Synopsis Un chevalier est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis et la seule personne qui peut l'aider à prouver son innocence est Nimona, une adolescente métamorphe qui pourrait aussi être un monstre qu'il a juré de tuer.
Belle surprise. Nimona brasse les thèmes du moment (LGBT, etc) tout en n'oubliant pas d'être fun, original et adulte. Les enfants ne sont pas oubliés avec son côté trépidant et coloré.
A l'origine prévu chez Disney via sa filiale Blue sky studio, ce long métrage a été racheté par Annapurna pictures et diffusé sur Netflix.
Très chouette film d'animation centré sur un improbable buddy movie de chevalier accusé à tort d'avoir manigancé l'assassinat de la reine et d'une gamine/créature (la fameuse Nimona) qui ne rêve que de chaos et de destruction... et de moins de solitude. Je ne suis pas fana du style graphique, un peu trop simple, mais il fait le taf et il est très bien servi par une animation robuste et dynamique, et surtout par une direction artistique technomédiévale qui fonctionne super bien. Nimona trouve le bon équilibre de caractérisation entre sa nature de méchante et l'attachement qu'elle génère ; on s'amuse des pitreries et on s'émeut des malentendus et des désarrois affectifs.
Le propos du film est également bien mené, permettant de discuter avec ses enfants de la nature du fascisme et de ses obsessions pour l'ennemi extérieur (la créature qui souille la pureté sociale) voire intérieur (le roturier qui brise l'ordre établi en accédant à une classe noble), maniant un roman national rédigé pour camoufler sous des aspects valorisés de justice et de bon sens une logique paranoïaque et totalitaire. Et puis y'a bien évidemment des murs qui protègent et qui enferment. Nimona résonne donc fortement avec les tentations actuelles de nos sociétés et s'avère fortement recommandable pour sensibiliser nos enfants tout en passant un bon moment.
