Vampires de John Carpenter (1998)

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Fatalis rex
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Vampires de John Carpenter (1998)

Message par Fatalis rex » ven. déc. 23, 2005 11:31 am

Acheté récemment en collector double DVD. D'abord, la mention de "collector" est un peu décevante : un commentaire audio où le père Carpenter ne semble pas avoir grand chose à dire (quand il est avec Kurt Russel au moins ils parlent de leurs gosses, on se marre, mais tout seul on dirait qu'il se sent un peu con), un docu d'une heure présenté façon vidéo d'entreprise, avec générique et musique kitch, et les titres de films cités en français avec des extraits à l'image dégueulasse, et une sorte de making-of du film. Quant au film, l'image n'est pas franchement parfaite comme la mention collector aurait pu le laisser croire.

Et donc, le fim : certes un Carpenter mineur, mais toujour sympa à voir. L'intro est terrible, du pur "Carpenter's style" avec l'arrivée du commando et le nettoyage de la bicoque. Perso, l'utilisation de filtres très voyants pour simuler la tombée de la nuit me gêne (ciel bleu en bas, rouge en haut de l'écran 8) ), de même que l'interprétation du gros Arquette... L'utilisation de fondus enchainés et de ralentis nuit aussi, je pense, à l'aspect brutal et violent qui fait la marque du film. Ca devient à ce moment-là un peu surréaliste, onirique, et on perd de cette sauvagerie.

En fait, c'est un film qui s'essoufle vite. Carpenter nous entraîne dans une sorte de road-movie, mais on voit vite qu'il n'y a pas grand chose à raconter. Alors on meuble avec cette histoire de trahison de l'Eglise Catholique. et d'alliance avec les vampires, dirigés par un Valek peu crédible..

Reste un exercice de style prouvant que le boss n'a rien perdu de sa patte. La séquence de l'ascenseur est bien flippante comme il faut, et le film ne fait aucune concession sur le cul et la violence. Carpenter nous donne sa vision du mythe, et comme on s'y attendait il n'est pas question avec lui de châteaux roumains et de jeunes vierges effarouchées.

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Maxcrom
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Message par Maxcrom » ven. déc. 23, 2005 11:40 am

Carpenter mineur , peut être , mais une sacrément bonne série B, péchu, tripale, un anti-héros revenu de tout, vraiment pas consensuel, une approche originale du mythe du vampire : plus félin et bestial.J'adore la scéne de l'hotel ou valek, met en charpie toute la bande de james Woods.

J'ai le zone 1 , l'image est correcte, mais la teinte rouge bave un peu sur le reste des couleurs.
Dernière modification par Maxcrom le ven. déc. 23, 2005 12:17 pm, modifié 1 fois.

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Dragonball
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Message par Dragonball » ven. déc. 23, 2005 11:44 am

Un très bonne série B en effet, même si on est loin des films majeurs de john Carpenter.
James Wood porte le film sur ses épaules, les autres acteurs n'étant pas spécialement fameux, Daniel Baldwin et sheryl Lee en tête ! :?
Mais bon, l'ambiance est là, la réalisation aussi (très bon scope et très belle photo) et quelques scènes sont vraiment sympa (toute la première partie, l'attaque du monastère, la fin du film (enfin, les scènes d'action quoi ! :)).
Maxcrom a écrit : une approche originale du mythe du vampire : plus félin et bestial.
Plus queer aussi ! :mrgreen:
Dernière modification par Dragonball le ven. déc. 23, 2005 11:45 am, modifié 1 fois.

Fatalis rex
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Message par Fatalis rex » ven. déc. 23, 2005 11:45 am

Maxcrom a écrit :Carpenter mineur , peut être , mais une sacrément bonne série B
Comme tous les Carpenter ! Il revendique son statut d'artisan. Et puis ce qui est toujours argréable, c'est l'humanité qui se dégage de lui. C'est le mec qui se prend vraiment pas la tête. Sur LES AVENTURES DE JACK BURTON : "quand on me demande "est-ce que vous pouvez changer ceci, celà..." je suis prêt à tout changer dans mes films : le début, la fin... Mais quand on me dit "CHANGEZ CA" ça n'est même pas la peine d'y penser."

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Message par Fatalis rex » ven. déc. 23, 2005 11:46 am

Dragonball a écrit :Daniel Baldwin

Oups c'est pas Arquette c'est Baldwin :oops: Je confonds les familles surpeuplées d'acteurs.

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Message par celia0 » ven. déc. 23, 2005 11:54 am

Vu une seul fois au cinéma, je me souviens surtout de la fin ridicule
Spoiler: James woods sur la croix
La scène du début passe bien puis James Wood anoréxique qui cabotine jusqu'à devenir lourd alors que j'aime cet acteur d'habitude. La gros Baldwin en cousin de l'homme aux santiags est bien ridicule en mercenaire.
Bref, une série B que j'aime pas. :twisted:
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.

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vandammage
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Message par vandammage » ven. déc. 23, 2005 7:40 pm

La V.F vaut son pesant de cacahuètes...

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Message par Fatalis rex » ven. déc. 23, 2005 8:18 pm

vandammage a écrit :La V.F vaut son pesant de cacahuètes...
Ben forcément, avec un James Woods doublé par le commissaire Moulin fallait s'y attendre

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Message par the masqué » sam. déc. 24, 2005 11:04 am

Ouais,franchelment déçu par ce film...
Un peu gore par moments,assez fun dans ses punchlines mais le scénario est quand même trop naze et le film est trop long
"Si on devait tirer sur tout ce qui bouge,on vieillirait bien seuls"

"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
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Re: Vampires de John Carpenter (1998)

Message par ZeitGeist » mer. déc. 22, 2010 11:50 am

Quelqu'un a t'il acheté le blu-ray ?

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Re: Vampires de John Carpenter (1998)

Message par comte vonkrolock » mer. déc. 22, 2010 7:47 pm

ZeitGeist a écrit :Quelqu'un a t'il acheté le blu-ray ?
Oui, moi encore :oops: et c'est très bon de la vrai HD, un peu comme sur Ghost of Mars on allie le meilleurs du DVD Z1 à savoir qu'on retrouve les fameux filtres du début, mais avec les très belles couleurs du DVD Z2 qui contrairement aux Z1 faisait virer l'aube au rose...

Trouvable à - de 15€ dans l'offre Bluline de Warner.

Image

Le BR offre les même bonus que l'édition double DVD. Donc rien en plus par rapport a celle-ci à part l'image et le son HD.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
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Re: Vampires de John Carpenter (1998)

Message par Dragonball » ven. janv. 14, 2011 11:27 am

J'ai toujours trouvé le film un peu beauf (Peut être à cause de son doublage français !) et cette révision n'a fait que confirmé ce que je pensais.

Alors, evidement, un Carpenter reste toujours un Carpenter (Je trouve toujours que le film constitue dans sa globalité une excellente série B) avec son lot de fulgurance (Le début du film, l'attaque du monastère), mais bon, faut quand même avouer que c'est un peu chiant, un peu niais (La relation entre Baldwin et Sheryl Lee, assez artificielle) et même parfois limite ridicule "James Wood cruxifié" en effet !).

D'ailleurs,Jack Crow est loin d'avoir le charisme de Snake Plisken. Il cabotine beaucoup trop et ses allusions sexuelles régulières à destination du prêtre et de Valek laisse fortement penser à une homosexualité difficilement refoulée !

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Re: Vampires de John Carpenter (1998)

Message par Manolito » sam. janv. 15, 2011 11:11 am

Un Carpenter sympathique, on est loin du temps des chefs d'oeuvre, mais Carpenter joue sans faire de manière la carte de la série B et laisse passer encore quelques éclairs de génie.

Ce que j'avais écrit à son sujet il y a quelques années chez tentacules.net :

"Une bande de chasseurs de vampires au service du Vatican travaille de nos jours au Nouveau Mexique. Ils vont affronter Valek, le premier et le plus puissant des vampires...


Pendant les années 90, on remarque que le film de vampires est un genre qui a eu dans l'ensemble le vent en poupe. Ainsi Dracula (1992) de Francis Ford Coppola, Entretiens avec un vampire (1994) de Neil Jordan et Une nuit en enfer (1996) de Robert Rodriguez ont proposé des versions de cette mythologie qui ont séduit le grand public et les connaisseurs. Et n'oublions pas la très populaire série TV Buffy contre les vampires qui a commencé en 1997 ! D'autre part, Los Angeles 2013 (1996) de John Carpenter, coûteuse séquelle de son New York 1997 (1981), n'a pas remporté le succès escompté par ses producteurs. Carpenter accepte donc ensuite une tâche plus modeste avec ce Vampires : ce travail de commande est l'adaptation d'un roman de John Steakly, et semble vouloir profiter de l'engouement pour les films de ce genre. Carpenter (qui n'a jamais caché son admiration pour des réalisateurs comme Howard Hawks (La captive aux yeux clairs (1952)...) ou Sam Peckinpah (Pat Garret et Billy the Kid (1973)...)...) dira avoir accepté ce scénario car il lui offrait l'opportunité de réaliser un western. Les rôles principaux sont tenus par James Wood (Vidéodrome (1983) de David Cronenberg, Il était une fois en Amérique (1984) de Sergio Leone...) et Sheryl Lee (la Laura Palmer de la série TV Twin Peaks...).

La bande de tueurs de vampires que nous propose de suivre Carpenter rappelle par bien des aspects les groupes de brutes sauvages qui peuplent les films de Sam Peckinpah (les outlaws de La horde sauvage (1969), les soldats allemands de Croix de fer (1977)...). Fréquentant quotidiennement la mort et la peur, ce sont des personnages violents et imprévisibles, qui comptent d'un air réjoui les crânes de leurs victimes après un bon massacre. Ce sont aussi de redoutables soudards, qui se reposent de leur activité destructrice en se saoulant en compagnie des putains du coin. Le contraste entre leur nature de mercenaires sans scrupule et leur mission de croisés au service de l'Eglise apparaît dans toute son évidence. A leur tête, on trouve Jack Crow, qui évoque de nombreux héros de Carpenter (le condamné à mort de Assaut (1976), Nada dans Invasion Los Angeles (1989), Snake Plissken dans New York 1997 et Los Angeles 2013...) : il s'agit d'un individualiste lucide, généralement en bute à l'autorité à laquelle il est censé obéir. Ici, Jack va se révolter contre la hiérarchie catholique lorsqu'il se rend compte que celle-ci est loin d'avoir une position claire sur le problème des vampires.

Vampires a beau se passer à l'époque actuelle, l'atmosphère est définitivement celle d'un western dans lequel des cow-boys (les chasseurs) traqueraient des indiens (vampires) : on a même le droit à une scène de saloon avec son shérif local qui peste contre les excès des mercenaires (transposée pour l'occasion dans un motel). L'action se déroule alors dans de vastes paysages américains et dans des villes typiques du far west, avec fermes, hôtels glauques et prisons. La musique, même si elle contient quelques clochettes évoquant la musique de Suspiria (1977) de Dario Argento, est essentiellement composée d'un gros rock bien lourd, illustrant plus un folklore de cow-boys machos qu'une atmosphère horrifique. Pourtant, Carpenter nous rappelle qu'on est bien dans un film de vampires en colorant son image de dominantes sanguines : rochers du désert, ciel crépusculaire et sang des victimes versé en abondance par les créatures de la nuit baignent l'histoire dans une atmosphère teintée de rouge.

On remarque aussi que c'est la première fois que Carpenter s'intéresse aux vampires. Ici, cette culture est assez développée et nous est décrite avec beaucoup de détails. On apprend ainsi les origines de ces créatures, leur organisation et l'existence d'une conspiration dangereuse et complexe pour l'humanité au sein même de l'Eglise catholique : les amateurs de Vampire la mascarade ne se sentiront pas dépaysés. On note aussi de grandes similitudes avec Une nuit en enfer de Robert Rodriguez : le cadre géographique, les massacres très gores, à la limite de la parodie, les maquillages des vampires (réalisés dans les deux films par l'équipe KNB)...

On peut tout de même regretter que Vampires se révèle être un peu inégal. Certes, il contient des scènes d'action impressionnantes dans lesquelles Carpenter démontre son sens très sûr du découpage dans l'espace et le temps (le massacre du motel, les scènes de chasse au harpon...). De même la relation entre le chasseur Montoya et la vampire Katrina est très attachante. Pourtant, les séquences violentes sont parfois ridicules et peu efficaces (l'attaque du monastère laisse même flotter un petit parfum de série Z indigne de Carpenter...). Le duo formé par Jack et le jeune prêtre donne lieu à des gags fastidieux et parfois même à la limite de la sottise. On regrette encore le manque de rigueur et de rythme de la narration, parfois alourdie par des bavardages ennuyeux. Le final est extrêmement décevant : le prince des vampires est très facilement vaincu !

Pourtant, malgré ces défauts, le miracle Carpenter a encore lieu : certes, ce n'est qu'une œuvre de commande expédiée avec un budget modeste sur un scénario imposé, mais l'ensemble reste tout de même agréable à suivre, et certaines visions étonnantes, efficaces et inventives (les vampires sortant du sol au crépuscule, ou s'enflammant au soleil...) valent à elles seules le détour : Vampires n'est pas un chef d'œuvre, mais ce n'est pas non plus un mauvais film."

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Re: Vampires de John Carpenter (1998)

Message par dario carpenter » mer. juin 24, 2015 1:06 pm

Légèrement déçu à sa sortie en salles je trouve que le film viellit bien en fait, en tout cas je l'ai revu avec plaisir hier soir en BR
Brutal, hargneux, avec des personnages bien campés, un casting qui fait bien plaisir (James Woods s'éclate, le duo Sheryl Lee/Daniel Baldwin), une jolie photo scopée, une bande-son bien roots, une intro décapante ...bon ce n'est non plus un Carpenter majeur, j'ai quelques réserves sur une fin un peu expédiée (faute de moyens?), des affrontements un peu répétitifs, quelques ralentis moyennement inspirés mais tout de même une bonne série B brute de décoffrage comme on en voit plus si souvent sur grand écran, le dernier bon Carpenter. :)


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Re: Vampires de John Carpenter (1998)

Message par dario carpenter » dim. sept. 27, 2015 2:44 pm

Nouveau master HD (apparemment plus proche de la version salles que les autres éditions BR) prévu chez Twlight Time pour le 14 Octobre:

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