Calvaire - Fabrice Du Welz (2004)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

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Calvaire

0 - Quel calvaire ce film (je sais c'est facile mais j'ai mal dormi alors faut pas me prendre la tête)
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5 - Enfin un film qui sort du lot de toutes les grosses merdes qui sortent
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Negation
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Message par Negation » jeu. juil. 06, 2006 5:25 pm

Calvaire c'est bien simple, QU'EST-CE QU'ON SE FAIT CHIER! C'est la première fois qu'au ciné la seule idée de me barrer m'a traversé l'esprit. Hyper long à démarrer, mou, pas oppresant, pas flippant, pas glauque, pas macabre, pas gore, même pas assez fou... Reste quoi d'intéressant? De belles images de Dame Nature quand même, ainsi qu'une sublime musique au piano (suivie d'une scène débile au possible). Ca fait peu... Le film est ridicule et là où la folie des persos devrait inquièter, elle fait rire. Quand je pense que le réal' vient critiquer Haute Tension après! Et puis, une chose grave quand même : le film n'a ABSOLUMENT rien d'un survival! Plutôt gênant pour un film vendu comme tel! Dire que j'ai été déçu est un euphémisme! Faudrait que je le revois pour en être sûr mais j'en ai pas du tout envie! :(

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Prodigy
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Message par Prodigy » jeu. juil. 06, 2006 7:13 pm

Vendu comme un survival ?

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Dragonball
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Message par Dragonball » jeu. juil. 06, 2006 7:27 pm

Prodigy a écrit :Vendu comme un survival ?
Puisqu'on te le dit ! :mrgreen:

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hitcher
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Message par hitcher » jeu. nov. 09, 2006 3:08 am

Je viens juste de le voir, et apres les divers avis négatifs que j'avais entendu, je n'en attendais pas grand chose.
Resultat j'ai adoré :)

Whaou! Quelle ambiance! :shock:
Ca fait longtemps que j'avais pas vu un film avec une ambiance aussi glauque. Le réalisateur prend bien le temps d'instaurer un climat pesant, sans jamais rendre le film long (c'est apparement pas l'avis de tout le monde).
Des la scene de départ avec l'hospice, on sait qu'on est dans un terrain malsain, terrain qui va s'intensifier au fil du metrage.

A partir du moment où l'on est chez Bartel (superbe interpretation) on attend l'élément déclancheur du fameux "calvaire" annoncé, et Du Welz va construire notre inquietude sur cette attente, qu'il va etirer le plus possible, distillant au fur et à mesure des signes de la folie de Bartel (superbe scene du repas).
Cette 1ere partie est assurement celle que j'ai préféré, parce que parfaitement maitrisée et, originale.

La partie "calvaire" est peut-être un peu vite expediée, et surtout, on a du mal avec la passivité de Stevens.

Concernant la conclusion, quelques reserves. (SPOILER)





- l'hommage de "Massacre" est trop évident pour vraiment passer.
- la scene de la danse, même si elle est mechament délirante est à mon avis en trop.
Il aurait été beaucoup plus interessant de laisser croire que les villageois sont normaux, pour penser que ceux ci viennent secourir Stevens. Le fait de découvrir leur folie à ce moment, aurait ammené une surprise que le spectateur aurait pu partager avec Stevens.


A part ces petites remarques, c'est du tout bon (largement plus que n'importe quel survival copie carbone de ces dernieres années).
Un film avec un vrai univers, qui arrive à être original avec le theme pourtant rebattu du "je me perd dans la forêt et je tombe sur un ouf"

Chapeau Calvaire!
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Si on m'avait dit qu'un jour le forum Devil Dead tomberait dans les mains de personnes woke et intolérantes. §£
Et pourtant...

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Machet
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Re:

Message par Machet » ven. avr. 09, 2010 1:26 pm

Hé ben dis donc...

Je n'ai pas aimé...

. Laurent Lucas ne réagit pas, alors qu'il pourrait s'enfuir assez facilement, tout le temps. Il est assis là où on lui dit de s'assoir ! Trop facile.
. La mise en scène, docu dans l'ensemble, est parfois prise de spasmes maniéristes souvent gratuits (avec grue, effets spéciaux et effets sonores).
. La campagne Belge est complètement fantasmée et pliée au service du scénario... (la scène du bar... faut arrêter de déconner). Trop facile là aussi. Je veux bien qu'il y ait quelques fous, mais là, ils le sont tous et toutes !
. Les références, ça va... mais le pompage, par pitié ! La scène du repas qui reprend les gros plans de Tobe Hooper... Ça nous sort du film... et ça ne sert à rien.
. Les gros problèmes de continuité ou de cohérence... la cours est enneigés, et 5 mn après, non. Le cochon qui suit les traces est derrière le groupe en marche... alors qu'il devrait les précéder.

Puis le film nous dit quoi ? Que les vieux à la campagne se sentent seuls, qu'il y a un vrai problème de liens sociaux. Il nous l'a dit en 5 mn dans la première scène. Le reste n'est que prétexte.

Heureusement, y a Brigitte Lahaie et la photo de Debie. Ça fait peu.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne

bluesoul
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Re: Calvaire - Fabrice Du Welz (2004)

Message par bluesoul » mar. mai 01, 2012 2:48 pm

Un jeune chanteur parcourant les routes de France passe, suite a une panne, la nuit chez un vieil homme solitaire habitant la foret. L’abri pour la nuit va cependant se transformer en veritable cauchemar quand petit a petit les manies et obsessions de son hote commenceront a poindre…

Calvaire est sans nul doute, ce que l’on peut qualifier d’ofni (object filmique non-identifie :D ). D’un sujet « choc », en brisant des « tabous » et sans compromission, les parti-pris du realisateur-scenariste d’emblee limitent volontairement le public auquel il s’adresse a la partie la plus « endurcie » du public.

Si sur le papier, ca peut paraitre allechant a l’amateur d’un cinema « autre », il faut neanmoins tres vite se rendre compte des limites de l’exercice de style auquel le realisateur s’adonne.

Essentiellement, le film lorgne sur les series B (et Z, quand meme) mettant en scene des citadins « normaux » qui se retrouvent aux prises avec des « rednecks » mechamment barres et potentiellement TRES dangereux. A l’arrivee, les « locaux » de Calvaires paraissent plus « mentalement diminues » que vraiment « fous furieux », et vehiculent en plus un message assez flou, voire assez nauseeux sur la campagne et ses habitants. Quelque part un TCM tel que le realiserait les freres Dardenne. :mrgreen:

Ainsi, si dans un Sheitan (2006), la folie semble en gros se limiter a la famille de la petite amie d’un des protagonistes, chez Calvaire, l’on ne s’embarasse de peu de discernement et tend a generaliser le « phenomene », donnant l’impression que—justement—la campagne pullule de « phenomenes de foire » :roll: .

Si de nombreuses scenes ont tout pour choquer le public dans leur concept (viols et gang-bang homosexuels, transvestissements et acte de zoophilie), l’esthetique plutot « lechee » du metrage font passer le tout sans aucune repulsion, voire meme avec un certain detachement. :?

A ce titre, l’un des plus grands problemes du metrage est sans nul doute son personnage (et victime) principal, qui interprete avec une froideur (frigidite ?) glaciale doublee d’androgynéité, fini presque par faire passer les actes sexuels comme « heteros ».

En effet, la sexualite du hero parait tellement « floue », que s’il est desire d’un cote par des femmes, le public en vient a se demander pourquoi il ne le serait pas moins par des hommes. Son absence de reaction est telle, que meme l’acte des viols successifs finit par en etre amoindri, finissant ainsi par creer un malaise indirect car donnant presque(!) l’impression d’une justification de l’agression, selon le principe du "apres une femme, un homme lui saute dessus", ben « pourquoi pas »?

Bref, pour paraphraser, le personnage laisse de marbre, voire est partiellement antipathique, et son apparence, ses reactions finissent par donner la mauvaise( ?) impression qu’il cherche un tantinet ce qui est en train de lui arriver(!) ou du moins qu'il ne semble que peu s'en offusquer §£

Impression d’autant plus renforcee par le fait, qu’il pourrait (quand meme) s’enfuir a n’importe quel moment (chose qu’il ne fera qu’en fin de metrage(!) ), mais se retient de faire… :roll: …La question finissant par etre non plus « pourquoi fuit-il si tard dans le recit », mais plutot « pourquoi se decide-t’il a fuir» (tout court)... ?

Un autre element de biais, est le personnage du "bourreau", qui face a la froideur de la "victime", finit par sa « chaleur » …a gagner la sympathie du public, comble d’un film « de victime » !

A la longue, ce qui turlupine le plus le spectateur, est le pourquoi de l’interet du casting (masculin ET feminin) pour ce personnage insaisissable et au final…assez ininteressant. Et, c’est ainsi que tres vite l’ennui commence a s’installer, car se demandant ou tout cela veut en venir.

Le realisateur entre intentions (avouees(!) ) de choquer qui sont fortement attenuees, de vouloir raconter une histoire qui ne semble aller nulle part (et n’a d’ailleurs pas de reelle conclusion(!) ), est peuplee de personnages ininteressants aux obsessions assez incomprehensibles se refere (notamment dans les interviews) aux films de genres « trash » des annees 70s, The Texas Chainsaw Massacre (1974) ou meme The Psycho (1961), sans jamais en atteindre ne fut-ce qu’une fraction de l’efficacite.

Ainsi, l’on peut se demander en quoi son film est reellement type grindhouse des annees 70s, y-a-t'il « Rape »? Ou « Vengeance » ? La tortune a pratiquement l’air « consentie ». Ou est l’esthetique « trash » ? Ne sachant plus ou caser le film, et par depit, on finit par le mettre dans la categorie « ofni » faute de mieux...

Si dans les interviews, le realisateur s’avoue tres content de son film (et ne semblant absolument pas atteint par le bide total que ce dernier s’est paye), les intentions auteurisantes et les references visees sont quand meme de nature a irriter fortement le bisseux (ou spectateur de cinema) lambda...

En fait, il semble que ce soit justement dans ces intentions affichees que se trouve le noeud du probleme. Si The Texas Chainsaw Massacre a fini apres plus de 30 annees a etre inclus dans la collection du Museum of Modern Art (MOMA) de New York et que The Pyscho a acceder au rang de classique avec le temps passant (les critiques de l’epoque etaient attroces et Alfred Hitchcock a longtemps considere le film comme son plus mauvais), il semble que le realisateur, plus qu’a viser a faire dans le « toujours plus » craspec (l’essence du genre de film auquel il se refere), ait plutot sembler viser le MOMA et le status d’ « oeuvre » des le debut, oubliant de passer par la case « film » d’exploitation.

Film resolument « autre », film de "genre" plutot « rate », mais aussi film « inclassable » car ne rentrant dans aucune reelle « categorie » de public a cause soit de son contenu (le fond) ou de sa realisation et de ses partis-pris (la forme), le film laisse dubitatif d’un bout a l’autre.

Un film, qui a l’instar d’autres metrages tels Liquid Sky (1982), Eraserhead (1977), The Man who fell to Earth (1976) risque d’etre estampille “culte”, mais dont le « culte » sera totalement imcompris et incomprehensible aux « non-inities » (une des caracteristique des films cultes d’ailleurs).

Un film non recommandable aux amateurs de films de « genre » purs et durs (en effet, et contrairement aux affirmation du realisateur, ce film n’en etant pas un, car beaucoup trop « auteurisant » pour simplement se vautrer dans la « fange » auquel il veut se referer). Un film qui decidemment trouvera son public (ou non) hors des sentiers battus.

Egalement un film apres la vision duquel, l’on ne peut que penser que le realisateur ferait mieux de se tourner vers d’autres « moyens d’expression » que le cinema pour assouvir ses ambitions, et permettre au spectateur d’assouvir ses envies cinematographiques de son cote...

Calvaire : 1.75 / 5
P.S. Pour l’anecdote, j’ai quand meme regarde SEPT FOIS ma montre sur ce metrage de 80+ minutes. Un record (la derniere fois ca devait justement etre Liquid Sky !) ! Bon, la photo etait jolie quand meme...
P.P.S. Les editeurs japonais ont tout compris en titrant le film « Hentaijin mura » ou...le village des pervers...Le film n’en devient malheureusement pas meilleur... )8
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.

Omega
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Re: Calvaire - Fabrice Du Welz (2004)

Message par Omega » lun. mai 28, 2018 4:23 pm

Vu hier soir à l'occasion de mon cycle De Welz :

Je pense avoir fantasmé sur un projet beaucoup plus malsain, gore et rentre dedans. J'ai malheureusement été quelque peu déçu lors de la vision, et particulièrement la fin. Dans l'ensemble, un film long, peu violent, peu malsain, référencé (la scène du repas copiée/collée de Texas Chainsaw, la présence de Brigitte Lahaie), qui prend son temps à démarrer avec comme finalité, un "tout ça pour ça". Quelques plans sympathiques (le travelling caméra à travers le pare-brise), un casting top, une ambiance qui aurait pu mener à davantage de folies, mais bon.. je ne vois guère la folie tant décriée, ni la "séance" d'analyse des mœurs de la France profonde que j'ai lu ici et là.

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orco
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Re: Calvaire - Fabrice Du Welz (2004)

Message par orco » mar. août 09, 2022 4:25 pm

Calvaire sort enfin en Blu-Ray, le 17 aout chez Studio Canal. Hâte de le re-découvrir!

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