Decouverte grace a TV Tokyo et après presque 2 décennies et demi de cette très sympathique série B qui allait marquer les débuts US de John Woo.
Bon, si Woo était déjà un nom établi a Hong-Kong avec la série des A Better Tomorrow (1986-1989) dont il réalisa les 2 premiers volet de la trilogie, The Killer (1989) et son ticket de départ de la colonie qu’était Hard Boiled (1992), le présent HT sera son premier film américain et qui dit premier film américain pour un réalisateur de Hong-Kong dit…Jean Claude Van Damme
![Hinhin ! :D](./images/smilies/icon_pleindedents.gif)
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En effet, John Woo avec HT, Tsui Hard avec Double Team (1997) et Knock Off (1998) ou encore Ringo Lam avec Maximum Risk (1996) ou Replicant (2001) ont tous du montrer “patte blanche” avec le kickboxeur belge.
Si Woo essuie les plâtres dans ce qui allait devenir une forme de bizutage pour reals émigrés hong-kongeais en visite a Hollywood, qu’est-ce que ça donne a l’écran au final?
En fait, le résultat est plutôt bon.
D’accord, l’histoire (pas de Woo, bien sur) tient sur un ticket de métro et c’est peut-être un avantage vu le pitch (pas neuf en plus, vu qu’Avenging Force (1986) tournait déjà autour d’une version TRES bis et testostérone de The Most Dangerous Game (1932) ).
JCVD joue des coups de pieds, des flingues, des poings et de tout ce que Woo et le scénariste veulent bien lui donner pour emm… Lance Henriksen et sa bande de “chasseurs”. Bref, entre explosions, fusillades et bastons, le spectacle est assure.
Pour pinailler, on dira que les compagnons de route de JCVD sont TRES vite évacués du récit pour se focaliser sur le seul acteur, ce qui évacue beaucoup la tension dramatique. De son cote, Henriksen expedie ses sbires lui-meme presque aussi vite que JCVD de son cote...
Notons aussi que l’environnement (Louisiane, tant en tant que centre urbain que le fonds de bayous) est très peu exploite, peut-être que Woo, peu a l’aise ne savait pas trop quoi en faire(?).
Pour le reste, au fur et a mesure qu’avance l’intrigue, HT ressemble de plus en plus a Cobra (1986), fesant s’opposer un JCVD a l'epreuve des balles a une troupe de plus en plus nombreuse de tueurs anonymes ou presque. Mais bon, ça reste de bonne guerre et rappelle le cinoche des annees 80s, Cannon-style!
![J'adore 8))](./images/smilies/icon_coeur.gif)
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Si Woo se montre assez a l’aise, notons que certains de ses tics (i.e. envols de colombes blanches et action au “ralenti”) sont a la limite de la parodie par moment
![Rolling Eyes :roll:](./images/smilies/icon_rolleyes.gif)
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Mais bon, c’est juste pour pinailler tellement l'utlisation des "squirms "(les pochettes d'hemoglobine qu'on fait eclater pour simuler les impacts de balles remporte l'adhesion. Ajoutons pour couronner, une excellente prestation d'Henriksen en bad guy (qui bat en fait a plat de coutures celle de JCVD!
![Shocked :shock:](./images/smilies/icon_eek.gif)
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Il serait par contre très intéressant de voir un director’s cut de ce qu’avait réalisé Woo avant que JCVD et son éditeur ne retravaille le film pour permettre une version acceptable par la MPAA.
Hard Target: 3.75 / 5 (un film conscient de ses limites, simple et brute dans son approche: aucun fond complique, juste du bis qui livre la marchandise. Avis aux samedi-soiristes amateurs).
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.