C'est très bruyant, d'abord. J'ai eu les oreilles ravagées par le bruit. (ça c'était le premier sentiment quand le générique de fin s'est achevé "ouf, c'est enfin du calme").Le mixage n'est pas très fin.
Les combats : en bon fan de films de monstres japonais, le film était pour moi. C'est en effet bien "monstrueux" (c'est le cas de le dire) : les combats sont gigantesques,impressionnants. Celui de HK est le meilleur, un modèle du genre. En même temps, j'étais un peu gêné car il y a des scènes "bigger than life", on va dire, où je ne voyais pas grand chose. La pluie, le liquide bleu de curaçao fluo, tout ça... je sais pas, ça et la 3D, je distinguais par moments pas grand chose.
Scénario : un peu plus fouillé qu'à l'habitude, avec de bonnes idées (comme ce "drift"), la couple interracial (enfin, qui n'en est pas vraiment un puisqu'on reste sur quelque chose de cérébral). Ah! le monstre analogique qui marche mieux que tout Mais d'un point de vue structurel, c'est strictement hollywoodien,; Sur fond de guéguerre de concours de longueur de bite entre les deux costauds. La plastique impeccable de Charlie Hunnam qu'on doit forcément voir à l'écran, comme pour tout lead musculeux. le final avec les deux survivants (un couple, donc), le sacrifice qui va bien, le discours qui galvanise la foule (j'ai pensé à Bill Pullman dans ID4). Des personnages que les scénaristes tentent de faire exister mais bon, globalement, j'en avais rien à secouer de leur traumas. Ca faisait un lien d'attente entre les scènes de bastons. Enfin bref, un ramassis de stéréotype qui m'a bien ennuyé. Ah : les scientifiques sont positivement à gifler, un peu comme Maria Bello et Hank Azaria dans le Godzilla d'Emmerich; Et dommage que GDT n'ait pas les couilles de vraiment
Il y a des trucs qui m'ont chiffonné aussi... comme : pourquoi attendre la dernière minute pour balancer l'arme ultime qui va tout régler? Certes, la montée en puissance du suspens, tout ça. Mais bon, c'est quand même bien con. "ah mais si, on a en
core un arme, au fait "
La 3D : j'ai eu mal aux yeux (au propre, pas au figuré). Donc subjectivement, ça m'a cassé les pieds. Le mètre étalon de la meilleure 3D reste Prometheus, bien plus immersive à mon gout.
J'ai trouvé ça un peu longuet. Certes, c'est spectaculaire, on prend son pied, tout ça... mais j'avais hâte d'arriver au bout avec ce plongeon dans la brèche qui n'en finissait pas. Et les créatures finales sont grotesques
La zique : c'est du Djawadi. Donc un thème principal lourdingue (genre j'ai les pieds dans des bottes de skis et je marche dans la poudreuse profonde pour voir si ça colle aux basques quand je met un pied devant l'autre). Pas très original mais j'imagine que ça va avec le concept du film.
Au final, je suis assez perplexe et moyennement satisfait. Sur le papier, le fil m'avait tout pour me plaire. A l'arrivée, c'est certes joliment agencé (pour 190 patates, avoir moins aurait frisé l'escroquerie), mais Del Toro et les majors, j'ai l’impression que c'est pas son truc. Je vois pas vraiment d'âme à part la-dedans; Si c'est beaucoup mieux que les bidules de Michael Bay, en même temps, je me suis dis que je comprenais pourquoi Transformers marchait mieux. Plus con, plus basique, avec un héro auquel le grand public peut mieux s'identifier et se basant sur un produit reconnaissable, identifiable, déclinable. Là, malgré les clins d'oeil aux fans, le hommages à Godzilla & C°, le film ne m'a pas fait décoller plus que ça. Une singulière déception;
Au final, je préfère le Godzilla d'Emmerich
Vu à l'UGC Normandie hier soir, salle 1. Une projection curieuse, avec la partie droite de l'écran quelque peu floue. Très bizarre, ça se voyait très bien au générique de fin.
Une quarantaine de personnes à la séance du soir. Ebé.