Chaipau, un petit garçon de la campagne, arrive à Bombay où il veut réunir 500 Roupies afin de rembourser à sa mère l'argent qu'elle croit qu'il lui a volé. Le jeune garçon découvre alors la vie infernale des enfants de la rue dans la grande métropole...
"Salaam Bombay" est un film indien (mais co-produit avec la France et la Grande-Bretagne) qui a connu un grand retentissement international (primé à Cannes, nominé à l'Oscar du meilleur film étranger). Il s'éloigne complètement d'une quelconque formule bollywood pour marcher sur les traces d'un cinéma indien plus intello comme les Satyajit Ray et surtout du cinéma néoréaliste italien, De Sica et le Rossellini de "Allemagne année zéro" venant immédiatement à l'esprit. Nous sommes dans l'Inde des années 80, celle du Calcutta de mère Teresa, de la catastrophe de Bhopal...
Ici, nous suivons des enfants des rues confrontés à toutes formes d'exploitation : drogue dure, prostitution, travail, absence de scolarisation, prison... Un film dur, mais qui, contrairement par exemple à un "Allemagne année zéro" sur un sujet très proche, ne sombre jamais vraiment dans la sinistrose. Le film évite aussi soigneusement toute exploitation voyeuriste, "scandaleuse" alors que le sujet peut s'y porter. C'est tout de même un film dur, sur la perte de l'innocence dans l'acceptation le plus totale de l'expression. Un cinéma qui sent quand même un peu le déjà-vu par rapport à certaines références citées ci-dessus, mais quand même un bon film, porté notamment par la spontanéité et la grâce de ses acteurs enfants non professionnels.
Vu sur canalplay infinity en moyen débit (2,4mbits/s), copie assez médiocre et surtout recadrée ! (1.33 16/9 alors que le film est initialement en 1.85) ! en VOSTF.
Existe en dvd en France chez Montparnasse.
