bluesoul a écrit : ↑jeu. nov. 08, 2018 12:55 pm
C’est un film qui—il me semble(?)—n’est guère aime dans les milieux “critiques”, car fesant “suite” a un film culte-chef-d’oeuvre-unique-artsy indéboulonnable.
Une suite? Mais vous n’y pensez pas, ma bonne Gertrude! Palsembleu! Scandale! Peril en la demeure et toussa…
Je trouve pourtant que les réponses apportées sont intelligentes et interessantes, éclairant le film de ’68 sous un certain angle. Marrant de voir aussi que le film de Kubrik occultait complètement le contexte guerre froide aussi d’epoque quand on y pense…Mais bon, Dr. Strangelove l'avait deja traite en separe aussi.
2010 est un film non pas opportuniste, mais humaniste, pas dans une veine ET (1982), bien sur, mais dans une veine plus universelle. Une mission commune, un monde commun, une destinee sans doute elle aussi commune. Des enjeux humains, certains philosophiques, d’autres scientifiques, et meme de par la presence de HAL9000 “humains” / “humanistes” d’une autre “espece”.
Assez d'accord avec ton analyse...avec touches nostalgiques.
Faut quand même saluer le réalisateur
Peter Hyams d'avoir réussi à sortir 2010 en moins de deux ans!
Mais faut rendre aussi à César...j'veux à
C. Clarke ce qui lui revient. Oui, car le film respecte assez bien (avec quelques changements et raccourcis ça et là) le roman publié en 1982 sous le titre
2010 Odyssey Two.
Arthur C. Clarke s'était d'ailleurs expliqué pour l'approche de cette "suite qui n'en est pas une". Il ne pouvait guère répéter l'expérience d'écriture de 2001, qu'il vivait littéralement en suivant le développement du film de
Stanley kubrick; et de l'influence de l'un sur le travail de l'autre, et vice versa.
L'auteur savait aussi qu'une adaptation filmée de 2010 suivrait très rapidement la sortie de son livre; qu'il avait conscience d'écrire pour le cinéma, mais sans la collaboration d'un cinéaste élaborant le film en même temps. En d'autres termes, il voulait rester claire, et créer un divertissement plus linéaire qui répondra au mystère amené dans le chef-d'oeuvre de Kubrick. La comparaison s'arrête là.
De même Clarke tenait compte de la réalité socio-politique qui l'entourait lorsqu'il écrivait (d'ailleurs arioch en avait parlé). Dans les années 80 la NASA subissait des coupes...alors que dans les années 60 tous les rêves étaient permis et pratiquement sans limite de crédits. On pouvait espérer vivre sur la Lune, puis s'envoler vers Saturne...pour se rendre compte 20 ans plus tard des problèmes techniques, mais surtout des coûts astronomiques que cela engendrerait.
Aujourd'hui, l'agence n'a plus que la fonction d'observatrice avec satellites et sondes. L'envoi d'équipage humain vers Mars (ou plus loin) restera donc, pour l'instant, du seul univers de la SF, tel Matt Damon dans "The Martian".
Me reste maintenant à terminer la lecture de
2061 Odyssey Three qui n'est pas une suite directe de 2010...mais toujours avec des russes et des américains plus que centenaires.
Ha oui! J'oubliais
3001 l'Odyssée Finale, toujours chez Albin Michel.