Trauma -Leon Klimovsky (1977)

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Superwonderscope
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Trauma -Leon Klimovsky (1977)

Message par Superwonderscope » sam. mai 25, 2024 9:25 am

Un écrivain arrive dans un hotel reculé afin d'y travailler au calme.Il est reçu par sa propriétaire (Agata Lys) dont le mari handicapé ne sort jamais de sa chambre.
Et hop, voila t y pas qu'un maniaque étripe des gens au rasoir dans le coin.

(connu aussi sous le titre Violaciòn Fatal)

Image

Dans la vague des Gialli hispaniques inspirés des italiens, on est dans la moyenne. C'est post-Franco donc on a surtout une rafale de plans nichons et fesses gratuits à tous les étages. Les scènes de violences font légion, donc quelques plans égorgements et lacérations plus ou moins réussis (merci le rasoir qui balance du jus de maïs!).

D'un point de vue suspense, c'est mort dès les premières minutes. la mise en scène pataude brule ses cartouches dès le moment où l'héroïne
Spoiler : :
parle à son mari supposé être dans un fauteuil
. Le film s'avère un gros démarquage de Psychose, avec clin d'oeil hyper appuyé à la scène de la douche vers le dernier quart.

Il est aussi étonnant de voir le héros (Heinrich Starhemberg) assez peu séduisant par rapport aux canons de l'époque, avec une garde robe de folie (ah, la Mode espagnole pré-Zara), avec une scène de fesses full force avec sa femme :shock: . Bon, il était aussi producteur du film, CQFD, mais en replaçant le film dans son contexte de libéralisation post-franquiste Franco (mort en Novembre 1975), cela se comprend.

Klimovsky garde sa caméra à l'épaule qui dynamise quelque peu un récit qui avance à peine avec un scénario apportant au hasard des nouveaux personnages qui servent de chair à canon (deux randonneurs dont la jeune femme se met à faire du stretching à moitié à poil avant de passer à l'acte, avec un habitué de chez Jess Franco, Antonio Wayans :D )

On nage en plein bis, clairement, mais les 86mn passent pas trop mal si on est pas exigeant. On est très très très très loin de la qualité italienne. L'adaptation des codes de Gialli à l'Espagne s'est toujours faite de manière délicate avec des scénarii à la ramasse et des mises en scènes assez pauvres (voir Le Poisson aux yeux d'or, entre autres exemples). ici avec ses décors Venilia bas de gamme et ses acteurs dirigés à la hache, ça ne fait pas un pli.
Mais Agata Lys, ancienne gloire de la Tv espagnole de l'époque, donne le change et ajoute du charme à l'entreprise quelle peu frelatée.

A noter une musique bontempi-zigougigui electro insupportable tout du long. Ca m'a donné envie de bruler les enceintes avec sa volonté de faire Goblin sur un orgue de gamin. Horrible.

La surprise vient surtout au final, où là pour le coup, à la fois scénario et la mise en images laissent planer un doute quand au tueur.
Spoiler : :
la découverte du rasoir et le regard du gamin laissent en effet deviner que le tueur n'est pas la taulière mais donc, soit l'adolescent ou l'écrivain
En fait, la mise en image inconsistante brouille (in)volontairement les pises car les meurtres montrent clairement
Spoiler : :
un homme en train de tuer les victimes
.
Donc, de ce fait, ceci ne peut être
Spoiler : :
l'héroïne traumatisée de son viol
mon en même temps, le tueur
Spoiler : :
porte à un moment des baskets bleues
donc
Spoiler : :
c'est l'adolescent
.

Ce qui porterait donc à croire
Spoiler : :
qu'il y a deux tueurs
d'où
Spoiler : :
les sourires qu'ils échangent à la fin du flm
C'est cette ambiguïté qui rend le film intéressant.

clairement pas bon, ce giallo campagnard au delà de Pyrénées fleure bon le bis à peu de cout, mais qui a son charme.


Vu sur le Blu ray US de chez Vinegar Syndrome ("Forgotten Gialli Volume 1") dans une copie médiane, venant visiblement d'une copie 35mm vues les rayures au début. Mais la définition est claire, le dialogues limpides. VO espagnole avec star. Avec galerie photo assez petite et un commentaire audio dont j'ai capitulé au but d'un quart d'heure, pour être honnête.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

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