Kevin Connor se plonge cette fois aux pays des 1001 nuits pour ce conte oriental qui rassemble tous les ingrédients du genre et dont l'allechante histoire semble prometteuse.
Afin d'acquérir le Pouvoir Suprême et gouverner le monde, un terrible calife envoit aux cotés de son fourbe serviteur, un brave prince et un enfant lui chercher la Rose sacrée aux pays des génies et de la magie...
Si l'ouverture laisse présager du meilleur, il faut se rendre à l'évidence: Connor a confondu film pour enfant et film enfantin.
Malgré des moyens évidents, de superbes décors qui rapellent au bon temps des Voleurs de Bagdad et autre 1001 nuits, Arabian adventures ennuie plus qu'autre chose.
En déballant toutes les ficelles du genre du mieux qu'il le pouvait, Connor a oublié l'essentiel, insuffler à son film ce parfum de magie et de rêve indispensable à ce type de films.
Arabian adventures est un beau mets dont on aurait oublié le sel, un beau couscous sans piment. C'est donc avec une certaine indifférence qu'on regarde ces aventures merveilleuses qui n'ont plus de meveilleux que le nom.
Connor applique avec un certain soin la formule, déploie tous les artifices nécessaires.
On retrouve pèle-mèle le petit mendiant et son ouistiti, le bon prince, la belle et pure princesse, un vilain calife, un mauvais génie, des tapis volants, une pierre magique et des serviteurs changés en crapaud, le tout baignant dans un arc en ciel de couleurs et de fumigènes. Un bel étal en soi qui jeté ainsi fait illusion.
Si la réalisation est correcte sans être transcendante, outre l'absence de cette fameuse magie et poésie orientale, on reprochera surtout le peu d'interet que suscitent les personnages notamment celui du calife joué par un Christopher Lee qui ne parvient guère à lui donner un certain relief, se contentant ici du minimum.
C'est encore plus désolant quand on imagine ce qu'un tel nom aurait pu conferer au rôle. Les autres personnages sont à l'image du calife, fades, la princesse en tête.
Connor semble également avoir omis certains détails scénaristiques. Ainsi ne saura t'on jamais qui est ce mauvais génie ou pourquoi le calife a emprisonné son âme dans un miroir, âme peu futée de surcroit ce qui la rend plutôt stupide.
Mais peut être ne faut il pas trop chercher à détailler ce qui n'a guère besoin de l'être. Arabian adventures peut se voir comme une simple distraction. Si oui, le film pourra fonctionner malgré cette absence de magie.
Les FX sont plutôt réussis et la bataille finale en tapis volants possède son charme.
Arabian adventures avait tout pour être une vraie réussite, Connor avec ce laisser-aller est passé à coté. Distrayant sans plus. Dommage!
Aux cotés de Christopher Lee enturbané et tout de noir vêtu, on retrouvera le toujours séduisant Oliver Tobias- Ah Oliver, fantasme de mon enfance tout jeune dans Arthrur Roi des celtes
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