Andula, une jeune ouvrière, se rend un soir avec ses amies à un bal. Elles s'y font accoster par des soldats plus âgées qu'elles. Andula s'esquive pour aller passer un moment avec le pianiste du groupe qui anime le bal...
On connaît surtout Forman pour sa carrière américaine (Vol au-dessus d'un nid de coucous, Amadeus), mais il avait aussi mené une jolie carrière dans son pays natal, la tchécoslovaquie, avant de "passer à l'ouest" suite à l'invasion de cette contrée par les troupes soviétiques. Trois films de Forman, en particulier, marquent alors le public international : L'as de pique, Les amours d'une blonde et Au feu les pompiers !.
Les amours d'une blonde marche totalement sur les traces de la nouvelle vague française. Acteurs improvisant, décors naturels, réalisme du contexte, réalisation souple, sans vraiment de découpage élaborée ou virtuose... Et un peu de nudité, bien évidemment !
On trouve donc une jolie spontanéité dans l'interprétation, un regard assez malicieux, mais aussi assez grinçant sur les personnages. Le film paraît d'ailleurs, en fin de compte, un véritable manifeste sur la lâcheté masculine vue sous toutes ses formes ! Malheureusement, certaines improvisations s'éternisent, finissent par paraître forcée. Visuellement, le film est un peu ingrat, inégal. Un gentil petit film, mais vraiment sans plus.
Vu sur Ciné Cinéma Classic où il passe en ce moment (copie 1.33, VOSTF mono). Existe en dvd français chez MK2. En zone 1, il est publié par Criterion.
