Bon pour débuter, une petite biographie.
David Paul Cronenberg est née à Toronto au Canada le 15 mars 1943. S'intéressant dès son tout jeune âge à la lecture et à la musique, il graduera de l'université de Toronto en littérature. Faisant son petit bout de chemin comme directeur de petites séries télé canadiennes, il réalise son premier long métrage Shivers en 1973. Dans cette période assez axé sur le gore et le sexe, il se différencie notamment en démontrant la détérioration de ses personnages graduellement. Son véritable "coming out" grand publique se fera en 1983, avec Dead Zone . Agée aujourd'hui de 61 ans, ce bon vieux David bosse sur deux films dont on ne connaît pas encore grands choses encore, London Fields et A story of violence.
Je vais tenter de classer la filmographie de Cronenberg selon certaines périodes, c'est un peu ma façon de voir son travail.
1ère période : Nudité et gore
Je n'ai pas encore eu la chance de visionner un seul film de cette période, en conséquent, je m'appuierai sur ce que je connais de ces films et certains avis que j'ai lu/entendu.
- Shivers (1975) : Son premier long métrage. Le film raconte l'histoire d'un scientifique qui découvre les travaux d'un homme portant sur un virus sexuellement transmissible. Peu après, les résidents du bloc où l'homme vivait commence à démontrer des signes d'infection. Un film d'horreur tourné avec les moyens du bord (179, 000$ Cdn), le film démontre déjà comment Cronenberg réussit à démontrer une détérioration étape par étape, choses très importante pour lui.
- Rabid (1977) : Second long métrage, le film reste dans la même veine que son précédent, soit une femme qui après un accident de moto, subit une chirurgie expérimentale qui lui donne une soif de sang et une maladie ressemblant à la rage. (Rabid = rage) Avec un budget cette fois un peu plus gros, mais qui reste quand même assez maigrelet (530,000), le cher réal réussit une fois de plus un petit film d'horreur "cheap" mélangeant le gore et la nudité. (L'actrice principale est une ancienne star du porno)
- The Brood (1979) : Le film raconte l'histoire d'une mère de famille qui se fait soigner chez un psychiatre qui utilise de nouvelles méthodes. Quand la fille du couple reviens à la maison avec sa mère couverte de blessures, son père commence à se poser des questions sur les "méthodes" du psychiatre. N'ayant pas vu le film, je ne connais presque rien sur celui-ci, excepté la trame qui semble assez semblable à celle de ses 2 précédents films.
* Il a aussi réalisé un film de course automobile assez peu connue intituléeFast Company juste après Rabid, mais le film s'éloignant beaucoup du reste de sa filmo et étant quasi inconnue au grand publique, j'ai décidé de l'exclure.
2ème période : La mutation et l’aliénation
Dans cette période, celle que je préfère d'ailleurs, j'ai vue les films en question et je pourrai donc mieux m’exprimer sur chacun d'eux.
- Scanners (1981) : Possédant un budget de 4 millions de dollars, Cronenberg décide de s'attaquer aux exceptions humaines que sont les Scanners. Le film suit la vie de Cameron Vale, un Scanner clochard qui sera employé par le CONSEC pour tuer le plus puissant des Scanners, Darryl Revok. Même si j'aime bien Scanners je le trouve bien inférieur à Videodrome. En fait, j'ai l'impression que ce film est Videodrome incomplet. Les circonstances sont différentes, mais la trame des deux films est identique. Malgré le changement assez radical depuis Rabid, il en reste au film quelques scènes bien gore, comme la tête du docteur qui explose par exemple. Le film se laisse bien regardé et est très sympa, mais sans plus pour moi.
- Videodrome (1983) : Ce film représente l'apothéose de Cronenberg. La récente nouvelle du futur Criterion me fait vraiment chaud au cœur. On retrouve de tout dans ce film, les évolutions psychologiques et physiques propres à Cronenberg, du gore, un peu de Q, des rebondissements scénaristiques, une fin terrible, bref un chef-d’œuvre pour moi. Le désormais célèbre James Wood joue le rôle de Max Renn, président d'une compagnie télé qui cherche à s'approprier la chaîne "Videodrome", qui diffuse de la torture en direct. Mais comme le découvrira Max, des secrets bien plus sombres te complexes se cachent derrière Videodrome. Vivement le mois d’août. (Scanners à amassé 14 millions $ et Videodrome à peine 2 millions $...)
- Dead Zone (1983) : Considéré par plusieurs comme la meilleure adaptation d'un roman de Stephen King, Dead Zone fut le film qui dévoila Croneneberg au monde entier. On suit Johnny Smith, un professeur qui, après 5 ans de coma, se découvre un don, celui de prédire l'avenir des gens seulement qu'en les touchant. Interprété par la merveilleux Christopher Walken, Jonhy descendra dans les limites de la dégradation mentale et de l’aliénation.
- The Fly (1986) : Dans ce remake du classique de 1958, Jeff Goldblum incarne, Seth Brundle, un chercheur qui viens de mettre au point un télépode parfaitement fonctionnel. Malheureusement, en le testant son ADN est mélangé à celui d'une mouche, ce qui paraissait une bénédiction deviens vite un cauchemar. Délaissant ici la mutation psychologique, on a ici droit à une métamorphose terrible. Plusieurs considèrent ce film comme le meilleur Cronenberg, et il y a de quoi. Selon moi, il sa place juste en-dessous de Videodrome. Le film est gore à souhait, et par dessus tout, vraiment fun. Jeff Goldblum colle parfaitement au personnage et on s'attache vraiment à lui. Quand à l'histoire d'amour, on dirait la belle et la bête tourné à l'envers. Espérons qu'un éditeur se décide à publier une jolie édition de ce film.
- Dead Ringers (1988) : Les frères Matle (tout deux joué par Jeremy Irons) sont identiques autant physiquement que dans leur carrière, cependant, un des deux est beaucoup plus confiant que l'autre et réussit toujours à avoir les femmes avant l'autre. Le premier frère, quand il en a assez d'une compagne, la refile à l'autre sans qu'elle se rende compte de rien, jusqu’au jour où le second frère tombe en amour en premier. Retournant à la bonne vieille tourmente psychologique, on assiste ici à une performance remarquable de Jeremy Irons. Un film troublant sur la schizophrénie.
3ième période : l'expérimentation et l'adaptation
Passant de l'autobiographie d'un camé à une histoire d'amour Franco-chinoise, pour enfin revenir au psychologique, Cronenberg essaie dans cette période de nouvelles avenues.
- Naked Lunch (1991) : Cronenberg tente ici ce qu'on croyait impossible, adapter le roman de William S. Burroughs au cinéma. Bien sûr il aurait été impossible d'adapter mot pour mot le livre original de Burroughs. On a alors droit à un mélange de biographie et d'interprétation personnelle sur le roman. Bill Lee, exterminateur, tue accidentellement sa femme et sombre dans un délire de drogue où il se croit un agent secret qui travaille pour des créatures bizarres et qui écrit un compte-rendu de ses actions. Vous ai-je parlé de sa machine à écrire qui se transforme en cafard? Etant moi même fan du roman, j'ai bien aimé la vision de Cronenberg et l'achat du Criterion sera pour très bientôt.
- M.Butterfly (1993) : Voici le film qui s'éloigne le plus de l'univers Cronenbergien. Se basant sur une histoire vrai, celle-ci raconte une histoire d'amour entre un Français et une chanteuse d'opéra chinoise. On y retrouve l'une fois de plus grandiose Jeremy Irons au côté de Jonh Lone. Le film n'est, selon moi, pas aussi mauvais qu'on le prétend, mais pour un fan de Cronenberg il est beaucoup plus difficile à embarquer. M'enfin, les histoires d'amours lui conviennent mieux quand un des amoureux est une mouche géante.
![Wink :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
- Crash (1996) : Ayant reçu un prix à Canne pour son audace, le film retourne au tout début des films de Cronenberg, les images choques et le sexe. Nouvelle adaptation d'un célèbre roman, celui de J.G. Ballard, on retrouve Cronenberg en pleine forme après un M.Butterfly décevant. James Ballard, après un terrible accident de voiture, deviens obsédé par le sexe et les accidents de voitures. Fréquentant une nouvelle bande de copain, il entraînera sa femme et ses amis dans les limites de la perversion et des accidents, bref, un film assez troublant. Il marque un retour au source pour Croneneberg. Je ne le classerais pas comme un de ses meilleurs films, mais il se regarde bien.
- eXistenZ (1999) : Allegra Geller a conçu un nouveau jeu vidéo révolutionnaire, eXistenZ. Pendant une partie, elle est attaqué par un assassin avec un pistolet organique et décide de gardé Ted Pikul, un jeune vendeur, comme garde du corps. On a ici droit à un "melting pot" de Cronenberg, tout ses sujets cultes y passe. Malgré tout, le film garde tout de même quelques petites originalités, mais je ne considère pas que le film atteigne des sommets comme Videodrome ou The fly. Un Croneneberg comme il sait si bien en faire, mais loin d'être son meilleur.
- Spider (2002) : Le tout dernier Croneneberg retourne dnas l'histoire de torture psychologique. Dennis Clegg est dans la trentaine et vie dans une semi maison de fous à Londres. Surnommé "Spider" par sa mère quand il était jeune, il est enfermé penadnt 20 ans pour schizophrénie. hélas, sont mal n'est pas guérie... Après un derneir film assez bof et science-fiction, on nous sert un drame psychologique qui ne m'a pas vraiment plu. Je n'arrive pas à mettre le doigt suir ce qui me déplaît, mais j'ai de la difficulté avec ce film. M'enfin, j'espère que notre cher réal nous sortira une belle surprise avec un de ses 2 projets.
Alors voilà, je sais que la qualité de mon travail laisse à désirer, mais bon, il est présentement 3:30 du mat et j'ai essayé de mettre ça le plus court possible. De plus, ce ne sont que des opinions, alors je suis certains que plusieurs sont sûrement ne désaccord avec mes dires, mais bon on est ici pour échanger des idées, non?
J'attend vos commentaires sur ce réal qui me surprend de plus en plus, et qui fait du cinéma comme je l'aime. Aussi, si vous voyez des erreurs dans mes dires, n'hésitez pas à me corriger.
Merci,
VEmpire