Le residence est un excellent film du réalisateur des Revoltés de l'an 2000, plus un film d'atmosphère que réellement un film d'horreur.
Quelque part dans une école de jeune fille tenue par une directrice rigide au siecle dernier certaines des élèves sont assassinées par un mystèrieux meurtrier, disparitions que la directrice va cacher...
Sous ce scénario, Ibanez cache un film essentiellement glauque et malsain à la limite de la perversité. Si les quelques meurtres sont assez violents, c'est ici l'humiliation et la sexualité qui sont mis en avant et la cruauté qui en découle.
De la rigidité de cette directrice austère surprotégeant son fils malade aux eleves, jeunes filles de bonnes familles qui cachent derrière leur innocence toute la perversion et la mechanceté de l'adolescence.. en cela, certaines séquences sont magistrales comme l'inoubliable humiliation de l'heroine par la peste de service et ses amies, veritable garce et bras droit de la directrice. Une scéne tres dure qui friserait presque le sadisme.
Le voyeurisme est a également à l'honneur, voyeurisme incarné par le jeune fils malade de la directrice, adolescent introverti trainant dans les conduits pour mieux observer les jeunes filles sous la douche, cachant de terribles obsessions et frustrations, jusqu'au final, plutot deroutant et abominable, mise a jour de l'horrible secret de cette école et des meurtres.
Un final frankensteinesque dirais je trop enorme et surtout peu plausible qui gache un peu la force du film tant il est improbable, improbable certes mais abominable dans sa revelation! un no happy end excellent.
On ne peut songer qu'a Suspiria en voyant cette Residence qui pourrait en etre le père tant les similitudes sont nombreuses: L'ecole de jeunes filles et sa directrice austere, les meurtres, l'ambiance lourde et la similitude de pas mal de scenes comme entre autre celle des vers...
L'interpretation est magistrale, Lili Palmer et le jeune John Moulder-brown en tête, les décors superbes, l'ambiance souvent lourde...
La VHS était malheureusement tres sombre niveau scènes de nuit et toute la fin etait quasi plongée dans le noir total.. espérons que ce passage TV soit plus clair
!!
Il passe cette semaine sur Canal +, dans le cadre du cycle "Cinéma de Quartier", dédié au cinéma espagnol, espérons-le dans sa version intégrale...
vieille bique va!).
