Inception - Christopher Nolan (2010)

[Plisken]

Largement déçu... mais Nolan me déçoit depuis 4 films (les 2 Batman, Le prestige et celui-là).
Trop long, trop confus, l'émotion ne passe pas. C'est certes bourré de pognon, de CGI, la mise en scène est léchée et c'est plein d'acteurs talentueux mais j'ai rien ressenti, je me suis ennuyé. Nolan est un bon "faiseur" mais il lui manque cette "patte" qui fait que j'aime un Verhoeven (Total recall) ou un Proyas (Dark city). Seul bon point : la BO d'Elfman magnifique mais omniprésente et au final un peu pénible.

[Algor]

Seul bon point : la BO d'Elfman magnifique mais omniprésente et au final un peu pénible.

C'est pas plutôt Hans Zimmer pour la BO?

[Plisken]

Seul bon point : la BO d'Elfman magnifique mais omniprésente et au final un peu pénible.

C'est pas plutôt Hans Zimmer pour la BO?

Juste !
J'les confonds toujours ces 2 là et c'est pas la 1ère fois que je fais l'erreur

[Shinji]

Je ne m'attendais pas à accrocher autant, mais c'est si bien foutu et tellement Philip K. Dick dans l'esprit (aussi Gibson avec le vol d'informations mentales commandité par une organisation japonaise)...

Quant à la fin du film...

Spoiler : :

C'est un peu trop "happy end" pour être honnête à mon avis.

[antropophagus]

Très impressionné aussi devant une telle maestria même si Nolan nous a déjà prouvé son grand talent. Le côté froid et friqué pointé par Plisken est valide mais n’entache nullement la puissance du film au contraire, le premier point est une marque de fabrique que j’apprécie et pour le reste il serait malhonnête de dire que l’argent investi n’est pas à l’écran. Il va me falloir 1 ou 2 visions supplémentaire pour comprendre certaines choses tant l’histoire est riche mais étonnamment fluide en même temps. Du très lourd mais vous le saviez déjà.

[rusty james]

Déception ? Pas complètement le scénario malgré son côté casse gueule qui n'atteint jamais la puissance d'un Philipp K Dick est particulièrement alambiqué dans sa conception, ils ont du bien se prendre la tête par moment ...et ça tient debout dans l'ensemble (à quelques grossièretés près, mais encore une fois on leur pardonnera étant donné l'ambition du projet - ça fait du bien d'ailleurs de voir un tel film, de vrai SF, comme ça faisait bien longtemps qu'on en avait pas vu - et la réussite globale de l'entreprise). Après c'est du Nolan un peu chiant comme ses derniers films. A aucun moment on ne retrouve le souffle de Memento qui nous entraîne et nous emporte d'un bout à l'autre de l'histoire. Franchement ca traine un peu en longueur.
Voilà le genre de film que je ne reverrais jamais. Je l'ai vu, c'est bien, c'est ambitieux, réussi en partie mais ça n'allume pas la flamme dans mes p'tits yeux...

Quand à la fin...

Spoiler : :

Je ne vois pas qui pourrait douter un instant qu'on est bien dans un rêve et que le héros n'a jamais revu la "surface". C'est une façon polie de livrer une fin désenchantée au spectateur dont ne s'était pas donné la peine Brazil ou plus récemment Repo men (c'est d'ailleurs assez intelligent je trouve même si moins "choc" forcément). Il est en fait coincé dans le néant machin truc avec Sato dont ils ne reviendront jamais. La réalité où sa femme s'est suicidé étant bien la réalité vraie et pas un rêve (je précise)...

[mallox]

Pareil ou à peu près que le monsieur du dessus.
Soit le film ne prend pas les spectateurs pour des idiots, mais je trouve a contrario que Nolan ne se prend pas lui non plus pour un idiot. ça fait déjà pas mal de film que je ne supporte plus ses artifices camouflant, et c'est encore un peu le cas ici, plus de vide et de vent que de véritables discours ou réflexions. Finalement les analyses que je lis ensuite dans les médias sont bien plus abyssales que ce que ses films recèlent à mon sens.
c'est techniquement remarquable mais pour ma part, je ne ressens pas d'émotion derrière la caméra, et à l'écran c'est un peu idem.
Un bon spectacle cependant, meilleur que ses batman et ne je sais plus quoi encore, mais un peu gavant à force d'allers-retours pourtant bien maîtrisés.
Idem, je ne peux pas dire que c'est mal joué, non, Di Caprio y est même très bon, mais il manque de la passion, de la folie, tout cela m'a semblé très calculé, trop.
Pour moi la marque de fabrique de Nolan reste l'esbroufe et le chiadé hight tech mais c'est loin d'être un auteur. Et pourtant on a le sentiment qu'il aimerait être considéré comme tel. Dommage, car derrière, y a indéniablement du talent et avec un peu plus de coeur et d'humilité, ça le ferait vraiment.

[Fatalis rex]

Je viens de découvrir que les pauvres cons n'ayant pas de lecteur Blue Ray et souhaitant voir INCEPTION sont obligés d'acheter le "pack ultime" contenant le Blue ray, qu'ils pourront utiliser comme freesbee, et le DVD, l'éditeur n'ayant pas voulu se casser le cul à commercialiser DVD et Blue Ray séparément. Donc 30 € à débourser pour avoir le DVD...

[Manolito]

Il y aura bien une édition dvd, à sortir la semaine prochaine.

http://www.amazon.fr/Inception-Leonardo ... 123&sr=8-1

[Seb2]

bien que le début fut laborieux a comprendre...(ba oui, je suis pas une lumiere ! ) m'a scotché sur les 140 minutes !

que du bon !

[Fatalis rex]

Enfin vu, et je suis plutôt dubitatif... Je n'arrive toujours pas à déterminer si Nolan est un imposteur ou s'il est l'Auteur annoncé ici et là, et ce aussi bien pour ses BATMAN que pour INCEPTION.

Donc INCEPTION est audacieux, cela il faut le reconnaitre, à une époque où les producteurs se contrefoutent du scénario de leurs films pour les vendre sur leur SFX toujours plus réalistes et sur la 3D. Là, il y a une écriture, une recherche, une volonté d'expérimenter, même si on pense souvent à des références de la SF (MATRIX, TOTAL RECALL) et même si le film n'est pas exempt de clichés ou d'explications lourdingues et bien démonstratives.

Il y a de belles trouvailles formelles, ou pour une fois dans un blockbuster les SFX ont une raison d'être et servent le propos du film, sans servir de gadgets. La façon dont est "modelée" la simulation de réalité rappelle donc MATRIX, référence d'autant plus présente que le groupe doit accomplir une mission dans ce cadre faussement réaliste pour ensuite revenir dans la réalité, en provoquant une ambiguité dickienne (sont-ils bien revenus dans la réalité et pas dans une autre simulation de réalité ?), mais aussi DARK CITY et, curieusement, MISSION IMPOSSIBLE (chaque membre du groupe a son rôle, on nous expose les préparatifs de la mission...).

Donc un film qui mérite d'être salué pour son audace, sans crier au chef d'oeuvre à mon avis, car il ne révolutionne rien et Dick est passé par là depuis longtemps, mais au royaume des aveugles...

[fiend41]

un rêve dans le royaume d'un dieu du rêve ?

http://www.goominet.com/unspeakable-vault/vault/343/

[Superwonderscope]

Découvert sur le BD français.

J'ai été quand même assez bluffé par l'ambition du projet, et de voir qu'autant d'argent a été mis sur la table pour un scénario original (et non adapté d'un livre) aussi complexe - et de voir qu'une major puisse soutenir une telle entreprise indique à quel Christophe Nolan a pu devenir quelqu'un d'important. pas seulement en terme de stature d'homme vis-à-vis de Warner, mais en terme d'auteur. Car c'est en bien un : il écrit, il réalise et il produit son propre film - et se retrouve à la tête d'un projet monumental. Qui s'avère complexe et audacieux non seulement sur le papier, mais également en rendu visuel.

J'ai souvent regretté pendant le film de ne pas l'avoir vu sur grand écran, là où il doit prendre un maximum de sens au vu de la mise en scène.

Pour le film, je n'ai pas senti passer les 151 minutes. Le début est brillant : il m'a fallu un certain temps afin de trouver mes marques sur quel niveau de rêve on se trouvait et qui faisait quoi. Ca perd un peu de son intéret lorsque la véritable mission démarre et que la narration tente de suivre les 4 scènes en parallèle, en même temps que la camion tombe à l'eau. Un principe par ailleurs très Briandepalmesque dans son exposition du ralenti comme source de suspens. Très réussi, ceci dit. J'en avais un peu marre de ces allers-retours en plein action entre Joseph Gordon-Levitt (ation), la camion, la scène dans la neige, etc... si bien qu'au bout du compte, malgré la virtuosité de l'ensemble, les effets spéciaux à couper le souffle... ça m'était un peu égal de la résolution.

Nonobstant ce point quelque peu nonchalant, il n'empeche que j'ai eu l'impression d'assister à un film majeur. Enjeux, soin apporté à l'ensemble, ambition, probablement l'un des tous meilleurs score de Hans Zimmer... tout concourt à un projet important. pas exempt de carences et autres invraisemblances, mais ça fait tellement plaisir de voir enfin un film hollywoodien tenter de marier audace visuelle et audace scénaristique!

[Dragonball]

Un délire geek plutôt sympa et orignal, même si les scènes manquent parfois d'ampleur (J'ai trouvé la bataille autours du bunker enneigé plutôt cheap !) et que j'ai toujours un problème avec Léonardo Dicaprio !

Devant ce beau bordel a base de mecs en costumes Armani se baladant dans les rêves des autres et y rêvant parfois eux même, scénario propre à tout les délires, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à "The Fall", de Tarsem Singh, à sa simplicité narrative, à son émotion et à sa splendeur visuel, chaude et coloré, de tout les instants !

L'anti thèse, en gros, de cet "Inception" !

En fait, "Inception", c'est une jolie fille, plutôt intéressante, mais bon, elle ne m'attirre pas plus que ça, c'est comme ça !

[orco]

Je l'avais vu au cinéma et à la sortie j'étais plutôt mitigé. Certes, il y a là un vrai univers, quelques scènes vraiment impressionnantes visuellement et très immersives. D'un autre côté, j'ai trouvé que les règles n'étaient pas clairement définies (contrairement à Matrix, qui reste quand même la référence en matière de réalité virtuelle) et que les enjeux dans les scènes d'action en forme de poupées gigognes ne décollaient jamais vraiment. Bref un bel exercice de style, mais un peu vain. De plus la notion de rêve est finalement très peu exploitée, et aurait pu donner lieu à bien des délires. Cela-dit, c'est le Nolan que j'ai préféré jusqu'à présent (les autres m'en touchent une sans bouger l'autre).