Kerozene a écrit :Un film ésthétiquement soigné mais désespérément creux, vide et qui ne parvient à provoquer aucune sensation - si ce n'est de l'énervement via son discours de bigot.
Ca, je ne comprendrai jamais. Un film avec des anges et des démons, c'est un discours de bigot. Un peu comme dans GLADIATOR, où on voit le paradis à la fin. Ou comme dans ROSEMARY'S BABY, il y a des méchants satanistes. Encore mieux : LEGEND, il y a carrément le Diable avec des grosses cornes qui font peur, et il est très méchant.
Yup... perso, plus le temps passe, plus je l'aime bien, ce Constantine. Même Keanu, auquel je suis allergique, ne me dérange quasiment plus dans ce flim... et pis Gabriel(le) rulezz big time, donc...
Fatalis, ne va pas me faire croire que le film ne dégage pas de discours pro-chrétiens, faut vraiment être aveugle ou de mauvaise foi !
Et je ne fonctionne pas comme tu sembles le croire, exemple: La BD Hellblazer parle d'Enfer et de Paradis, mais ne dégage à aucun moment une quelconque morale ou ne tente jamais te t'étaller un éventail de valeurs morales aux connotations évidentes.
Surfant sur la vague des adaptations de comics, on est en droit d’attendre beaucoup de celle de Constantine. En effet, le comics au ton résolument sombre et adulte promet énormément, pourvu que l’atmosphère de l’œuvre et du personnage soit retranscrit avec fidélité. Evidemment, l’erreur serait de baser son jugement sur le seul critère de l’adaptation, et oublier l’œuvre filmique en elle-même. On sait très bien que le passage d’un médium à un autre autorise et justifie des changements, que parfois, un matériel transcende l’autre. Malheureusement, que l’on se place d’un côté ou de l’autre, le constat est un échec sur toute la ligne.
Pour les connaisseurs du comics, comme pour les ignorants, le film est un sérieux ratage. La cigarette est un gimmick du personnage dans l’œuvre bédéesque, repris dans le film, on a davantage l’impression de voir une publicité contre la tabagie, plutôt qu’un élément naturel du métrage. L’effet est asséné avec la grâce d’un catcheur sur un ring, tellement sursignifier qu’il vampirise tout le personnage de Constantine et le réduit à ce simple constat de fumeur. Mais ce grief est à l’image du film. Jamais, le réalisateur ne parvient à trouver de la légèreté dans sa représentation de l’univers. Le symbolisme est grossier et superflue. Que l’on voit le personnage de Rachel Weis parlant à sa sœur à travers son reflet dans une vitre ou bien cette propension du cinéaste à abuser de plan aérien, les effets sont si flagrants qu’ils deviennent valeur ajoutée sans la moindre subtilité.
Constantine pose aussi le problème de la retranscription de tout ce qui touche de près ou de loin à l’occultisme à l’écran. Les possibilités de fournir une vision plausible à défaut d’être réaliste ne sont guère nombreuses. Le film rencontre ce problème et semble même marcher dans les erreurs tout au long du métrage. Si l’on passe la première séquence de l’exorcisme, qui parait bien fade, mais somme toute réussie, on ne peut pas en dire autant du reste. Les apparitions successives de démons, ou les incantations sonnent fausses, voire ridicules quand le diable lui-même ou l’ange Gabrielle apparaissent. Seule la vision de l’enfer présente un intérêt pictural, même si, finalement, le résultat est bien plus convaincant en illustration qu’animé (pour avoir vu les dessins préparatoires exposés, je peux l’affirmer).
Après tant d’écueil, il devient difficile pour les acteurs de camper justement leur personnage. Ils se débattent dans un scénario risible de prophétie de fin du monde empruntant largement au Paradis perdu de Milton,, et ne présente guère d’enthousiaste à habiter leur rôle. Keanu Reves est fade, et parvient jamais à atteindre le charisme de son homologue de papier glacé. Rachel Weis s’en sort un peu mieux, mais son personnage est tellement rongé de stéréotypes qu’elle ne semble pas vraiment plus convaincante. Seule la photo du film semble témoigner d’une intention particulière et donne satisfaction. La réalisation est anecdotique lorsqu’elle évite les grossiers effets cités plus haut.
Constantine est une énorme déception pour ceux qui attendaient beaucoup de l’adaptation du comics, et un film sans grand intérêt pour les autres. Au mieux puisse t-il devenir un sponsors de la lutte contre la tabagie. Si au moins il parvient à convaincre certains fumeurs de s’arrêter, on trouvera alors une utilité à ce film. Soyons utopiste un instant…
Une belle merde comme Hollywood sait si bien en faire lorsqu'elle s'attaque au fantastique, forcément grand public évidement.
Généralement, les pires films du genre sont ceux qui dans le fantastique, aborde le domaine de la religion. (L'elue, La fin des temps, Stigmata).
Si celà donne quasiment à chaque fois un navet, icelui ci est parfois rigolot.
Manque de bol, Constantine, en plus d'être débile, et assez prétentieux et antipathique.
Le film se donne de grands airs, mais c'est horriblement chiant (presqu'une heure à s'emmerder avant d'ouvrir une paupière suite à un gunfigth de 30s !), les acteurs sont à jeter à la poubelle (Keenu Reeve est encore pire que d'habitude !) et les SFX sont une insulte au bon gout.
CONSTANTINE, le film, se propose de transposer sur grand écran les aventures ésotériques de John Constantine, détective du paranormal créé par le scénariste de comics britannique Alan Moore. Comme toutes les adaptations des oeuvres de Alan Moore, très marquées par la culture anglaise et esthétiquement très influencées par leur époque, le film subit une américanisation et une modernisation sur la forme (le personnage est maintenant américain, brun, et il vit à LA, pour résumer les "trahisons"), mais finalement pas tant que ça sur le fond. On peut s'en plaindre on s'en réjouir, mais force est de constater qu'une transposition graphiquement fidèle de l'oeuvre de Moore ne serait pas forcément très... photogénique (mais serait à coup sûr kitch).
Et donc, le film démarre très fort avec une scèance d'exorcisme corsée. Si Keanu Reaves n'est pas le meilleur acteur du monde, loin de là, il parvient tout de même à faire passer le cynisme désabusé, le nihilisme, puisque tout le personnage est basé sur ce concept, de Constantine venu aider une communauté hispanique par pur égoïsme.
L'histoire ? Une guerre imminente entre le ciel et l'enfer initiée par le fils du diable, aux dents aussi longues qu'un Sarkozy. Entre les 2, la terre, territoire à conquérir, et Constantine, qui entretient une certaine relation passionnelle avec le diable depuis qu'il a réchappé à l'enfer, pendant l'enfance, après un suicide suivi d'un cour coma. Constantine, le diable et l'enfer, ça le fait bien marrer. Il a beau essayer de s'acheter une place au paradis en aidant son prochain, ses motivations sont si égoïstes qu'il sait bien que, tôt ou tard, il finira par échouer en enfer... Et il s'est fait à cette idée.
Le film suit donc cette histoire, plutôt rondement menée, avec pour toile de fond la recherche d'une femme suicidée sur laquelle sa soeur jumelle enquête (sublime Rachel Weisz), et sur le cancer des poumons dont Constantine souffre, un mal qui l'emmène peu à peu droit vers les bras du diable (synopsis repris d'une story-arc de Garth Ennis). Malheureusement, un side-kick aussi encombrant qu'inutile imposé par le studio vient alourdir le propos en essyant de donner au film des allures de buddy movie (heureusement, on échappe à une scène coupée où il se transorme en ange ! ; et heureusement, le réal est parvenu à limiter ses apparitions)
Le film se laisse voir plutôt agréablement, pour peu que l'on ne soit pas un fidèle dévoué à l'Oeuvre de Moore (qui existe indépendament des films), ne serait-ce que par ses SFX assez originaux et bluffant (la vision de l'enfer, perpétuelle explosion atomique).... Le film parvient même à imposer de vrais climax lors des basculements de la réalité, où les démons s'invitent dans nos rues ou quand Constantine décide de visiter les enfers... Cette façon de jouer constamment sur les 2 mondes, de nous faire comprendre que nous sommes entourés d'anges et de démons, est plutôt habilement illustrée à l'écran ; on regrettera juste quelques erreurs de casting.
Loin du désastre craint, CONSTANTINE est donc un 1er film à fort potentiel au niveau de ses climaxs et de sa tenue visuelle. Que lui a-t-on reproché en fait ? Un manque de sobriété ? J'ai envie de dire : heureusement ! Voir un détective cynique en imper sale déambuler pendant 2 heures sans action aurait vite lassé.
Le réal est officiellement annoncé sur l'adapatation de JE SUIS UNE LEGENDE, en ce qui me concerne ça n'augure que du bon. Dommage que l'acteur pressenti soit Will Smith, mais ça c'est une autre histoire...
Fatalis rex a écrit :Malheureusement, un side-kick aussi encombrant qu'inutile imposé par le studio vient alourdir le propos en essyant de donner au film des allures de buddy movie (heureusement, on échappe à une scène coupée où il se transorme en ange ! ; et heureusement, le réal est parvenu à limiter ses apparitions)