Sleep - Jason Yu (2023)

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Teurk le Sicaire
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Sleep - Jason Yu (2023)

Message par Teurk le Sicaire » mar. févr. 27, 2024 12:49 pm

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La moche affiche française.

Elle travaille à temps plein, il est acteur à la carrière balbutiante, elle est enceinte, il a des problèmes de somnambulisme, les voisins se plaignent du bruit, mais ils ont un mantra : rien n'est impossible si le couple reste uni. Sleep est un thriller coréen au démarrage un peu trop propre et scolaire alors que la pathologie du sommeil (lent profond, et non paradoxal comme le dit le film/la traduction) de monsieur prend des proportions de plus en plus inquiétantes (automutilations, alimentation nocturne anarchique, etc.). Surtout que bébé est né. Donc maman s'inquiète, dort peu pour surveiller papa, doit gérer les injonctions de consultation mystique par sa mère et se voit même reprocher par une chamane intrusive la concupiscence qu'entrainent sa jeunesse et sa beauté. Pas bon pour sa santé mentale.

Résultat, Sleep vire vers le film d'épouse psychopétée qui envisage sérieusement que son mari est possédé, avant de dérailler totalement dans sa dernière partie... qui s'avère finalement la plus réjouissante, avec sa nouvelle déco, son powerpoint et surtout, sa méthode de résolution inédite de la problématique. Le couple saura-t-il être cette force qui lui permettra de surmonter une sacrée adversité ? Pas facile d'avoir un avis global sur Sleep qui apparait de prime abord comme un film OK-tier gentillet, au propos hésitant (il y avait débat entre spectateurs sur son caractère moqueur/parodique ou non) d'autant qu'il ne tranche pas la nature exacte de la menace. Mais le fait d'en parler et d'y repenser permet de mieux appréhender ses thématiques : la fracture générationnelle du rapport à l'ésotérisme (sans doute plus marquée en Corée que chez nous), la charge mentale féminine et maternelle, une exigence de tabou de la sexualité.

Sans en faire une pépite cachée, reconnaissons à Sleep ses qualités de série B derrière des atours un peu sages. A (dé)conseiller également aux amateurs de Spitz nains. Le film est dédié à la mémoire de Lee Sun-gyun, tragiquement décédé par suicide suite à un harcèlement médiaticojudiciaire pour des suspicions de consommation de stupéfiants.

Je le classe en fantastique car le film laisse la porte ouverte à cette interprétation, même si comme je le dis, rien n'est confirmé.

D'autres affiches plus jolies.

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savoy1
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Re: Sleep - Jason Yu (2023)

Message par savoy1 » mar. févr. 27, 2024 3:24 pm

Teurk le Sicaire a écrit :
mar. févr. 27, 2024 12:49 pm
Je le classe en fantastique car le film laisse la porte ouverte à cette interprétation, même si comme je le dis, rien n'est confirmé.
D'autant plus que le film a remporté le Grand Prix du Festival de Gérardmer de cette année 24. Donnée non négligeable...

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