Transfert assez médiocre, hélas. Il ya une version anglaise, version espagnole et ...version française.(toutes en mono 2 canaux).
Un commentaire est assuré par un certain Chris D. , programmateur de la cinémathèque de L.A. Commentaires assez dispensables d'ailleurs parfois, on se demande ce qu'il vient faire là


A noter que la séquence prégénérique est celui du logo d'Artédis, une société franaçise qui doit visiblement détenir les droits (le film étant une co-prod française avec les Films de la Boétie -André Génovès me semble-t-il?)
Je rejoins eric & infernalia sur leurs propos. J'ajouterai toutefois qu'il faille aller plus loin que la simple vision d'un film à la lisière du fantastique, le fiml puisant largement ses inspirations dans la surréalisme espagnol. Sans compter la parabole sur la vie et la mort et l'emprise du Franquisme.
Une dimension poétique et cauchemardesque qui vient logiquement compltéer le discours éminement politique du film. Renaud Verley étant l'incarnation de l'anticonformisme, la liberté d'être et d'agir envers et contre toute contrainte sociale, religieuse et bourgeoise. Qui pour ce fait se doit d'etre enfermé et pris pour fou, jusqu'à le faire douter lui-même. Et que même la morte ne saura faire taire. En ce sens, le film est hautement subversif, à se demander comment il a pu passer les mailles du filet de la censure! On y retrouve tout l'impact d'un Bunuel avec son chien andalou, par exemple. une vraie révolte contre ce qui est en place, bien installé... embourgoisé?
Les images de l'abattoir sont absolument épouvantables. On 'est pas loin du Sang des Betes de Franju dans la représentation quasi-docuementaires du massacre des boeufs & vaches égorgés, fracassés et vidés de leurs boyaux. Sauf qu'ici un sentiment de malaise survient en plus, tant la distance avec le sujet semble moindre. (en fait j'ai passé les images en ccéléré et me suis voilé les yeux pour ne pas assister au massacre en direct. je n'aime pas du tout ce type de spectacle). De l'humour très noir au final, lorsqu'on voit Verley quitter l'abattoir en indiquant qu'il ne reviendra pas car "il en a assez appris".
L'image des trois filles de Viveca Lindfors... les 3 Parques? L'image du bateau rejoignant la maison avec Viveca Lindfors habilée de noir... Charon traversant les rives du Styx pour rejoindre le monde de smorts après avoir accosté le monde des vivants?
Tout est sujet à question, interprétation, symbole...stimulant et d'une richesse thématique innée, A Bell From Hell/ Les Cloches de l'enfer (ou comme le générique anglais l'indique "The bells") est vraiment une curiosité hors norme et une véritable expérience cinéphilique.