Wings Hauser et son frère se font attaquer en bagnole par des rednecks qui fait valdinguer leur voiture dans un fossé. En marchant, ils atterissent dans une petite ville à l'ambiance étrange. Le jeune frère aperçoit un homme en train de mourir dans une allée, sa peau étrangement attaquée. En amenant le shériff, le corps a disparu...mais d'autres personnes ont disparu entre-temps aussi. Une usine chimique faisant vivre la ville serait-elle à l'origine de ces événements?
Honnête film fantastique, mélant danger écologique, mutations génétiques et film de zombies, le film de John Bud Cardos est tout d'abord d'une facture visuelle très soignée. le film reste une série B, mais à l'instar de Kingdom of Spiders, il est techniquement au point.
Pour accompagner, le film bénéficie de -disons-le tout net-de la meilleure partition de Richard Band. Magnifique thème central, Richard Band a utilisé un orchestre de plus de 50 musiciens (je me souviens, encore ému, du Vynil de la BOF, avec photos de l'enregistrement & ecrits sur la compo...). Crescendos inquiétants, violons lancinants et accès de violence, mélodie au piano se terminant dans des limbes...vraiment une réussite.
Le point négatif demeure les maquillages. le choix est assez étrange et c'est ce qui fait en partie rater l'entreprise, du moins cote frissons. Au lieu de faire peur, les mutants-zombies pretent à rire. Ancetre des démons et autres zombies coureurs, ils se déplacent rapidement et ont soif d'humain. Mais leur look confine parfois au pathétique, et c'est vraiment dommage. Un point original, les mutants sont sensibles à la lumière, et particulièrement agressifs.
Quelques scènes intéressantes, comme celle où la fille de la logeuse de des deux frères demeure tapie dans la cave, rampant à travers le plancher pour surprendre l'un des deux frères. Le film est réussi dans sa première partie, à faire maître le mystère et (parofis) l'angoisse mais en s'attachant surtout, pour une fois, à faire vivre les personnages mis en images.
L'action est soutenue,e t même si le film doit beaucoup à la structure finale de la Nuit des Morts Vivants de Romero, la scène où Hauser et la jeune prof se trouvent pris au piège dans la station service est excitante et va crescendo dans le suspense! cardos sait d'ailleurs très bien manier ses acteurs et sa caméra dans ces scènes d'action où il se révèle un réalisateur efficace.
Rayon personnages, Bo Hopkins est plutot bien dans le role du shériff à la dérive, entre alcool et dérive personnelle. A noter un gamin qui y passe (alors que le scénario laisse penser le contraire, fait rare dans le cinéma US. En fait, le scénario ménage quelques petites surprises de ce type.
Le film fut mixé en Dolby Stereo, ce qui pour une série B de 1984 est inhabituel et témoigne d'un certain soin apporté à la bande sonore. les effets sont d'ailleurs plutot travaillés, des canaux avant aux effets surround.
La copie présentée est superbe. Aucune aspérité, aucun parasite, et des couleurs rutilantes dans les scènes de jour. inévitablement, les scènes de nuit (qui composent la majeure partie du film) font apparaitre une certaine granularité mais la qualité des éclairages dispensés permettent un joli contraste.
Pas un incunable, loin s'en faut, mais une ouevrette sympathique d'un (petit) maître du fantastique 70's/80's qui a hélas depuis laché la caméra. le film, exploité en salles, fut un échec sous son titre do'origine Night Shadows.
Le DVD Z1 peut se trouver à pas cher sur ebay (je l'ai eu à 6 $), mais attention, une autre édition est sortie chez Diamond en 2002, en plein cadre et mono et avec une copie moche au possible (genre, j'ai copié sur une video?). bien prendre soin de demander l'édition Elite. (je ne mentionne même pas les diverses éditions VHS françaises positivement épouvantables)
)) et les attaques de Zombis se multplient à un rythme très régulier pour culminner dans un final à la Geroge roméro du plus bel effet.
