Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
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Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
1956, dans le nord de la France. Une bande de mineurs de fond se voit obligée de conduire un professeur faire des prélèvements à mille mètres sous terre. Après un éboulement qui les empêche de remonter, ils découvrent une crypte d’un autre temps, et réveillent sans le savoir quelque chose qui aurait dû rester endormi.
Une première partie correcte et plutôt crédible façon "Germinal" avec sa reconstitution et sa photo décentes et puis au bout d'une heure de film à l'apparition du surnaturel en fait le métrage s'effondre avec un scénario un casting et une mise en scène bien maladroits. "Gueules noires" vire alors à la comédie involontaire dans ses dialogues et situations qui nous renvoient par moments au "Brocéliande" de Doug Headline. Il reste quelques plans sanglants "old school" , de bonnes intentions de départ (références à "Alien", "The thing", "Predator", Lovecraft..) et un décor qui avait du potentiel hélas pas très bien exploité..
Dernière modification par dario carpenter le sam. nov. 18, 2023 4:35 pm, modifié 5 fois.
Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
L’idée est bonne. Curieux de voir.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
https://www.lepoint.fr/pop-culture/gueu ... 6_2920.php
un réalisateur bien informé de l'actualité
"le genre est sorti des débats entre fans sur le forum du site de MadMovies. Il est visible"
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"le genre est sorti des débats entre fans sur le forum du site de MadMovies. Il est visible"
Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
Le forum est surtout fermé.
Et la nouvelle génération de spectateurs ne communique pas sur des forums.
Il est vrai cependant que le film de genre est beaucoup moins snobé par la critique (la nouvelle génération de critiques aidant là aussi).
Et la nouvelle génération de spectateurs ne communique pas sur des forums.
Il est vrai cependant que le film de genre est beaucoup moins snobé par la critique (la nouvelle génération de critiques aidant là aussi).
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
Vu au FEFFS 2023 en présence du réal...
Un prologue en 1856 dans les mines de charbon du nord de la France. Le canari est mort dans sa cage, alertant les mineurs d'un possible coup de
grisou. On stoppe le travail, on appelle le pénitent pour qu'il brûle la poche de gaz. En s'approchant, il voit une main squelettique et particulièrement griffue. La poche explose.
On se retrouve au Maroc en 1956 où des Français font leur marché de travailleurs dans la population. Amir (Amir El Kacem), seul à parler le
français, s'impose, bien qu'il n'ait pas forcément le gabarit recherché.
Le Pr Berthier (Jean-Hugues Anglade - méconnaissable) s'invite dans la mine de charbon du Nord de la France ; il veut impérativement descendre à une profondeur de 1000 mètres. On lui demande de repasser une semaine après : on aura alors atteint cette profondeur. Il sera accompagné de l'équipe de Roland (Samuel Le Bihan). Parvenu avec l'équipe au fond de la galerie, il demande qu'on lui dynamite le sol afin de descendre encore plus profondément. Ils parviennent donc en passant par une crevasse à atteindre une galerie calcaire totalement exempte de filon carbonifère. Dans la galerie, ils trouvent des inscriptions aux allures runiques que le scientifique s'attendait bien à trouver - il y a consacré vingt ans de recherches - ainsi que des squelettes d'anciens mineurs - une légende évoque les événements de 1856. Il explorent les lieux jusqu'à trouver une chambre où repose un sarcophage. Deux mineurs, réalisant que la mine sera fermée, puisque le filon carbonifère s'arrête là, entreprennent d'ouvrir le sarcophage qui
renfermerait un dieu...
Le réalisateur Mathieu Turi, inspiré par Lovecraft (Par-delà le mur du sommeil et Les Montagnes hallucinées), va jusqu'à citer l'auteur de
Providence : "N'est pas mort ce qui à jamais dort, Et sous d'étranges éons peut mourir même la mort." A ce moment-là, on se demande quand même ce que Lovecraft vient foutre dans le Nord de la France, mais bon.
On pouvait en attendre beaucoup du film, avec un tel casting, et si les personnages sont attachants, le cadre historique et social intéressant, on ne peut faire que le constat que le résultat est mauvais. La créature est assez pitoyable, sorte de Kali retouchée par Giger, mais qui garde tout du long un aspect assez épouvantail. Les dialogues tombent un peu à plat. Pas mal de facilités de scénario. On en viendrait presque à revoir Brocéliande de Doug Headline à la hausse.
https://www.youtube.com/watch?v=NBehozNBLYk
Un prologue en 1856 dans les mines de charbon du nord de la France. Le canari est mort dans sa cage, alertant les mineurs d'un possible coup de
grisou. On stoppe le travail, on appelle le pénitent pour qu'il brûle la poche de gaz. En s'approchant, il voit une main squelettique et particulièrement griffue. La poche explose.
On se retrouve au Maroc en 1956 où des Français font leur marché de travailleurs dans la population. Amir (Amir El Kacem), seul à parler le
français, s'impose, bien qu'il n'ait pas forcément le gabarit recherché.
Le Pr Berthier (Jean-Hugues Anglade - méconnaissable) s'invite dans la mine de charbon du Nord de la France ; il veut impérativement descendre à une profondeur de 1000 mètres. On lui demande de repasser une semaine après : on aura alors atteint cette profondeur. Il sera accompagné de l'équipe de Roland (Samuel Le Bihan). Parvenu avec l'équipe au fond de la galerie, il demande qu'on lui dynamite le sol afin de descendre encore plus profondément. Ils parviennent donc en passant par une crevasse à atteindre une galerie calcaire totalement exempte de filon carbonifère. Dans la galerie, ils trouvent des inscriptions aux allures runiques que le scientifique s'attendait bien à trouver - il y a consacré vingt ans de recherches - ainsi que des squelettes d'anciens mineurs - une légende évoque les événements de 1856. Il explorent les lieux jusqu'à trouver une chambre où repose un sarcophage. Deux mineurs, réalisant que la mine sera fermée, puisque le filon carbonifère s'arrête là, entreprennent d'ouvrir le sarcophage qui
renfermerait un dieu...
Le réalisateur Mathieu Turi, inspiré par Lovecraft (Par-delà le mur du sommeil et Les Montagnes hallucinées), va jusqu'à citer l'auteur de
Providence : "N'est pas mort ce qui à jamais dort, Et sous d'étranges éons peut mourir même la mort." A ce moment-là, on se demande quand même ce que Lovecraft vient foutre dans le Nord de la France, mais bon.
On pouvait en attendre beaucoup du film, avec un tel casting, et si les personnages sont attachants, le cadre historique et social intéressant, on ne peut faire que le constat que le résultat est mauvais. La créature est assez pitoyable, sorte de Kali retouchée par Giger, mais qui garde tout du long un aspect assez épouvantail. Les dialogues tombent un peu à plat. Pas mal de facilités de scénario. On en viendrait presque à revoir Brocéliande de Doug Headline à la hausse.
Spoiler : :
Dernière modification par Stilleben le sam. nov. 18, 2023 7:05 pm, modifié 1 fois.
Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
Interview de Mathieu Turi et Amir El Kacem à l'occasion de la projection du film au FEFFS 2023 :
https://www.youtube.com/watch?v=Aoqt0LOGW74
https://www.youtube.com/watch?v=Aoqt0LOGW74
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Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
Pour ma part ce ne sont pas tant les incohérences scénaristiques qui me gênent essentiellement dans le film (ou dans le cinéma fantastique en général) mais plutôt l'indigence des dialogues des personnages du jeu des acteurs dans la deuxième partie du film, et l'absence d'efficacité de la mise en scène, pour la tension les frissons et le sentiment de claustrophobie c'est vraiment maigre...il y a quelques plans gore et 3/4 effets "jump scares" inoffensifs, mais jamais de peur, de mystère et d'atmosphère prenante créée.Stilleben a écrit : ↑sam. nov. 18, 2023 6:55 pmhttps://www.youtube.com/watch?v=NBehozNBLYkSpoiler : :
Oui toute la partie avec les acteurs en roue libre (notamment le jeu décalé d' Anglade) qui passent leur temps à déchiffrer les écritures "ancestrales" et à tourner en rond dans le micro décor avant de tomber sur cette créature pas très mobile, effectivement on y pense..
Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
Le podcast Capture Mag n’a pas été tendre avec le film - tout en lui reconnaissant une excellente première partie et le mérite de faire du genre sans s’excuser.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
Ils ont été sévères mais justes!:
https://www.youtube.com/watch?v=6PKuELe ... CAPTUREMAG
C'est vrai que la première partie du film est la meilleure et de loin, disons que le film à ce moment se regarde, est plutôt crédible, sérieux..le réalisateur aurait peut-être dû se contenter de faire un film sur les mineurs. il vaut mieux réussir un bon film "dramatique" qu'un film Fantastique qui vire à la comédie involontaire..
Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
Pas d'accord avec Dario Carpenter, je n'ai pas trouvé la partie fantastique ridicule, c'est sympatoche, la créature est bien faite, on a vu bien pire dans le genre (grottes, catacombes ou mines), par contre le film n'arrive pas à instauré la peur.
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Re: Gueules noires - Mathieu Turi (2023)
Malheureusement je rejoins le club des gens qui n’ont pas aimé pour toutes les raisons indiquées. Comment peut-on se lancer dans un « film de monstre » avec une créature qui ne fonctionne pas ? Mathieu Turi (qui a l’air bien sympa par ailleurs) a vu trop de films américains et pas assez de films français. La journée de tournage avec Torreton est la plus payante (très belle lumière dans l’usine) ainsi que le passage au Maroc (donnant un semblant de plus-value au film). Dialogues affligeants, poncifs du genre, point de vue partant dans tous les sens, personnages inintéressants, ambiance absente… Une créature catastrophique (comment ont-ils pu garder certains passages au montage ?). Allez si, la scène des flashs, ainsi que la pointe d’emotion voulue à la toute fin fonctionne assez. C’est bien faible. Dommage. Méandre était mieux tenu.
"la créature est aussi mal dirigée que les comédiens" Stéphane Moïssakis
Voila, tout est dit.
"la créature est aussi mal dirigée que les comédiens" Stéphane Moïssakis
Voila, tout est dit.
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