Candyman - Bernard Rose (1992)

[Maxcrom]

vu sur le zone1 , et c'est vrai que le film est tout bonnement superbe. Une approche trés bien écrite des mythes et coutumes ancestrales qui sous tendent notre société moderne, et l'acceptation forcé qui en va de pair. Le film commence sur une ligne narrative plutôt réaliste, pour peu à peu se parer dans un onirisme sanglant et pervers. La mise en scéne trés ample et souple, embrasse bien les persos . Le Boogeyman est trés charismatique, fils d'esclave mutilé , revenu en tant qu'esprit pour infliger sévices mentales et corporels à tout ceux qui doutent de son existence et donc des myhtes en général. La voix caverneuse en VO du Candyman fait son petite effet et les meurtres sont assez sanglants. Le leitmotiv musical est trés beau , colle bien au candyman . La photo n'est pas en reste, trés belle, et le dernier plan et une vraie offrande à la terreur. j'adore.

[Manolito]

Un beau film, s'attaquant à un sujet que des auteurs américains n'auraient jamais osé approcher de façon aussi directe, en appuyant autant sur son fond social. Les films d'horreur dans une telle ambiance urbaine sont tout de même très rare... Virginia Madsen, que je n'aime pas beaucoup d'habitude, a ici un rôle formidable qu'elle remplit à merveille, Bernard Rose exploitant à merveille sa beauté ici exceptionelle. Dès le début du film, on admire l'élégance du style, la beauté des images, le mariage avec la musique de Philip Glass (même si celui-ci recycle quand même un peu beaucoup son fond de commerce).

Je suis quand même réservé sur la dernière demi-heure (après l'internement) que je trouve quand même assez vague, jouant un peu trop la carte des interprétations multiples, ce qui s'avère un peu frustrant, pas forcément très cohérent ou clair...

[Julien Davenne]

Cumulation à la fois d'un fantastique lyrique et superbement stylé qui assure son intemporalités (j'adore l'anecdote d'une Madsen qui serait réellement en transe et hypnotisée par le réal), ainsi que d' un cachet historique et sociologique parfaitement intégré: voilà ce qu'on peut appeler les ingrédients d'un parfait classique, contemporain des émeutes de L.A et des états d'âmes refoulés des nineties. Avec la superbe photo d'Anthony Richmond, la musique très troublante de Glass et ses deux interprètes qui y trouvent le rôle de leur vie, on a là un beau maître étalon. Peut-être le meilleur du genre US de la décennie avec "Lord of Illusions" (même si les têtes créatrices derrières sont anglaises!).

J'ai hâte de découvrir Paperhouse. Rose a l'air de s'être perdu depuis (je peine à croire que c'est le même réal que Anna Karénine!). Je suis intrigué par le film de Bill Condon même si j'ai le sentiment qu'il vaudrait mieux pas....

[Superwonderscope]

Près de vingt ans après sa création le film garde une aura d'horreur contemporain intacte. Pas de l'horreur qui fait peur (le film ne fonctionne que très peu sur le mode épouvante), mais de celle d'une horreur plus romantique et absolument ambitieuse. Le film transcende la simple thématique du "méchant"/croquemitaine social pour se diriger vers quelque chose de plus mythologique.
Le travail sur la transmission orale du folklore urbain est essentiel à la dynamique du film, tout comme sa compréhension.
Il existe un travail de mise en scène qui se penche sur la géométrie des lieux (la correspondance entre les buildings de Cabrini Green et celui où vit Helen Lyle) et qui de ce fait transpire à la fois sur la narration (

Spoiler : :

Helen est-elle vraiment la "fiancée" de Candyman quelques 150 ans auparavant?

), la notion de passage entre les pièces qui font écho au "passage" entre réalité, mythe et fiction... là où va le film, en clair. Tout comme dans le choix des plans (l'ouverture, en suivant une ligne droite et médiane, le travelling circulaire plongeant sur l'Université ovoïde, etc..). ce qui rejoint (un peu) les choix visuels effectués par Peter Greeenway sur Meutre dans un jardin anglais ou Zoo, par exemple.

Et Virginia Madsen reste exemplaire en femme fragilisée, en proie au doute et en voie de mythification malgré elle.

Le choix de la musique de Philip Glass était de ce fait judicieux -et logique- dans sa composition assez "carrée" des mélodies et du choix des instruments.

Helen Lyle, une nouvelle Alice au pays des merveilles/horreurs contemporaines qui aurait traversé le miroir?


Revu sur le Laserdisc PAL anglais de chez Polygram. 1.85:1, aux contrastes tristes, couleurs fades (laserdic oblige, on dirait presque...). Le son est indiqué en dolby surround, mais aucune détection sur mon ampli . Mais bon, en attendant un éventuel Blu Ray...

(NB : j'avais été très déçu par la séquelle, manquant considérablement de souffle et de mise en scène à la thématique très restreinte. Je n'ai jamais osé le 3!)

[arioch]

Le son est indiqué en dolby surround, mais aucune détection sur mon ampli .

Je n'ai jamais eu d'ampli qui commute automatiquement en Dolby Surround quand il tombait sur une piste surround (encodée sur deux canaux). Il faut commuter manuellement. En tout cas, ce fut toujours le cas avec des amplis Pioneer, Sherwood, Yamaha, Onkyo, etc... qui ont pu passé chez moi !

[MadXav]

On va pas sombrer dans le hors-sujet mais mon Onkyo, celui que tu qualifies de "vieux" et "moche" (là où il est en réalité magnifique et possède un cachet fou) switch automatiquement avec le Dolby Surround...

[arioch]

On va pas sombrer dans le hors-sujet mais mon Onkyo, celui que tu qualifies de "vieux" et "moche" (là où il est en réalité magnifique et possède un cachet fou) switch automatiquement avec le Dolby Surround...

Ben, mon Onkyo actuel, qui est récent et beau (non il est moche, ils sont laid les amplis Onkyo) ne détecte pas automatiquement !

[tuco]

En HD chez Universal Belgique (29/09) et Angleterre (10/10)

[MadXav]

CANDYMAN arrive également en France en BLU-Ray, le même jour que VIDEODROME :

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=7098

[comte vonkrolock]

Etonnant que beaucoup cite constament L.A. comme lieu ou se situe l'action de se quartier, alors que c'est bien la ville de Chicago sans y être rappler dans le métrage ou il se déroule, je ne pense pas qu'il soit dis une seul fois que l'on soit à L.A....?!
L'héroine et son adjoint, et tout comme la plupart des protagoniste sont très chaudement habillés vu que l'action a l'air d'être en automne ou hiver.

Très loin donc d'un climat Californien.

Et pour en revenir au film, une perle très rare qui avait permis a son actrice principale de remporté le prix de la meilleurs comédienne a Avoriaz. Tony Todd au top son plus beau rôle je pense.

Vivement donc se BR pour rendre le spectacle encore plus beau avec la HD, dommage pour les nombreux bonus du Z2 qui semblerais n'intéresse toujours pas Universal, encore une fois un vrai foutage de gueule de la part de cette éditeur qui fonctionne comme souvent en mode minimale avec le fond de catalogue, une honte

[Superwonderscope]

Selon un Tweet de Tony Todd, enregistrement en cours d'un commentaire audio avec Bernard Rose pour une restauration 4K du film.... une prochaine sortie US. (Shout Factory?) (Twilight Time?)

[comte vonkrolock]

Selon un Tweet de Tony Todd, enregistrement en cours d'un commentaire audio avec Bernard Rose pour une restauration 4K du film.... une prochaine sortie US. (Shout Factory?) (Twilight Time?)

Shout avait sorti le deuxième en BR, s'est peut-être une piste en effet.

[Superwonderscope]

Et c'est Arrow qui sort le >Blu ray, région B uniquement, le 29/10/2018 -avec une avalanche de suppléments, dont des interviews de Todd et Madsen, entre autres.

les détails:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10525

[Grenouille arrogante]

Quel beau film... Il y a peu de films d'horreur qui m'on marqué dans les années 90, mais celui-là oui...
Tout est mystérieux dans ce film, c'est ça que j'adore.
Et Virginia Madsen
Elle n'a vraiment pas eu la carrière qu'elle méritait.

[comte vonkrolock]

Pas eu le temps de parcourir tous les nombreux bonus du disque HD (il y en à un peut moins sur le DVD).

- Commentaire audio du réalisateur,
- Entretien croisé avec les journalistes et critiques Fausto Fasulo et Laurent Duroche,
- Entretien avec Olivier Desbrosses rédacteur Underscore à propos de Philip Glass,
- 3 Courts-métrages de Bernard Rose (A Bomb with no name on it, The Wreckers, Lokking at Alice),
- Storyboard,
- Be my victim : entretien avec Tony Todd,
- It Was always you : entretien avec l'actrice Virginia Madsen,
- Forbidden Flesh : SFX de Candyman entretien Bob Keen, J. Tunnicliffe et Mark Coulier,
- Le Mythe de Candyman
- Original Trailer,
- Clive Barker : un créateur d'Enfer.

Par contre coté image s'est réellement une perle, plus rien a voir avec la première édition sorti par Universal et vierge de tous bonus, si elle était très bien par rapport au DVD. Le gain sur cette nouvelle galette HD est à tous les niveaux que se soit dans la balance des contrastes ou bien des couleurs plus affirmer sans que cela nuise au coté sombre du spectacle, s'est bien à tombé
Des noirs profond sans que se soit trop clair. Si ont y ajoute le grain une définition bien plus a même de rendre tout ces lettres de nobles pour un film pareil ont est pas loin de la perfection. Autant j'avais été dérouté il y a quelques temps par la ressortir du disque HD sorti par l'Atelier d'Image du Big Trouble in Little China de Carpenter (Couleurs plus fade, beaucoup plus sombre par rapport à l'édition FOX).
Autant là s'est clairement le jour et la nuit. Le disque sorti est a posséder, une vraie et bonne perle. Décidément les sortir Fantastiques/SF/Horreur sont perfection en se moment (Wishmaster, Maximum Overdrive...) chez cette éditeur. Le tous stfr bien sûr (commentaire compris).