
X-Men 3 de Brett Ratner (2006)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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Le métrage pose rapidement un problème insoluble. Un trop plein d’idées, de thèmes et de récits tentent de cohabiter dans un espace beaucoup trop réduit pour pleinement convaincre. Le scénario brasse un nombre bien trop conséquents d’éléments, et le résultat devient une œuvre en perpétuel inachèvement. Un film, dont les scènes n’ont qu’une portée éphémère, sans emprise sur ses implications. Comme un canot lancé sur une mer beaucoup trop grande et agité. Bien que reposant sur un univers déjà défini, et des personnages en partie caractérisés, dès les premières images, on ressent inexorablement que le souffle est court. La respiration difficile, et les gestes maladroits qui confondent parfois vitesse et précipitation.
L’ambition est ce qui caractérise le personnage de Magneto, et généralement ce qui cause sa propre perte. Le film en est également victime. Pourtant, les thèmes abordés correspondent parfaitement aux éléments mis en place par Singer. Cette volonté de vouloir créer, dans un camp, dans une race comme dans l’autre, une uniformité. Transformer tous les humains en mutants, « guérir » les mutants pour qu’ils (re)deviennent des humains. Le geste est différent mais l’intention est identique. Les conséquences de cette démarche deviennent alors qu’un détail aux yeux des persécuteurs. Sur ce seul canevas était permis de dresser un discours intéressant dans sa forme, et s’appliquant à des années de développement d’un comics reposant essentiellement sur la notion de différence. Le racisme est évidemment au cœur des films, cette incompréhension de son prochain « différent » qui apporte son lot de violence, cette animosité annihilante. Malheureusement, Ratner ne parvient jamais à rendre compte ce discours. On pouvait craindre que sa venue, après la désaffection de Singer parti réalisé Superman returns, ne fasse s’écrouler une franchise, on se rassurait éventuellement de sa seule qualité de faiseur, le résultat est alors conforme à cette vision. Celle d’un réalisateur qui ne comprend pas les enjeux de son scénario, qui se contente de l’illustrer avec un certains savoir faire, mais sans aller au-delà de simples images sans significations particulières. La franchise est toujours intacte, mais elle a perdu de sa superbe (quoique le second opus effectuait une certaine régression).
Le métrage pose également le problème de contenter les fans, au détriment d’une certaine logique cinéphilique. On reconnaît volontiers qu’il était somme toute impossible de ne pas enchaîner avec le personnage de Phoenix, vu l’épilogue du précédent épisode, mais le faire cohabiter avec une histoire aussi riche que celle du vaccin anti-mutant tient plus du suicide que de la raison. Il convient aussi de regretter l’apparition de certains personnages qui n’ont l’air d’être présents pour le seul plaisir du fan. Une erreur aussi maladroite qu’exaspérante, que de croire que la simple mise en image puisse à ce point satisfaire quiconque ayant lu et apprécié le comics. Un autre écueil que représentent ces nouvelles apparitions – que l’on pouvait également remarqué dans le second opus – est leur évidente commodité pour faire évoluer le scénario rapidement. Ils sont davantage utilisés comme un deus ex machina, que comme des personnages. Madrox est un instrument, au même titre qu’Angel. Ils ont un but introductifs ou simplement factuel, voire totalement inutile (Colossus). D’autant plus dommage que de tels traitements crée une notion de vide et de frustration.
Devant la boulimie du scénario, l’incapacité de Ratner à obtenir un réel degré d’empathie pour ses personnages et les situations dramatiques qui parcourent le récit, ne reste finalement que le formalisme et les clins d’œil. Le sujet est perpétuellement survolé comme le rythme devient effréné. Les séquences s’enchaînent trop vites, mais ressort un aspect d’insatiable repu. Une maigre satisfaction peut-être, mais qui parvient somme toute à contenter, comme un spectacle servi seulement pour les yeux. Ratner retrouve également la notion de groupe, où les X men sont tournés vers un but unique, et non des intrigues individualistes qui se regroupaient comme par miracle (et surtout, par aspect pratique évidemment) vers la fin – écueil principal du deuxième film. Et puis également ces petits détails inutiles pour le métrage, mais qui font tellement plaisir aux fans - et intégrer correctement, cette fois-ci – comme le lancé de Wolverine par Colossus, la salle des dangers et la furtive apparition d’une sentinelle, la présence de Moira McTaggert…
X men 3 comporte de belles fulgurances, de belles intentions, mais sur une durée bien trop mince pour convaincre pleinement. Le charisme du Phoenix est plus ou moins sacrifié, le sous texte impliquant le vaccin également. Le film possède alors un goût d’inachevé, une œuvre bancale qui tient grâce aux fondations du premier film et quelques séquences du second. Ne dévoilant pas toutes ses possibilités, ni toutes ses promesses, ce troisième opus déçoit, mais ne présente pas non plus l’étiquette innommable que certains voudraient coller à la seule attention de Ratner. Ce dernier a offert strictement ce que l’on attendait de lui. Une illustration pure et simple, et correctement réalisée. Mais le film est en carence de personnalité, d’émotions et d’empathie. Peut-être que le fan, seul ( ?), sera capable de combler lui-même les déficiences d’un film qui n’a pas su contrôler son gène mutant.
L’ambition est ce qui caractérise le personnage de Magneto, et généralement ce qui cause sa propre perte. Le film en est également victime. Pourtant, les thèmes abordés correspondent parfaitement aux éléments mis en place par Singer. Cette volonté de vouloir créer, dans un camp, dans une race comme dans l’autre, une uniformité. Transformer tous les humains en mutants, « guérir » les mutants pour qu’ils (re)deviennent des humains. Le geste est différent mais l’intention est identique. Les conséquences de cette démarche deviennent alors qu’un détail aux yeux des persécuteurs. Sur ce seul canevas était permis de dresser un discours intéressant dans sa forme, et s’appliquant à des années de développement d’un comics reposant essentiellement sur la notion de différence. Le racisme est évidemment au cœur des films, cette incompréhension de son prochain « différent » qui apporte son lot de violence, cette animosité annihilante. Malheureusement, Ratner ne parvient jamais à rendre compte ce discours. On pouvait craindre que sa venue, après la désaffection de Singer parti réalisé Superman returns, ne fasse s’écrouler une franchise, on se rassurait éventuellement de sa seule qualité de faiseur, le résultat est alors conforme à cette vision. Celle d’un réalisateur qui ne comprend pas les enjeux de son scénario, qui se contente de l’illustrer avec un certains savoir faire, mais sans aller au-delà de simples images sans significations particulières. La franchise est toujours intacte, mais elle a perdu de sa superbe (quoique le second opus effectuait une certaine régression).
Le métrage pose également le problème de contenter les fans, au détriment d’une certaine logique cinéphilique. On reconnaît volontiers qu’il était somme toute impossible de ne pas enchaîner avec le personnage de Phoenix, vu l’épilogue du précédent épisode, mais le faire cohabiter avec une histoire aussi riche que celle du vaccin anti-mutant tient plus du suicide que de la raison. Il convient aussi de regretter l’apparition de certains personnages qui n’ont l’air d’être présents pour le seul plaisir du fan. Une erreur aussi maladroite qu’exaspérante, que de croire que la simple mise en image puisse à ce point satisfaire quiconque ayant lu et apprécié le comics. Un autre écueil que représentent ces nouvelles apparitions – que l’on pouvait également remarqué dans le second opus – est leur évidente commodité pour faire évoluer le scénario rapidement. Ils sont davantage utilisés comme un deus ex machina, que comme des personnages. Madrox est un instrument, au même titre qu’Angel. Ils ont un but introductifs ou simplement factuel, voire totalement inutile (Colossus). D’autant plus dommage que de tels traitements crée une notion de vide et de frustration.
Devant la boulimie du scénario, l’incapacité de Ratner à obtenir un réel degré d’empathie pour ses personnages et les situations dramatiques qui parcourent le récit, ne reste finalement que le formalisme et les clins d’œil. Le sujet est perpétuellement survolé comme le rythme devient effréné. Les séquences s’enchaînent trop vites, mais ressort un aspect d’insatiable repu. Une maigre satisfaction peut-être, mais qui parvient somme toute à contenter, comme un spectacle servi seulement pour les yeux. Ratner retrouve également la notion de groupe, où les X men sont tournés vers un but unique, et non des intrigues individualistes qui se regroupaient comme par miracle (et surtout, par aspect pratique évidemment) vers la fin – écueil principal du deuxième film. Et puis également ces petits détails inutiles pour le métrage, mais qui font tellement plaisir aux fans - et intégrer correctement, cette fois-ci – comme le lancé de Wolverine par Colossus, la salle des dangers et la furtive apparition d’une sentinelle, la présence de Moira McTaggert…
X men 3 comporte de belles fulgurances, de belles intentions, mais sur une durée bien trop mince pour convaincre pleinement. Le charisme du Phoenix est plus ou moins sacrifié, le sous texte impliquant le vaccin également. Le film possède alors un goût d’inachevé, une œuvre bancale qui tient grâce aux fondations du premier film et quelques séquences du second. Ne dévoilant pas toutes ses possibilités, ni toutes ses promesses, ce troisième opus déçoit, mais ne présente pas non plus l’étiquette innommable que certains voudraient coller à la seule attention de Ratner. Ce dernier a offert strictement ce que l’on attendait de lui. Une illustration pure et simple, et correctement réalisée. Mais le film est en carence de personnalité, d’émotions et d’empathie. Peut-être que le fan, seul ( ?), sera capable de combler lui-même les déficiences d’un film qui n’a pas su contrôler son gène mutant.
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Va pas être facile de passer après le pavé ci-dessus
Pitoyable... c'est le seul mot qui me vient à l'esprit pour qualifier ce film
J'avais été largement surpris par la pronfondeur des histoires et des personnages des 2 premiers opus... pour le 3ème Brett ne trouve pas mieux que de nous conter 2 p'tites histoires de midinettes (ahaaaa la scène de la patinoire, on est loin de la même magie que King Kong) et une simili menace à base de remède miracle pour faire peur aux gentils mutants. A ça, on ajoute 2-3 mutants vites tués car pas de place pour eux dans le scénario, des fx déjà vus, une musique pompantes, des gags beaufs et une intro bête et vite expédiée. Magnéto n'a plus le même magnétisme, c'est rageant quand même. Allez quand même un p'tit truc à sauver : Jean Grey/Phoenix... là il y a un vrai personnage et une vraie réflexion.
La volonté des producteurs était semble t'il, de terminer la saga, c'est chose faîte avec le fossoyeur Ratner.
Ma p'tite note :
/
(1.5/5)
Ps : Rien de transcendant à la fin du générique

Pitoyable... c'est le seul mot qui me vient à l'esprit pour qualifier ce film

J'avais été largement surpris par la pronfondeur des histoires et des personnages des 2 premiers opus... pour le 3ème Brett ne trouve pas mieux que de nous conter 2 p'tites histoires de midinettes (ahaaaa la scène de la patinoire, on est loin de la même magie que King Kong) et une simili menace à base de remède miracle pour faire peur aux gentils mutants. A ça, on ajoute 2-3 mutants vites tués car pas de place pour eux dans le scénario, des fx déjà vus, une musique pompantes, des gags beaufs et une intro bête et vite expédiée. Magnéto n'a plus le même magnétisme, c'est rageant quand même. Allez quand même un p'tit truc à sauver : Jean Grey/Phoenix... là il y a un vrai personnage et une vraie réflexion.
La volonté des producteurs était semble t'il, de terminer la saga, c'est chose faîte avec le fossoyeur Ratner.
Ma p'tite note :







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Mais, tu te prends trop la tête avec cette scènes insignifiante !Plisken a écrit :Et ben non, cette scène m'a ému dans le film de Jackson... par contre Ratner n'est bon qu'à en faire un truc pompeux et ringardFatalis rex a écrit :Oui mais là faut arrêter, c'est exactement le même genre de scène ! Elle n'a rien de plus géniale quand c'est Jackson qui la tourne.

Elle est juste là pour exprimer le fait que le mec de, heu, je sais plus son non, est en train de la lacher !

Brett Ratner n'a rien voulu exprimer d'autre !

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Si si, il y a plein de trucs à comprendre dans cette scène. X-MEN ça ne parle pas seulement de différence, de tolérance et tout ça, mais aussi d'adolescence.
On a donc Malicia et Bobby Drake, qui arrive à un âge où il aimerait bien essayer des trucs. Seulement Malicia on ne peut la toucher, elle symbolise la fille prude intouchable. Kitty Pride, avec elle, il peut, donc en ado incapable de dominer ses désirs, il se tourne vers celle qu'il peut toucher (qui symbolise celle qui veut bien). En plus juste avant cela, Malicia l'a un peu renvoyer chier ("Vous les hommes vous êtes tous les mêmes"), le provoquant peut-être dans le but de le chasser afin qu'il puisse s'épanouir avec une autre fille, même s'il lui en coûte (à Malicia). C'est un acte de sacrifice.
Vous verrez, d'ici quelques mois on verra que Ratner est un génie
On a donc Malicia et Bobby Drake, qui arrive à un âge où il aimerait bien essayer des trucs. Seulement Malicia on ne peut la toucher, elle symbolise la fille prude intouchable. Kitty Pride, avec elle, il peut, donc en ado incapable de dominer ses désirs, il se tourne vers celle qu'il peut toucher (qui symbolise celle qui veut bien). En plus juste avant cela, Malicia l'a un peu renvoyer chier ("Vous les hommes vous êtes tous les mêmes"), le provoquant peut-être dans le but de le chasser afin qu'il puisse s'épanouir avec une autre fille, même s'il lui en coûte (à Malicia). C'est un acte de sacrifice.
Vous verrez, d'ici quelques mois on verra que Ratner est un génie

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Cette scène reste insignifiante, elle est à l'image du film... alors de là à me prendre la têteDragonball a écrit :Mais, tu te prends trop la tête avec cette scènes insignifiante !Plisken a écrit :Et ben non, cette scène m'a ému dans le film de Jackson... par contre Ratner n'est bon qu'à en faire un truc pompeux et ringardFatalis rex a écrit :Oui mais là faut arrêter, c'est exactement le même genre de scène ! Elle n'a rien de plus géniale quand c'est Jackson qui la tourne.![]()
Elle est juste là pour exprimer le fait que le mec de, heu, je sais plus son non, est en train de la lacher !
Brett Ratner n'a rien voulu exprimer d'autre !


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Je m'attendais à pire franchement, j'avais bien aimé les deux premiers, que j'ai en dvd d'ailleurs.
Je me disais Brett Ratner oula oula ça va pas trop le faire quand on connait ses films précédents.
A la sortie du film j'ai été agréablement surpris, c'est très regardable, finalement assez généreux même si certains effets s'avèrent quelque peu répétitifs, j'aurais aimé une plus grande diversité dans les attaques des mutants.
Ce qui est aussi dommage c'est encore une fois ce manque de caractérisation des persos, bon c'est vrai qu'il y'en a beaucoup mais bon quand même quoi
L'histoire du Phoenix est torchée en 1mn montre en main, franchement un "perso" d'une telle importance aurait mérité un meilleur traitement je trouve.
Certains persos sont carrément inexistants comme le mutant avec les ailes (Warrinton) ou encore Collossus. On les voit à peine se battre et où est passé Diablo ?
La musique est vraiment faible, rien à voir avec le score de Kamen, une déception de ce point de vue là.
Autre déception: c'est vraiment trop clean, pas une goutte de sang mais bon là il y'a des morts ça change des 2 premiers (l'attentat de Pyro)
Le film malgré tout ce que j'ai écrit s'avère fun, généreux, quelques surprises aussi.
Je lui donne une cote de 4,5/6
Je me disais Brett Ratner oula oula ça va pas trop le faire quand on connait ses films précédents.
A la sortie du film j'ai été agréablement surpris, c'est très regardable, finalement assez généreux même si certains effets s'avèrent quelque peu répétitifs, j'aurais aimé une plus grande diversité dans les attaques des mutants.
Ce qui est aussi dommage c'est encore une fois ce manque de caractérisation des persos, bon c'est vrai qu'il y'en a beaucoup mais bon quand même quoi

L'histoire du Phoenix est torchée en 1mn montre en main, franchement un "perso" d'une telle importance aurait mérité un meilleur traitement je trouve.
Certains persos sont carrément inexistants comme le mutant avec les ailes (Warrinton) ou encore Collossus. On les voit à peine se battre et où est passé Diablo ?
La musique est vraiment faible, rien à voir avec le score de Kamen, une déception de ce point de vue là.
Autre déception: c'est vraiment trop clean, pas une goutte de sang mais bon là il y'a des morts ça change des 2 premiers (l'attentat de Pyro)
Le film malgré tout ce que j'ai écrit s'avère fun, généreux, quelques surprises aussi.
Je lui donne une cote de 4,5/6
carpe diem