Sette Orchidee Macchiate di Rosso (Le tueur à l'orchidée) Umberto Lenzi - (1972)

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eric draven
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Sette Orchidee Macchiate di Rosso (Le tueur à l'orchidée) Umberto Lenzi - (1972)

Message par eric draven » lun. avr. 10, 2006 9:24 pm

Déjà auteur d'une interessante trilogie de sexy gialli 60s dont Caroll Baker fut l'heroine, Lenzi se met au thriller avec un trés plaisant Un posto ideale per uccidere en 1971 avant de s'atteler au thriller argentiesque avec ce premier film Sette orchidee macchiate di rosso.

Lenzi s'est fait souvent le spécialiste des défaillances psychologiques qui mènent au meurtre, de la recherche de cette horreur qu'on qualifiera de mentale qui nait de l'explosion de la folie paranoiaque que tout un chacun porte en soi et qui ne demande qu'à se libérer suite à un évenement déclencheur.

Avec Le tueur à l'orchidée on est ici face à une série de meurtres touchant des femmes qui jadis ont toute séjourné dans le même hotel à la même date, le tueur laissant sur chacune des victimes un étrange fétiche en forme de demi lune.

Bénéficiant d'un bon suspens, Sette orchidee macchiate di rosso contient tous les ingrédients des gialli auxquels il fait référence. Non dépourvu de moments d'angoisse et de tension plutôt bien amenés, Lenzi explore la folie d'un esprit qui jadis fut frappé de traumatisme suite à la mort accidentelle d'un proche et qui aujourd'hui ne cherche qu'à se venger de ceux qu'il tient pour responsables de prés ou de loin au drame.

Joliment interprété, on y retrouve tous les ingrédients inhérents au genre: tueur ganté et habillé de noir, ombre se faufilant dans la nuit et tuant ses victimes à l'arme blanche, gueuzes en détresse et énigme sous forme de puzzle dont ce fétiche et un bouquet d'orchidées tachetées de rouge semblent en être la clé.

Ce qui est surtout interessant dans Le tueur à l'orchidée est cette touche d'atmosphère horrifique que Lenzi apporte avec notamment la séquence où le héros visite une vieille maison isolée et inhabitée aux portes qui claquent et aux mille craquements inquiétants.
Tout aussi interessant est le soin qu'apporte Lenzi à chacun de ses crimes qu'il enchaine peut être avec trop de régularité dés le début du film. Il les teinte en effet d'un certain sadisme assez bien venu.

Outre les gorges tranchées, on retiendra le meurtre plutôt cynique d'une des victimes terrorrisée et hallucinée, internée dans une clinique pour délires de persécution. Alors que l'assassin la noie, l'infirmière ne tiendra aucun compte de ses cris les mettant sur le compte de ses délires.
Il donnera même dans le gore en transperçant une de ses proies à l'aide d'une perceuse électrique.

Comme dans tout bon giallo, l'identité du tueur ne sera dévoilée qu'en toute fin de film, personnage au faciès inquiètant et impressionnant, surgissant de l'ombre, sa défroque le rendant encore plus terrifiant.

Aux cotés d'Antonio Sabato, on retrouvera les yeux interminables de Marisa Mell, la Mell vite transpercée à la perceuse, l'allemande Uschi Glass, Rossana Falk et l'inquiètant Renato Romano, récurrent du thriller italien.
Le tueur à l'orchidée , même s'il n'est pas un des meilleurs films de ce genre, reste aujourd'hui un des classiques du giallo 70s aux cotés entre autre de La queue du scorpion.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Stilleben
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Message par Stilleben » lun. avr. 10, 2006 10:32 pm

Encore une perle à venir dans la toute nouvelle et tant attendue collection giallo du désormais incontournable Neo Publishing :?:

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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope » mar. avr. 11, 2006 8:15 am

A noter toutefois qu'il s'agissait d'une co-production avec l' Allemagne dans le cadre des adaptations d'Edgar Wallace (d'où la présence d'Uschi Glass, star teutonne à ce moment de la série des Edgar Wallace). Le film fut distribué en ce sens en ex RFA.

Il faut préférer le Z1 US (copie impeccable avec 16/9e) versus le Z2 allemand qui est cut et dans une copie médiocre. Il est d'ailleurs sorti dans une Box Edgar Wallace en Allemagne.

Par contre Eric, tu devrais mettre des warnings concernant certans spoilers :wink:

Le Z1 contient une très brève interview de Gabriella Giorgelli (la prostituée tuée au début du film).

Ne surtout pas visionner la bande annonce qui donne l'identité du meurtrier!

A défaut en effet d'être un grand film, il s'agit d'un giallo d'excellente facture. très classique dans son approche, et très arqué par son époque : avec son lot de jeunes drogués chevelus et orgies qui vont avec. Lenzi a toujours su faire la part des choses!

Très belle partition musicale, discrète et obsédante (sur un très joli générique de début nocturne). Au passage je suis à sa recherche!
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Defest
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Message par Defest » mar. avr. 11, 2006 8:38 am

Superwonderscope a écrit :Par contre Eric, tu devrais mettre des warnings concernant certains spoilers :wink:
+1!

Ce "seven blood stained orchids" (titre US/z1) m'a un peu rappelé "Lizzard in a woman skin" pour son coté psychadélique 70's.
il reste cependant tres (trop) soft meme en uncut mis a part la scene de la perceuse.
autre bemol qui n'engage que moi: le couple de heros est assez antipatique...
sinon c'est bien ficelé et etonnament classe pour le réal de cannibal ferox et l'avion de l'apocalypse!

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eric draven
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Message par eric draven » mar. avr. 11, 2006 9:48 pm

Defest a écrit :sinon c'est bien ficelé et etonnament classe pour le réal de cannibal ferox et l'avion de l'apocalypse!
Oui mais c'est une toute autre période.. Cannibal et L'avion c'est le gore cheap made in 80s qui suivait une mode.. Lenzi c'est aussi et surtout toutes les 60s et 70s avec une kyrielle de polizeschi et gialli et autres films d'aventures... :D dont il s'était fait le spécialiste aux cotés entre autre de martino.

Une petite affiche:

Image
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Message par manuma » mer. avr. 12, 2006 9:09 pm

Très belle affiche. Il s’agit peut-être là de mon Lenzi préféré. Bon, comme d’habitude, on ne peut pas dire que Lenzi innove beaucoup. Il se contente d’appliquer consciencieusement une recette inventée par d’autres. Mais ce Sette orchidee macchiate di rosso a quand même énormément de charme. Il y a dans le scénar de Gianviti tout ce qu’on aime et attend d’un bon giallo : une intrigue bien tarabiscotée avec des suspects à la pelle, plein de rebondissements pas possibles, un zeste d’érotisme, une pointe de gore et une belle ambiance italienne début seventies. La réalisation est au poil, super efficace et sans complexe lorsqu’il s’agit de racoler un peu, la distribution sympa comme tout, surtout dans les seconds rôles, et la photo superbe. Seul le final est à mon goût un peu vite expédié.

Quant à l’excellente partition de Riz Ortolani, je ne crois pas qu’elle existe en CD. Seul le thème du générique de fin – en fait une reprise du thème composé par Ortolani pour le Così dolce... così perversa de Lenzi – est dispo en CD sur le BO de Così dolce... così perversa.

savoy1
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Message par savoy1 » sam. déc. 23, 2006 6:34 pm

Pour ma part, un fiasco de scénario. Celui-ci n'est qu'une enfilade de scènes raccrochées sur le modèle du"marabout-bout d'ficelle-...". Un personnage A se rappelle de B qui nous branche sur C, etc, etc.

Comment s'intéresser et se questionner sur ces suspects que, à une ou deux exceptions près, l'on ne recroisera pas par la suite. Une preuve de ce laisser-aller au niveau du script : la traditionnelle scène de présentation de personnages via un diaporama au commissariat ne débouche sur absolument rien, aucune des figures qui défilent sur l'écran ne fera son apparition dans l'intrigue, à quoi ça sert alors ?

Et puis bravo pour la mémoire des protagonistes (qui au passage, à plusieurs reprises, affirment ne pas en avoir !), sans ces accumulations de souvenirs à répétition, comment avancerait-on dans l'enquête ? Sans parler de la coincidence à propos de la rencontre dans la rue du type qui connaît le copain de celui qu'on recherche.

Bon bref, je me répète, mais tout cela est vraiment bien trop artificiel et survolé.
Rien ne vaut un bon giallo ou un krimi dans lequel on observe à la loupe un microcosme resserré et bien identifié de gens qui se déchirent et se suspectent les uns les autres.

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Message par Bloodline375 » dim. janv. 28, 2007 5:38 pm

Le truc avec ce film, c'est que Lenzi ne s'est pas trop péter les burnes pour le scénario qui part dans tous les sens: beaucoup de meurtres, de suspects, de types louches, des soeurs jumelles, des prêtres tordus, des morts bidons (comme celui de la femme de héros).... Et c'est ça qui lui donne ce rythme si particulier, complètement effrené !

Ceci dit, je lui préfère largement "Mais qu'avez-vous fait à Solange ?", qui est sorti en même temps en DVD chez Neo.

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Message par !JEMO! » lun. janv. 29, 2007 11:36 am

J'ai trouvé ce film assez classique et sans trop de surprises, presque un exercice de style assez scolaire, même si sérieux et fidèle au genre.
Il y a une bonne ambiance en général et quelques scènes percutantes qui le sauvent d'un anonymat plus profond par rapport aux autres produits du genre.
Pourquoi pas ! Meme si ce n'est sans doutes pas l'un giallos que je conseillerais en premier. Pour peu qu'on soit receptif à ce style, c'est quand meme du tout bon.
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Message par Jarlow » sam. févr. 17, 2007 11:53 am

J'ai trouvé assez particuliere la mecanique de ce film de Lenzi, qui allie un rythme tres rapide - due à une grande artificialité des situations - à une thematique du faux semblant souvent presente dans le giallo mais ici poussée assez loin, puisque la perte de reperes du spectateur, deja decontenancé par tant d'evenements à la seconde, correspond grosso modo à celle de l'assassin ( voir les personnages pretendument morts, le jeu sur les freres et soeurs )... Le temps d'avance qu'on pourrait avoir grace à la distance, assez anonymée, du point de vue, disparait à cause du coté grotesque de l'enchainement des situations.
Pour le reste la realisation est assez classique, la photo plutot bonne à mon avis, tres coherente en tout cas tout au long du film, et les acteurs sont legerement moins bovins que d'habitude chez Lenzi. Le dvd de Neo me parait plutot pas mal, et l'achat de ce film à envisager pour peu que l'on n'ait rien contre la degenerescence - au bon sens du terme, le film est quasiment experimental dans ses partis pris - du genre policier.
Nouveau numéro de Torso, revue de cinéma: JOE DANTE !!!
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Notre site web : http://torsorevuedecinema.fr/

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Message par Manolito » mar. mai 22, 2007 8:20 am


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Re: Le tueur à l'orchidée- Umberto Lenzi- 1972

Message par Superwonderscope » mar. mars 15, 2011 9:37 am

La copie du Néo est quand même bien pérave par rapport au Z1. La bande son est en effet particulièrement affreuse :shock: et la copie en elle-même est sombre, dotée de contrastes pas très heureux.

Sinon, à la revoyure, le film est un honnête divertissement. Une mécanique de suspense bien troussée, vite expédiée (quelqu'un a mentionne l'adjectif artificiel, c'est tout à fait cela). Mais il y a un charme suranné dans de situations hautement improbables - notamment la résolution finale avec la révélation des motivations du coupable. C'est quand même )8 §£ :D . Au bout de la troisième vision, je ne m'y fais pas! A noter la gratuité totale de la perceuse électrique, qui n'a absolument rien à faire dans le film :D mais bon, ça fait plaisir, un peu comme la scie circulaire dans Mio caro Assassino, en somme.

Lenzi joue beaucoup avec les couleurs, le cadre, la profondeur de champ; ca rappelle son très joli travail de Paranoïa. Si les thématiques vie/mort/double sont clairement mises en avant, c'est à pur but mécanique. Rien de réfléchi sur le mode narratif ou de recherche sociologique comme le fait Argento, par exemple. Mais enfin bon, on est chez Umberto lenzi :D . Donc on mode full on sur le vulgos (Gabriella Giorgelli en pute, c'est gratiné), look vulgos bourgeois romain, violence vulgos, situations réactionnaires... Lenzi, quoi.

En effet, comme le pointe manuma, la chanson "Why" est dans Cosi Dolce Cosi Perversa, mais on la retrouvait déjà dans Orgasmo et, si mes souvenirs sont exacts, ej crois que lenzi l'a replacé ailleurs - peut-être dans Un posto ideale per uccidere. Mais si Ortolani a fait un très beau thème obsédant, décline sur trois modes (le générique, un mode bossa et un mode plus rock) il n'a pas du composer grand chose d'autres. Le thème musical lors des meurtres est repris d'un autre film, mais je ne me souviens plus lequel :?
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Re: Le tueur à l'orchidée- Umberto Lenzi- 1972

Message par Plisken » lun. juin 06, 2011 10:42 am

Du pur cinéma d'exploitation... Gratuité de certaines scènes de violence et de nudité. Suspense académique, musique minimaliste mais entêtante, mise en scène assez plan/plan, photo basique avec quelques jolis plans. Révélation finale pas très excitante. Bref... sympa sans plus.
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Re: Le tueur à l'orchidée- Umberto Lenzi- 1972

Message par manuma » jeu. oct. 20, 2011 9:55 pm

L’un des gros avantages d’un scénario aussi sinueux que celui de ce Tueur à l’orchidée est qu’à la troisième vision du film on demeure encore constamment surpris par la progression aléatoire du récit. Et cela même lorsqu’on connait la chute de l’histoire, chute effectivement aussi nawak que tout le reste.

Revu sur le DVD de Neo, ça reste encore l’un de mes Lenzi préférés, si ce n’est mon préféré. Ses péripéties un peu folles et, plus globalement, son audacieuse structure narrative, presque expérimentale comme le dit Jarlow, combinée à une réalisation très soignée, un cast de gueules bis aux p’tits oignons, une bonne partoche de Riz Ortolani et une amusante si très démago vision de l’Italie post-68, avec d’un côté ses hippies dépravés et de l’autres ses flics incapables et volontiers cogneurs (les victimes potentielles qu’ils protègent se font assassiner, ils poussent aux aveux un pauvre bougre suite à un interrogatoire musclé) en font, à mon goût, une œuvre vraiment intéressante dans le genre giallo, un peu à part en tout cas.

La copie de Néo m’a paru un peu « baveuse » par moment. Mais bon, ça reste correct dans l’ensemble, et puis l’édition propose une version italienne sous-titrée, ce que ne possédait pas l’édition Shriek Show (laquelle offrait en revanche, si je me souviens bien, une petite interview de Gabriella Giorgelli comme précisé plus haut, mais aussi un bout d’entretien avec Lenzi himself).

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Re: Le tueur à l'orchidée- Umberto Lenzi- 1972

Message par DPG » sam. mars 09, 2013 7:16 pm

Découvert sur le tard, et pas vraiment emballé pour ma part... Scénario totalement décousu, progression gérée un peu n'importe comment, acteurs pas forcément des plus géniaux, on est qd même très loin des classiques du genre. Idem pour la mise en scène de Lenzi qu'on a connu bien plus inspiré. Après il reste une ambiance sympa pour peu qu'on aime le genre, quelques bonnes idées ici ou là, mais bon, ça reste qd même un giallo ultra basique, à voir pour les complétistes, mais pas plus... Et la copie du Neo est vraiment très moyenne en plus... :?
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "

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