ZombiGirl a écrit :Il est toujours aussi amusant de constater que dans une suite, si le réal fait pareil que les films précédents, on lui tape dessus ("Quel nase, il fait exactement pareil qu'avant !"). S'il fait autre chose, on lui tape dessus aussi ("Quel nase, il ne fait pas comme avant !").
Le problème n'est pas vraiment là, pour moi.
mais perso, je trouve ça plutôt sympathique de voir autre chose que des explosions à tout va.
Nous ne sommes que des hommes !
GROS RISQUE DE SPOIL-ITUDE
Et je m'étonne que vous reprochez au film son manque de Terminators - il n'y a que ça !
Pour moi, un Terminator, c'est un exo-squelette d'apparence humaine. Du coup, quand on voie le film, on a vraiment tout sauf ça. On a la moto Terminator, qui ne ressemble en rien à un Terminator. On la sangsue Terminator, qui ne ressemble en rien à un Terminator. En fait, je suis vache, ils ont tous un point commun, les yeux sont fabriqués au même endroit. Mais après les motos, les sangsues, les robots géants... Pourquoi s'emmerder à faire des T-600 à l'apparence très vaguement humaine ? On ne sait pas trop. En fait, les T-600, dans le film, on en voie deux, peut être trois et ils font plus office de mine qu'autres choses. A moins de tomber pile poil sur le canon de leurs mitrailleuses, tu t'en débarasses super facile, les doigts dans le nez. La séquence où il y a le plus de Terminator dans le film, tout le monde l'avait déjà vu, c'est dans la bande-annonce et c'est la séquence qui suit le générique. Après, morne plaine hormis les To-tors sus-mentionnés. Heureusement, à la fin, nos héros rencontrent enfin un Terminator. Un vrai, un de ceux qui sont emmerdant comme du chiendent. Mais, en réalité, la situation se désagrège toute seul car elle se calque finalement sur le même schéma que les trois films précédents et passe son temps à multiplier les clins d'oeil, un comble. Parce que le souci, c'est qu'on nous fait monter la sauce. Et quand on rentre dans la salle, et qu'on est un homme, on a une certaine attente face à un film qui s'appelle TERMINATOR. J'y peux rien si il s'appelle TERMINATOR. Donc, l'intrigue fait monter la pression. "Ouhlalala ! les méchants robots de Skynet !"... Alors on se dit "Vingt dieux, quand on va atteindre la Uber Base, celle que t'approche pas avec une armée sinon c'est la mort, ça va être énorme !". Et donc, finalement, on atteint la super base, que perso, je prenais pour le centre de Skynet mais la complexité du métrage m'a abusé. Peu importe. On atteint donc cette horrible base que Michael Ironside, il a dit "On rase tout, ce serait trop risqué de l'approcher autrement ! Faut tout casser !". Et il se passe quoi ? Rien ! Y'a un Terminator dans le congélo qui attend de faire coucou car c'est un putain d'espiègle. Et Skynet, la saloperie de machine, elle est perverse, son plan est foutrement machiavélique. A un tel point qu'il suffirait un pet de mouche pour que rien ne fonctionne dans son bordel. Donc, elle a foutu un Schwarzzie en plastoc dans une boîte qui attend sagement qu'on lui ouvre la porte pour se déchainer (avant de nous faire un remake de T2, métal en fusion à la place de l'azote liquide, énorme !). Et pendant ce temps, les autres humains glandent. Heureusement, à la fin, ils nous font un remake de M.A.S.H. sans la musique (dommage, elle est canon cette musique). Et ça se termine de la manière la plus tarte, on a quatre guignols alignés à côté d'une civière sous une tente en plein milieu du désert. L'impression à chaud ? Y'a deux tentes, un civière, et maximum 6 mecs autour. Et vu l'espace du désert, ils s'alignent bien sagement comme une famille modèle de sitcom, l'air grave, l'oeil triste... Mon dieu, il nous faut un coeur. "Pop ! Pop ! Prenez le mien, j'insiste, non, non, sans façon !".
Et encore, je ne vous parle pas du massage cardiaque à la Hulk Hogan !
En fait, on pourrait égratigner le métrage de 1000 façons, pourquoi se faire chier avec Marcus ? En quoi est il important ? Pourquoi lui ? Est-ce que franchement la séquence pré-générique a un réel intérêt ? Comment les deux gogolitos ont pu survire à Los Angeles en attendant que Marcus se pointe ? Pourquoi Skynet est aussi con et n'élimine pas Kyle ? Parce que la machine ne sait pas qui est Kyle ? Mais alors dans ce cas pourquoi est ce une cible prioritaire ? Pourquoi quand on se balade dans une zone désertique, on se fait rarement courser par des machines sauf quand vous avez atteint le point de contrôle scénaristique ? Pourquoi avoir pompé autant MATRIX ? J'en rajoute une de Manolito... Pourquoi Skynet avec son niveau technologique se fait chier à nous raconter le complot sur un écran comme Blofeld dans un James Bond (pour les quatre prolos qui dorment au fond et qui ne sont pas équipés de nodules neuraux, je lui répondrais !).
Ouais, franchement, plus j'y repense et plus j'en viens à la conclusion que TERMINATOR 3 m'avait bien éclaté. Il a pleins de défauts... et alors ? Cela dit, je n'arrive pas à comprendre la gentillesse envers la série TV parce qu'alors là, on part total en vrille !
Quoi qu'il en soit, je n'ai pas détesté ce TERMINATOR, j'en suis pas ressorti en colère, j'en suis ressorti tout froid avec juste l'impression d'avoir vu, à mon sens (mon avis à moi), un truc assez anecdotique. Perso, je n'attends pas spécialement un cinquième film. On aura bien le temps de le voir venir...
En attendant, tiens, un film sans explosion, pour les hommes, SLEEP DEALER. Excellent. Réalisé avec quatre kopecks et c'est enthousiasmant parce qu'on n'a pas l'impression de voir un truc déjà vu 100 fois. Ce n'est pas de l'action, cependant ! Car ce n'est pas le manque d'action que je regrette. Vous me comprenez finalement assez mal. Je regrette le manque de cohérence de l'ensemble, le côté "oui oui" de certaines situations et l'aspect peu spectaculaire des scènes spectaculaires (qu'il y en ai 1 ou 200, ça reste étrangement peu spectaculaire).