Marie-Antoinette - Sofia Coppola (?)

[Dragonball]

de toute façon y'a pas à faire de concours ... le cinéma français est rempli de films traitant de notre histoire. Le plus grand succès du cinéma français traite de notre histoire: la grande vadrouille

Oui enfin là on parle de la révolution française.

[Superfly]

mais la grande vadrouille c'est la révolution française !!!

[Dragonball]

mais la grande vadrouille c'est la révolution française !!!

Heu, t'es dingue ou quoi !

Bon, continuons ici :

viewtopic.php?p=204993#204993

[Robert Zdar]

Bon ben j'ai vu le film et je n'ai pas compris pourquoi il se serait pris une volée de bois vert à Cannes. Etant à la base allergique aux films historiques, j'y suis allé un peu à reculons en espérant quelque chose de positif de Kirsten Dunst et Sofia Copolla que j'aime beaucoup.

L'angle du film est simple : comment une jeune fille inexpérimentée et insouciante peut supporter le poids de devenir reine de France si jeune ? En fait, se rend elle seulement compte de ce qui lui arrive ? Dans la foulée, on parle aussi de son mari qui est dans la même situation, très bien interprété par un acteur dont le nom m'échappe mais qui passe quand même pour un benêt de première pendant tout le film

Le gros passage casse gueule du film était de doser la portion "portrait intimiste" et les événements historiques se passant en toile de fond. Comme on pouvait s'y attendre, tout le contexte historique passe au troisième plan (le film ne se déroule quasiment qu'à Versailles et on ne voit jamais Paris par exemple) mais cela montre bien l'isolement des personnages principaux et l'incompréhension qu'ils éprouvent lorsqu’on vient les CROUIC ...

Les gros points positifs viennent de l'interprétation (surtout Kirsten et Louis XVI), la mise en scène évite quasiment tout côté branchouille et on se demande même si c'est bien Sofia Copolla qui réalise (à part quelques scènes comme par exemple la nuit suivant l'anniversaire que l'on croirait sortie de Virgin Suicides)

Le principal point négatif est le rythme, c'est volontairement lent et répétitif mais comme ils disent dans les films de culs "c'est justifié dans le scénario". Bon et à Cannes, ils avaient vu déjà bien pire avec "Elephant" par exemple

Ma conclusion enfonçage-de-porte-ouverte : A voir soi même pour se faire une opinion

[Shell Beach]

Vu ce week end et bien aimé ! Certes je retrouve pas l"émotion de Lost in Translation, mais c'est bien foutu et Kirsten Dunst est parfaite dans le rôle. Je trouve l'approche très intéressante de Sofia sur Marie Antoinette et sur un bout de l'Histoire de France ; ça change du pompeux et du prétentieux de certains films francofrancais. La parti pris de vivre l'Histoire qu'à travers Marie Antoinette génére qq défauts (lenteurs, répétitions, certaines scenes dispensables) mais apporte un climat, une ambiance qui fait que c'est bien un film de Sofia Copolla, pas de doute !
Bref un agréable moment de cinoche : 4,5/6

[kill bill]

C'est sympathiquement chiant, en tout cas certainement le moins bon film de Sofia Coppola.

Le problème majeur de son Marie-Antoinette, c'est qu'elle a pas grand chose à dire et à raconter, on est constamment sur le même thème donc bon, ça tient pas vraiment sur la longueur...
Mais bon, elle a quand même réussi à m'émouvoir avec ces satanées destins de têtes couronnées, j'aurais jamais cru. Et puis Kirsten est bonne mais aurait pu faire l'effort de se dévoiler un peu plus. Mention tout bon aussi à Jason Schwartzman, brillantissime en Louis XVI !

[helel ben sahar]

Marie-Antoinette de Sofia Coppola


C’est l’Histoire et l’histoire d’une jeune femme que l’on arrache à son environnement. Dans un pays inconnu, des coutumes inconnues, des étranges étrangers. L’histoire d’une jeune femme auquel on incombe de trop grandes responsabilités. Elle voulait seulement vivre, on lui demandera de sur-vivre. Elle n’en fera qu’à sa tête, ou presque. Le portrait qu’illustre Sofia Coppola n’est pas éloigné des précédentes figures féminines qu’elle a côtoyé. Mais il existe un poids supplémentaire absent des précédents travaux de la réalisatrice. Une illustration subsidiaire imparable.

Finalement, que l’on connaisse ou non Marie-Antoinette importe peu. Sa vie telle qu’elle est décrite dans les livres ne devra pas influencer le jugement. L’important n’est pas dans la retranscription rigoureuse, mais dans l’illustration évanescente. Cependant, Sofia Coppola tente de faire cohabiter les deux courants. Elle ne choisit pas. Cette absence de position franche encombre le film. Impossible d’y ressentir une sérénité dans le rythme. Une logique dans le filmage. Mais un combat sans cesse entre la forme austère de l’habilitation historique et la légèreté libertaire du cinéma de la réalisatrice. Le film ne s’exprime jamais mieux que lorsqu’il se laisse aller à ses déambulations, à l’illustration d’un spleen anachronique. Au contraire de s’embourber dans la stricte représentation d’une coutume royaliste qui vampirise le film comme son personnage. On peut évidemment reconnaître que cet effet est recherché, désiré et appliqué, mais le résultat à l’écran sonne difficilement juste.

Lorsque le film ne s’exprime pas en mot, il devient paradoxalement plus éloquent. Lorsqu’il ne cherche pas, il trouve, il touche. Le filmage est léger, non soumis aux lois de l’apesanteur de la pesanteur. Lorsque l’Histoire ne rattrape pas l’histoire, on peut pleinement savourer l’instant dans sa plus simple représentation. L’auteur nous avait habitué à cette vision. Parfaite maîtrise d’une réalisation à la fois juste et emprunt d’une spontanéité remarquable. L’histoire, la vie de ses personnages s’écrivaient au fur et à mesure. Comme un peintre à chaque coup de pinceau, Sofia Coppola compose des plans minutieusement, mais sans calcul préalable. Evidemment, la rigueur du monde de Versailles s’accommode mal avec ce sentiment. Le film lutte sans cesse entre ces deux visions. Mais on n’était pas venu assister à une bataille.

Dans ce combat filmique, une actrice s’élève, toujours parfaite, toujours elle-même. La seule constante du métrage, et quelle plus belle constante que Kirsten Dunst ? Rayonnante, elle délivre une grâce naturelle. Elle illumine chaque plan au point de rendre les dorures de Versailles d’une banalité affligeante, limite vulgaire par tant de démonstration. L’actrice n’est jamais plus belle que lorsqu’elle est habillée d’un simple habit. Bien sûr sa jeunesse débordante, son incandescente innocence la place sur les chemins de la luxuriances, de l’excès, mais même ainsi elle dégage toujours ce parfum de simplicité.

Sofia Coppola nous épargnera la vision de la révolution. Insistant sur la peur et la résignation, elle termine son métrage juste quand il faut. Avec simplicité et justesse, elle apporte la touche finale au portrait de cette femme devenu certainement reine trop vite, sans l’avoir jamais vraiment été. Ce que l’Histoire aura écrit, ne sera peut-être pas ce que Coppola aura retenu. Mais sa Marie-Antoinette n’avait certainement pas besoins de cette caution pour exister. On peut regretter toutefois que la réalisatrice n’aille pas tout à fait au bout d’une démarche légèrement anachronique, se repliant sur une vision que l’on suppose suffisamment vériste. Derrière la grandeur de la reconstitution se cache une lourdeur qui fait vaciller le film. Cette austérité surprend dans le paysage de la réalisatrice. C’était probablement inévitable.

[peter wonkley]

"IL LE FOOOOOOOOOOOOOO !!!"

[helel ben sahar]

Je commençais à me languir de ton apparition...

[peter wonkley]

[Manolito]

Coppola veut faire un film historique, mais elle ne s'intéresse pas à l'Histoire. Résultat, celle-ci n'est qu'un vague décorum dont on exploite avant tout le glamour et quelques rares idées : stérilité du couple (pendant une heure de métrage !), très vaguement le révolution américaine, et la révolution française, un peu à la fin (partie dans laquelle vous n'apprendrez rien que ne connaisse déjà les élèves de 5ème). Un peu la philosophie de Rousseau avec le Hameau, mais vraiment en filigranes. En même temps, c'est de loin la partie la plus touchante, la plus réussie du film.

Le reste s'avère un joli spectacle, un beau défilé de cartes postales toujours très plaisant à l'oeil. L'emploi des musiques modernes m'a paru assez ratée. Qu'il y ait des anachronismes, pourquoi pas si c'est fait subtilement (la scène du bal à l'opéra Garnier, construit un siècle plus tard par exemple). Mais là, bonjour les gros souliers, et accessoirement, ces morceaux, outre qu'ils nous sortent totalement du film presque à chaque fois - le bal est encore une exception positive - paraissent une astuce facile pour moderniser un film par ailleurs très classique. Et surtout très light, très superficiel, et trop long.

Mais attention, c'est un film sur le personnage. Mais là aussi, la répétition, la pauvreté des thèmes développés. Voilà, c'est une jolie boite avec beaucoup de vide, heureusement sauvé par des acteurs talentueux : marianne Faithfull, excellente en marie-Thérèse d'Autriche, Asia Argento dont la vulgarité est savoureusement exploitée - même si c'est un peu caricatural, Rip Torn en vieux Louis XV jouisseur, Steve Coogan...

[Dragonball]

Voilà, c'est une jolie boite avec beaucoup de vie, heureusement sauvé par des acteurs talentueux : marianne Faithfull, excellente en marie-Thérèse d'Autriche, Asia Argento dont la vulgarité est savoureusement exploitée - même si c'est un peu caricatural, Rip Torn en vieux Louis XV jouisseur, Steve Coogan...

Heu, sinon, la prestation de Kirsten Dunst ?

[Manolito]

Elle n'est pas parfaite, il y a certaines phrases qui sont lachées sans être convaincantes. Accessoirement, elle ne ressemble pas du tout à Marie-Antoinette et ne m'a jamais vraiment évoquée ce personnage. mais bon, elle arrive à la rendre attachante, touchante, ce n'st déjà pas si mal...

Moi, je retourne voir "Si Versailles m'était compté" !

[haxandreyer]

Moi, je retourne voir "Si Versailles m'était compté" !

Et le compte est bon ?

[Manolito]

Désolé, c'est à force de compter les minutes du film de la Sofia durant 2 heures. Cela m'est resté...