Flags of Our Fathers - Clint Eastwood (2006)

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Gronf
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Message par Gronf »

Vu hier soir et pas grand chose à ajouter aux louanges et quelques critiques sauf que le système des flash-back, je l'ai trouvé bien maîtrisé et efficace.
En ce qui me concerne, c'est plutôt la dernière demi-heure qui m'a un peu fait chier avec la voix off et le devenir des soldats qui est raconté de manière un peu trop didactique à mon goût.
Sinon, c'est très intéressant cette démistification des héros et le cynisme et la manipulation des grand pontes pour ramasser de l'argent de guerre.
J'ai en tout cas appris pas mal de choses sur cette photo que je connaissais mais dont j'ignorais l'histoire qu'il y avait autour.

Encore un très bon Clint et j'attends maintenant le point de vue japonais.
niko13
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Message par niko13 »

Encore une fois, une reussite pour le pere Clint (qui decidemment, enchaine les oeuvres majeures a la vitesse de l'eclair...).

Tres surpris du traitement de l'evenement, la ou je m'attendais a un film de guerre "basique" relatant les combats, on se trouve finalement face a une reflexion intelligente sur l'iconification de la guerre et la notion d'heroisme.

Le classicisme de la realisation d'Eastwood va probablement encore agacer, mais quelle efficacite pour conter un tel recit. De plus, les scenes de combat sont assez tetanisantes de realisme (vorie meme un chouilla too much au niveau des "tripes a l'air").

Un film dense et profond, intelligent qui me fait languir encore plus le second volet (pour janiver 2007 ?).
What the fuck did I do ?
marvin
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Message par marvin »

Je vais pas revenir sur les qualités du film: ceux ui l'aiment l'ont fait sans doute mieux que je pourrais le faire.

Je voudrais juste revenir sur quelque chose qui me chiffonne depuis que je l'ai vu. En effet, en lisant, a posteriori, plusieurs critiques dites "professionnelles" encensant le film, je n'ai pu m'empêcher de constater qu'il était parfois félicité pour les mêmes raisons qu'on descendait le "Soldat Ryan" à sa sortie.

En effet, les 2 films m'apparaissent jumeaux sur bien des points (Spielby producteur, c'est pas pour rien).

Si le film d'eastwood apparaît plus politique dans sa démarche (l'héroïsme comme outil de propagande), il n'en reste pas moins qu'il considère ces soldats comme de véritables héros (difficile de faire autrement) américains. Et évidemment, Spielberg n'en faisait pas moins dans "Ryan". On félicite aujourd'hui (et à juste titre) Eastwood pour son traitement humanisant de l'héroïsme, en oubliant un peu vite que tonton Spielby,ben, il faisait de même quelques années auparavant. Tous les 2 emploient des moyens différents (confrontation des héros eastwoodien avec la "réalité" de la société civile pendant et après le conflit; banalisation des conversations entre troopers et humanisation progressive d'une légende du combat comme le capitaine Miller dans Ryan) mais partagent un point de vue similaire sur cette question.On notera aussi l'importance de la notion de collectif (peut être plus prononcé effectivement chez eastwood): les troopers forment un corps solidaire où personne ne se détache bref, une famille).


Car par dessus tout, eastwood fait ici l'apologie de la famille comme véritable socle des valeurs défendues par la société américaine (omniprésence des mères de famille en pleurs, héritage laissé par les parents, scène de communautés familiales). Est ce un hasard si les mêmes principes se faisaient cracher au visage quand Spielberg les illustrait ? on a suffisamment reproché à Ryan son patriotiqme exacerbé en oubliant trop vite que la Mère pleurée par les marines blessés sur Omaha Beach n'était pas la Patrie mais leur vraie Mère biologique (illustrée magnifiquement par cette mère filmée de dos à qui on apprend la mort de son fils au combat).

Sans oublier la mise en scène de la guerre en elle même...Sans doute moins "ostentatoire" que Spielberg (en plus, les scènes de batailles n'occupent qu'une petite partie du métrage), celle d'Eastwood n'en utilise pas moins certains procédés employés avant lui dans "Ryan". Là encore, ce qui était hier jugé comme voyeuriste et hollywoodien, en devient presque classique chez certains critique français à partir du moment où Clint passe derrière la caméra. va comprendre, Charles !

Bref, 2 films au messages similaires (l'humain derrière le héros. A ce titre l'accroche de "mémoires" est un putain de contresens), mais au (x)traitement(s) différent (s). Surtout,2 beaux films sincères....

Bref, un peu HS mais quand même en rapport avec le film, le message qu'il tend à faire passer et sa réception par une certaine presse.
"Je dis aux jeunes : la fête, c'est la vie. La vie, c'est ton visage !" (Hommage à un disparu: Jean Pierre Raffarin)
Maxcrom
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Message par Maxcrom »

marvin a écrit : Si le film d'eastwood apparaît plus politique dans sa démarche (l'héroïsme comme outil de propagande), il n'en reste pas moins qu'il considère ces soldats comme de véritables héros (difficile de faire autrement) américains.
Sur ce point, je suis pas trop d'accord, je ne trouve pas que Eastwood en fait des héros au sens ricain, c'est plutôt le "besoin" d'héroisme de l'américain moyen , galavanisé par la photo, qui les transcendent en héros. Je ne crois pas me souvenir de scénes spécialement dédiées à en faire des héros de la nation ( comme chez Spielberg ) , juste des hommes qui accomplissent leur devoir dans un maelstorm d'absurdité et de violence.
niko13
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Message par niko13 »

D'accord avec toi marvin sur le parallele entre le film de Spielberg eet celui d'Eastwood, mis a part sur ca:
marvin a écrit :Car par dessus tout, eastwood fait ici l'apologie de la famille comme véritable socle des valeurs défendues par la société américaine (omniprésence des mères de famille en pleurs, héritage laissé par les parents, scène de communautés familiales).
Je ne trouve pas que Eastwood fasse l'apologie de la famille, il parle plutot du souvenir des soldats morts, de la facon dont il est mis en exergue et utilise comme pourvoyeur d'espoir (en l'occurence, celui de gagner la guerre).
Et en cela, je rejoins Maxcrom dans sa declaration precedente:
Maxcrom a écrit :Sur ce point, je suis pas trop d'accord, je ne trouve pas que Eastwood en fait des héros au sens ricain, c'est plutôt le "besoin" d'héroisme de l'américain moyen , galavanisé par la photo, qui les transcendent en héros. Je ne crois pas me souvenir de scénes spécialement dédiées à en faire des héros de la nation ( comme chez Spielberg ) , juste des hommes qui accomplissent leur devoir dans un maelstorm d'absurdité et de violence.
Eastwood propose justement une reflexion sur l'utilisation qui est faite de ce souvenir, il n'en fait pas l'apologie et refuse meme jusqu'a la derniere replique de parler de "heros".
Et c'est la que le film diverge avec la vision de Spielberg, plus "traditionnelle" (et naive ?) si on peut dire (mais je n'ai rien contre le film de Spileberg, je suis connu ici comme etant LE fan de Spielby :wink: ).
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Maxcrom
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Message par Maxcrom »

oui oui, tout d'accord avec toi, c'est bien ce que je dis aussi, il n'y a pas de "héros", leur stature d'homme est justement transcendée par cette photo qui en fait aux yeux des américains des héros. Cette photo à la force et la dimension d'un mythe , et elle va s'inscrire durablement dans l'inconscient collecttif de toute une nation, comme le dit la voix off en fin de film, il n'y a pas de héros, ce sont "nous" qui les fabriquons.
marvin
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Message par marvin »

Je me suis sans doute mal exprimé dans mon message et suis d'accord avec la plupart de vos remarques.

Je ne considère pas qu'eastwood (tout comme Spielberg) fasse l'apologie d'un héroïsme patriotique. Quand je dis qu'Eastwood considère ses protagonistes comme des héros américains, je fais référence plus à leurs origines géographiques et sociologiques plus qu'à une éventuelle americana proclamée. Ces gens sont des héros (par les actions qu'ils ont entrepris),et américains.

Les 2 cinéastes se rejoignent dans le fait que ce qui va définir ces Hommes en tant qu'héros ce sont leurs actions personnelles et la perception par la société de leurs actes. Parce que, comme le dit Maxcrom (qui attribue dans son message un tel but uniquement à Eastwod) , pour moi, Spielberg et eastwood ne font rien d'autre, que de montrer "des hommes qui accomplissent leur devoir dans un maelstorm d'absurdité et de violence". C'est la vision que la société nous en renvoit qui transforme ces hommes en héros.

Pour Niko, je ne considère pas qu'eastwood fasse l'apologie de la famille en tant que telle mais plutôt qu'il défend l'idée que celle ci constitue le véritable terreau sur lequel se constituent les valeurs prônée par la société américaine, bien plus que sur un quelconque amour du drapeau étoilé comme on veut souvent nous le faire croire (et comme l'histoire de cette photo veut le faire penser)
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Manolito
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Message par Manolito »

Un film digne, c'est difficile de dire autre chose... On a beaucoup parlé du parallèle avec "Ryan", mais je trouve qu'il y a quand même des différences importantes. D'abord, "Flags" est, parmi les nombreux films de seconde guerre mondiale sortis récemment, le plus soigné au niveau de la reconstitution : exactitude des tactiques, des situations, travail sur le numérique pour rendre l'échelle du conflit, prise en compte du contexte stratégique globale (ce qui n'était pas le cas dans "Ryan" où le récit est avant tout un prétexte à des scènes de guerre variées, très impressionnantes, mais sans réel fil conducteur), etc. ce qui donne un film ample, précis, mais aussi assez sec, distant. On est très loin des reconstitutions franchement burlesques de "Indigènes" (où l'atillerie tire après que les hommes soient partis à l'assaut !) ou de "Windtalkers" !

C'est évident que les scènes de bataille ont moins d'impact que celles de "Ryan", et on sent que Eastwood est moins à l'aise avec l'emploi du gore que Spielberg. Beaucoup de choses sont tout de même escamotés (les tunnels japonais, à peine suggérés, tout comme les nettoyages aux lances-flammes de ces réseaux, le nombre délirant de morts japonais dans cette bataille... mais gageons que tout cela sera explicité dans le second film). Mais encore une fois, il y a un certain refus de la manipulation, presque une distance qui donne une grande impression d'authenticité et d'honnêteté...

La structure du film est effectivement un peu chaotique, avec des passages répétitifs, et les acteurs ne sont pas flamboyants de charisme, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais là aussi, cela participe à la rigueur du film, un certain refus de l'émotion pleurnicharde... Et surtout la construction d'un propos très articulé et construit. Eastwood a quelque chose à dire sur la guerre, sur cette génération, et il le dit de façon intelligente et précise. J'aime beaucoup le "Soldat Ryan" en tant qui film, je le juge même cinématographiquement supérieur à "Flags of our Fathers", mais il reste plus flou dans ses intentions et maladroit dans son expression...
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Message par Superfly »

Un film magnifique et poignant de bout en bout. A la vue des derniers films de Eastwood je me disais qu'il devait prendre sa retraire... je me trompais. C'est maitrisé parfaitement et c'est vraiment touchant même si je trouve que l'on confond un peu tous les personnages.
Une belle grosse claque en tout cas...
arioch
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Message par arioch »

Vu après la bataille (forcément), dans mon home sweet home. Je m'attendais a un film de guerre conventionnel et, à vrai dire, cela n'a strictement rien à voir. Finalement, MEMOIRES DE NOS PERES adopte une structure narrative éclatée à coup de flash-back et souvenirs pendant que le fils d'un soldat enquete sur le passé de son père. Ma première reflexion, ce fut d'ailleurs de penser à son très beau SUR LA ROUTE DE MADISON où les deux enfants du personnage principal découvraient un pan de l'histoire de leur maman totalement occulté. La, le personnage sait que son papa a fait la guerre, qu'il était à Iwo Jima mais il cherche a découvrir plus en interviewant ceux qui etaient avec lui puisque son père n'en parlait pas vraiment. Mais bon...

Ce qui ressort du film, pour moi, c'est avant tout ces personnages que l'on entrainne dans un mensonge a même d'en faire des héros pour qu'ils puissent soutenir l'effort de guerre. Des héros, ils n'en sont pas, ils n'ont meme pas envie de l'être. Mais ils deviennent un symbole de l'Amérique triomphante résumé à une photo qui passe sous silence toutes les horreurs de la bataille. Le film s'avère plutôt courageux puisqu'il évoque surtout cette histoire plutot que de retranscrire en détail l'affrontement en lui-même (celui-ci n'est découpé qu'en petites parties disséminés tout au long du film). D'ailleurs, si c'etait certainement pour donner une dynamique au film pour éviter d'avoir une partie guerriere puis une partie sur le sol américain, il faut dire que cela ne fonctionne pas toujours. On s'y perd parfois comme avec le personnage du sergent qui dans une scene explique a Ira qu'il repart au pays. Ensuite, on suppose que les trois soldats sont partis au pays, et pourtant on a l'impression d'assister à la mort du sergent sous les yeux de l'infirmier (Est il parti apres Ira ? Pourquoi ? Est ce qu'il ne s'agit pas du sergent ?). Le film n'est pas parfait à mon sens mais il raconte surtout une histoire qui n'est pas forcément connu et nous montre encore que les politiques, d'hier ou d'aujourd'hui, n'hesite pas à manipuler les masses avec de petits et gros mensonges. La, on prefere montrer 6 hommes triomphant dressant un drapeau (meme si trois d'entre eux sont décédés) plutot qu'évoquer le bilan de la plus meurtriere bataille du Pacifique. Dans le même esprit, une petite scene sonne encore comme un constat réaliste entre ce que l'on nous dit et la réalité. Un homme tombe par dessus bord d'un navire de guerre mais personne ne va s'arreter pour le repecher ! L'un des personnages citera alors le credo des Marines expliquant que l'on ne laisse aucun homme derriere soi. Ironie !

A film de guerre, il faut des séquences spectaculaire et, à ce niveau là, le film est souvent assez impressionnant. Toutefois, la bataille n'est pas clairement explicité, il en ressort seulement que cela a duré au moins 35 jours, qu'il y a eu un débarquement et des assauts sur les montagnes de l'île. Le reste étant entierement localisé sur ses personnages principaux. Pour une description plus linéaire du conflit, il faudra se reporter à LETTRES D'IWO JIMA. Paradoxalement, ce dernier adopte une structure plus classique et raconte du côté japonais le conflit alors qu'il en devient souvent plus intimiste, moins spectaculaire...
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Gronf
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Re: Flags of Our Fathers - Clint Eastwood (2006)

Message par Gronf »

Polémique autour des films de Clint Eastwood autour de ses films sur Iwo Jima.

Depuis quelques semaines, Spike Lee et Clint Eastwood se livrent une guerre par médias interposés. Accusations de racisme, insultes, insinuations douteuses, tout y est passé. Clint Eastwood, qui se définit lui-même comme «libertarien», est souvent associé aux républicains. Spike Lee, lui, est un des porte-drapeau de la lutte de la communauté afro-américaine.

Tout commence lors d'une conférence de presse pendant le festival de Cannes. Spike Lee, faisant la promotion de son nouveau film «Miracle at St Anna», sur une division de soldats noirs pendant la seconde guerre mondiale, reproche à Clint Eastwood l'absence de personnages afro-américains dans ses films sur Iwo Jima. «Dans sa vision d'Iwo Jima, les soldats nègres n'existaient pas. Moi j'ai une autre version», a dit Lee.

Spike Lee «devrait fermer sa gueule»

Dans une interview au quotidien britannique «The Guardian», l'inspecteur Harry a répondu à ces accusations en disant qu'un «mec comme lui devrait fermer sa gueule». Pour justifier ses choix, Eastwood a expliqué qu'il y avait bien des troupes noires à Iwo Jima, «mais ils n'ont pas planté le drapeau». (La bataille d'Iwo Jima est connue pour la photo de marines américains plantant le drapeau américain sur le Mont Suribachi).

«Quand je fais un film et qu'il est à 90% noir, comme Bird (un biopic de 1988 sur Charlie Parker, un des grands musiciens de jazz), alors je prends des acteurs à 90% noirs». Eastwood rappelle que Lee n'en est pas à son coup d'essai en ce qui concerne ce genre de critique: «Il se plaignait quand j'ai fait Bird. Pourquoi un mec blanc ferait ça? J'étais le seul à le faire, voilà pourquoi.» Tout en refusant de mettre un acteur noir dans un de ses films pour être politiquement correct.

«Nous ne sommes pas sur une plantation»

Lee n'a pas tardé à réagir sur le site Internet d'ABC News: «D'abord cet homme n'est pas mon père et nous ne sommes pas sur une plantation», en référence au passé esclavagiste des Etats-Unis. Il a ajouté: «Je n'ai jamais dit qu'un des mecs portant le drapeau devait être noir. J'ai dit que les afro-américains avaient joué un rôle important à Iwo Jima».

Le prochain film de Clint Eastwood, «The human factor», aborde la façon dont Nelson Mandela a utilisé la victoire de l'Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby de 1995 pour promouvoir l'unité nationale après l'Apartheid. Eastwood rassure: «Je ne vais pas rendre Nelson Mandela blanc.»
AFP/Warner Bros ¦ Une scène du film de Clint Eastwood "Mémoires de nos pères" ("Flags of our fathers") projeté à Tokyo le 9 mars 2006



Kéthévane Gorjestani


20Minutes.fr, éditions du 10/06/2008 - 18h10

http://www.20minutes.fr/article/236266/ ... s-mots.php
niko13
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Re: Flags of Our Fathers - Clint Eastwood (2006)

Message par niko13 »

Gronf a écrit :Spike Lee «devrait fermer sa gueule»
Pas mieux.
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antropophagus
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Re: Flags of Our Fathers - Clint Eastwood (2006)

Message par antropophagus »

Je suis beaucoup moins enthousiaste que la majorité d'entre vous concernant les derniers films de Eastwood.

Rien à redire sur la réalisation, la direction d'acteurs, et toute la partie technique... Les scènes de combat ne sont pas aussi intenses que celles du "Saving Private Ryan" mais elles font leur petit effet tout de même notamment de part l’ampleur des évènements.

Par contre j’ai trouvé la deuxième partie, à partir de la "tournée du drapeau" beaucoup trop longue et larmoyante à mon goût. Le discours est certes sincère mais tellement appuyé qu'il en devient lourdingue, on a compris que les vétérans étaient traumatisés et que la guerre, ce n’est pas bien... Comme pour l'interminable "Million Dollar Baby", dont la fin est bien trop insistante voire poussive pour que je parvienne à rester dans le film. A titre de comparaison, je trouve que "Unforgiven" parvenait avec plus de finesse à distiller un discours personnel sans nuire au déroulement du récit.

Pas encore vu "Letters From Iwo Jima" mais, si j'ose dire, j'espère que les Japonais auront plus de couilles. :mrgreen:
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Helloid
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Re: Flags of Our Fathers - Clint Eastwood (2006)

Message par Helloid »

Perso je trouve le coté Japonais (Letters ...) beaucoup mieux reussi , car moins chiant deja .
Tutti "Fucking" Frutti !!

Chaque être humain a aisement les aptitudes a devenir un gros con ...
Mercador
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Re: Flags of Our Fathers - Clint Eastwood (2006)

Message par Mercador »

Bien aimé le film en dépit de quelques longueurs. En parcourant le topic, je suis d'ailleurs un peu surpris par les comparaisons avec le Ryan de Spielberg y compris dans les descriptions des scènes de bataille qui sont totalement différentes à la fois dans l'implication émotionnelle et dans le montage. Le seul point commun, c'est plutôt l'utilisation des effets numériques et à ce niveau là, le film d'Eastwood m'a laissé bouche bée.

Je trouvais d'ailleurs au départ qu'il y avait une exagération avec le nombre de force en présence représenté à l'écran, mais à en juger par les photos d'époque qui illustrent le générique final, il n'en est rien !

Si les intentions d'Eastwood sont louables : dénoncer la propagande suscitée par une photo pour transformer ce qui a été une boucherie sans nom en victoire éclatante, je trouve que le message est balancé à la truelle, ou du moins redondant : entre les remords des protagonistes, le fiston qui découvre la vérité à travers les interviews qu'il mène pour en savoir plus indirectement sur son père, on nous fait passer le message au moins trois quatre fois.

L'intention est donc certes louable, mais le film aurait gagné à écourter voire sucrer deux / trois scènes. Les horreurs de la bataille et le côté dérisoire de ce qui a été accompli au détriment de la vie de milliers d'hommes suffisaient déjà amplement à nous faire réagir face au simulacre du lever de drapeau sur un décor de papier maché dans un stade de baseball.
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