Mais que c'est miteux!
la copie de chez 88 Films est curieusement plutôt mal, notamment dans les séquences nocturnes (qui sont nombreuses) de la version Uncut; Jolis contrastes et détails qui se détachent bien. Il semblerait que la version sortie par Severin ait une correction de couleurs qui soit meilleure mais vue la qualité du film, je vais m'arrêter là. Pas encore vus les bonus par contre.
Le "scénario" empile les absurdités et des scènes d'une longueur presque insoutenable. le tout ponctué d'une partition de Carlo Maria Cordio qui s'est Goblinisé grave (et dont les morceaux sont répétés ad nauseam).
Alors oui, c'est gore, tout repose d'ailleurs sur ces scènes chocs; Mais bon sang quand on voit ce que D'Amato faisait avec Buio Omega, on se dit que ce produit d'exploitation ne devait pas pisser bien loin dans son inconscient. Les scènes sanglantes ne sont même pas affriolantes, Fulci étant beaucoup plus transgressif et violent face caméra qu'ici. les subterfuges se voient trop pour vraiment mettre mal à l'aise.
C'est bien sûr joué à la truelle Faut dire que les acteurs ne sont pas aidés par un script débile et des dialogues affligeants. Annie Belle reste convaincante, bien qu'elle soit réduite à courir encore et encore dans des couloirs; sa fin est par contre interminable (mais qu'est-ce que le monstre se fait chier avec un four, franchement
) , périssante d'ennui avec le montage alternée de la gamine au problème spinal réglé en deux coups de cuillers à pot. "absurde", le film a bien raison
Et cette musique... j'avais envie de bruler mes enceintes!
Mais au moins ça remplit les 90mn règlementaires, entre personnages laissés sur le bord de la route et ridicule plus ou moins assumé de l'action.
Je m'attendais à au moins une atmosphère qui rattrape le tout, comme dans beaucoup de films bis transalpins. On est très très très loin d'un Fulci et même d'Anthropophagous, ça crève les yeux
L'utlime plan donne un bon coup d'étrier final, reconnaissons-le. Mais qu'est ce que c'était long pour en arriver là!
Techniquement, c'est quand même au point. Photo impeccable, scènes nocturnes superbement éclairées et tournées. D'Amato était très loin d'être un manche. Mais quant au cinéaste, on reste sur de la roulette russe pour tomber sur le bon morceau.
Le film se regarde distraitement, comme un marqueur gore du début des années 80, dernières années d'un n'importe quoi jusqu'au-boutiste. Témoin d'un cinéaste en manque d'inspiration, technicien compétent au service d'histoires bricolées et film tourné à la va vite pour fourguer au marché.
En fait, je me disais qu'il ne me restait que très peu de films Bis des années 80 à voir. Celui-ci m'avait longtemps échappé, et je comprends mieux maintenant pourquoi. C'st quand même franchement médiocre, même au niveau Bis-Z attendu. (bon en plus D'Amato a rarement été ma tasse de thé, donc ça aide pas).
NB : quel est le nom du film que le gamin regarde avec sa mère? Mark Shannon parle à une jeune femme (je pense que c'est Lucia Ramirez). je pencherais pour Orgasmo Nero mais je suis pas trop sûr.
et je me disais que de manière en pied de nez à la censure, de faire regarder un opus de d'Amato avec Mark Shannon à un gamin, c'est plutot fun
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?