The Best Man / Que le meilleur l'emporte - Franklin J. Schaffner (1964)

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Superwonderscope
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The Best Man / Que le meilleur l'emporte - Franklin J. Schaffner (1964)

Message par Superwonderscope » jeu. mai 09, 2024 3:45 pm

VF : Que le meilleur l'emporte

Dans la course à l'investiture d'un parti pour le candidat aux élections"sections présidentielles, tout semble se jouer entre William Russel (Henry Fonda), un candidat plus libéral mais venu de la haute bourgeoisie. Et Joe cantwall (Cliff Robertson), plus jeune, venu du peuple et aux idées bien arrêtées - encore pire lorsqu'il s'agit de sortir un dossier sur son principal concurrent.

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Tiré d'une pièce de théâtre de Gore Vidal, on plonge droit dans les arcanes du pouvoir et tout ce qui fait le "charme" des rouages d'une section de candidat. Vidal s'inspire de Richard Nixon pour Cartwall, et Adlai Stevenson, un candidat démocrate pour Russell.

Schaffner fait tout pour se libérer de la theatralisation de l'exercice. caméra au poing plongée dans la foule, multiplication des angles de prise de vue, immersion quasi documentaire, scène dans l'hélicoptère et des dizaines de décors. Ca dynamise le récit et le suspense suit son cours. Et ca marche.
On est à des kilomètres d'un exercice comme Advise and Consent d'Otto Preminger, bien que les films semblent similaires à plus d'un égard. Au coeur , des scandales sur fond d'homosexualité (d'ailleurs, The best Man est le premier film américain à employer le mot "homosexuel" dans ses dialogues), des machins,ations en coulisse, la ,politique comme fond de commerce plutôt que par conviction, etc.

Ici, on reste en territoire moins fouille-merde que Preminger, et les dialogues incisifs de Gore Vidal font régulièrement mouche. C'est surtout toujours d'actualité (voire prémonitoire), sur le côté divisif des USA, le regard sur les minorités quelles qu'elles soient. L'hypocrisie générale qui semble l'emporter et au milieu, un henry Fonda qui campe sur ses valeurs - mais vacille sous les coups bas.

Le meilleur reste probablement Lee Tracy dans le role du président des USA. Pragmatique, habitués des us et coutumes, et qui préfère l'efficacité du système au détriment de ses idées. (il aura par ailleurs une nomination aux Oscars. il aurait du gagner.). Très belle galerie de seconds rôles, tous affublés d'une réelle présence et de dialogues au taquet.

C'est passionnant à suivre malgré le classicisme de l'exercice. Un suspense jusqu'au boutiste, émaillé de belles idées de mis en scène. Le final, où l'on voit le gagnant s'élever de la foule sur un tapis roulant (menant vers l'étage supérieur) tandis que les autres restent au sous-sol. Bien vu.

Un bon compagnon de route à des films comme Votez McKay ou encore le sympa The Front Runner - même si c'est de Jason Reitman-

Le film avait été un échec commercial total en France malgré les têtes d'affiche, à peine 56 900 entrées à sa sortie, et encore, sur 8 ans d'exploitation.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

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