The Shape of Water / La forme de l'eau (2017) - Guillermo del Toro

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Manolito
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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par Manolito » lun. févr. 26, 2018 8:30 pm

J'ai été pour ma part emballé par ce film, bel hommage aux films de monstres (et pas qu'au Gillman, mais aussi à "Frankenstein", "La fiancée de Frankenstein" ou "Notre-Dame de Paris" version Chaney).

J'avais très peur de l'ambiance sous-Jeunet (suite aux propos largement relayés par les médias de Jeunet à ce sujet). Et si c'est vrai que certains passages lui doivent quelque chose (surtout les passages dans l'appartement d'Elisa et de son voisin, au début), la vraie influence revendiquée par Del Toro est Terry Gilliam - et il est clair que "La forme de l'eau" doit beaucoup à "Brazil".

Elisa est comme Sam Lowry un personnage qui a accès à une réalité au-delà des apparences, la réalité du rêve et du sentiment, dans un monde triste, absurde et moche (l'endroit où elle travaille).

Une petite fenêtre sur ce monde du rêve, ce sont les films de cinéma à la télévision, ou dans le cinéma (désert) au-dessus duquel elle vit - l'Art comme oxygène de l'âme et du coeur...

La scène de la comédie musicale, casse-gueule, va pour moi dans le sens des scènes de rêves de "Brazil" par exemple - mais doublée d'une révérence amoureuse au cinéma classique, musical en particulier, un cinéma du bonheur, qui guérit des mochetés du monde...

Le personnage de Strickland est caricatural ? Je trouve qu'il reflète des choses qui existent, des choses assez justes : qu'est-ce qu'on est prêt à sacrifier pour mériter de "réussir", plaire à ses chefs, rentrer dans le système de valeurs qui nous assurera à nous et notre famille le statut social et le confort auxquels on aspire ? Je ne trouve pas la question vaine. La scène de la discussion à propos de la "decency" est ainsi vraiment intéressante.

"La forme de l'eau" n'est pas un film nostalgique : le symbole nostalgique par excellence des 50s américaine (la cadillac) est même dépeinte comme un élément ultra-négatif en fait...

Direction artistique et éclairage superbes, effets spéciaux de maquillage à tomber (en fait, c'est tellement parfait qu'on n'y fait pas attention), idées de cinéma foisonnantes... Nous ne sommes pas dans la veine "geek" de Del Toro, plus dans celle de son cinéma fantastique adulte, et assez dur. On accuse le film de niaiserie, mais il est "r rated" aux USA, pour d'assez bonnes raisons à mon sens.

Je ne suis pas un fan de tout ce que fait Del Toro, je pense qu'il suffit de parcourir les threads le concernant sur ce forum pour s'en rendre compte.

Mais j'ai été emballé par "La forme de l'eau", qui respire le cinéma, l'attention aux détails, les idées... Il y a des petites faiblesses (vers la fin), mais c'est largement compensé par le plaisir de voir un vrai, grand, beau film de cinéma fantastique, un film qui va rester, j'en suis sûr.

Et enfin, il faut saluer l'interprétation supérieure de Sally Hawkins, absolument parfaite, magique. Je trouve que c'est grâce à elle que "La forme de l'eau" ne sombre jamais dans le gnangnan qui peut le menacer. Excellente, magnifique actrice !

Je le classe un peu derrière "Le labyrinthe de Pan", mais au niveau de "L'échine du Diable" parmi les tous meilleurs films de Guillermo Del Toro...

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Cosmodog
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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par Cosmodog » mar. févr. 27, 2018 2:10 am

Manolito a écrit :
lun. févr. 26, 2018 8:30 pm
Je le classe un peu derrière "Le labyrinthe de Pan", mais au niveau de "L'échine du Diable" parmi les tous meilleurs films de Benicio Del Toro...
Devant ou derrière «Wolfman » du coup ??
:D

Je trouve aussi que « Shape of the water » est un beau film, peut être pas aussi émouvant qu’il devrait mais tout de même très réussi. Techniquement rien à redire en effet, c’est maîtrisé à tous les niveaux.
L’histoire est simple, linéaire, parsemée de personnages attachants (le vieux voisin), méchant un peu caricatural je trouve personnellement mais crédible tout de même.
Reste quelques détails scenaristiques imprécis, caractéristique des films de Del Toro, qui privilégie toujours la force d’une idée, d’un imaginaire à la rigueur cartésienne, (contrairement à un James Cameron par exemple)
Spoiler : :
pourquoi donc attendre qu’il pleuve pour remplir le canal alors qu’il suffit de faire 300 mètres pour sauter directement dans la mer ??
Comment comptait faire Elisa pour enlever la chaîne du cou de la créature sans l’aide inattendue de Dimitri ??
Rien qui ne gêne vraiment le plaisir devant ce conte de fées rétro-moderne qui livre son lot d’images magnifiques, même s’il manque quelque chose pour en faire un chef d’oeuvre absolu.

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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par bluesoul » sam. mars 03, 2018 8:57 am

Vu a l'instant le w-e de sa sortie dans l'archipel, la boule au ventre (etant un GRAND fan du Gilman original 8) ) et en resors completement conquis! 8)) 8)) 8))

En fait et hormis la presence d'un congenere du Gilman de la saga des Classic Monsters de l'universal: Creature from the Black Lagoon (1954), Revenge of the Creature (1955) et The Creature walks among us (1956), le film est TRES different dans son concept et son traitement, et ce, au point (a mon sens) de releguer la dite creature quasiment en peripherie du recit et de la transformer un peu en McGuffin. :shock:

Dans le coeur de bibi, le Gilman a une place tres particuliere parmi les "monstres" et pas que ceux de l'Universal.

C'est d'abord un monstre "tragique", tragique dans sa solitude (le dernier de son espece), tragique car il n'est pas "malefique" comme un Dracula, ni n'est une "monstruosite" comme un Frankenstein (bidouille a partir de morceaux de cadavres), ni n'est le resultat d'une mutation/experience (qui aurait mal tournee comme dans un Invisible Man), ni meme atteint de la meme folie qu'un Phantom of the Opera.

Le Gilman est une "bete" et n'est donc pas malefique. Il est issue d'une branche separee de l'evolution, branche qui va droit dans un mur evolutif et est donc...notre "ancetre", donc pas un "monstre", plus une "tentative ratee" de Mere Nature. Et bien sur, il a toute sa tete.

Il est par contre seul au monde et voue a disparaitre. :(

La saga d'Universal continuera sur la lancee du film d'Arnold et proposera une "exploitation" de plus en plus violente de la creature par un monde "moderne" et "civilise" qui n'en a que l'apparence, achevant de donner au Gilman une dimension de plus en plus tragique au fur et a mesure que la saga continue... :shock: :cry:

L'approche de Del Toro quand au Gilman ne va que superficiellement dans cette direction et en fait concentre le film sur les gens AUTOUR du (nouveau) Gilman.

Del Toro est un geek. Il aime le cinema de genre. Il aime les "creatures" et ca se voit. :-D

Contrairement a un Tarantino qui semble monter ses films a coups de briques de Lego venant d'autres films, Del Toro embrasse le concept de depart (grands robots ou kaijus japonais, maison hantee gothique, insectes mutants, vampires, blaxploitation, etc) et devise un scenario perso sur le concept.

En considerant ainsi TSoW, bibi a l'impression que Del Toro passe du geek/adolescent a l'adulte, proposant une histoire plus intime, plus sexuelle, plus mure, le tout doublee d'une reflexion...et d'un "coming out"--son coming-out.

On a tous remarque de Del Toro aime les creatures, mais avec TSoW, il semble aussi "sortir du placard" et d'affirmer son affection/empathie/amour (appellez ca comme vous voulez) des "autres", des "differents".

Ainsi, le casting principal est constitue de persos a "handicaps" et presente une heroine TRES loin d'etre un "canon" (ou une bombasse! :roll: ), une heroine, limite a "tronche", qui a l'air maigre comme un clou, muette (handicappee, quoi) de surcroit. Sa meilleure amie est une black, grosse comme un camion et au langage fleuri (signe d'une education dont on se doute qu'elle fut tres courte, normal vu l'epoque). Son meilleur ami est un vieil artiste, au succes se retrecissant comme peau de chagrin, gay de surcroit. "Pas genial"? Non, pas genial effectivement, surtout lorsqu'on est en 1962. :roll:

En '62, pas encore de Summer of Love ou l'on verra s'envoyer en l'air dans les parcs municipaux boys & girls :D , boys & boys :oops: ou girls & girls :oops: . L'homosexualite reste gentiment "au placard" :x . Les blacks, ghettoises, se voient refuser separes dans les lieux publics ou carrement refuser l'acces aux lieux publics en question :x . Les handicappes? Disons, qu'ils ont qu'a se dem.rder. :x (voir a ce titre la remarque lorsque Strickland comprend qu'elle est muette, demandant si Elisa est sourde aussi, ce qui n'a rien a voir et denote une meconnaissance du handicap d'Elisa).
Spoiler : :
Ne parlons pas de l'"allie" venant du froid qui aidera notre heroine et ses amis, et dont la difference "ideologique" le "placardise" d'office!
Les persos du films sont donc tous "seuls". Ouverts juste les uns aux autres, car "semblables" au fond, car tous "rejetes" ou regardes de "travers" par ceux qui ont la chance de faire partie de la "norme", norme physique, raciale, sexuelle ou ideologique.

Pour l'epoque et la description "decalee", TSoW m'a fait penser a Edward Scissorhands (1990). Pour l'affection, decidemment TRES marquee du real pour ses personnages hors-normes et son cote "coming-out" , a...Freaks (1932)! :shock:

Qu'on s'entend bien, TSoW est bien sur beauuuuucoup moins radical que le film de Browning, mais il faut se rendre compte aussi que nous sommes en 2018 et que le film de Del Toro n'aurait JAMAIS pu etre realise a l'epoque du film d'Arnold (1954)!

Bibi se voit force d'avouer (a sa grande honte :oops: ) que lui aussi, et malgre qu'il se dit libre d'idees recues, 'ben a eu du mal avec l'heroine au debut. Pas tres tres jolie. Maigrichonne. TRES loin des canons, rartant a vrai dire de l'idee que le pitch allait etre du genre: moche tombe amoureuse de plus moche/monstrueux qu'elle et tout s'arrange. :oops: Honteux, bibi? 'Ben, oui, et pas qu'un peu au final... :oops: :oops: :oops:

Mais au fur et a mesure que le spectateur partage le monde (interieur) de l'heroine, ses amities, ses gouts, il se rend compte qu'elle est "belle", ses amities sont belles (car sinceres), le regard qu'elle porte sur les gens et qu'ils portent sur elle sont lucides et francs. Tous ont leur doute quand a la creature, mais les surmontent, car commencant a voir cette derniere a travers le regard d'Elisa et finissent par se rendre compte de ce qui les unit au-dela...des differences.

La creature est un McGuffin, le fond du film etant la difference (percue ou reelle) et comment nous la gerons.

A prime abord, le personnage de Strickland fait plutot lourdingue, mais au detour d'une phrase et de quelques echanges avec le general (son ancien superieur de la guerre de Coree), l'on se rend compte qu'il n'est que le produit d'une societe (materielle--la bagnole ou meme le chien comme "produit" a consommer et superficielle--
Spoiler : :
marie et pere de 2 gosses, il s'entiche TRES vite d'une "dame pipi" qu'il percoit comme "soumise" a cause...de son handicap
), d'une guerre (ou il a du comprendre qu'on avance plus vite en obeissant, se taisant et ne posant aucune question dans un plus pur style d'esprit de "ruche"), creant les reperes moraux (ou leur absence) qui vont avec. :evil:

Pour le cote histoire d'amour condamnee d'avance (les plus belles, malheureusement :cry: ), bibi a pense a The curious Case of Benjamin Button (2008) et pour certains visuels a Mike Mignola pour les couleurs notamment (c.f. le labo). Certains y verront un Caro/Jeunet, pas tellement bibi (bibi est TRES mal a l'aise avec le cote cra-cra de C/J et ici, ca passait comme une fleur!).

L'un dans l'autre, un tres beau film, un regard lucide sur une epoque...et sur nous-memes, toute epoque confondue, en fait. TRES recommande. Pas un film "de genre", plus un film d'"auteur"/"intimiste" dans son sujet et son traitement.

The Shape of Water: 5 / 5 (sans doute parce que je considere le film de 1954 comme un chef-d'oeuvre que je n'aime pas utiliser le terme ici, mais franchement, bibi donne la note maximale pour le film 8)) ! Pas qu'un simple remake, reboot, re-imagine ou re-truc-a-la-con, mais une oeuvre a part entiere 8)) )
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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par bluesoul » sam. mars 03, 2018 4:14 pm

Shape of Water me trotte en tete depuis ce matin et m'a rappelle cette video pour la chaine Tv2 Denmark qui est devenue plus ou moins virale.

Une video qui parle d'"eux", des "autres", pour ensuite parler de "nous". Une tres belle pub.
Spoiler : :
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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par dario carpenter » ven. mars 09, 2018 5:08 pm

Peut-être pas le chef d'oeuvre vanté par certains, mais pas un mauvais film pour autant, il y a un savoir-faire évident (direction artistique, lumières, casting, FX), quelques jolies scènes, mais aussi de petites longueurs sur la fin, des sous-intrigues et personnages moyennement emballants (le méchant joué par Michael Shannon, les Russes...), des influences un peu évidentes parfois ("Amélie Splash" :D ) occasionnant un récit un peu prévisible ...mais bon ça reste mignon, bien fait.

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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par dario carpenter » jeu. mars 15, 2018 11:14 am

Beau succès confirmé pour Del Toro en France...il peut même envisager le million et demi d'entrées en fin de carrière?:

http://www.cine-directors.net/boxbis.htm

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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par DPG » jeu. mars 15, 2018 12:02 pm

Le site qui t'annonce déjà les chiffres de la semaine à venir ! Balèze !
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "

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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par fiend41 » ven. mars 16, 2018 10:03 pm

pendant un bon moment je me disais.. mais que les dialogues sont ineptes et mauvais, que l'environnement est déprimant avec tout ce vert mis en avant, un vert sale... et quand on a enfin un commentaire du méchant sur l'envie de ne plus rien entendre, que l'héroine est muette, j'en venais presque à me dire.. mais oui, le but recherché était t'il de mettre en avant le silence ?, la communication hors paroles, pour faire passer les émotions..

le personnage de Strickand est bien traité, un simple pion qui se croyait au top. typique de l'amérique, tu réussis ou crèves dans l'indifférence, (déjà évoqué notamment subtilement dans la série "Mad men" avec les moments de femmes qui pleurent en coulisses)

la comédie musicale...pas vraiment le bon repère..mais j'ai pensé direct à "Big lebowski"

l'héroine joue parfois très bien de ses attitudes (quand elle tire la langue verte et son regard, c'était excellent), bon par contre dès le détail des cicatrices j'avais compris la suite :roll: ..,

ce qui m'a surtout emballé est hors contextes mais bien filmé pourtant donc Del Toro voulait se faire ce plaisir : c'est le décorum du cinéma Orpheum 8)) 8)) (Elgin Theatre à Toronto) , ok j'avais noté direct au début ces brefs instants, mais encore plus magnifiés avec la scène de leur rencontre, quelle magie de grand spectacle on imaginerait regarder un film dans ces instants là, qui plus est, ces images contemplatives & calmes

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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par Grenouille arrogante » dim. mars 25, 2018 2:22 am

J'ai l'impression d'avoir vu un remake de "Splash" en sérieux et avec une grande direction artistique.
Raté pour moi, principalement parce que la sauce ne prend pas. L'histoire d'amour entre les deux, c'est trop absurde et explicite pour y croire.
Je pense qu'il aurait fallu plus de poésie, d'abstrait et de finesse pour me la faire avaler.
La scène de sexe dans la salle de bain avec l'eau qui rempli la pièce, j'ai trouvé ça débile et ça m'a sorti du film direct.
Et la scène de comédie musicale, n'en parlons même pas...
A des années lumière du "Labyrinthe de Pan" et de "L'échine du Diable" pour moi.
Au final, je trouve que "The Shape of Water" fait toc du début à la fin.
Oscar 2018 du meilleur film ça ? Bah putain...

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Re: The Shape of Water (2017) - Guillermo del Toro

Message par comte vonkrolock » dim. déc. 02, 2018 2:46 pm

Pour moi un véritable chef-d’œuvre n'ayons pas peur de mots qui a largement mérité son statue de film à Oscar.
Si The Artist dans son genre a réussit à séduire l'académie. Pourquoi pas ce poète de Guillermo, qui méritais largement d'être récompenser depuis plus d'une décennie pour l'ensemble de son œuvre.

Même si il faut bien reconnaitre que s'est largement plus naïf que ces précédents métrages. Un film qui pourrait aussi être vu comme un pavé politique lancé dans la gueule d'un certain dirigeant US en place en se moment, mais bon ils sont tellement nombreux ces hommes de pailles qui servent un peut toujours les même que je voudrais pas non plus me trompé de sujet.

S'est donc naïf, et toujours universel a travers ces thèmes que sont l'indifférence, la différence de race, de milieu sociale, de stéréotype de la vie de tous les jours a travers se matérialisme qui nous gangrène, certes ressassé, recycler vu mille fois. Et quoi de mieux que de le situé en plein au milieu du rêve Américain, qui nous montre surtout tous l'envers de se tableau bercé d'illusions bon marché de cette période.

Le film de Guillermo est donc une véritable ode à l'amour d'un genre auquel il donne tous, comme à son habitue, il y a chez lui encore cette émerveillement. Comme avec les yeux d'un enfant, il fascine par ces mondes à la fois féérique et cruel.
Rien que la musique d'Alexandre Desplat semble tout droit sorti d'une œuvre de Jeunet et Carro. La photographie (A tomber), cette fois ci comme sur son précédent se n'est plus Guillermo Navaro, mais Dan Lausten qu'il retrouve et avec qui il avait collaboré sur Mimic.
Et cela est juste d'une beauté à coupé le souffle 8)) Encore une fois l'univers de Marc Carro ou JP Jeunet n'est pas loin, comme si le prolongement d'une Cité des Enfants perdus ou bien Delicatessen semblais à porter.

Pourtant d'un point de vue de pur mise en scène s'est bien Guillermo qui est derrière tous ça, avec toujours cette même façon d'aborder ces personnages. Du très grand spectacle. Sans pour cela ces débordements auquel ont a droit aujourd'hui dans n'importe quel blockbuster.
Un message universel, Sur cette humanité toujours replier sur elle même, qui a peur de l'autre, comme sur son Échine du Diable, ou bien son Labyrinthe de Pan. Sauf que cette fois ci se message est bien plus tourné vers le grand public.
Certes sa ne pourra pas plaire à tous, des thèmes bien trop vus, un manque évident d'action. Par rapport au grand spectacle US auquel on a couramment droit.
Un film clairement à contre courant de se que l'ont peut voir aujourd'hui que certain trouverons presque désuais déjà a sa sortie.

Personnel j'ai adoré, cette hommage à la fois appuyé à un cinéma qui n'existe presque plus vraiment, une suite A la Créature du Lagon Noir, que Guillermo avait rêver :-D
Qui montre comment les choses ont évoluer ou pas depuis une demi-siècle, qui sont montre les Monstres. Un film profondément humaniste, profondément bouleversant, un message d'une naïveté et d'une simplicité confondante, qu'ont pourrait croire maladroit.
Alors qu'il n'en est rien.

Un film de monstre à part comme le NIghtbreed de Clive Barker qui montre que si les Tim Burton, Les Carro ou Jeunet n’officie plus tellement sur grand écran. Guillermo lui est bien là 8)
Peut-être est ce son dernier grand film, mais vu se qu'il nous sort à chaque fois je suis encore et toujours épaté et à chaque fois je me dis. Qu'est se que j'ai eu tort de ne pas avoir découvert cela en salle.
Et tous cela a cause du climat de morosité actuel qui n'est pas propice pour me donner l'envie de me bouger pour un film comme celui-ci :oops: quand je vois tous se qui pollue les salles. Et parfois s'est le miracle, celui qu'ont voit pas venir.

Chapeau Guillermo et merci
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
Snake Plisken Escape from NY

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