Message
par CHIEN_FOU » dim. déc. 30, 2007 11:56 am
Sur l'insistance combinée de Superfly, Superwonderscope et Igorfx, je n'ai pas pu attendre la sortie du film chez le Chat Qui Fume et j'ai visionné le DVD criterion.
Film engagé, c'est certain. Entre un capitalisme médiatique qui met un point d'honneur à la beauté virginale pour mieux la dégrader (Cf. la sélection des miss) et un communisme qui dévore ses propres enfants (Cf. le meurtre ritualisé du marin Potemkine par le capitaine Anna Planeta), entre le clinquant déguisant la folie du possédant et la sobriété mortelle de la péniche révolutionnaire arborant Marx en tête de proue, on ne peut que constater que l'un vaut l'autre, mais sur des plans radicalement différents.
Ce film est aussi une expérience cinématographique, avec des séquences dans lesquelles les acteurs sont en pleine régression. Des séquences où les vômissements s'enchaînent les uns après les autres, où les acteurs se font délibérément gerber et se partagent leurs substances corporelles régurgitées. Selon certaines sources, cela ne serait que la partie émergée de l'iceberg Sweet Movie, beaucoup de scènes n'ayant pas été reprises dans le montage final du film...
Ce film fut, semble-t-il, la cause du banissement de Pologne d'Anna Prucnal. Il causa également des problèmes à Carole Laure, qui porta plainte contre le réalisateur à cause de l'usage fait de son corps dans le film (notamment la scène où elle est couverte de chocolat). Enfin, ce film fut l'objet de problèmes avec la censure, notamment du fait de scènes mêlant de trop près des enfants à des scènes d'érotisme ou, tout du moins, suggestives, entre adultes.
Maintenant je comprends pourquoi un Superfly rêve de voir ce film édité par le Chat Qui Fume. Sweet Movie est vraiment un film à part, que l'on ne reverra plus et qui a toute sa place dans la DVDthèque de l'amoureux de curiosités cinématographiques.
Dernière modification par
CHIEN_FOU le dim. déc. 30, 2007 12:19 pm, modifié 1 fois.
De Mortderiribus non est rigolandum.