Wolfen- Michael Wadleigh- 1980
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- eric draven
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Wolfen- Michael Wadleigh- 1980
Petit thread de rentrée gentillet, Eric n'ayant pas encore eu le tps de se replonger ds le trash et la perversion.. en attendant et pour faire patienter, voici: Wolfen!
Réalisé en 1980 par Michael Wadleigh, Wolfen est un film un peu à part dans le bestiaire du cinéma fantastique.
Si le loup, animal terrible et fantastique à la fois que l'on a souvent rapproché de l'homme, a depuis longtemps nourri toute une imagerie que le cinéma a repris, Wadleigh a choisi de traiter ce mythe d'une façon quelque peu differente mais de manière particulièrement intelligente.
Wolfen pourrait a ce titre se rapprocher d'oeuvres telles que Phase 4 de Saul Bass puisque de nouveau ici l'auteur envisage l'apocalypse animale au niveau de deux civilisations qui s'affrontent. Si Saul Bass se faisait s'affronter les fourmis contre les hommes, Wadleigh,quant à lui, a choisi le loup.
Là où le film devient interessant et se complique en même temps, c'est que le loup n'est plus un simple animal mais la réincarnation d'une civilisation, celle des premiers occupants de l'Amerique, les indiens que l'Homme Blanc a sauvagement anéanti.
Le film fait donc souvent réference à ce génocide dont l'Amerique a aujourd'hui encore honte, génocide dont l'ombre plane surnoisement sur le continent.
A travers cette civilisation décimée, Wadleigh symbolise tous les problèmes que connait le pays face à ses minorités de tout genre et fait resurgir la honte de toute une nation. Wolfen devient donc une sorte de fable fantastico-sociale, particulièrement intelligente.
C'est à un face à face sans merci auquel on assiste dans les rues de New York et ses terrains vagues. La civilisation indienne à travers ces Wolfen, réincarnations de grands chasseurs indiens, cherche donc à détruire le peuple blanc et sa soi disante civilisation et retrouver ce qui leur a été pris par la destruction et la mort.
Mais si cette lutte à mort est d'abord representée comme une reconquête, c'est par un pacte de non agression que le film se concluera.
Film d'atmosphère plutôt lent, Wolfen distille un parfum de terreur tout à fait agréable, la tension allant crescendo jusqu'à l'explosion finale et l'apparition des magnifiques loups blancs.
Qques instants mystiques et presque magiques comme ceux où l'indien se transforme en loup ou en donne l'impression du moins où on retrouve ttes les croyances de ce peuple. Et un bel indien jeune et nu.. ds toute sa nudité frontale, Eric aime !!!!
Quelques effets gore légers et assez rares viennent ponctuer l'ensemble dont la scene d'ouverture ds le parc et la mort violente des trois personnages, une décapitation et qques visions de membres et gorges arrachées, le tout magnifié par une excellente photographie aux dominantes bleues et une partition musicale fort efficace.
Réalisé en 1980 par Michael Wadleigh, Wolfen est un film un peu à part dans le bestiaire du cinéma fantastique.
Si le loup, animal terrible et fantastique à la fois que l'on a souvent rapproché de l'homme, a depuis longtemps nourri toute une imagerie que le cinéma a repris, Wadleigh a choisi de traiter ce mythe d'une façon quelque peu differente mais de manière particulièrement intelligente.
Wolfen pourrait a ce titre se rapprocher d'oeuvres telles que Phase 4 de Saul Bass puisque de nouveau ici l'auteur envisage l'apocalypse animale au niveau de deux civilisations qui s'affrontent. Si Saul Bass se faisait s'affronter les fourmis contre les hommes, Wadleigh,quant à lui, a choisi le loup.
Là où le film devient interessant et se complique en même temps, c'est que le loup n'est plus un simple animal mais la réincarnation d'une civilisation, celle des premiers occupants de l'Amerique, les indiens que l'Homme Blanc a sauvagement anéanti.
Le film fait donc souvent réference à ce génocide dont l'Amerique a aujourd'hui encore honte, génocide dont l'ombre plane surnoisement sur le continent.
A travers cette civilisation décimée, Wadleigh symbolise tous les problèmes que connait le pays face à ses minorités de tout genre et fait resurgir la honte de toute une nation. Wolfen devient donc une sorte de fable fantastico-sociale, particulièrement intelligente.
C'est à un face à face sans merci auquel on assiste dans les rues de New York et ses terrains vagues. La civilisation indienne à travers ces Wolfen, réincarnations de grands chasseurs indiens, cherche donc à détruire le peuple blanc et sa soi disante civilisation et retrouver ce qui leur a été pris par la destruction et la mort.
Mais si cette lutte à mort est d'abord representée comme une reconquête, c'est par un pacte de non agression que le film se concluera.
Film d'atmosphère plutôt lent, Wolfen distille un parfum de terreur tout à fait agréable, la tension allant crescendo jusqu'à l'explosion finale et l'apparition des magnifiques loups blancs.
Qques instants mystiques et presque magiques comme ceux où l'indien se transforme en loup ou en donne l'impression du moins où on retrouve ttes les croyances de ce peuple. Et un bel indien jeune et nu.. ds toute sa nudité frontale, Eric aime !!!!
Quelques effets gore légers et assez rares viennent ponctuer l'ensemble dont la scene d'ouverture ds le parc et la mort violente des trois personnages, une décapitation et qques visions de membres et gorges arrachées, le tout magnifié par une excellente photographie aux dominantes bleues et une partition musicale fort efficace.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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Sujet ambitieux et intelligent, interprétation solide, mise en scène élégante et inventive, scénario astucieusement structuré, et, surtout, cette touche poésie visuelle indispensable pour séduire les amateurs de l'écran étrange : voilà ce que j'appelle du grand cinéma fantastique américain !
Le test du DVD NTSC sur le site :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... FilmID=700
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- Dragonball
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J'aime enormément "Wolfen", qui reste encore aujourd'hui pour moi un film mythique. Non pas pour des raisons a proprement parlé cinématographique, bien que le film soit excellent, mais parce que j'ai lomgtemps fantasmé sur ce film, bien avant de pouvoir réellement le découvrir.
Et oui, a l'époque de sa sortie en vidéo (ne parlons même pas de sa sortie ciné, époque a laquel j'était encore un paisible bébé !) j'avais été très impréssionné par sa magnifique affiche, représentant les yeux d'un loup au dessus de New York avec ce magnifique slogan, aussi simple que direct, en forme d'inquietante intérrogation : "Dieu ou Diable".
Lorsqu'il m'a enfin été donné la possibilité de découvrir ce film, bien des années plus tard, je n'est pas été déçu le moins du monde. Ce film baigne dans une atmosphère fantastique et étrange qui lui donne un cachet très particulier (Voir la première scène de l'attaque des loups).
Le film a également un coté mystique très intéressant, avec touter cette mythologie develloppé autours de ces loups perdu dans l'espace urbain, mythologie que vient renforcé un final a la fois violent et poétique.
Une très grande réussite, qui, 25 vans après sa sortie, n'a pas pris une seule ride.
La magnifique affiche originale du film.
Et oui, a l'époque de sa sortie en vidéo (ne parlons même pas de sa sortie ciné, époque a laquel j'était encore un paisible bébé !) j'avais été très impréssionné par sa magnifique affiche, représentant les yeux d'un loup au dessus de New York avec ce magnifique slogan, aussi simple que direct, en forme d'inquietante intérrogation : "Dieu ou Diable".
Lorsqu'il m'a enfin été donné la possibilité de découvrir ce film, bien des années plus tard, je n'est pas été déçu le moins du monde. Ce film baigne dans une atmosphère fantastique et étrange qui lui donne un cachet très particulier (Voir la première scène de l'attaque des loups).
Le film a également un coté mystique très intéressant, avec touter cette mythologie develloppé autours de ces loups perdu dans l'espace urbain, mythologie que vient renforcé un final a la fois violent et poétique.
Une très grande réussite, qui, 25 vans après sa sortie, n'a pas pris une seule ride.
La magnifique affiche originale du film.
Salut les gars je suis content de voir parler de cet excellent film fantastique qui fonctionne sur plusieurs niveaux.
La première fois que je l'ai vu vers 15 ans, je me suis vraiment chier dessus et au fur et a mesure des revisionnages (merci le dvd zone 1 de bonne qualité) j'ai été surpris de découvrir un discours politique un discours ecologique et sociologique d'une grande acuité et relayé par d'habiles métaphores.
Je vous renvoie vers de texte d'étude illustré du film qui en parle beaucoup mieux que moi et pourra aider à vos côtés à la réevaluation de cette perle du cinéma fantastique beaucoup trop méconnue.
Stefan
La première fois que je l'ai vu vers 15 ans, je me suis vraiment chier dessus et au fur et a mesure des revisionnages (merci le dvd zone 1 de bonne qualité) j'ai été surpris de découvrir un discours politique un discours ecologique et sociologique d'une grande acuité et relayé par d'habiles métaphores.
Je vous renvoie vers de texte d'étude illustré du film qui en parle beaucoup mieux que moi et pourra aider à vos côtés à la réevaluation de cette perle du cinéma fantastique beaucoup trop méconnue.
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- Dirty Tommy
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Dirty Tommy,
je suis ravi finalement que tu le fasse toi même car je sais que ce texte et ce film te tiennent vraiment à coeur.
Je ne donne jamais le nom des rédacteurs ici car je pointe juste les textes pour les mettre en avant pour ceux que ça intéresse et alors en bas du texte ils ont ton nom.
Stef
je suis ravi finalement que tu le fasse toi même car je sais que ce texte et ce film te tiennent vraiment à coeur.
Je ne donne jamais le nom des rédacteurs ici car je pointe juste les textes pour les mettre en avant pour ceux que ça intéresse et alors en bas du texte ils ont ton nom.
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- Dirty Tommy
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je suis ravi finalement que tu le fasse toi même car je sais que ce texte et ce film te tiennent vraiment à coeur.
Je ne donne jamais le nom des rédacteurs ici car je pointe juste les textes pour les mettre en avant pour ceux que ça intéresse et alors en bas du texte ils ont ton nom.
Stef
Oui, oui, tout en bas, tout en bas, tout en bas...
Derrière chaque texte, il y a un rédacteur... Comme pour les magazines papier, le lecteur regarde la signature et choisit son article, entre autres, en fonction de celle-ci. L'oublie de mettre le nom du rédacteur dans les liens relève peut être d'un acte manqué, qui sait ?
"Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus."
Maurice Pialat
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Ouh la oui... a l'époque de la re-sortie de "Woodstock" en version intégrale, je bossais à la Warner et Michael Wadleigh était venu faire un tour dans nos bureaux parisiens.Jérôme a écrit :un autre film mutilé.
J'ai récemment relu une itw du réal dans un fanzine anglais (Cinema Collector) paru dans les années 90, où il disait qu le film avait été remonté par le studio.
C'est sans doute pour cela que le DVD n'a pas eu de commentaire audio au final.
Totalement accro à Wolfen que j'avais vu 13 fois (yep !!!) sur les Champs Elysées, j'avais illico embrayé sur le film, laissant Woodstock largement de coté.
Wadleigh était soufflé... Pour lui, personne n'aimait Wolfen...
Il m'a raconté que la version originale faisait près de deux heures et demi mais que la version salle avait été charcutée par le studio, ne sachant pas comment le vendre... Film De loup-garou ??? Film post hippie ??? Film alter-mondialiste avant l'heure ??? Film shamanique ??? Bref comment vendre un produit aussi peu formaté ??... Ben oui quoi le grand public a besoin de repères nardin...
Du coup, d'un film ésotérique, les warneriens ont tiré un film qu'ils espéraient d'horreur... Pas du tout la vision de Wadleigh.
On a fini au café en buvant des coups et en parlant de Joe Dante. Wadleigh m'a alors dit qu'il ne ferait plus jamais de film... Ca s'est malheureusement confirmé.
Not only does God play dice, but... he sometimes throws them where they cannot be seen - Stephen Hawking