. Je n'ai pas trop apprécie le premier opus et était agréablement surpis par le second. je reconnais des efforts d'écriture quant aux personnages. Mais ici, c'est un naufrage au profit de scènes d'actions aux effets spéciaux parfois approximatifs (celle du début avec les voitures qui se soulèvent, entre autres).Il existe des choix scénaristiques qui témoignent d'une dérive vers son public le plus jeunes. Avec des enjeux romantiques... ouhla. Santa Barbara chez les mutants. Traités avec la grâce d'un coup de pioche. Les séquences d'amour gnagnagna entre Rogue et son petit copain, la scène de patins à glace où Rogue fait ses valises, c'est clairement destiné au jeune public, d'accord, mais ça n'a rien à faire là au milieu. Ca reste ridicule! Il y a plusieurs personnages principaux qui meurent : on ne ressent rien pour eux. Aucun enjeu sur la perte. L'histoire d'amour entre Cyclope et Jean Grey? pschiiiiiiiiiit. Evacuée en deux coups de cuiller à pot. Le film fait clairement fi d'enjeux autour de chaque protagoniste.
Et le reste, c'est du rentre-dedans où on ne voit pas grand chose. la scène finale de bataille n'apporte rien de neuf. Alors oui, ça explose, le pont est soulevé, Alcatraz défoncé, les mutants meurent... en fait on s'en fiche un peu. Les ajouts de nouveaux mutants à la narration (Juggernaut, entre autres) restent réduits à l'état de gimmick scénaristique. Un "truc" qui ajoute une péripétie à la narration, mais pas grand chose à l'histoire. Le focus effectué sur les mutants qui rejoignent Magneto sont soit androgyne, soit tatoués, habillés en cuir... on se croirait revenu dans cette dichotomie 70's (les méchants d'un côté, les gentils de l'autre et surtout avec des signes vestimentaires et physiques bien distinctifs). C'est une vraie reculade quant aux deux premiers opus.
Une scène qui m'a bien bien fait rire: lorsque jean Grey/Phoenix s'éveille avec Wolverine à ses côtés dans le laboratoire où tout se met à trembler, dont des tiroirs qui s'ouvrent/se ferment tout seuls (entre autres). Avec des effets aussi éculés, on se serait cru dans un film d'épouvante des années 60/70! ... ça se répercute dans le visuel du film, mis en scène de manière très routinière, au diapason des personnages bien peu aidés, uniquement là pour meubler et attendre les scènes d'action.
A noter que dans la scène finale, Jean Grey possède le pouvoir d'arracher les vêtements (et un peu de peau) de Wolverine au fur et à mesure qu'"il s'approche mais uniquement sur la partie supérieure. Tout le bas reste en place. Les pouvoirs sont décidément sélectifs chez Fox
Très décevant au final.
).
