Total Recall de Paul Verhoeven (1990)
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Total Recall de Paul Verhoeven (1990)
Il y a une question qui me hante depuis longtemps... Dans TOTAL RECALL, à partir du moment ou Schwarzy a acheté son rêve, absolument tout se déroule comme lui avait prédit le commercial, jusqu'au génrique de fin qui, finalement, marque peut-être la fin du rêve acheté, puisqu'on ignore ce qui se passe après le générique... Vous me suivez ?
On se retrouve donc avec le rôle d'agent secret, la belle amazone emballée à la fin, le ciel bleu sur Mars... c'est à dire le programme de la brochure ! Pendant longtemps, j'ai pensé que la machine de Rekall avait en effet réveillé l'agent secret qui someillait en Schwarzy à cause d'un détail : la goutte de sueur du boss de chez ReKall, qui annonce d'ailleurs au héros que, s'il le bute, ça aura des conséquences desastreuses sur sa psychée, alors qu'il ne se passe rien une fois qu'il l'a buté !
MAIS voilà : il suffirait que le scénariste du programme de rêve soit particulierement astucieux pour créer des détails qui crédibilisent le rêve ! toute la campagne de pub de Rekall n'est-elle pas axée sur le fait que leur rêve paraissent plus vrai que nature ? et comment faire croire à un rêve sinon en faisant croire, justement, qu'il ne s'agit pas d'un reve mais de la continuité de la réalité, thème repris plus tard dans MATRIX ?
On se retrouve donc avec le rôle d'agent secret, la belle amazone emballée à la fin, le ciel bleu sur Mars... c'est à dire le programme de la brochure ! Pendant longtemps, j'ai pensé que la machine de Rekall avait en effet réveillé l'agent secret qui someillait en Schwarzy à cause d'un détail : la goutte de sueur du boss de chez ReKall, qui annonce d'ailleurs au héros que, s'il le bute, ça aura des conséquences desastreuses sur sa psychée, alors qu'il ne se passe rien une fois qu'il l'a buté !
MAIS voilà : il suffirait que le scénariste du programme de rêve soit particulierement astucieux pour créer des détails qui crédibilisent le rêve ! toute la campagne de pub de Rekall n'est-elle pas axée sur le fait que leur rêve paraissent plus vrai que nature ? et comment faire croire à un rêve sinon en faisant croire, justement, qu'il ne s'agit pas d'un reve mais de la continuité de la réalité, thème repris plus tard dans MATRIX ?
Dernière modification par Fatalis rex le lun. juin 11, 2012 4:53 pm, modifié 1 fois.
- rusty james
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...tout çà (à savoir le fait de confondre la vie en rêve et la soi-disant réelle) ne date pas d'hier, niveau théâtre Calderon l'a parfaitement exploité dans La vie est un songe (Shakespeare "la vie est faites de l'étoffe des rêves", "le théâtre du monde est la plus grande scène qui soit", désolais ma mémoire me fait faut bon donc ce n'est pas tout à fait çà ), Cerventez en ce qui concerne la littérature... sinon il faut remonter au Boudhisme ou encore plus loin aux présocratiques (Héraclite) pour en avoir une ébauche de questionement à ce sujet...
Je fais un peu de HS mais c'est un sujet qui m'interesse (toujours sinon cf mon auteur de chevet : Clément Rosset).
Je fais un peu de HS mais c'est un sujet qui m'interesse (toujours sinon cf mon auteur de chevet : Clément Rosset).
- acide mo
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justement je pense que c'était peut être rééllement son seul moyen de sortir du rêve et que le goutte de sueur interprétée par schwarzy comme preuve de la réalité pourrait bien n'être... qu'une mauvaise interprétation ! ensuite le rêve reprends son cours en intégrant cette donnée ou alors, c'est juste un élément du rêve destiné à donner du réalisme au rêve (par un jeu du "tu crois que je suis réél ?" que schwarzy reprendra à son compte à la fin du film avec le principe de l'hologramme)Fatalis rex a écrit : la goutte de sueur du boss de chez ReKall, qui annonce d'ailleurs au héros que, s'il le bute, ça aura des conséquences desastreuses sur sa psychée, alors qu'il ne se passe rien une fois qu'il l'a buté !
du point de vue stricte du réalisateur, le héro a tout rêvé et est condamné à la lobotomie à la fin... je le rejoins car le film n'a pas de sens sinon (enfin, à mes yeux)... verhoeven dit bien dans son commentaire audio qu'il avait fait le film dans l'esprit "rêve programmé" MAIS que si l'on y voyait la réalité, c'était aussi une interprétation valable...
- Oeufs Interdits
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Tout pareil.Oeufs Interdits a écrit :Quand j'étais petit, j'étais persuadé que tout ce qui arrivait à Quaid était réel... Aujourd'hui, je suis persuadé que tout ce qui lui arrive dès son plug in chez Rekall est rêvé...
ça fait chier de vieillir...
En fait, en vieillissant, on voit plus de films, on devient plus exigeant et donc plus tortueux. On perd toute notre innocence (naivete), et on echafaude des theories plus alambiquees les unes que les autres.
Y'a qu'a voir Fatalis des qu'on lui parle de Matrix...
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ça c'est super intéressant parce que je n'ai jamais entendu le point de vue de Verhoeven, le fait qu'il est tout conçu comme si c'était un reve remet tout en question : en fait, TOTAL RECALL, c'est une "banale" histoire de reve, comme ALICE ou MATRIX !!! (mais pour MATRIX, c'est mon interprétation personnelle, qui renvoie à une autre interrogation : "les machines rêve-t-elles ?" qui renvoie à une autre nouvelle de Dick qui a inspiré BLADE RUNNER : "les androides rêvent-ils de moutons électriques", et on n'en sort plus, et on deveint fou, et on tourne en rond, et c'est le final de 2001, et....acide mo a écrit : du point de vue stricte du réalisateur, le héro a tout rêvé et est condamné à la lobotomie à la fin... je le rejoins car le film n'a pas de sens sinon (enfin, à mes yeux)... verhoeven dit bien dans son commentaire audio qu'il avait fait le film dans l'esprit "rêve programmé" MAIS que si l'on y voyait la réalité, c'était aussi une interprétation valable...
- rusty james
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http://www.bellamyjc.net/download/wav/g ... tourne.wavFatalis rex a écrit : et on tourne en rond, et c'est le final de 2001, et....
Biotech is Godzilla !
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Il y a un espece de flash blanc à la fin du film, une fois le ciel bleu sur Mars et la fille embrassée, c'est à dire une fois le cycle du rêve programmé terminé.leWalrus a écrit :il faut vraiment que je revoie ce film moi, parce que klà je suis pas sûr de tout comprendre !!!Blunt a écrit :Il me semble que Verhoeven a clairement dit que le fondu au blanc avant le générique final représentait la lobotomie de Quaid.
D'apres ce que je comprends (avec des années de retard mais il est jamais trop tard), c'est que cette lobotomie est la conséquence de l'avertissement du boss de Rekall à Quaid ; en fait, il ne lui mentait pas : en le butant, il a commis un acte irréparable. Il s'est enfoncé trop à fond dans son rêve. Et comment ne pas se souvenir de la mise en garde de son collegue de travail, qui le prévenait qu'un type s'était déja fait lobotomiser ? Ce scenario, c'est de la dentelle. Avec le recul, on se rend compte que tout ça n'est pas crédible (le mutant dans le bide du mec, son collegue au marteau piqueur en fait agent secret...)