Nero veneziano / Damned in Venice- U. Liberatore- 1978

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eric draven
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Nero veneziano / Damned in Venice- U. Liberatore- 1978

Message par eric draven » lun. sept. 05, 2005 9:06 pm

Nero veneziano: Par haine, il jette et empale un bébé sur une planche à fakir!

Lorgnant vers The omen, Nero veneziano réalisé en 1978 par l'italien Ugo Liberatore mérite d'être réhabilité à sa juste valeur, trés sympathique film de possession non démuni de qualités et dégageant un charme plutôt vénéneux.

Venise sert de cadre à ce film et avouons que Liberatore sait la mettre en valeur mais également la rendre inquiètante, trouble.
Quelque chose d'angoissant se dégage de ses canaux embrumés sous un ciel gris trop bas, de ces gondoles où s'entassent les héros parmi quelques voyageurs.
S'il n'est pas difficile de tirer avantage du climat particulier que dégage Venise, il est plus difficile par contre de faire naitre l'angoisse à partir d'une simple histoire de possession, d'autant plus que le scénario n'est guère alambiqué et déjà mille fois vu.

Liberatore sait attirer l'attention du spectateur et créer un petit climat de peur plutôt plaisant et tout à fait fonctionnel.
Tout repose sur les visions qu'a le jeune Mark, aveugle depuis de longues années, dés son arrivée à Venise. Il ne cesse de voir un sinistre individu habillé de noir le poursuivre pour le tuer jusqu'au moment où il le voit assassiner son entourage à l'aide d'une canne.
Si certaines morts sont bien réelles mais toute accidentelles, d'autres sont le fruit de son imagination comme celle de son amie Vicky qu'il voit plusieurs fois mourir.

Si tout le monde et surtout sa soeur ainée, Christine, le croit fou, Mark s'entête et son obsession pour cet homme ne cesse de le ravager.
Il est persuadé que cet individu n'est autre que le Diable lui même, individu qui va se manifester dans la vie de sa soeur sous les traits de Dan.

Liberatore ne lésine pas sur les effets chocs et la violence graphique et truffe son film de meurtres tout à fait gore particulièrement agréables.
On a ainsi droit à des corps et des visages transpercés par l'abominable canne, des corps déchiquetés, pendus, crucifiés, le réalisateur faisant preuve d'un sadisme plutôt pervers et complaisant. Eric adore!! 8)

Il se fait également une joie d'étaler à l'ecran sa fascination pour les vers, omni-présents que ce soit sur des cadavres putrides, dans un verre d'eau que boit Mark, les horribles bestioles ressortant par sa bouche, cette poupée ignoble et ensanglantée qu'ils rongent de l'interieur ou tout simplement l'eau du puits croulante sous les rats et les serpents dont Mark aime se frotter les yeux pour recouvrer la vue.

Accompagné d'une musique efficace signée Pino Donaggio qui souligne à merveille ce charme pervers, Nero Veneziano dans sa deuxième partie sombre inéluctablement dans le film d'Antechrist.

Enceinte mais vierge, Christine accouchera de l'enfant du Diable.
On sent l'ombre de Rosemary's baby planer sur Venise. Chacun des membres de l'entourage de la jeune fille était complice de la Bête et Christine désormais veille sur ce bébé que Mark va tenter de détruire.

S'il échoue une première fois en voulant le noyer, il détruira le nouveau-né lors d'une séquence hallucinante: il projette le BB sur une sculpture garnie de pointes metalliques sur lesquelles il s'empale, Liberatore se faisant un plaisir extrême à montrer le bébé voler à travers les airs et empalé, ensanglanté, punaisé contre l'objet. Extase!! 8)

Une fin d'un sadisme inoui mais bien vaine puisqu'on ne détruit pas l'Antechrist, le bébé étant revenu d'entre les morts de la façon la blasphématoire qu'il puisse être.

Correctement filmé, Nero veneziano est une production des plus sympathique. Si ce n'est pas un chef d'oeuvre, les amateurs du genre sauront l'apprécier à sa juste valeur et ressentir quelques frissons bien agréables tout en se delectant du gore et de ce sadisme pervers qu'il distille.

Si tous les personnages s'avèrent plus antipathiques les uns que les autres, on retrouve la blonde Rena Niehaus dans le rôle de Christine, Rena qui fut la perverse et sale heroine du teensploitation La orca de Eriprando Visconti.
Olga Karlatos traverse le film, vieillie et enlaidie pour la bonne cause mais ses yeux de diamant irradient l'écran et Lorraine De Selle tjs aussi raide, trop peu présente, est une nurse incube non négligeable.

Maitre corbeau qui desormais sait comment faire avec les BB pleurnichards! :lol: :lol:
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Message par eric draven » mar. sept. 06, 2005 8:57 pm

Il existe bien sur une VHS italienne, point de francaise, le film est inédit, mais il existe un DVD-R de moyenne qualité, couleurs délavées et un peu fadasses.. version anglaise sous titrée finnois.
Et O joie! il existe un beau DVD Z2 italien 8)


Une petite affiche:
Image

Photos Eric cherche...
Dernière modification par eric draven le mer. sept. 07, 2005 9:19 pm, modifié 1 fois.
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Message par jason13thh » mer. sept. 07, 2005 11:42 am

Si je la trouve d'occase je l'achète on sait jamais dans une brocante ou un vidéo club, y'en a un qui vend ses vhs 5 euros pièces c'est cher mais certaines sont assez rares.
carpe diem

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Message par eric draven » mer. sept. 07, 2005 9:17 pm

jason13thh a écrit :Si je la trouve d'occase je l'achète on sait jamais dans une brocante ou un vidéo club, y'en a un qui vend ses vhs 5 euros pièces c'est cher...
Il n'y a aucune VHS francaise, le film est totalemnt inédit en France tant au ciné qu'en VHS, aucune VHS francophone non plus.... il n'existe qu'une VHS italienne non sous titrée bien sur et je doute que tu trouves ce genre de produits ds une brocante.. VHS dispo sur le net.

Prend plutot le DVD-R anglais à ce compte avec jaquette hideuse ou le beau DVD Z2 qui est sorti chez Medusa video en italien cette fois- sublime jaquette, celle postée plus haut- dispo sur le net .... ou facilement trouvable chez ton cremier habituel!! :D

Par contre, dire que 5E c cher.. :? :? :roll: Damned god!
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Message par jason13thh » jeu. sept. 08, 2005 8:00 am

Bein quand même vu qu'on trouve des dvd pour moins que 5 euros de nos jours ou pour ce prix là.

Il y'a un magasin qui s'appelle Pèle-Mèle où ils vendent les vhs d'occasion [entre autre] pour 1 euro mais c'est rare de trouver des raretés, j'ai quand même trouvé Curtains et Intruder c'est déjà ça.
carpe diem

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Message par eric draven » jeu. sept. 08, 2005 8:06 pm

jason13thh a écrit :Bein quand même vu qu'on trouve des dvd pour moins que 5 euros de nos jours ou pour ce prix là.

... pour 1 euro c'est rare de trouver des raretés, j'ai quand même trouvé Curtains et Intruder c'est déjà ça.
Ah oui mais les DVD a 1 ou 2E c pas ce genre de films... du tout du tout du tout.. A ce niveau a qd une collection D'Amato a 1E ou du nazi movie ou.. ou.. ou... :lol: Revons un peu!

Intruder a 1E en VHS?? tu trouves le dvd au meme prix rayon hypermarché!! 8) :wink:
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Message par eric draven » mer. sept. 14, 2005 9:01 pm

Le jeune heros de Nero venezino, Renato Cestie, 15 ans ici, n'est pas un inconnu.. cet adolescent au casque blond a été un enfant prodoge du cinéma italien..
Il est par ex le petit garcon qui aux cotés de la perverse Nicoletta Elmi tue ses parents ds l'image finale de La baie sanglante de Bava..

L'enfant assassin de Le diable ds la tête de Sollima et apres une multitude de drames larmoyants il est le heros de Le retour de Croc blanc de Fulci.
Puis ce Nero.. et on le voit à 18 ans ds la Traviata... entre autres.

Aujourd'hui Renato est proprietaire d'un gymnase à Rome.. :lol:

Toute la bio de Renato ici sur ZoneBis:

http://www.zonebis.com/ZB_mainBoard.php?idComment=797


Renato a 11 ans ds Le retour de croc blanc
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Renato a 15 ans ds Nero veneziano:
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Renato adulte ds lse années 90:
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Renato aujourd'hui, adieu casque blond!! :lol: :
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Message par milton arbogast » mar. nov. 22, 2005 10:59 am

j'en suis enfin venu à bout!
Bon, vu en vo non st ce qui fait que vu mes notions d'italien, je remercie le corbeau et son résumé parceque sinon j'eus été bien largué! :oops:
Pas mal rigolé quand même lors de ce NERO VENEZIANO, certaine mort se revelant plus burlesque qu'effrayante (la vieille dame qui prend feu dans l'eglise) et ce pauvre aveugle qui n'arrette pas de se prendre des fenetres ou des gondoles dans la gueule (sans compter sur ce defilé interminable d'enterrement à la chaine!)
Je dois dire que j'ai traversé tout le film entre l'interret et l'ennui sans jamais basculer ni dans l'un ni dans l'autre!
Mais un charme suréaliste se degageant néamoins du film, on ne sais pas vraiment se detacher avant la derniere image.
je suis quand même resté scotché par la scene du bébé empallé, très bien faite et d'une sauvagerie vraiment surprenante.

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Message par eric draven » mar. nov. 22, 2005 9:23 pm

milton arbogast a écrit :je suis quand même resté scotché par la scene du bébé empallé, très bien faite et d'une sauvagerie vraiment surprenante.
LA scene du film en effet!! 8) Comme ds tt Liberatore, il y a tjs ZE scene.. style la douloureuse castration au piolet ds Noa Noa!!
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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope » dim. août 05, 2007 10:36 am

j'en suis venu à bout moi aussi, mais c'est parce que j'ai du m'accrocher afin de ne pas m'ennuyer.

j'ai par contre du voir une VHS cut (VHS finlandaise, versio nanglaise avec st de 88 mn 35) car je n'ai pas vu de bébé volant :lol:

Ceci dit, ça n'est pas trop grave, les scènes gore ne devant chnager grand chose au rip off mélangé de Rosemary's Baby et de The Omen, en plein mode à ce moment là. Le fait de poser l'intrigue à Venise permet une utilisation adroite de la lagune, mais là aussi, le récit est tellement cousu de fil blanc que ça n'étonne plus personne. je préfère largement la Venise de Chi l'ha vista morire, véritablement mise en scène. Ici, la caméra de Liberatore est vissée sur son pied, très fonctionnelle, se permettant à de très rares moments quelques travellings qui sortent de la léthargie. C'est surtout une photographie assez soignée qui relève le niveau technique du film.

L'intrigue commence de manière relativement intéressante (la patte de Roberto gandus, visiblement) : ces deux orphelins laissés à eux même dont l'un est aveugle - mais possède un don de double vue remplaçant celle qu'il n'a plus. Leu relation d'amour/haine dont cette derniere prend le dessus au fur et à mesure. Tout comme cet étranger à la canne qui semble les suivre, les meurtres qu'il voit et dont personne ne se doute. Mais dès cette histoire de diable qui arrive, on sait à peu près ou on va et c'est tout de suite moins intéressant.

j'aime bien la scène où le gars se fait à la fois planter une paire de ciseau dans l'éaule, arracher le téton droit par une tenaille et se faisant planter un clou dans la tempe droite. Pervers et bienvenu : mais qui est gratuit et ne sert à rien dans l'histoire.

la musique de Pino Donaggio apparait décalée et parfois sans rapport avec l'intrigue.


Ca reste une itali-ânerie sympathique au commencement, puis qui devient convenu et médiocre dès l'intrigue d'antéchrist qui prend le dessus.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

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Jeremie
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Message par Jeremie » ven. août 10, 2007 12:47 pm

Lent effectivement, un peu limite parfois (la fenêtre dans la tête :shock: :D ) mais une belle ambiance Fulcienne, quelques jolis meurtres graphiques (l'orgie qui tourne mal ou le bébé justement), de la nudité gratuite et une zik pas trop vilaine.
Une bonne surprise pour ma part.

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Christian_Troy
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Message par Christian_Troy » sam. août 11, 2007 6:29 pm

Il y a un moyen de se procurer VHS ou DVD?

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Message par Jeremie » sam. août 11, 2007 7:21 pm

Il existe un dvd italien chez Medusa, avec ST italiens :?

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Christian_Troy
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Message par Christian_Troy » dim. août 12, 2007 11:59 am

Jeremie a écrit :Il existe un dvd italien chez Medusa, avec ST italiens :?

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MERCI, reste maintenant à le trouver!!!!!!!!!!!!!!!!!

manuma
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Re: Nero veneziano / Damned in Venice- U. Liberatore- 1978

Message par manuma » dim. juin 14, 2009 10:25 pm

Assez loin derrière L’Anti-christ de De Martino et même The Visitor de Paradisi dans le registre du suspense satanique made in italy. Le film a plusieurs atouts non négligeables comme son cadre vénitien pas trop mal exploité, sa photographie compétente, une partition musicale de Donaggio un peu lourde mais servant avantageusement le film dans l’ensemble (avec – forcement – quelques réminiscences de son travail sur Don’t look now) et un cast féminin plutôt séduisant (Ely Galleani, Olga Karlatos, Lorraine De Selle). De son côté le scénario ne brille sans doute pas par son originalité et sa finesse, mais il repose sur une trame et quelques détails gores d’une imparable efficacité. Le gros point noir du film, qui à mon sens ruine en partie les efforts cités plus haut, vient de la réalisation, laquelle foire quasi systématiquement ses scènes-choc, dépourvues de tension, expédiées à la va-vite (la mort de l’oncle), voire franchement ridicule (celle de la grand-mère dans l’église et du prêtre). Ca se regarde, mais je suis déçu dans l'ensemble.

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