On a beau l'avoir vu et revu, rien n'y fait, rien ne change de mon côté, revoir "Tchao Pantin", c'est toujours la même claque !
Je trouve que Claude Berri a vraiment réussi à saisir comme personne une certaine réalité des années 80, ce Paris nocturne, grisatre, maussade, sans horizon, ces gens à la dérive, ce désespoir ambiant omniprésent.
On pourrait revenir une enième fois sur Coluche, traumatisant comme jamais dans son bonhomme de pompiste mort en sursis. Sur Anconina qui se révèlait au monde en petite frappe attachante qui se brulera les ailes, Agnes Soral qui trouve là LE rôle de sa vie, ou Leotard qui traverse le film en sueur, mort en sursis lui aussi d'une certaine façon, comme il semble l'avoit été un peu toute sa vie. Tout le monde avait pt etre qques grammes ds le sang, le nez ou les poumons mais l'osmose est saisissante !
Berri disait à propos de la direction d'acteurs qu'il n'en faisait quasiment pas, car sinon, c'etait qu'il s'etait trompé d'acteurs ds le casting ! Mais tout cela ne se résume pas QUE à une affaire de comédiens. La lumière façonnée par Bruno Nuytten y est pour beaucoup ds l'ambiance formidable dans laquelle baigne le film, ce coté poisseux, glauque, autre face d'une même pièce qd on imagine les années 80 frime, flambe et fric à la Miami Vice. Et puis cette histoire, qui mélange un peu la chronique sociale, l'histoire d'amitié, d'amour, d'hommes. D'un paumé qui en croise un autre, puis une autre, puis... Le tout baignant ds les compos de Charlelie Couture inspiré comme jamais et qui donne à ce film un coté hors du temps qui ne fait que se bonifier avec les annéess qui passent.
Peut-être le plus gd film français des années 80. Chef d'oeuvre ultime !
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "