Enemy (2014) de Denis Villeneuve

[comte vonkrolock]

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Adam, simple professeur d'histoire, mène une vie terne avec sa petite amie. Un jour, il aperçoit son sosie parfait dans un film. Perturbé et stressé, il enquête alors sur l'identité et la vie de ce mystérieux double, et essaye de rentrer en contact avec lui...

La nouvelle cocluche du cinéma Denis Villeneuve tente de réitérer la réussit de son premier film avec Jake Gyllenhall en tête d'affiche. Et que dire de ce film si se n'est que s'est d'un pénible et d'un inutile, que voilà... La déception est aussi grande que pour Babadook....

Alors oui la photo du film a de la gueule, tout comme la musique, une ambiance excellente. Mais bon s'est pas en imitant The Machinst qu'il pourrait prétendre a devenir aussi culte, tout comme Jake Gyllenhall que j'ai pas trouver aussi bon que dans Prisonners bref faudra repasser pour battre Christian Bale dans ce genre là. Tout comme ce faux coté Lynchien de déstabilisé son spectateur par ce montage chaotique, habiller dans cette espèce de faux artifice fantastique qui fait que j'ai clairement été déçu par la tournure des événement SPOIL être en face d'un simple thriller psychologique basique sur le dédoublement de personnalité, du presque inutile surtout vu le sujet.... Bref tous le contraire du film de Brad Anderson (tombé au oubliette ce réalisateur tout comme Villeneuve je le prédit vu ce machin là).
Qu'est qu'on sans bat le coquillard que le gars cogite sur son appétit sexuel sur le fait d'être coupable ou assumer cela. Un sujet en phase malheureusement avec son époque. Triste de voir qu'un film comme celui-ci puisse être autant encenser avec un sujet aussi creux. en un mot : Bidon

Et j'aurais eu beau regarder le très bon explicatif du Fossoyeur de film, lui très bon dans son exercice et qui mérite largement sa place en bonus sur le BR sur lequel je l'est visionné. Mais en aucun cas cela ne rattrapera le coté lourdosse de se film....

[Winston Z.]

A peu près le même avis que le comte. Comme The Babadook ou Under the Skin, voilà un film qui vous laisse clairement sur votre fin alors qu'il a des qualités indéniables. Parfois ça marche ce genre particulier de "fantastique" (The Machinist, Mulholland Drive), mais le plus souvent on se retrouve face à des oeuvres ennuyeuses et pas évidentes d'accès dont le principal enjeu est d'arriver à comprendre de quoi il retourne, embêtant ça. Alors oui, il y a une explication, mais ça ne change pas grand chose à la réception du film, et ça n'encourage pas non plus à le revoir. L'esthétique et l'ambiance sont sympas certes, mais le tout n'est guère passionnant.

Bref tous le contraire du film de Brad Anderson (tombé au oubliette ce réalisateur tout comme Villeneuve je le prédit vu ce machin là).

Cela me fait penser à Richard Kelly, j'avais adoré Donnie Darko, mais ce qu'il a fait par la suite, bof (faudrait que je revois The Box).

Et j'aurais eu beau regarder le très bon explicatif du Fossoyeur de film, lui très bon dans son exercice et qui mérite largement sa place en bonus sur le BR

Je le trouve bien généreux avec les films un peu borderline. J'ai beau être ouvert (enfin un peu moins avec l'âge, trop de films, un peu ras le bol), un truc moche et antipathique comme The Rover, ça passe pas.

[comte vonkrolock]

C'est vraiment à l'image de se siècle des réalisateurs jetable je dirais, victimes de se système qui fait que l'ont passe d'un réal à un autres sans transition (qu'est devenu Alex Proyas....) qui vont faire un film ou deux voir plus comme pour Brad Anderson (Session 9, Transiberien, l'Empire des Ombres), mais qui finiront par tombé aux oubliettes.

Qu'est ce qu'il est les loin le temps des Carpenter, Argento, Romero.... A croire que le cinéma Fantastique à pris un virage trop mature ces temps ci, pratiquement inaccessible et pourtant il y a bien parfois des sursaut comme ce formidable Morse qui arrivent à nous sortir de la simple ornière du divertissement ou de la prise de tête inutile comme cette Enemy et sans que cela trop naif comme cinéma.

Cela me fait penser à Richard Kelly, j'avais adoré Donnie Darko, mais ce qu'il a fait par la suite, bof (faudrait que je revois The Box).

The Box même s'il ne vaut pas son premier reste correcte par rapport au précédent qui finalement ne fonctionnais pas du fait de ces trop nombreuses vedette pas a la hauteur de son sujet (Timberlake quel plait ce gars dsl pour ceux qui l'apprécie en tant que chanteur, mais l'acteur a la ramasse.... ) et une histoire tellement complexe qu'on si perdait et même lorsqu’on en comprenais le fonctionnement s'était soporifique et trop long au possible, bref tous le contraire d'un film comme Prédestination.

Merci en tous cas Winston de me rassurer sur le fait que ce film plus que moyen, je pensais que je devenais un gros naze qui n'arrivais plus à apprécier le genre Fantastique

[Cosmodog]

C'est vrai quand même que ce type se regarde filmer. "Sicario" a quand même de la gueule, et j'ai du mal à départager le tape à l'œil du vrai bon boulot inspiré. Tres bon souvenir de "Prisonners", donc c'est curieux et plutôt confiant que j'ai mis le BR d'Enemy dans le lecteur... et c'est vrai que le tout est bien emballé mais reste d'un vide abyssal. C'est le côté manièré qui m'a sauté aux yeux. Beaucoup de lenteurs appuyés pour une trame qu'on juge vite rachitique. L'intérêt ressenti au debut s'estompe assez vite, la métaphore du récit souffrant d'invraisemblances grossières. Au final, c'est quand même un film qui se donne des airs raffinés et profond mais qui affiche des retournements taillés à la serpe. C'était deja le cas de la seconde partie d' "Incendies", alors l'avenir de Villeneuve est à suivre c'est sur, mais je suis dubitatif aujourd'hui sur le réel talent du monsieur.

J'ai l'impression qu'il est jugé un peu comme Winding Refn, dans un style différent, forte personnalité qui énerve tout en disposant de vraies qualités artistiques que d'aucuns considèrent poseuses et vaines. Donc je comprends qu'on puisse encenser Villeneuve, car j'aime moi beaucoup le boulot de Refn.

[MadXav]

Pas du tout d'accord avec les propos précédents. Attention SPOILER de concept !

J'ai vu le film hier soir sans me renseigner à son sujet. Et j'ai pris une claque monstrueuse. J'ai regardé le film, comme beaucoup je pense, en me demandant où le réalisateur voulait m'emmener avec cet univers froid et lent, avec ce personnage double dont on ne sait rien. Sommes nous dans un mode futuriste ? Parle t'on de clonage ?
Le film avance et on pense percer une partie du mystère. Genre "Ah oui, cette séquence d'intro, ce n'était pas lui mais l'autre". Mais pourquoi au final ? L'accident ? Un nouveau couple qui se forme ? C'est tout ?

Et puis tombe l'image finale et le générique. Et là, c'est la merde. J'avais loupé quelque chose mais je venais surtout de comprendre que je m'était fait balader comme un bleu et que j'étais passé à côté du vrai sujet. Alors je dépile l'information. L'araignée. La mère et la putain. La cicatrice. Les 6 mois. L'inquiétude de la femme enceinte. Les briques se mettent en place...

Je pensais voir un film intéressant, mais je viens de voir un film intelligent. Je ne m'y attendais pas, et je me suis laissé prendre. Le genre de film qui dure 1h30 mais me hante plusieurs heures après. Comme un Mulhollande Drive ou un Southland Tales. Des références à mes yeux. ENEMY va moins loin que ces deux titres en termes d'enjeux, mais il réussit le tour de force de ne pas révéler sa vraie nature. A part quelques images étranges (les tags fascistes, les araignées...), rien ne laisse soupçonner la vraie nature du métrage. Ce n'est vraiment que l'image finale et la chute brutale du générique qui lève le voile sur le tour de magie qui vient de se produire.

J'ai envie d'applaudir, je suis scié. Et du coup, ça donne foutrement envie de voir ce qu'il va faire avec la suite de BLADE RUNNER ! Je dois admettre que j'étais un peu perplexe suite au visionnage de SICARIO, mais en regardant la filmo de Villeneuve dans sa globalité, je considère que ce n'est qu'une fausse note au milieu d'une filmographie qui m'impressionne...
Du coup je relis ce que Comte Vonkrolock écrit plus haut et je crois que le réalisateur ne va pas disparaitre aussi rapidement. Pas après ce qu'l a déjà fait, et ce qu'il s'apprête à faire en caressant les mythes BLADE RUNNER et DUNE.

[comte vonkrolock]

Du coup je relis ce que Comte Vonkrolock écrit plus haut et je crois que le réalisateur ne va pas disparaître aussi rapidement. Pas après ce qu'l a déjà fait, et ce qu'il s'apprête à faire en caressant les mythes BLADE RUNNER et DUNE.

Il est claire que suite au succès critiques et publique de par exemple The Arrival non je ne parle pas du film de David Twohy Il lui reste un peut plus de crédit que d'autre d'ailleurs s'est peut-être avec la suite de Blade Runner qui il aura confirmation à se sujet.

Sicario comme tu le dis confirme se que je pense malheureusement. Mais dans le même temps vu l'époque Denis Villeneuve n'a pas de mal a survivre au milieu de ce système, qui le favorise vu la pauvreté autour, en dehors de peut-être Nolan.... Et encore.
Je faisait surtout le comparatif avec l'ancienne génération, d'un cinéma Fantastique-SF qui me passionnait et qui aujourd'hui me passionne pas moins, s'est juste qu'on est passé à autre chose. Y a bien des balbutiment (je pense au scénariste de Sunshine et Ex-Machina, Alex Garland. J'ai clairement du mal a mis retrouvé, d'ailleurs sa confirme en partie cette époque lorsque l'ont voit des talents comme Richard Kelly tombé dans l'oubli et ne survire (du moins pour moi) qu'a travers d'un film Donnie Darko.

Sa résume assez bien se que j'ai ressenti a la vision du film, j'aurais aimer pouvoir autant l'apprécier qu'un The Machinist aussi.

A peu près le même avis que le comte. Comme The Babadook ou Under the Skin, voilà un film qui vous laisse clairement sur votre fin alors qu'il a des qualités indéniables. Parfois ça marche ce genre particulier de "fantastique" (The Machinist, Mulholland Drive), mais le plus souvent on se retrouve face à des oeuvres ennuyeuses et pas évidentes d'accès dont le principal enjeu est d'arriver à comprendre de quoi il retourne, embêtant ça. Alors oui, il y a une explication, mais ça ne change pas grand chose à la réception du film, et ça n'encourage pas non plus à le revoir. L'esthétique et l'ambiance sont sympas certes, mais le tout n'est guère passionnant.

Même si cette avis mais favorable, s'est pourtant pas pour autant qu'on est souvent d'accord avec Winston Z. comme quoi Denis Villeneuve aime jouer comme beaucoup avec la fibre sensible des cinéphiles de ce genre là. On sent le réalisateur très au courant de se qu'il faut mettre en place, comme sur Prisoners (sont meilleurs film jusque là) il vous piège de la plus belle des façons.

[Winston Z.]

Alors je dépile l'information. L'araignée. La mère et la putain. La cicatrice. Les 6 mois. L'inquiétude de la femme enceinte. Les briques se mettent en place...

En fait c'est d'une simplicité tellement évidente qu'on passe tous à côté la première fois, mais à la fin le doute n'est plus permis...

Spoiler : :

Le mec a juste... une grosse araignée au plafond.

Je pense que tout le monde sera d'accord sur ce point.

[leWalrus]

Vraiment apprécié ce film de Villeneuve alors que j'y allais à reculons. Mais comme le film commence à se faire une bonne petite réputation sur le net, je me suis dit pourquoi pas.

Déjà, il faut souligner la bonne interprétation de Jake Gyllenhaal qui campe deux personnages proches mais légèrement différents dans leur démarche et leur regard. C'est subtile mais ça fonctionne suffisamment pour perdre le spectateur.

Comme on en a l'habitude avec Denis Villeneuve, le film prend son temps. C'est assez intéressant car le métrage dure à peine 1h30 (même moins si on enlève le générique) et la fin s'avère très abrupte. Le film est à la fois simple et complexe et on trouve aujourd'hui de nombreuses théories intéressantes sur le net que je vous invite à regarder de près si cela vous intéresse (elles tournent de toute façon toutes autour de la même interprétation de toute façon).

Ma préféré :

Spoiler : :

On a soit deux boucles dans l'histoire (référence à son cours d'histoire Hegel, et Marx), soit une boucle infinie.

En fait c'est d'une simplicité tellement évidente qu'on passe tous à côté la première fois, mais à la fin le doute n'est plus permis...

Spoiler : :

Le mec a juste... une grosse araignée au plafond.

Je pense que tout le monde sera d'accord sur ce point.

Je ne pense pas que cela soit le symbole à chercher même pas du tout (à mon avis) :

Spoiler : :

Il n'est pas fou, il se pose des questions. Il est prit dans "la toile" des femmes de sa vie (sa femme enceinte et sa mère). La scène du début avec l'araignée sur le point de se faire écrasée est libératrice ce qui le pousse à y retourner. On voit également clairement une femme avec une tête d'araignée.

Aujourd'hui, Denis Villeneuve a progressé dans sa narration et évite de plonger trop dans le symbolisme pour rendre plus accessible son propos. Quelque part, on peut dire que l'essai Enemy n'est pas transformé. Ce qui n'empêche pas, à mon avis, qu'Enemy est quand même son film le plus réussi et le plus cinématographique : il montre plus qu'il n'explique par les mots. La dernière image est saisissante (et j'en ai encore des frissons).