Black Swan - Darren Aronofsky (2010)

[Superwonderscope]

Nina ( Natalie Portman) est une ballerine au ballet de NYC qui se trouve confrontée à une rivale plus jeune (Mila Kunis). La compétition semble devenir plus forte à l'approche d'une grande représentation. Mais Nina semble douter que sa rivale soit réelle : une apparition surnaturelle ou peut-être qu'elle devient folle?

5e film de D. Aronofsky, au pitch assez curieux. il a réunit Vincent Cassel, Barbara Hershey et Winona RYder pour l'occasion. Visiblement, le script comporte une scène de sexe particulièrement aggressive à base d'extasy.

Photo de Matthew LIbatique ( Pi, Requiem for a Dream, Gothika, the Fountain, Iron Man 1 et 2...) et une production/distribution de Fox Searchlight en 2010.

[Dragonball]

Mila Kunis !

[arsenium]

Mila Kunis !

Ce serait dommage qu'avec un nom pareil et Natalie Portman, on n'ait pas droit à une scène saphique...

[Shinji]

A la Mostra en septembre, mais chez nous... pas avant le 02/03/2011.

http://www.youtube.com/watch?v=5jaI1XOB-bs

[dario carpenter]

C'est pas mal,surtout pour le climax musical et la prestation de Natalie Portman qui souffre pour son Oscar et qui le mérite bien!
Sinon ça reste du Aronofsky avec son univers anxiogène et doloriste,sa photo tristounette,ses personnages martyrs cadrés de dos façon docu et qui s'accomplissent dans l'auto-destruction...faut aimer quoi!

[Manolito]

Déjà un beau lancement avec 134 spectateurs par salle parisienne à la séance de 14h - et pourtant pas mal de grandes salles sont déjà trustées par Dany Boon, Tron ou Le discours d'un Roi...

Pour le film... Soyons clair, je ne suis pas fan d'Aronofsky, seul "The Wrestler" m'ayant paru à peu près convaincant.

Avec "Black Swan", on suit une histoire très linéaire, dont les tenants et les aboutissants, et même le déroulement, semblent tracés d'avance. Et d'ailleurs, il n'y aura guère de surprise, même le plan final on peut le deviner bien avant qu'il arrive, c'est dire ! Bref, après un début un peu intriguant, on est bon pour un film qui ralentit, s'enlise, ne prend jamais son spectateur au dépourvu, ne semblant être construit que pour déployer une seule idée cinématographique (utilisée dans le final). Pour le reste, cela sent le remplissage, l'ennui poli. L'horreur selon Aronofsky, c'est un ongle cassé et quatre gouttes de sang dans une baignoire. L'"érotisme" de la fameuse scène lesbienne nous sert des idées anti-bandantes au possible (le visage en gros plan de Nathalie Portman en train de jouir : la mauvaise idée par excellence), on n'ose pas un bout de téton ou de toison pubienne... "Black Swan" aurait été un chef d'oeuvre entre les pattes de De Palma des 70s - auquel il fait beaucoup penser - il n'est à l'arrivée qu'un film au sujet intéressant, mais à l'exécution timorée, longuette, ne prenant son envol que dans son dénouement. Trop tard, et pas assez...

[Plisken]

Difficile d’en parler sans vouloir trop dévoiler l’intrigue. Sachez simplement que vous voyagerez en dans les tréfonds de l’âme humaine, la schizophrénie et la paranoïa. Un grand film qui peut se rapprocher des meilleurs Polanski. Je n'ai pas trouvé ça ni long ni timoré par contre la seule originalité est le contexte de la danse classique. Beaucoup aimé donc mais pas la claque que j'attendais...

[Eden]

La métamorphose d'une jeune fille frêle, emprisonnée dans l'enfance et obsédée par la perfection, en une femme qui assume enfin ses pulsions, se délivre de l'emprise maternelle et qui, finalement, atteint la perfection.

Aronofsky colle à la peau, littéralement, de son héroïne. D'où une mise en scène tourbillonnante et subjective qui place le spectateur à la place de Nina et qui le perd en même temps qu'elle dans les dédales schizo-hallucinatoires de sa pensée, ce même spectateur qui l'accompagne dans sa mutation en un cygne/une femme, et dans le processus de son approche à la sexualité (d'abord honte (cf la scène glaçante où elle découvre sa mère à sa chevet) puis orgasme libéré, et enfin baiser conquérant).

Une puissance visuelle, émotionnelle et érotique qui gagne en intensité jusqu'à un crescendo final époustouflant.

Une expérience physique éprouvante, dont on ressort aussi ankylosé que l'héroïne.

Un chef d'oeuvre.

[mercredi]

J'ai bien aimé.
Le thème du double est abordé dans son acception la plus classique d’où une révélation qui n’en s’avère pas une, du moins pour les grands amateurs de livres et films fantastiques. Ainsi, comme le précise à juste titre Manolito, la scène finale ne suscite guère de réelle surprise. Toutefois, le réalisateur fait preuve d’un véritable savoir-faire en magnifiant avec talent une quête d’idéal qui, en dépit de sa banalité, demeure extrêmement touchante. La découverte du doppelganger sexué emprunte alors une métaphore lyrique (Lac des cygnes) intéressante car induisant maints motifs fort adéquats (androgynie, fragilité, idéalisme, martyr ect... de la danseuse virginale, entre autres) mais elle s’avère peut-être excessivement mise en avant pour être convaincante. De fait, l’intertexte psychanalytique prime sur la vraisemblance, et par élargissement sur la crédibilité du personnage principal (à l’inverse de ses homologues au sein des films d’Argento ou Brian de Palma, par exemple).
Une œuvre inaboutie mais de qualité bien supérieure à la plupart des thrillers sur les écrans en ce moment.

[Superwonderscope]

De manière assez inattendue, Black Swan est un énorme succès populaire. Près de 600 000 entrées en 5 jours sur ses 300 salles françaises, avec une moyenne/salle parmi les meilleures depuis ces denrières années. Loin devant Tron 2, où il réalise près de 3 fois plus d'entrées avec deux fois moins de salles.

[DPG]

Bien aimé pour ma part, même s'il manque un petit quelque chose pour avoir LE chef d'œuvre que j'espérais secrètement croiser... Formellement, c'est du très haut niveau, la mise en scène est inspirée (même si on reste en terrain conquis "Aronofskien"), l'interprétation à la hauteur, et le film est vraiment à voir en salles, sur grand écran, pour profiter de tout cela, de la musique, de l'ampleur de certaines séquences, du soin apporté au moindre petit truc. Sur le fond, c'est déjà beaucoup plus classique. Effectivement la progression ne réserve pas énormément de surprises, mais cela ne m'a finalement pas trop gêné. Le climax, la tension dramatique, tout cela m'a semblé tellement bien géré et maitrisé que j'étais quand même à fond dedans, notamment un final assez bluffant. Finalement, le principal reproche, c'est que j'aurais sans doute aimé être un peu plus "surpris", et qu'effectivement, la dimension horrifique de l'œuvre sonne un peu "déjà vu" par rapport à de nombreux classiques du genre. Mais ça reste quand même du très haut niveau, un vrai beau spectacle, qui mérite amplement le succès public (et critique) qu'il est en train de rencontrer dans l'Hexagone.

[MadXav]

Aronofsky fait du Aronofsky mais il le fait très bien.

Chronique à lire sur Devildead :
http://www.devildead.com/review-2194-black-swan.html

[comte vonkrolock]

Un tueur ce Aronofsky après un très très bon Wrestler y s'attaque aux danseu(r)ses étoiles. Même si on y connais rien ou que ça n'intéresse pas forcément faut vous forcez a y allez sa vaut le déplacement. Plus qu'un drame, grandiose que tous cela

Là ou Verhoeven avec ShowGirls nous livre un film frontal. Aronofsky fait du aronofsky c'est brillant, enlevé on frisonne, s'est viscérale comme dans un bon D. Cronenberg. A ça manière le réalisateur s'approprie cette univers.

On retrouve se qui faisait (et fait toujours) le charme des animés de Satochi Kon la parnoïa qui s'empare du personnage principale, Nathalie Portman envoute totalement son audience. Cette façon de le jouer, frisson garantie Énorme, ont est en face d'une grande qualité d'interprétation.

[manuma]

Une relative déception en ce qui me concerne. Bon, c’est vrai qu’il y a quelques passages brillamment filmés, que le final a de la gueule et que Natalie Portman se donne à fond. Le cadre – déjà exploré dans le très bon (et beaucoup plus sobre) The Company d’Altman – est intéressant et Aronofsky sait relativement bien maintenir la pression, de sorte que l’on ne décroche jamais vraiment.

Mais, du côté de l’écriture, cela m’a paru tout de même un brin laborieux et mécanique. En effet, une fois les bases de l‘histoire posées et le profil de l’héroïne dressé, le script suit un chemin des plus balisés, au point d’en être presque agaçant par moment. Il est pourtant vrai que, même si parfois un peu faciles, les idées séduisantes ne manquent pas. Mais j’sais pas, ça ne m’a jamais vraiment fait décoller émotionnellement parlant (à l’inverse de The Wrestler, au récit pourtant plus classique encore). Au final, je trouve qu’on demeure plus admiratif devant le savoir-faire d’Aronofsky qu’impliqué par l’histoire qu’il raconte.

Et, honte à moi, je n'ai même pas reconnu Winona Ryder ...

[Verhoeven]

Littéralement conquis par le film !

Principalement pour sa puissance visuelle, un énorme travail sur l'image, la photo mise sur le noir et blanc dès le départ. Cette symbolique amplifie le thème de la rivalité qui est un point central du film, et à tous les niveaux (opposition mère/fille, dualité star/doublure, rivalité homme/femme etc...). Matthew Libatique a fait un boulot vraiment remarquable, nominé aux Oscars, il l'aurait amplement mérité.
Le métrage se révèle d'une grande richesse, en effet certaines images m'ont sauté aux yeux, le cygne noir se manifeste peu à peu, on le voit sur un dessin dans la chambre de sa mère au début ou durant un bref plan dans la boite de nuit. Natalie Portman fait quelques apparitions fantomatiques à tel point qu'il faudrait revoir le film plusieurs fois pour saisir tous les détails.
La direction d'acteur est parfaite: la scène d'intro est magnifique, d'une grande pureté, qui présente le personnage au début de l'histoire dans toute sa fragilité. Le personnage noir apparait vraiment peu à peu, et notre héroïne parait de plus en plus sombre et sûre d'elle, une sorte de passage à l'âge adulte en retard, peu étonnant quand on suppose que cette fille n'a pas du avoir d'enfance. Et que dire de Natalie Portman qui n'a vraiment pas volé sa récompense, il la fois belle et terrifiante, forte et fragile.
Pour sa mise en scène, Darren Arofosky ne sort pas trop des sentiers battus, on retrouve un peu The wrestler dans le personnage de Nina, pour son envie d'aller jusqu'au bout, on repère aussi le personnage d'Ellen Burstyn de Requiem, dans sa paranoïa et dans ses visions de cauchemar. Les réalisateur est fidèle à ses ambiance nauséeuses, limite malsaines. Les ballerines ne sont vraiment mises en valeur que pendant les scènes de danse, leur teint est volontairement blafard même parfois limite verdâtres. La superbe musique de Clint Mansell, fidèle collaborateur d'Aronofsky, se mèle en toute discrétion à celle plus connue de Tchaikovsky dans un final qui m'a mis sur le cul...

Un spectacle intense et sublime !