Peter tu vas t'évanouir, que dis-je, tu vas tomber dans le coma.
Bay retrouve la maestria d'Armageddon et repousse une fois de plus les limites du blockbuster.
Il brasse les genres avec brio, c'est autant une comédie (drôle, absurde voire cartoonesque) qu'un film de gros bourrin (too much).
Le rythme va crescendo, durant la première heure et demie Bay semble plus interessé par la comédie et distille avec parcimonie des scènes de malade (attaque de base militaire, destroyage de fou sur l'autoroute...), mais alors le final est vraiment dantesque
(c'est la tête que j'ai gardé pendant les 40 dernières minutes). Comment reléguer au plan de vieillerie ringarde un SpideyIII en à peine deux mois (le dénouement final se déroule aussi en pleine ville). Il ose des plans vraiment audacieux en plein milieu d'une action frénétique (une caméra pivote au ralenti autour du visage d'une femme hurlant alors qu'un robot passe au dessus d'elle en évitant des roquettes, le plus beau bullet time du monde), les effets spéciaux sont exemplaires, les transformations tellement détaillées qu'il faudrait les revoir au ralenti pour bien les saisir, un gros travail sur le son notamment metallique des transformations, un casting au top (john Turturro est mortel 
)... bon encore une fois, c'est souvent illisible mais la je lui pardonne tout, c'est un spectacle uberjouissif et pas frustrant comme la metamerde de Nispel, Bay a compris qu'il faut du ralenti et des plans de plus de 3 secondes. J'ai même l'impression qu'il s'est un peu calmé (Bad Boys II etait vraiment surdecoupé) peut être bridé par Spielberg? D'ailleurs, no violence, c'est tous publics.
Faut juste retrouver un brin d'innocence pour apprécier le spectacle (il y a vraiment une dualité générationnelle dans le film entre jeunes/sympathiques et vieux/cons aigris) se passionner pour une histoire de robots qui se transforment en camion c'est pas donné à tout le monde, je pense que ma voisine a vécu un calvaire de 2h20. Moi je sais même pas si demain je vais voir le nouveau Die Hard ou revoir ce chef d'oeuvre
Argh, j'en ai encore les poils tout hérissés
