Un taxi pour les chiottes- 1980- F. Ripploh ( Public averti)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Avatar de l’utilisateur
eric draven
Messages : 6509
Inscription : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Un taxi pour les chiottes- 1980- F. Ripploh ( Public averti)

Message par eric draven » lun. déc. 21, 2009 10:30 pm

Comme promis en cette semaine de noel, le cadeau d'Eric aux senteurs "fleur d'anus" et "jus de reins".. un classique du film gay moultes fois récompensés en festival pour tout ceux qui en sexe ne se mettent aucune limite..

Un taxi pour les chiottes / Taxi zum klo: il corrige ses devoirs en déféquant pour mieux uriner sur ses amants la nuit..

Les 70s ont vu toute une série de films traitant des divers faces de l'homosexualité souvent sous forme de semi-documentaires afin d'en renforcer l'impact. Des bas fonds Sado-maso new yorkais de Scandelari où l'homosexualité était montrée sous sa face la plus crasse 8)) 8)) ( ah la sodo dans un abattoir avec du sang de boeuf comme gel 8) ), quête de plaisirs de plus en plus audacieux à la recheche vaine de l'amour parisien de Johan carnet intime d'un jeune homosexuel dans les milieux de drague publique, le film de Ripploh est un joli croisé des deux.

L'un des gros atouts du film est que tout spectateur pourra s'identifier à son personnage central, un instituteur bien dans sa peau, aimé de tous et adoré de ses élèves malgré son homosexualité dont il ne se cache pas.
L'homosexuel n'est plus cette fois cet être persécuté qui doit se cacher, vivre sa sexualité en secret, en marge d'une société récalcitrante face à cette différence. Ripploh qui s'est entierement mis lui même en scène, osant les scènes les plus crues et surtout audacieuses, sait de quoi il parle puisqu'il fut instituteur avant d'être radié pour avoir publié avec leur accord les noms et adresses de centaines d'homosexuels berlinois dans le Stern en guise de lutte pour l'homosexualité.

Sous ce titre particulièrement outrageux mais qui illustre bien le propos du film, Ripploh nous fait partager son quotidien, une vie de Monsieur tout le monde dans ce qu'elle a de plus intime. Ce sont ses joies, ses peines, ses doutes, ses désirs les plus intimes qu'il met en scène sans jamais avoir peur de choquer, de dépasser les limites de toute morale 8) afin d'exprimer cette liberté dont il s'est fait le porte-parole ici.

A la fois tendre, egoiste, cruel, pervers et salaud, amoureux transi aussi désiré que désirable, amusant, Peggy est un peu de nous tous, faisant de l'homosexuel non plus un être à part mais une personne à l'image de tout homme lambda, brisant ainsi l'image de cette marginalité dans laquelle il est souvent cantonné.

Ripploh joue très bien sur ces deux faces avec un humour constant qui ne peut qu'arracher rires et sourires. Peggy est un instituteur entier, dévoué à ses élèves mais il est un homme avec son quotidien, ce quotidien qu'on tait par pudeur mais qui est pourtant le notre également.
Peggy se lève, il dort nu, se gratte la raie avec indécence dés le lever avant d'aller déféquer tout en sifflotant pour s'apercevoir qu'il est en manque de papier. Soit! On se lavera à la main la raie et l'anus au bidet avant de s'essuyer avec sa serviette qu'on sentira avec ses chaussettes par la suite 8)) 8)) .. Un luxe de détail si intime mais tellement humain que tout en devient drôle.
Mais si Peggy aide une vieille dame à traverser la rue, vient au secours d'une femme violée, il a aussi une vie sexuelle et comme tout homosexuel elle est bien remplie ( c'est notre avantage! 8) ) d'autant plus que Peggy est un dragueur invétéré, un adorateur de sexe auquel il ne met aucune limite. 8)

Il corrige les devoirs de sa classe dans les chiottes publiques tout en observant par un trou les minets qui se doigtent avec febrilté dans la cabine d'a coté ou se masturbe cote a cote le long de la pissotière avant qu'un sexe enorme ne traverse cet orifice improvisé pour mieux se faire sucer anonymement.
Il enchaine les plans avec tous les sexes se présentant à lui dans les endroits de drague gay mais toujours avec bonne humeur car Peggy est un homme qui croque la vie à pleine dents, le prototype même du mec cool et sans prise de tête.

C'est alors qu'il rencontre Bernd, petit commerçant sans le sou qui rêve du grand amour. Très vite, leur relation s'épanouit et ensemble ils forment un vrai petit couple. Malheureusement, Peggy ne peut se satisfaire d'une vie aussi routinière et calme où tout semble être rose ( On le comprend le pauvre, c'est indigne d'un gay hurle Eric! :( )
Il lui faut de l'imprévu, des émotions fortes et surtout du sexe, vivre ses fantasmes au jour le jour avec qui bon lui semble.

Bernd s'accomode mal de cette liberté sexuelle à laquelle il n'est pas habitué, il supporte de moins en moins cette sexualité multiforme et en souffre.( un faux gay donc.. :? ) Peggy enchaine les plans et cela nous vaut quelques belles scènes qui au fil du métrage prennent une tournure de plus en plus crues.
Peggy drague en taxi, repère les lieu de drague où trainent les hommes au sexe disponible, derrière un arbre, dans un jardin publique, les toilettes.. il ramène ses conquêtes d'une heure chez lui au grand dam de Bernd qui doit supporter ses corps qui se sucent et se prennent sans honte et avec bonheur dans la chambre conjuguale.

Peggy ne se fixe aucune limite: soirée SM cuir, plan urophile ( ce qui nous permet d'assister a une séance d'urophilie non simulée extraordinaire où Peggy urine dans la bouche de son amant avant de l'embrasser généreusement couvert d'urine 8)) 8)) OUIIIIIIIIIII divine séquence!!))... jusqu'au jour où et c'est aussi un coté de la vie qu'il faut prendre avec philosophie et humour Peggy attrape une SMT anale :mrgreen: , occasion pour Ripploh de nous faire visiter gynecologiquement son anus sans aucune pudeur et beaucoup d'humour avec un protoscope 8) 8) sous les sourires moqueurs de l'assistante du protologue. :!: Extarordinaire!

Pourtant Peggy est amoureux de Bernd et leurs ébats sont montrés comme particulièrement érotiques. Il souhaite simplement allier les deux, cet amour tranquille et sa vie sexuelle multiforme.
A ce niveau Un taxi pour les chiottes pose la question de savoir si la jouissance, l'amour peut aller de pair avec le partage sexuel, si la simplicité peut aller de pair avec la recherche de plaisirs interdits incessante.
C'est aussi un film sur le respect de l'autre. Peggy dans cette quête de sexe continuelle, de plaisirs de plus en plus forts ne demande qu'une chose: que Bernd respecte son choix et sa vie tout comme il respecte son mode vie routinier et tellement simple. L'acceptation des différences de l'autre peut avoir raison des difficultés qu'elles engendrent dans un couple. Plus simplement Ripploh se demande si la vie n'est pas faite pour éviter la routine et l'Homme n'a t'il pas mieux à faire que de toujours s'engoncer dans un train-train ronflant au détriment d'émotions fortes et de piquant?

La fin du film est tout en emotion. C'est en princesse des 1001 nuits que Peggy fera la classe, laissant derrière lui toute forme de paravent, faisant fi des conséquences et surtout éffondré d'avoir perdu Bernd. Pourtant la conclusion est pleine d'espoir. Peggy se pose les vraies questions: tout recommencer et vivre ensemble, se suicider ensemble.. non, on va réessayer, chacun ayant tiré de l'autre une sorte d'apprentissage amoureux.. et le mot fin tombe sur ce visage à demi-démaquillé..

Taxi zum klo n'est jamais qu'un film fait de fragments de vie, une tranche de vie d'un homosexuel qui s'assume et veut être reconnu en tant que tel, un homme comme n'importe quel autre dont la sexualité est sans tabou.
Une des forces du film, jamais mièvre, jamais stupide et encore moins caricatural, est de parler ouvertement de sexe quelqu'il soit sans aucune forme d'avilissement. On va de partenaires en partenaires, de quêtes en quêtes, on montre la crudité de la sexualité gay mais sans pourtant ni la juger, ni la salir et encore moins en la montrant comme une maladie ou comme représentatif du milieu homo en général.
Ripploh laisse derrière lui les grands discours moralisateurs au profit d'une histoire au quotidien, impertinente, simple, piquante et amusante.

Peggy est donc interprété par Ripploh lui même dont la moindre parcelle la plus intime du corps n'aura plus de secret pas même ses innombrables boutons proche du furoncle qui parsement son dos :mrgreen:

Pour tous les vicieux, ceux dont le sexe le plus osé est le dada pour faire du dada :mrgreen: les amateurs d'uro et de lavage de raie a grande eau faute de papier :@ ceux qui aiment les lieux publiques et les toilettes crasses mais révent aussi d'amour libre.. Ce taxi est pour vous et vous conduira au bout de vos fantasmes les plus pervers! 8)

JOYEUX NOEL!! 8) 8)

Le corbeau qui n'est jamais en manque de papier mais adore arroser ses amants de passage!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf

Avatar de l’utilisateur
eric draven
Messages : 6509
Inscription : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Re: Un taxi pour les chiottes- 1980- F. Ripploh ( Public averti)

Message par eric draven » mar. déc. 22, 2009 10:15 pm

Nombreux sont ceux qui revent de prendre ce taxi pour vivre leur pleine libido et d'un geste, Eric lui demande de s'arreter afin de vous y embarquer, une hotte d'infos a votre dispo sur ce petit bijou..

Un taxi pour les chiottes est au fil du temps devenu un classique du cinéma gay audacieux, s'octroyant quasiment un statut de cult movies teuton, empilant les récompenses dans les différents festivals où il est diffusé.

Pour le découvrir, 2 moyens: La VHS francaise de tres bonne qualité et doté pour une fois d'une VF fort acceptable ou pour les plus exigeants un beau DVD allemand sous titré anglais et en DIRECTOR'S CUT surtout pour les plus vicieux! :@ 8)

Ripploh, ex instituteur radié pour avoir publié dse centaines de noms + adresses d'homos berlinois dans le trés sérieux Stern afin de banaliser l'homosexualité 8) s'est lui même en scène sans aucune pudeur, filmant sa plus intime intimité y compris dans les scènes de sexe non simulées.
Aux chiottes publiques, lieux publiques, soirées queer.. s'ajoutent des séquences d'une audace étonnante dont cette scène d'urophilie 8)) 8)) qui ravira les adorateurs de douche dorée et cette visite d'anus chez le protologue dont le détail est si stimulant.

Un taxi pour les chiottes contient également une des scènes les plus audacieuses et controversées d'alors: sous forme d'un film super 8 N/B que se projette Peg, Ripploh ose mettre en scène un vieux professeur demander à un de ses jeunes elèves ado de le masturber lors d'une lecon privée.. ce qui risque de choquer les plus moralistes et prudes..

30 ans plus tard, le film n'a rien perdu de son authenticité.. et demeure un bijou du cinéma gay.

Pour passer le cap 2010 et feter mon ultime topic, Eric vous proposera toujours plus fort, toujours plus crasse, le cinéma gay dans toute sa noirceur.. Apres les ados paumés argentins qui sentent des pieds et se dépucèlent dans les pissotières malodorantes de "Glue ", les ados paumés anglais qui pronent le néo-nazisme et se dépucèlent dans le sang et l'urine avec un des coups de poing ciné desespéré de 2008.. 8))

BOY POWER! 8)

Image
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf

Avatar de l’utilisateur
eric draven
Messages : 6509
Inscription : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Re: Un taxi pour les chiottes- 1980- F. Ripploh ( Public averti)

Message par eric draven » mer. déc. 23, 2009 9:59 pm

L'affiche ciné... Et JOYEUX NOEL A TOUS.. a la semaine prochaine.. )8

Image
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf

Répondre