Le monstre des temps perdus - 1953 - Eugène Lourié

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Manolito
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Le monstre des temps perdus - 1953 - Eugène Lourié

Message par Manolito » sam. nov. 19, 2005 8:10 am

Titre original : The Beast From 20,000 Fathoms

Des essais nucléaires effectués au pôle nord libèrent un monstrueux dinosaure d'une espèce disparue il y a 100 millions d'années. Mais seul un scientifique a vu la créature avant qu'elle ne disparaisse... Tout le monde le croit fou, jusqu'à ce que ce reptile géant soit signalé au large de New York !

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En matière de science-fiction hollywoodienne, "Le monstre des temps perdus", série B produite par le studio Warner, sera un des trois films très influents de la décennie. "La chose d'un autre monde" lance la mode des invasions aliens et des soucoupes volantes, "Destination Lune" celle des films se déroulant dans l'espace, et "Le monstre des temps perdus", qui n'est en fait qu'une réactualisation atomique du "Monde perdu" et autres "King Kong", initie une vague de monstres géants et mutants déferlant sur les grandes villes du monde entier ("Des monstres attaquent la ville" toujours chez Warner, "Godzilla"...).

Qui plus est, il s'agit du premier travail en solo de Ray Harryhausen sur un long métrage. Et déjà, la confection de la marionnette, l'animation, l'expressivité du monstre et la plupart des incrustations s'avèrent d'excellentes tenues.

Maintenant, trèves de considérations historiques, "Le monstre des temps perdus" m'a beaucoup ennuyé. Apparemment, le budget nécessaire aux effets spéciaux n'a permis la réalisation que de quelques séquences avec le monstre, et, une heure durant, on s'ennuie fort à suivre les bavaradages de ces militaires et scientifiques qui tentent d'établir ce que nous savons déjà depuis le début du film : oui, il y a bien un dinosaure en vadrouille ! Platitude de la mise en scène (il faut dire que Lourié n'a pas grand chose à filmer), personnages sans épaisseur ni aspérité... On s'ennuie ferme. Heureusement, l'arrivée du monstre à New York nous réveille enfin, et, surtout, la scène finale dans le parc d'attaction est superbe. Mais ce n'est pas assez pour ratrapper cette oeuvre artistiquement anecdotique...

Vu à la cinémathèque française dans le cadre de la soirée Cinéma Bis dédiée à Eugène Lourié. Copie en noir et blanc 1.33; VO mono avec sous-titrage français électronique (pas encore très au point en ce qui concerne la synchronisation). La copie (prêtée par le BFI) était plutôt en bon état, malgré desfins de bobines difficiles.

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Cyber Jason
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Message par Cyber Jason » sam. nov. 19, 2005 9:46 am

Mon avis (légers spoilers):
J'ai vraiment adoré ce film! Les acteurs jouent bien, la musique est géniale, et le film assez angoissant. A ce titre, la partie dans la banquise est vraiment terrifiante, avec ces cris d'on ne sait ou! Le dinosaure est animé de manière convenable par Ray Harryhausen, même si certaines incrustations, comme lorsqu'il dévore un policier, ne sont pas réalistes.Néanmoins, le final ou le dinosaure attaque la ville est un grand moment.D'ailleurs, la fille du réalisateur ne supporta pas la mort du monstre à la fin du film, ce qui donna GORGO, du même Eugene Lourié, ou les dinosaures s'en sortent à la fin
18/20


Un film à se procurer d'urgence, vous pouvez le trouvez en zone 2 anglais dans une excellente copie avec VF, et pleins de bonus tous sous-titrés en français! :wink:
Derriere chaque E.T se cache un PREDATOR!
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Message par milton arbogast » sam. nov. 19, 2005 2:50 pm

Comme tout les ray Harryhaussen en b&w je l'ai regardé avec le doigts sur l'avance rapide, car il est vrai que les scenes sans le rhedosorus ne sont guere excitante.
Mais il faut rendre justice à Lourie qui arrivent a rendre les scenes de paniques prennante et surtout qui semble beaucoup plus spectaculaire que ce que le maigre budget (doux euphemisme!) ne lui permit de s'alouer comme figurants terrorisés.
Tout comme LE MONSTRES VIENS DE LA MER et A DES MILLIONS DE KM DE LA TERRE, le seul réel interet sont les petites bebetes en caoutchouc de harryhausen (souvent bien plus expressive que les acteurs d'ailleurs)
Mais on notera quand même dans le casting, la presence Cecil Kellaway ("ma femme est une sorciere" et "le facteur sonne toujours deux fois") dans le role du sympathique vieux savant et de Lee Van Cleef en tireur d'élite.
Ici le film fit gagner ses galons d'animateur-super-star à l'ami Ray, et je suis resté pantois de son utilisation de la lumiere et des ombres dans ses sequences d'anim'.
C'est tout bonement merveilleux, ça donne une poésie, une force dramatique incroyable, cette façon dont les ombres des buildings New-Yorkais se decoupent sur le monstre! les cercle de lumiere des projecteurs qui tentent de l'attraper a lors qu'il se terre dans l'obscurité! ...merveilleux je dis!
Toute ses apparitions sont marquées par cette volonté de clair-obscur qui dynamise incroyablement ces scenes, que ce soit la premiere apparition du monstres dans la tempete de neige, l'attaque du phare en ombre chinoise -une des scenes les plus efficace du film, d'une economie et d'une force remarquable), et puis ce final splendide dans le brasier des montagnes russes de coney island, qui se referme sur la pauvre bestiole comme un piege infernal. (scene qu'il adaptera avzec la même force pour Gwangy, où le monstre se retrouve la bloqué dans une cathedrale en flamme!)
C'est aussi evidement l'inspiration officiele de Godzilla (comparer l'attaque du bateau avec celle du film de Honda)
Un des 4 "phares" de la carriere de Harryhaussen (avec SINBAD, JASON et LE CHOC TITANS)
Malgré les reserve pertinente de Manolito (qui se trouve encore plus embarassante dans LE MONSTRE VIENT DE LA MER et A DES MILLIONS DE KM...), je dirais que justement le travail de Harryhaussen -le monstre a une de ces classes, et une expressivité qu'aucun Godzilla, Gamera ou Gorgo n'atteindra jamais) rattrapes toutes ces faiblesses et en fait une oeuvre inoubliable.
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japi
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Re: Le monstre des temps perdus - 1953 - Eugène Lourié

Message par japi » mar. août 15, 2023 9:55 pm

Découvert grâce à un ami, et j'ai plutôt apprécié ce film.

A mon avis, l'erreur commise au début du film, est d'avoir montré le monstre trop tôt.
Ce qui rend moins intéressants les échanges suivants, où un scientifique tente de convaincre les autorités.
Le film s'améliore par la suite, avec la très bonne scène du phare et culmine avec les attaques de la créature dans New York.
La foule en panique est crédible, il y a de bonnes idées.
Les effets sont assez convaincants, la créature réussie.
C'est un film assez généreux. Les acteurs sont bons.
L'issue finale est assez conventionnelle.

Le film a évidemment inspiré Godzilla (1954). Il y a trop de similitudes, c'est frappant.

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