Réponse à cette épineuse question grâce à Kushti, lequel est en réalité une petite comédie sur fond de Kushti, un art martial local...
Chander est envoyé dans un petit village pour y tenir le rôle de postier. Le village vit au rythme du Kushti, une forme de lutte indienne. Deux écoles s'opposent inlassablement lors d'affrontements réguliers et récurrents. Chander tombe fou amoureux de Laadli, la fille de l'un des deux grands Maitre. Laadli est pour sa part une fan inconditionnelle le l'acteur Salman Khan (Wanted, Karan Arjun, Tere Naam etc.). Chander se fait donc passer pour un grand ami de Salman, intercepte les lettres qu'envoie Laadli à son idole et y répond, tentant ainsi de se placer dans le coeur de la demoiselle... Reste que Chander cafouille et échange deux courriers destinés au deux écoles. L'un des maitres en sort humilié et son école est rapidement désertée. Chander deviendra alors l'unique disciple. En effet, s'il veut épouser la belle Laadli, il devra combattre un lutteur géant !
Comme dit plus haut, nous avons ici à faire à une petite comédie. Amusante, d'une durée assez courte (2h01) et correctement mise en scène, Kushti n'ennuie pas même s'il ne soulèvera pas non plus les foule. Les deux acteurs principaux sont très corrects et offre un couple relativement crédible mais le véritable intérêt du film réside ailleurs...
Le Kushti, également appelé Pehlwani, est donc une forme de lutte populaire au Pakistan, en Inde et au Bangladesh. L'objectif est d'immobiliser l'adversaire, de le soumettre ou de le mettre KO. Les corps des combattant sont généralement enduis de terre mais c'est surtout l'entrainement qui a de quoi laisser perplexe ! En effet, l'acquisition de souplesse et de masse musculaire se fait à l'aide de deux instruments pour le moins étranges. Le premier (le "gar nal") est une pierre circulaire, comparable à une meule, que les pratiquants se mettent autour du cou afin de se forger les cuisses, le cou, les épaules et les trapèzes. Le second (sorte de "Gadha") est une masse de pierre assez énorme que l'on fait tourner autour de sa tête, sans doute dans le but de travailler son équilibre en plus des muscles des bras et des épaules. Quoiqu'il en soit, l'entrainement est à voir et le film nous le montre assez bien et de manière plutôt réaliste, à l'aide de véritables instruments...
Le pratique de ce sport meuble agréablement une demi-heure de métrage et le combat final tant attendu occupe pour sa part 20 minutes. Il nous reste donc 70 minutes d'amourette plus ou moins convaincante, divertissante mais pas hilarante et surtout dénuée de chanson chorégraphiée.
Revenons donc plutôt à l'altercation finale, largement mise en avant par l'amusante jaquette du disque officiel KMI. Ce combat met en scène, en plus de notre petit et chétif héros, le célèbre catcheur indien "Dalip Singh Rana", aka The Great Khali. Un bonhomme au faciès très particulier, présentant tous les symptômes de l'acromégalie (maladie qui touche André the Giant ou encore Richard Kiel). 2m16 et 190 kilos. Autant dire que le face à face entre les deux adversaires est assez cocasse !
Point de violence cependant, le géant étant ici plus effrayant qu'il n'est méchant, à l'instar du rôle qu'il avait dans Max La Menace (on l'a aussi vu dans Mi-temps au mitard).Bref, seuls les complétistes ou les curieux se jetteront sur le film, sachant que la jaquette se focalise sur les dernier 10% de métrage mais qu'on a la une plongée plutôt agréable dans l'univers du Kushti...
Film annonce :
Et pour se faire une idée, une vidéo sur un entrainement de Kushti :
