Sunshine - Danny Boyle (2006)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
L'émotion Max Linder!!! Pour l'instant je l'ai vu trois fois en salle, dont deux fois au Max. Et deux fois sur le DVD zone 2 français que je dois chroniquer pour novembre.
C'est pas la même chose. L'expérience salle demeure unique dans le sens où il s'agit d'une oeuvre démesurée essentiellement sensorielle. Quand j'ai quitté le Max, la deuxième fois, j'étais triste. J'avais le sentiment que je vivais l'une de mes dernières grandes émotions de cinéma. Une impression sévère et saisissante. Bref, comme une envie de pleurer...
C'est pas la même chose. L'expérience salle demeure unique dans le sens où il s'agit d'une oeuvre démesurée essentiellement sensorielle. Quand j'ai quitté le Max, la deuxième fois, j'étais triste. J'avais le sentiment que je vivais l'une de mes dernières grandes émotions de cinéma. Une impression sévère et saisissante. Bref, comme une envie de pleurer...
L'émotion Max Linder!!! Pour l'instant je l'ai vu trois fois en salle, dont deux fois au Max. Et deux fois sur le DVD zone 2 français que je dois chroniquer pour novembre.
C'est pas la même chose. L'expérience salle demeure unique dans le sens où il s'agit d'une oeuvre démesurée essentiellement sensorielle. Quand j'ai quitté le Max, la deuxième fois, j'étais triste. J'avais le sentiment que je vivais l'une de mes dernières grandes émotions de cinéma. Une impression sévère et saisissante. Bref, comme une envie de pleurer...
C'est pas la même chose. L'expérience salle demeure unique dans le sens où il s'agit d'une oeuvre démesurée essentiellement sensorielle. Quand j'ai quitté le Max, la deuxième fois, j'étais triste. J'avais le sentiment que je vivais l'une de mes dernières grandes émotions de cinéma. Une impression sévère et saisissante. Bref, comme une envie de pleurer...
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Une performance visuelle incontestable et je suis d’accord pour dire que le film deviendra un ‘classique’, en tout cas on y fera référence dès qu’un autre film de science fiction sortira, ne serait-ce que pour la comparaison. On peut reprocher ce que l’on veut à Dany Boyle mais il faut lui reconnaître l’incontestable capacité à réaliser des ½uvres marquantes, que l’on n’oublie pas de si tôt. Comme pour 28 jours plus tard le troisième acte dénote et je comprends qu’on puisse décrocher à ce moment là. Personnellement ce changement de ton ne m’a pas gêné outre mesure même si j’ai eu le sentiment que les évènements étaient un peu trop précipités.
Man-eater
Les bons films de SF sont suffisamment rares pour qu'on en parle lorsqu'on en trouve un...
On voit que Danny Boyle est un réalisateur talentueux, on est rapidement pris par l'action et il y a de très forts moments psychologiques entre les personnages. Les paysages sont parfois d'une beauté à couper le souffle, je regrette de ne pas l'avoir vu au cinéma pour cette raison. La BO de John Murphy est excellente (et toujours pas sortie dans le commerce). Les effets spéciaux sont très réussis et semblent crédibles, sans doute parce que Danny Boyle a été conseillé par un spécialiste de la NASA pendant la réalisation du film...
Et j'ai adoré l'esprit fin du monde/suicidaire du film.
Cependant tout n'est pas parfait, loin de là... Danny Boyle a le chic pour foirer ses films qui partaient pour être réussis, ce fut aussi le cas de La Plage. Je fais allusion au commandant de l'Intruder I qui gâche vraiment le film. Ce personnage n'est pas crédible une seule minute, c'est vraiment dommage. Puis l'happy end du film semble bâclée et dénote dans le ton du reste du film.
Et Cillian Murphy, le personnage principal du film, a vraiment une tête qui ne me revient pas.... Mais là, c'est tout personnel je suppose.
On voit que Danny Boyle est un réalisateur talentueux, on est rapidement pris par l'action et il y a de très forts moments psychologiques entre les personnages. Les paysages sont parfois d'une beauté à couper le souffle, je regrette de ne pas l'avoir vu au cinéma pour cette raison. La BO de John Murphy est excellente (et toujours pas sortie dans le commerce). Les effets spéciaux sont très réussis et semblent crédibles, sans doute parce que Danny Boyle a été conseillé par un spécialiste de la NASA pendant la réalisation du film...
Et j'ai adoré l'esprit fin du monde/suicidaire du film.
Cependant tout n'est pas parfait, loin de là... Danny Boyle a le chic pour foirer ses films qui partaient pour être réussis, ce fut aussi le cas de La Plage. Je fais allusion au commandant de l'Intruder I qui gâche vraiment le film. Ce personnage n'est pas crédible une seule minute, c'est vraiment dommage. Puis l'happy end du film semble bâclée et dénote dans le ton du reste du film.
Et Cillian Murphy, le personnage principal du film, a vraiment une tête qui ne me revient pas.... Mais là, c'est tout personnel je suppose.
Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Film enorme pour ma part , maginifique et vraiment prenant (emouvant aussi) . L un des meilleurs films de SF depuis un tres (trop) grand moment . Sur grand ecran ca devait etre une sacrée experience , j espere qu un jour le Max Linder le reprendra pour pouvoir me ratrapper . 

Tutti "Fucking" Frutti !!
Chaque être humain a aisement les aptitudes a devenir un gros con ...
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Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Sur Grand Ecran c'etait juste orgasmique.Helloid a écrit :Film enorme pour ma part , maginifique et vraiment prenant (emouvant aussi) . L un des meilleurs films de SF depuis un tres (trop) grand moment . Sur grand ecran ca devait etre une sacrée experience , j espere qu un jour le Max Linder le reprendra pour pouvoir me ratrapper .
C'est pour ça que je suis aller le voir 3 fois durant le court laps de temps de son exploitation.
Le plus grand film de SF de ces dix (vingt ?) derniéres années !
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Tu t'avances un peu beaucoup, quand même là !Allan Theo a écrit :Le plus grand film de SF de ces dix (vingt ?) derniéres années !

Déjà, il faudrait definir exactement ce que tu entends par "Science Fiction" parce que franchement il y a pas mal de films largement superieur a SUNSHINE dans le registre de "Science-fiction" sortis ces dix dernieres années.
"Fuck The World", Rambo
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Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Ca n'engage que moi oeuf course, mais niveau SF "Dans l'espace" j'ai rien vu de mieux !arioch a écrit :Tu t'avances un peu beaucoup, quand même là !Allan Theo a écrit :Le plus grand film de SF de ces dix (vingt ?) derniéres années !
Déjà, il faudrait definir exactement ce que tu entends par "Science Fiction" parce que franchement il y a pas mal de films largement superieur a SUNSHINE dans le registre de "Science-fiction" sortis ces dix dernieres années.
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Et EVENT HORIZON alors ???? 

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Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Suite de la "discussion" amorcee sur le topic du film Children Of Men.
). Il ne les aborde pas de front, ne cherche pas a leur decoreller de son intrigue ce qui leur donnerait un caractere universel comme tu le penses.
Ces peripeties sont celles qui se produisent dans des films comme Stargate, Abyss ou Event Horizon (pour donner un eventail large de references).
Non, Boyle aborde des sujets plus abstraits mais pas plus "universels". Surtout Boyle (enfin, principalement Alex Garland son scenariste attitre) exploite et "modernise" l'antique mythe d'Icare.
De quoi parle le mythe d'Icare ? D'un etre humain qui, a force de vouloir s'approcher du soleil se brule les ailes.
D'un etre humain qui a force de vouloir toujours aller plus loin dans sa quete de la verite ultime (divine ?) en vient a se heurter a sa propre finaliite.
D'un etre humain en quete d'immortalite (prolonger la vie du soleil pour prolonger la vie sur terre) se retrouve face a sa condition de simple mortel.
Comme le commandant de l'Icarus I qui perd la raison et tombe en devotion devant la toute puissance de l'astre solaire, sans autre questionnement plus elabore ("in the face of this, we are dust. Nothing more.").
Comme Kaneda ou Searle, qui sacrifient leur vie pour ressentir la pleine puissance solaire.
Un peu comme Capa, qui touche du doigt son propre soleil, avant de voler en eclats.
Voila, a mon sens, le coeur thematique de Sunshine.
Autant sur la forme, il y a beaucoup a redire (et les detracteurs s'en sont deja charges ou s'en chargeront), il est evident que Sunshine n'aborde pas que la survie de l'humanite. Ce n'est d'ailleurs qu'un pretexte, un moteur pour lancer sa reflexion, qui est donc une reflexion tres philosophique sur l'etre humain et ses limites, assorti d'une mise en perspective par rapport a l'immensite de l'univers (j'ai pas encore parle du bon dieu, on y reviendra).Cypher a écrit :Maintenant, penser que Sunshine est exempt d'autres thématiques que la simple survie de l'humanité serait faire l'impasse sur beaucoup de choses ; par exemple : le sacrifice de son humanité pour sauver l'Humanité, la peur de la mort même si elle devient une fatalité, l'instrumentalisation de la vie humaine, la propre lutte contre son instinct de survie, la fascination morbide, etc. Bref, tout un éventail de questionnements qui font de Sunshine un film d'exception au-delà du formidable spectacle, de la mise en scène et de ses images tout bonnement superbes.
Ces sujets que tu enonces sont surtout des peripeties promptes a relancer l'intrigue (oui parce que Boyle fait avant tout du cinema, du tres bon cinema dirais-je, mais je ne suis pas objectif, je suis fan !Cypher a écrit :Je ne suis pas d'accord avec toi. Je pense que le contexte très esthétique de Sunshine n'est là que pour apporter la cerise sur le gâteau. Ce qui fait toute la force du film, c'est son traitement des sujets précédemment énoncés. Ces thèmes pourraient être transposés dans n'importe quel contexte que le film conserverait (une bonne partie) de son "âme".niko13 a écrit :Rien de tout cela. Boyle met en perspective l'etre humain face a l'immensite de l'univers. Comme chez Kubrick (et pour le coup, le film de Boyle fait bien leger a cote de 2001, et pourtant je l'adore ce Sunshine).

Ces peripeties sont celles qui se produisent dans des films comme Stargate, Abyss ou Event Horizon (pour donner un eventail large de references).
Desole, mais le totalitarisme, la "folie des hommes", la corruption et tutti quanti, c'est tres universel et vieux comme le monde.Cypher a écrit :Je suis d'accord avec toi (si si) : A. Cuarón inscrit son film dans les affres de notre époque ; un peu trop à mon goût, car il ne prend pas de position risquée en adoptant le point de vue le plus en vogue à notre époque : il ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes en mettant en garde contre la folie des hommes, le totalitarisme, le sectarisme, la corruption ou même la pollution.Cuaron exploite juste un contexte tres proche de notre situation, car son film se veut revendicateur d'un point de vue sur notre epoque. Apres, c'est reussi ou pas, ca touche le spectateur ou pas, mais la on est dans le domaine du subjectif.
Sunshine n'est rien de plus qu'un trip, il n'y a pas de resonnances avec notre epoque.
D. Boyle aborde quant à lui des thèmes universels.

Non, Boyle aborde des sujets plus abstraits mais pas plus "universels". Surtout Boyle (enfin, principalement Alex Garland son scenariste attitre) exploite et "modernise" l'antique mythe d'Icare.
Mais, la mission n'est qu'un pretexte. La fascination que le soleil (presente comme une divinite dans le film, ce n'est pas innocent) exerce sur les personnages est au centre du debat.Cypher a écrit :Juste un mot (en fait, plusieurs) ; c'est vrai qu'ils sont tous les trois fascinés par cette puissance ; il n'empêche qu'ils font néanmoins passer leur mission avant toute autre considération.Ah non, Capa (demonstration en est faite dans la scene finale), Kaneda et Searle sont eux aussi fascines par cette puissance qui les depasse (et on rejoint ici le theme du divin). Rdv dans le thread idoine pour en discuter.![]()
De quoi parle le mythe d'Icare ? D'un etre humain qui, a force de vouloir s'approcher du soleil se brule les ailes.
D'un etre humain qui a force de vouloir toujours aller plus loin dans sa quete de la verite ultime (divine ?) en vient a se heurter a sa propre finaliite.
D'un etre humain en quete d'immortalite (prolonger la vie du soleil pour prolonger la vie sur terre) se retrouve face a sa condition de simple mortel.
Comme le commandant de l'Icarus I qui perd la raison et tombe en devotion devant la toute puissance de l'astre solaire, sans autre questionnement plus elabore ("in the face of this, we are dust. Nothing more.").
Comme Kaneda ou Searle, qui sacrifient leur vie pour ressentir la pleine puissance solaire.
Un peu comme Capa, qui touche du doigt son propre soleil, avant de voler en eclats.
Voila, a mon sens, le coeur thematique de Sunshine.
What the fuck did I do ?
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Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Ah, c'est ça qui lui arrive à la fin, au cocker triste...niko13 a écrit :Un peu comme Capa, qui touche du doigt son propre soleil, avant de voler en eclats.

Pas étonnant que j'ai pas aimé cette mer... euh... bou... enfin... ce, disons... "film".

Que Capa meure comme un con en prenant à pleines mains une bonne brassée d'atomes d'uranium 235, pourquoi pas, c'est un scientifique en pleine possession de ses facultés mentales, mais bon, Boyle devrait arrêter de se toucher le kiki, ou y passer plus de temps. Dans les deux cas, ça l'occuperait à autre chose que nous pondre des "expériences mystiques"

non, j'ai pas aimé le fillm.
Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Moi, j'aime beaucoup SUNSHINE mais je suis réaliste et je peux difficilement parler de chef d'oeuvre car le film pille tellement d'autres films que l'originalité est finalement presque absente du métrage. Pillage que le duo Garland / Boyle avait déjà organisé pour passer pour des génies avec 28 JOURS PLUS TARD. Mais ne faisons pas entrer ce dernier dans le débat. Il n'en reste pas moins que des pans entiers de SUNSHINE, des séquences entières ou même des personnages sont issus de, et pas forcement dans l'ordre, 2001, 2010, SOLAR CRISIS, SOLARIS, EVENT HORIZON, SILENT RUNNING, etc..., etc... Ce n'est vraiment pas de l'ordre de l'hommage ou de l'inspiration, c'est carrément du pillage. Pour le coup, c'est bien fait et on a tellement peu de films spatiaux sur les écrans que c'est tres agreable et donc enthousiasmant. En fait, SUNSHINE profite surtout d'un manque et les mecs ont été assez astucieux pour l'exploiter.
"Fuck The World", Rambo
Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Je compte reparler très prochainement de ce chef-d'oeuvre qu'est Sunshine, mais en attendant, je vais répondre aux vilaines attaques lancées contre ce film dans le sujet consacré à Children of Men. Car on ne le dit pas assez : la digression, c'est mal.Duncan Idaho a écrit :là on se trouve devant un problème sérieux... je ne vois pas vraiment où est le côté innovant dans le postulat de Sunshine. Le soleil se meurt, c'est inévitable, des gens bien et qui s'y connaissent, comme Carl Sagan ou André Brahic, l'ont affirmé comme une réalité à laquelle on ne coupera pas... mais dans à peu près 5 milliards d'années si tout va bien. Et là, Dany Boyle te colle ça dans, allez... 80 ans, histoire de crédibiliser l'action (aller rallumer le Soleil !!!) et l'esthétique du vaisseau. Donc déjà, le film part avec une sacrée béquille. Tu parlais d'hydroponiques, ou de cultures hors-sol, je suis d'accord que ça marche, mais 1°) à une échelle mondiale j'en suis moins sur, et 2°) si ça marche et que tout le monde est content, alors pourquoi se casser le cul à aller rallumer le Soleil, surtout si la première expédition a échoué ? Et si les plus grands savants sont sur le second vol, quel est le niveau scientifique de ceux du premier ? Ou vice-versa, si les meilleurs étaient dans le premier vol, pourquoi rempiler avec des "moins" bons ? Etc etc etc, on en finira jamais.



Je me lance : à la question de savoir pourquoi le soleil meurt prématurément dans Sunshine (je ne remets pas en cause l'omnipotence des savants que tu as cités ; d'un autre côté, le dérèglement climatique ne s'est-il pas accéléré au-delà des prévisions les plus alarmistes de ces mêmes savants omnipotents ? Je ferme là ma très courte parenthèse), on peut trouver diverses explications : une succession d'explosions nucléaires infiniment plus importantes à sa surface, un rush à l'échelle d'une étoile (provoqué ou non par la collision avec une autre étoile de petite taille mais suffisamment grande pour avoir des répercutions), un phénomène naturel propre au soleil que les scientifiques n'auraient pu prévoir à cause de leur connaissance partielle de l'astre, la rencontre avec une comète glaciaire qui l'aurait tout simplement éteint comme on éteint un feu avec de l'eau (euh, non... oublie celle dernière explication). Bref, tout un arsenal d'explications que tout scientifique ne pouvant expérimenter directement sur l'objet d'étude est susceptible de négliger.
Maintenant, l'idée de provoquer une réaction afin de raviver le soleil mourant ne me paraît pas ridicule puisqu'elle trouve écho dans ce que l'on peut soi-même tester à petite échelle.
Concernant la survie sur Terre, je ne fais pas d'angélisme en affirmant que les pays industrialisés vont s'occuper de nourrir le tiers-monde. Je n'affirme pas non plus que les réserves alimentaires sont inépuisables, d'où la nécessité de ressusciter le soleil. Maintenant, il existe une sacrée différence de répercutions sur les conditions climatiques entre un soleil mourant et un soleil éteint (d'où l'intérêt de lancer une seconde mission). Enfin, concernant le choix des scientifiques : je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'envoyer les meilleurs des meilleurs des meilleurs pour une mission qui, à la base, ne consistait qu'à s'assurer du bon déroulement du voyage ; je pense au contraire qu'ils ont été choisis pour leur forme physique et leur capacité à résister aux pressions psychologiques (même si certains ont craqué, il est vrai, face aux situations que personne au monde ne voudrait avoir à subir. Nul n'est infaillible, encore une fois).
Aucune incohérence majeure à signaler dans Sunshine - un vrai film de science-fiction.
Personnellement, j'aime également beaucoup Danny Boyle. Et je pense au contraire qu'il aborde des thématiques certes issues de situations extrêmes, mains néanmoins universelles car reproductibles à toutes les époques en (presque) tous lieux. Sunshine est un condensé de ces situations que l'on pourrait transposer dans n'importe quel contexte (au cours d'une guerre, dans les étoiles, lors de la guerre des étoiles, etc.) et qui, à mon sens, a pour vocation d'élaborer une peinture touchante et pertinente de la "nature" humaine.niko13 a écrit :Ces sujets que tu enonces sont surtout des peripeties promptes a relancer l'intrigue (oui parce que Boyle fait avant tout du cinema, du tres bon cinema dirais-je, mais je ne suis pas objectif, je suis fan !). Il ne les aborde pas de front, ne cherche pas a leur decoreller de son intrigue ce qui leur donnerait un caractere universel comme tu le penses.
La fascination est indéniable et peut paraître mystique, mais je pense qu'elle est plutôt hypnotique ; il en ressort cependant que les 3 personnages subjugués accomplissent avant tout leur mission, qui consiste à agir sur le soleil. Si l'astre en question était réellement divinisé, ils ne chercheraient pas à le toucher ou à l'atteindre (les voies du saigneur ne sont-elles pas impénétrablesMais, la mission n'est qu'un pretexte. La fascination que le soleil (presente comme une divinite dans le film, ce n'est pas innocent) exerce sur les personnages est au centre du debat.

Bref, Sunshine peut très bien être abordé d'un point de vue athée, et Duncan Idaho est un gola.
Au contraire, Danny Boyle valide avec panache la théorie de la Gestalt selon laquelle "le tout n'est pas réductible à la somme de ses composants". Là où d'autres réalisateurs auraient créé un patchwork disgracieux de moments filmiques, D. Boyle crée l'alchimie délicate qui consiste à engranger un chef-d'oeuvre personnalisé à partir de sources d'inspiration diverses.arioch a écrit :Moi, j'aime beaucoup SUNSHINE mais je suis réaliste et je peux difficilement parler de chef d'oeuvre car le film pille tellement d'autres films que l'originalité est finalement presque absente du métrage.
Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Chaque décennie a son film de SF qui, à sa façon, marque le cinéma. Pour 2007 c'est Sunshine, le film que j'ai le plus attendu en DVD après l'avoir vu en salle. Je n'aurais pas de mots assez forts pour décrire l'expérience visuelle et sonore que j'avais vécue, le travail sur l'image et le son étant pour moi ce qui s'est fait de plus abouti à ce jour en SF. C'est comme si tout le cinéma de Boyle, ses expérimentations, trouvaient leur aboutissement logique, adulte dans Sunshine et justifiées par le caractère extrême, démesuré de la mission. Le hic c'est que ce qu'il a fait après reste bien en dessous et paraît presque vain, inutile.
Je pourrais le regarder chaque semaine, quelque chose me prend et me fait verser une larme en entendant l'adagio de John Murphy au moment où se croisent, en apesanteur, Kaneda et Cappa pendant la réparation du bouclier. Et ce regard de Kaneda sur le point d'être englouti par ce qui l'obsède, "What do you see ?" de Searle...
Le site louvreuse.net avait fait un excellent texte à son sujet, auquel je souscris à 100%.
Je pourrais le regarder chaque semaine, quelque chose me prend et me fait verser une larme en entendant l'adagio de John Murphy au moment où se croisent, en apesanteur, Kaneda et Cappa pendant la réparation du bouclier. Et ce regard de Kaneda sur le point d'être englouti par ce qui l'obsède, "What do you see ?" de Searle...
Le site louvreuse.net avait fait un excellent texte à son sujet, auquel je souscris à 100%.
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Re: Sunshine - Danny Boyle (2006)
Un des premiers films que je me suis racheté en urgence en HD, tout comme 30 Jours de Nuit s'est un indispensable. Redécouvrir ces films sur le support BR
Un film parfait qui malgré ces quelques maladresses dégage une véritable aura SF a part. Un sujet qui dépasse la simple trame du drame/catastrophe dans l'espace. Il y a un coté mystique dans les dernières minutes, s'est grandiose Boyle est vraiment fort lorsqu'il livre un cinéma pareil, et prouve malheureusement qu'il n'y a pas nécessité d'être un leader dans le domaine de la SF/Fantastique comme lors du précédent siècle.
Les morceaux de John Murphy sont fantastique il faut le dire et aide pleinement à apprécier encore plus ce métrage, perso je m'écoute très souvent le même passage :



Un film parfait qui malgré ces quelques maladresses dégage une véritable aura SF a part. Un sujet qui dépasse la simple trame du drame/catastrophe dans l'espace. Il y a un coté mystique dans les dernières minutes, s'est grandiose Boyle est vraiment fort lorsqu'il livre un cinéma pareil, et prouve malheureusement qu'il n'y a pas nécessité d'être un leader dans le domaine de la SF/Fantastique comme lors du précédent siècle.
Les morceaux de John Murphy sont fantastique il faut le dire et aide pleinement à apprécier encore plus ce métrage, perso je m'écoute très souvent le même passage :
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

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