Phase IV - 1973 - Saul Bass
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Phase IV - 1973 - Saul Bass
Bonjour à tous,
Quelqu'un pourrait-il me dire si le seul et unique film de Saul Bass datant de 1974 est sortie en DVD, je parle bien sur de PHASE IV.
Quelqu'un pourrait-il me dire si le seul et unique film de Saul Bass datant de 1974 est sortie en DVD, je parle bien sur de PHASE IV.
- Mister Zob
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- eric draven
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Je profite de ce thread pour faire une review du ce film magifique que j'ai revu recemment.
Unique film du photographe saul Bass, Phase 4 fait partie de ces films traitant de la mutation brutale d'une espèce, ici les fourmis, menaçant ainsi toute l'humanité.
Découpé en 4 phases, d'où le titre, on suit l'evolution des fourmis à travers un laboratoire installé en plein désert où se sont enfermés deux scientifiques.
La fourmi devenue intelligente au sens humain du terme et resistante à toute forme de traitement nocif devient maîtresse du monde, ignorant toute forme d'individualisme et privilégiant l'instinct collectif.
C'est ainsi qu'on assiste à la construction de ces immenses monuments de terre s'elevant dans le Ciel en plein milieu du désert comme d'antiques et terrifiantes statues, leur organisation et leur determination à détruire l'humanité- la brutale et apocalyptique attaque de la ferme.
Bass nous montre la fourmi comme un veritable humain, ce qu'elles cherchent à devenir, et on ne peut penser en les voyant qu'à une certaine forme de parabole sur le fascisme ou autres forme d'impérialisme. Tout est en constante symbolique ici, homme/fourmi, notre société/ la leur.
L'Homme s'est lui même condamné par sa rage destructrice et son ambition. Et desormais il n'est plus rien, démuni de ses remparts technologiques il est perdu, mort. La Terre n'est plus qu'un desert où on ne peut sortir sans scaphandre, hors de son abri, l'homme est voué à une mort certaine et horrible, sombrant même peu à peu dans une certauine folie, etouffant ds ce qu'il a construit.
Bass fait aller crescendo la tension et l'angoisse du film, cette folie, noyé dans un flots d'images magnifiques parfois surréalistes se laissant aller à un certain psychédelisme magnifié par la BO planante aux remiscences Floydiennes, ilustrant parfaitement ce que Bass montre.
Envoutant, superbe, hypnotisant, Phase 4 vaut aussi par les séquences où les fourmis sont les actrices, veritables scénes filmées à la macro-camera où on découvre la vie de ces êtres, leur organisation et leur intelligence faisant frissoner ou même verser une larme comme lors de la cérémonie d'enterrement d'une des leurs.
L'Ultime image du film, terrible symbole à la beauté visceralement effrayante, digne des plus belles illustrations de S.F, est d'une rare force et surtout intelligence.... La Phase 4 st ouverte!
Dense, beau, visuellement superbe, Phase 4 est un des plus intelligents films de SF et de bestaire réalisé alors et qui aujourd'hui n'a rien perdu de son impact et et de sa féroce beauté. L'équilibre biologique est précaire et l'Homme vulnérable, jamais cette vérité fut aussi bien mise en scène
On y retrouvera Nigel davenport et surtout la fragile Lynn Fredericks- Les 4 de l'apocalypse- aujurd'hui décédée, ravagée non par les fourmis mais l'alcool.
A voir de toute urgence pour ceux qui ne le connaissent pas!
Unique film du photographe saul Bass, Phase 4 fait partie de ces films traitant de la mutation brutale d'une espèce, ici les fourmis, menaçant ainsi toute l'humanité.
Découpé en 4 phases, d'où le titre, on suit l'evolution des fourmis à travers un laboratoire installé en plein désert où se sont enfermés deux scientifiques.
La fourmi devenue intelligente au sens humain du terme et resistante à toute forme de traitement nocif devient maîtresse du monde, ignorant toute forme d'individualisme et privilégiant l'instinct collectif.
C'est ainsi qu'on assiste à la construction de ces immenses monuments de terre s'elevant dans le Ciel en plein milieu du désert comme d'antiques et terrifiantes statues, leur organisation et leur determination à détruire l'humanité- la brutale et apocalyptique attaque de la ferme.
Bass nous montre la fourmi comme un veritable humain, ce qu'elles cherchent à devenir, et on ne peut penser en les voyant qu'à une certaine forme de parabole sur le fascisme ou autres forme d'impérialisme. Tout est en constante symbolique ici, homme/fourmi, notre société/ la leur.
L'Homme s'est lui même condamné par sa rage destructrice et son ambition. Et desormais il n'est plus rien, démuni de ses remparts technologiques il est perdu, mort. La Terre n'est plus qu'un desert où on ne peut sortir sans scaphandre, hors de son abri, l'homme est voué à une mort certaine et horrible, sombrant même peu à peu dans une certauine folie, etouffant ds ce qu'il a construit.
Bass fait aller crescendo la tension et l'angoisse du film, cette folie, noyé dans un flots d'images magnifiques parfois surréalistes se laissant aller à un certain psychédelisme magnifié par la BO planante aux remiscences Floydiennes, ilustrant parfaitement ce que Bass montre.
Envoutant, superbe, hypnotisant, Phase 4 vaut aussi par les séquences où les fourmis sont les actrices, veritables scénes filmées à la macro-camera où on découvre la vie de ces êtres, leur organisation et leur intelligence faisant frissoner ou même verser une larme comme lors de la cérémonie d'enterrement d'une des leurs.
L'Ultime image du film, terrible symbole à la beauté visceralement effrayante, digne des plus belles illustrations de S.F, est d'une rare force et surtout intelligence.... La Phase 4 st ouverte!
Dense, beau, visuellement superbe, Phase 4 est un des plus intelligents films de SF et de bestaire réalisé alors et qui aujourd'hui n'a rien perdu de son impact et et de sa féroce beauté. L'équilibre biologique est précaire et l'Homme vulnérable, jamais cette vérité fut aussi bien mise en scène
On y retrouvera Nigel davenport et surtout la fragile Lynn Fredericks- Les 4 de l'apocalypse- aujurd'hui décédée, ravagée non par les fourmis mais l'alcool.
A voir de toute urgence pour ceux qui ne le connaissent pas!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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- Dragonball
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Vu il y a bien 15 ans et rien à rajouter à la belle critique du Maître Corbeau.
Un film à l'ambiance étrange et inquiétante, de superbes images bien sûr (ah ça me rappelle son court THE QUEST que j'ai sur K7 quelque part) et puis la fin... J'ai les images en tête encore aujourd'hui.
Vraiment un excellent film mais pas évident à trouver.
Un film à l'ambiance étrange et inquiétante, de superbes images bien sûr (ah ça me rappelle son court THE QUEST que j'ai sur K7 quelque part) et puis la fin... J'ai les images en tête encore aujourd'hui.
Vraiment un excellent film mais pas évident à trouver.
Je l'ai aussi vu à l'occasion d'un passage sur le câble. Une réussite intéressante de la SF des années 70, qui vaut surtout pour les incroyables images d'insecte et une recherche visuelle époustouflante. Maintenant, je crois me souvenir que c'est aussi un film qui a son lot de longueurs et de scènes "scientifiques" pas toujours excitantes.
excellent article monsieur petit manolo.Le passage sur les cercles est assez remarquable.
Pour ma part j'y ai surtout vu le film d'horreur ultime. Du catastrophisme autrement plus flippant que Meteor ou Le jour d'après.
L'adaptabilité implacable des bestioles est décrite de façon terrifiante.
Je me demande aussi dans quelle mesure Saul Bass ne s'est pas inspiré de certaines théories éthologiques.
Enfin l'opposition société humaine basée sur l'individu contre société des fourmis basée sur la survie de l'espèce achève de nous ......achever.
Pour ma part j'y ai surtout vu le film d'horreur ultime. Du catastrophisme autrement plus flippant que Meteor ou Le jour d'après.
L'adaptabilité implacable des bestioles est décrite de façon terrifiante.
Je me demande aussi dans quelle mesure Saul Bass ne s'est pas inspiré de certaines théories éthologiques.
Enfin l'opposition société humaine basée sur l'individu contre société des fourmis basée sur la survie de l'espèce achève de nous ......achever.
- Kerozene
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- Localisation : A Lôzaaaaane
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Je me souviens qu'étant ado, je passais sans cesse devant la VHS qui prenait la poussière du vidéo-club que je squattais. La jaquette me faisait naïvement croire qu'il s'agissait là d'un film de la trempe d'INSECT de William Fruet, un film passablement ringue que a squatté quelques fois la grille de M6... ou de La5 je sais plus....
Puis un jour, en me disant "allé, une soirée bêbête carnassière qui sent bon le Z ça peut que faire du bien", j'ai loué ladite VHS.... et je me suis pris une gigantesque baffe en pleine poire qui me coupa le souffle ! La série Z attendue s'est avérée être une perle de fantastique diablement originale et intelligente, à des années lumières de ce que à quoi je m'attendais !
Scié le Kero!
Puis un jour, en me disant "allé, une soirée bêbête carnassière qui sent bon le Z ça peut que faire du bien", j'ai loué ladite VHS.... et je me suis pris une gigantesque baffe en pleine poire qui me coupa le souffle ! La série Z attendue s'est avérée être une perle de fantastique diablement originale et intelligente, à des années lumières de ce que à quoi je m'attendais !
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- Jerry Lewis
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- Inscription : jeu. févr. 10, 2005 2:49 am
- Localisation : Paris
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C'est un des films qui m'a le plus marqué quand j'étais jeune. Je penses que la raison est que ce n'étais pas des fourmis géante mangeuses d'hommes mais biens des fourmis plus intelligentes qu'eux. La photographie est incroyable quand on se retrouve dans l'univers des fourmis.
J'ai entendu dire que la moitier de ces scènes avec les fourmis sont faites avec des marionnettes animatronics, pour l'époque c'est impressionant !
J'ai entendu dire que la moitier de ces scènes avec les fourmis sont faites avec des marionnettes animatronics, pour l'époque c'est impressionant !
- eric draven
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- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
Ta mémoire doit qque peu confondre alors car il n'y a aucune longueur dans ce film ni de bla-bla scientifique justement... c'est aussi ca qui fait la force du film... On nous préserve de ca pour une fois.Manolito a écrit :Maintenant, je crois me souvenir que c'est aussi un film qui a son lot de longueurs et de scènes "scientifiques" pas pra excitantes.
Par contre, la VHS francaise est assez courte qqchose comme 83 mn au même titre que sa durée à sa sortie salle en 76.. et la durée du film est annoncée sur imdb entre autre a 92mn.. Nous aurait on privé de qques passages?
Faux!! Toutes les scènes mettant en scène les fourmis ont été tournées a la macro-camera, un travail de fou disait alors Bass lors d'une interview..J'ai entendu dire que la moitier de ces scènes avec les fourmis sont faites avec des marionnettes animatronics
Et a ce niveau, phase 4 devient comme un terrifiant doc animalier...
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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- Localisation : alsace 68
- eric draven
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- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
Tu parles de la scène finale? Non, le scientifique ne se fait pas dévorer. il tombe dans le trou et SPOILER y retrouve qui tu sais surgissant du sable.king godzilla a écrit :revu sur tps il y a même pas une heure, et j'ai l'impression qu' il manquait un plan: le scientifique qui tombe dans le trou, dans mes souvenirs on le voyait ce faire devorer alors que la non...
Et la ils découvrent les intentions finales des fourmis...
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