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par MadXav » mer. avr. 19, 2006 11:02 am
J'ai eu l'occasion de mettre la main sur ce petit "péplum" hier (1 ou 2 euros) en DVD (image 4/3 1.66) donc j'en touche un mot aujourd'hui comme il se doit...
Gladiatrix
César est un ingrat (ou un nain gras, c'est au choix). Alors que son meilleur général vient de remporter une fulgurante victoire sur les barbares (on ne voit pas la bataille mais il suffit de matter l'intro de "Gladiator" pour l'imaginer) et souhaite rentrer chez lui pour se laisser aller à la luxure (comme tout bon Romain), César lui dit : "Non mon gars. Tu t'es bien fritté mais j'ai encore besoin de toi ici, tu vas me civiliser tout ce petit monde à grand coup de trique. Quant à moi, je me casse à Rome pour me laisser aller à la luxure, tcho". Un peu rude.
Pourtant, le général prend son nouveau rôle à coeur et décide de créer sa Rome-du-pauvre-cheap-inside sur place. Il fait donc ériger des tentes flashies, venir des amies-payantes (aussi appelées "putes"), des gladiateurs et construire une arène en bois des landes.
Il tente par ce biais de civiliser les peuplades conquis et organise des combats à mort. Une bien belle image de la civilisation... La foule n'est cependant que moyennement réceptive et les gladiateurs meurent bien vite, n'offrant qu'une distraction de qualité moyenne quoique bien gore.
Le Général-mégalomane se remue alors la tête façon bilboquet et dégotte une idée de génie: Recycler ses filles de joie en Gladiatrices sexy et bustées. Voilà une idée qu'elle est brillante! Sauf que les femmes, c'est pas si simple. Et celles-ci vont le conduire à sa perte...
Un bilan s'impose
Roger Corman est un vieux roublard. A peine "Gladiator" de Scott sort sur les écrans que notre homme se rappelle avoir produit un film de gladiateurs en 1974... Le concept était novateur et proposait des combats de femmes bustées dans une areine. Parmi les demoiselles, nous retrouvions les "black Mama, white Mama", j'ai bien sûr nommé Margaret Markov et Pam Grier. A la réal, c'est Joe D'Amato qui oeuvrait secrètement, tellement secrètement d'ailleurs qu'il n'était pas crédité. Mais a t'il vraiment foutu quelques chose sur ce film ?
Bref, Corman se souvient de son idée de génie et décide qu'il est maintenant temps de s'auto-remaké. Il produit donc au plus vite cette nouvelle version de "The Arena" qui sera tournée en Russie, avec acteurs Russes et réal Russe. Seules les 2 héroïnes seront importées pour des raisons esthétiques évidentes : Karen McDougal et Lisa Dergan sont en effet connues et reconnues pour avoir fait quelques pleines pages et autres vidéos Playboy. Gage de qualité visuelle pour les amoureux des fesses rondes mais fermes et des pèches en plastiques.
Le film est donc un véritable ersatz de "Gladiator" (d'ailleurs, il s'appelle "Gladiatrix" en Russie) qui, sur une base scénaristique très similaire, choisit de faire l'impasse sur toutes les scènes trop coûteuses. Ainsi le combat contre les Barbares du début passe à la trappe et la fin à Rome n'aura pas lieu. Non, on terminera tout ça à domicile dans un cadre plus intimiste.
Pourtant, le côté cheapos ne nuit pas à l'ensemble et le réal s'en sort plutôt bien. Les premiers plans de la forêt embrumés sont superbes, l'arène (quoique petite) est assez crédible, les orgies du pauvres sont honnêtes (quoique, les danses à base de "je sautille sur place" me semblent peu convaincantes) et le visuel général soigné.
Le casting est quant à lui très bien vu. Les filles sont magnifiques (j'adore les gladiatrices siliconées avec du rouge à lèvre, c'est mon trip), l'un des gladiateurs est une vraie bête (Alexsei Osipov qui n'a fait qu'un film) et l'entraîneur à une gueule assez incroyable. Jamais vu un mec avec une gueule aussi abîmée et un nez pété en 2 à tel point qu'il empiète gravement sur le champ visuel de l'oeil gauche. Une gueule de taré.
On ajoute à tout cela une bonne dose de gore avec membres tranché, mec coupé en 2 à la volée, tête transpercée par une flèche etc...
Mais putain qu'est ce qui cloche alors dans ce film ? Pas mal de choses en fait. Après une première demi-heure assez sympa, le film s'essouffle très vite pour frôler dangereusement avec le poliment-chiant. Adieu le gore, tcho les gros mecs, basta les combats péchus et l'ambiance méchante. Non, tout ça laisse place aux bimbos. Et une bimbo décolorée qui se bat mollement avec un glaive en bois, c'est quand même moyennement trippant. D'autant qu'elles sont habillées les filles (étrange... une arnaque...). A poil je dis pas mais là...
Le caméraman drogué tente bien d'agiter sa caméra dans tous les sens pour simuler l'action effrénée sur fond de BO à la gratte électrique mais rien y fait, on tombe dans la tristesse vaseuse et le concept initial prometteur est bien vite oublié, laissant même place à un peu d'humour et une amourette très malvenues (c'est l'horreur...).
Au final, on a donc une production très bancale, un film opportuniste qui commence très bien mais ne tient aucunement ses basses promesses (ben oui, quand on matte des gladiatrices de chez Playboy, le niveau n'est pas très haut. Mi-hauteur je dirai...). J'en suis encore à me demander pourquoi avoir importé de la bimbo tant on en profite peu à l'écran... Tristesse...
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MadXav le mer. avr. 19, 2006 2:14 pm, modifié 2 fois.
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
