Macabro (Baiser macabre) - Lamberto Bava - 1980
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- eric draven
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Macabro (Baiser macabre) - Lamberto Bava - 1980
Un dernier petit thread avt les vacances:
Macabro: Fetichiste necrophile, elle fait l'amour à une tête putride!
Ce premier film de Lamberto Bava réalisé en 1980, sorti en salle sous le titre Baiser mcabre, est une oeuvre insolite, presque unique.
Véritable ode au morbide, Macabro aborde avec une rare glauqueur un thème trés particulier, la nécrophilie, thème qui est au centre de ce caroussel de la folie.
Fétichiste onaniste, Jane voue un amour passionnel à son amant qui va mourrir décapité dans un accident de voiture. Aprés un long séjour en asile psychiatrique, Jane s'installe dans une vaste villa tenue par un aveugle qu'on pourrait qualifier de voyeur auditif, épiant chacun des geste de la jeune femme.
Dès lors, Bava va accumuler les excès et présenter un incroyable eventail de perversités, de folie et de vices.
Il va beaucoup jouer sur le climat oppressant, sombre, renforcé par cette demeure obscure et inquiètante, et restreint au minimum les effets chocs, frisant souvent le subversif.
Si on excepte quelques scénes assez violentes comme le meurtre du petit frère ou la découverte finale, on a juste droit à un morceau d'oreille trouvé sur le lit de Jane ou un autre morceau de chair tombé dans la soupe.
Lente et progressive montée de la tension, Macabro s'evertue à déployer un suspens psychologique qui va crescendo jusqu'à l'hallucinant final. Macabro dégage un charme quasi maladif, étouffant. Chaque image sent la mort, la mort omni présente se mariant subrepticement à la folie.
Chaque personnage présente une pathologie d'une rare morbisité et même si parfois on atteint l'invraisemblable, ces portraits au vitriol vous glacent les sangs.
De l'aveugle fouineur et voyeuriste à l'abominable fillette surnoise, vicieuse et meurtrière souffrant du complexe d'Antigone qui ne cesse de persécuter sa mère et noiera son petit frère dans la baignoire, séquence d'une violence assez étonnante, tous souffrent à leur manière d'une forme de folie.
L'apogée de démence est marquée par l'étrange culte que voue Jane, fetichiste funéraire, à un autel mortuaire dissimulé dans sa chambre. Summum d'érotisme nécrophilique, Macabro s'enfonce alors dans une sexualité morbide atteignant son point de non retour dans la découverte de l'objet de culte de Jane, la tête décomposée de son amant qu'elle garde cadenassée dans le refrigérateur, la sortant chaque nuit pour lui faire torridement l'amour.
Bava évite l'effet racoleur, reste sobre et laisse à l'imagination faire le reste, ce qui fait gagner en puissance le film.
Ce climat de malaise est entretenu par une BO mièvre à souhait mais obsessionnelle, sorte de rengaine que se passe Jane lors de ses ébats contre-nature.
Macabro fut co-écrit par un autre maître du macabre, Pupo Avati dont on reconnait eminement la griffe.
Terriblement malsain, Macabro est un film d'une incroyable perversion, venimeux et superbe et d'une rare audace dans son sujet mais qui a pourtant su jouer la sobriété.
Le corbeau nécrophile qui adore la tête de veau!!
Macabro: Fetichiste necrophile, elle fait l'amour à une tête putride!
Ce premier film de Lamberto Bava réalisé en 1980, sorti en salle sous le titre Baiser mcabre, est une oeuvre insolite, presque unique.
Véritable ode au morbide, Macabro aborde avec une rare glauqueur un thème trés particulier, la nécrophilie, thème qui est au centre de ce caroussel de la folie.
Fétichiste onaniste, Jane voue un amour passionnel à son amant qui va mourrir décapité dans un accident de voiture. Aprés un long séjour en asile psychiatrique, Jane s'installe dans une vaste villa tenue par un aveugle qu'on pourrait qualifier de voyeur auditif, épiant chacun des geste de la jeune femme.
Dès lors, Bava va accumuler les excès et présenter un incroyable eventail de perversités, de folie et de vices.
Il va beaucoup jouer sur le climat oppressant, sombre, renforcé par cette demeure obscure et inquiètante, et restreint au minimum les effets chocs, frisant souvent le subversif.
Si on excepte quelques scénes assez violentes comme le meurtre du petit frère ou la découverte finale, on a juste droit à un morceau d'oreille trouvé sur le lit de Jane ou un autre morceau de chair tombé dans la soupe.
Lente et progressive montée de la tension, Macabro s'evertue à déployer un suspens psychologique qui va crescendo jusqu'à l'hallucinant final. Macabro dégage un charme quasi maladif, étouffant. Chaque image sent la mort, la mort omni présente se mariant subrepticement à la folie.
Chaque personnage présente une pathologie d'une rare morbisité et même si parfois on atteint l'invraisemblable, ces portraits au vitriol vous glacent les sangs.
De l'aveugle fouineur et voyeuriste à l'abominable fillette surnoise, vicieuse et meurtrière souffrant du complexe d'Antigone qui ne cesse de persécuter sa mère et noiera son petit frère dans la baignoire, séquence d'une violence assez étonnante, tous souffrent à leur manière d'une forme de folie.
L'apogée de démence est marquée par l'étrange culte que voue Jane, fetichiste funéraire, à un autel mortuaire dissimulé dans sa chambre. Summum d'érotisme nécrophilique, Macabro s'enfonce alors dans une sexualité morbide atteignant son point de non retour dans la découverte de l'objet de culte de Jane, la tête décomposée de son amant qu'elle garde cadenassée dans le refrigérateur, la sortant chaque nuit pour lui faire torridement l'amour.
Bava évite l'effet racoleur, reste sobre et laisse à l'imagination faire le reste, ce qui fait gagner en puissance le film.
Ce climat de malaise est entretenu par une BO mièvre à souhait mais obsessionnelle, sorte de rengaine que se passe Jane lors de ses ébats contre-nature.
Macabro fut co-écrit par un autre maître du macabre, Pupo Avati dont on reconnait eminement la griffe.
Terriblement malsain, Macabro est un film d'une incroyable perversion, venimeux et superbe et d'une rare audace dans son sujet mais qui a pourtant su jouer la sobriété.
Le corbeau nécrophile qui adore la tête de veau!!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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Sujet intéressant et mise en scène plutôt retenu, ne cédant pas aux facilités qu'appelait le sujet, Macabro manque quand même un peu de génie. Le portrait du personnage féminin est attachant et les décors de l'appartement mi-fastueux, mi-décrépi, nous plonge dans une mabiance typiquement italienne. Sympa, mais dommage que le dernier plan vire un peu au ridicule...
- jason13thh
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Film assez morbide et macabre censé faire partie des meilleurs films de Lamberto Bava mais perso j'ai trouvé ça assez mou et les personnages sont inintéressants (sauf la petite fille qui est vraiment une sale gosse, c'est un euphémisme en fait)
Et aussi quel suspens on se demande vraiment ce qu'il y'a dans le frigo.
Le film n'est pas gore pour un sous.
Pour ma part je préfère A Blade In The Dark dans le genre réaliste (un bon giallo de L.Bava)
Et aussi quel suspens on se demande vraiment ce qu'il y'a dans le frigo.
Le film n'est pas gore pour un sous.
Pour ma part je préfère A Blade In The Dark dans le genre réaliste (un bon giallo de L.Bava)
carpe diem
- eric draven
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Le film n'est pas gore c evident, c un film d'ambiance, de climat.. Tt passe pr l'imagination et cela accroit la force de ce Macabro.. Le gore explicite est inutile ici. Un des atouts du film.. Bava prefere s'attarder a faire monter cette tension morbide, jouer avec les ambiances décrépies et la folie des personnages.
Le scenario est certes trés mince, la mise en scéne parfois bancale mais c ici excusable voire anodin..
Un mot sur le casting: Bernice Steigers, l'ex egerie fellinienne et hereoine par la suite du X Tro, est une Jane hystérique et cabotine excellente.
Stanko Molnar, acteur de theatre yougoslave récurrent du bis transalpin est un aveugle surnois et voyeuriste inquietant à souhait.. Stanko dt on pourra admirer la nudité lors d'une scene de bain que lui donne Bernice s'attardant hors champ sur son baton de plaisir !! J'Adooooooooore!!
L'ignoble fillette, cette peste jouissive est interprétée par la jeune Veronica Zinny qui n'a aucun rapport avec le bellatre Karl Zinny, ex teensploitation star et heros a meche rebelle de Demons mais la soeur du bellissime Urbano Barberini, l'autre heros de Demons et vu entre autre dans Gor, l'inspecteur decoloré -Pff j choo- de Opera ou demons 6 aka il gatto nero.
Le film existe aussi sous le titre Frozen dead.
Les amateurs de violence et sadisme raffiné sur fond d'atmosphère etouffante c sur se tourneront vers La casa con la scala nel buio.
Le scenario est certes trés mince, la mise en scéne parfois bancale mais c ici excusable voire anodin..
Un mot sur le casting: Bernice Steigers, l'ex egerie fellinienne et hereoine par la suite du X Tro, est une Jane hystérique et cabotine excellente.
Stanko Molnar, acteur de theatre yougoslave récurrent du bis transalpin est un aveugle surnois et voyeuriste inquietant à souhait.. Stanko dt on pourra admirer la nudité lors d'une scene de bain que lui donne Bernice s'attardant hors champ sur son baton de plaisir !! J'Adooooooooore!!
L'ignoble fillette, cette peste jouissive est interprétée par la jeune Veronica Zinny qui n'a aucun rapport avec le bellatre Karl Zinny, ex teensploitation star et heros a meche rebelle de Demons mais la soeur du bellissime Urbano Barberini, l'autre heros de Demons et vu entre autre dans Gor, l'inspecteur decoloré -Pff j choo- de Opera ou demons 6 aka il gatto nero.
Le film existe aussi sous le titre Frozen dead.
Les deux films ne st pas du tout comparable, ce st deux registres differents.jason13thh a écrit : Pour ma part je préfère A Blade In The Dark dans le genre réaliste
Les amateurs de violence et sadisme raffiné sur fond d'atmosphère etouffante c sur se tourneront vers La casa con la scala nel buio.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
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Les 2 dvds présents dans le 2 Drive-In Anchor Bay sont-elles des copies uncut ?
Sinon histoire de servir à quelque chose, je rapelle que le second film, la Maison de la Terreur (aka La Casa Con La Scala Nel Buio, aka A Blade In The Dark, aka House Of The Dark Stairway) est chroniqué ici sur le site (édition Ec Ent.) :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... FilmID=713
Sinon histoire de servir à quelque chose, je rapelle que le second film, la Maison de la Terreur (aka La Casa Con La Scala Nel Buio, aka A Blade In The Dark, aka House Of The Dark Stairway) est chroniqué ici sur le site (édition Ec Ent.) :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... FilmID=713
Dernière modification par diebitch le ven. juil. 29, 2005 11:39 am, modifié 2 fois.
- eric draven
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- Inscription : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
Un film italien doublé en anglais est tjs une catastrophe ... et j'essaie de les eviter le plus possible privilégiant toujours la langue d'origine voire le francais.
La VF de Macabro est tout à fait acceptable par contre la VF de La casa con la scala nel buio est une veritable horreur rendant le film insupportable à regarder.
La VF de Macabro est tout à fait acceptable par contre la VF de La casa con la scala nel buio est une veritable horreur rendant le film insupportable à regarder.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
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- jason13thh
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- eric draven
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- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
Savage waters est americain, celui de paul Keder du moins... On parle de films italiens.
Mais bon... on ne va pas partir sur le doublage des films, ce n'est pas le but de ce thread consacré a Macabroa avt tout.
Mais bon... on ne va pas partir sur le doublage des films, ce n'est pas le but de ce thread consacré a Macabroa avt tout.
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- Dragonball
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- Inscription : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
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Un Lamberto surprenant, et très éloigné de ses autres films.
Je n'ai pas grand chose à rajouter à ce qu'a dit Eric. Le film est en effet excellent, distillant une ambiance oppréssante qui ne faiblit jamais et atteint des sommets avec les dernières scènes. Un film aussi assez dure psychologiquement, car, s'il est en effet très peu gore, ses personages présentes des névroses si profondes et si violente (La petite fille "maléfique" ! ) que je trouve "Macabro" très dérangeant.
Je noterais cependant qu'on y perçoit tout de même assez l'influence de Blue Holocaust", tourné visiblement un an avant celui ci, au niveau de son thème évidement, de l'ambiance générale et aussi à au travers d'un plan final passablement traumatisant.
La courte dernière scène du film, mettant en scène l'aveugle, est d'ailleurs, de mon point de vue, térrifiante.
Je n'ai pas grand chose à rajouter à ce qu'a dit Eric. Le film est en effet excellent, distillant une ambiance oppréssante qui ne faiblit jamais et atteint des sommets avec les dernières scènes. Un film aussi assez dure psychologiquement, car, s'il est en effet très peu gore, ses personages présentes des névroses si profondes et si violente (La petite fille "maléfique" ! ) que je trouve "Macabro" très dérangeant.
Je noterais cependant qu'on y perçoit tout de même assez l'influence de Blue Holocaust", tourné visiblement un an avant celui ci, au niveau de son thème évidement, de l'ambiance générale et aussi à au travers d'un plan final passablement traumatisant.
La courte dernière scène du film, mettant en scène l'aveugle, est d'ailleurs, de mon point de vue, térrifiante.
- NICOLAS mag
- Messages : 266
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Re: Macabro- Lamberto bava- 1980
vu et apprecié
l'infanticide est bien superieur au fratricide, quand à la decouverte finale elle est trop previsible mais c'est certainement à cause de la jaquette de la vhs qui devoile la fineric draven a écrit : Si on excepte quelques scénes assez violentes comme le meurtre du petit frère ou la découverte finale
impossible sur ce coup de ne pas penser à braindeadou un autre morceau de chair tombé dans la soupe.
c'est le reproche du film de s'ennuyer par momentsLente et progressive montée de la tension
j'aime assez la mélodie classique qui revient de temps en tempsCe climat de malaise est entretenu par une BO mièvre à souhait mais obsessionnelle
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Forum sur les versions longues, director's cut et censure
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- Superwonderscope
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Re: Macabro- Lamberto bava- 1980
le film sort en DVD (voire plus?) français début 2016:
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9872
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9872
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
- Superwonderscope
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Re: Macabro- Lamberto bava- 1980
Le film sort en Blu Ray en Allemagne, pour la 1e fois au monde, le 19/02/2016:
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9928
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9928
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
- Dragonball
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Re: Macabro- Lamberto bava- 1980
Ah ben tiens, puisqu'on en est à parler de la joie que procurait avant le fait de voir déboulé des films en DVD, ça y est, "Macabro" (le Lamberto Bava tellement classe qu’on pourrait croire que c'est pas lui qui l'a réalisé ! ) arrive dans quelques jours avec Mad Movies, et en Mai en boutique !