
Film de Don Coscarelli, grand absent de Gerardmer et c'est bien dommage car c'est une excellente adaptation d'une nouvelle de John Lansdale.
On retrouve Bruce Campbell à un grand âge face à la décrépitude de la vieillesse et de la maladie dans une modeste maison de retraite ou les morts ne sont pas si naturelles, décidé à ne pas être lui aussi victime du voleur d'âme, il va se lier d'amitié avec un pensionnaire se prenant pour Kennedy...

Le pitch est hallucinant et le film ne l'est pas moins, je ne m'attarderai pas sur le sujet pour ne pas dévoiler les surprises qui émaillent le film mais si vous aimez les réflexions humanistes sur la vieillesse et la vie, les poursuites en fauteuil roulant, les maisons de retraites, le King et Bruce Campbell, vous risquez d'adorer.

Petit film sans prétention sur le papier et à l'image, on redécouvre le talent de Coscarelli pour la mise en scène efficace et la façon qu'il a de mêler des idées hallucinantes avec des thèmes plus classiques pour pondre des ovnis cinématographiques immédiatement cultes.
L'horreur fait ici lit commun avec l'humour de manière trés humaine, le cynisme n'est jamais un cliché et tout ça ressemble curieusement à la vie avec ce qu'elle comporte de prédestination,d'abnégation et de solitude.
Campbell est fidèle à sa réputation et est méconnaissable dans ce rôle qui lui va comme un caleçon moulant en lycra (ou comme un gant)
J'adorais la série des Phantasm, j'ai adoré ce Bubba Ho Tep et une "suite" (Coscarelli a démontré qu'il avait une tendance à la monomanie...) semble annoncée par le générique final qui Précise qu'Elvis revient dans Bubba Nosferatu - Curse of the she vampire avec Sebastian Haff...
Le site officiel
http://www.bubbahotep.com
En plus, j'ai trouvé la BO trés plaisante, et pas de recyclage à priori.
Le genre de film que j'aimerai voir plus souvent, comme quoi il n'y a pas de secret, tout est question d'inspiration et de talent.
Messieurs les distributeurs, sortez-vous les doigts du cul, qu'on puisse voir ce genre de perle dans les salles .
Longue vie à Don Coscarelli!