Bram Stoker's Dracula (1992) de Francis Ford Coppola
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- Jeremie
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Bram Stoker's Dracula (1992) de Francis Ford Coppola
Dracula
L'odysée tragique et sanglante du comte Dracula, de la naissance de son vampirisme à sa mort
Belle idée de remettre à neuf l'histoire du Comte Dracula, qui n'etait plus d'actualité depuis longtemps, voire même ridiculisée avec le temps.
Alors bien sur, Bram Stoker's Dracula est un film hollywoodien, un monstrueux Blockbuster dont la sortie en salle était accompagnée d'un merchandising conséquent, et de quelques nominations aux Oscars.
Partagé aussi, le film l'est mais forcement je me situerais très largement dans les défenseurs du films...
Dracula a beau être Hollywoodien, il n'en reste pas moins aussi sexe que sanglant, aussi audacieux que tapageur. Une sorte d'opéra Baroque demesuré et horrifique, un peu comme Excalibur le fut si bien pour l'Heroic Fantasy. L'incroyable introduction d'ailleurs, n'est pas sans rappeller le film de Boorman avec ce champ de bataille rouge comme le sang, jonché de cadavres empalés et de lames ardentes.
Gary Oldman compose un Dracula très "complet", ambigu, tour à tour monstrueux ou romantique, sanguinaire ou amoureux. Pour le reste, le casting n'est pas en reste malgré un Anthony Hopkins un peu cabotineur en Van Helsing et un Keanu Reeves transparent.
Visuellement, rien à redire, Coppola signe l'un des plus beaux films de vampires de l'histoire du cinéma avec une explosion de couleurs digne d'un certain "Kwaidan". Techniquement, le film est parfait.
Desespérement romantique, spectaculaire et même parfois érotique, comme l'atteste ce viol brulant du "pauvre" Keanu Reeves par trois femelles vampires carrement (je dirais même plus car Monica Bellucci est dans le lot) ce qui me valu d'ailleurs un rêve fort agréable quelques temps après vu le film
Il y a tellement de choses à dires : la musique de Kilar, la chanson de Annie Lennox, les splendides FX, cette métaphore très présente du Sida...
L'odysée tragique et sanglante du comte Dracula, de la naissance de son vampirisme à sa mort
Belle idée de remettre à neuf l'histoire du Comte Dracula, qui n'etait plus d'actualité depuis longtemps, voire même ridiculisée avec le temps.
Alors bien sur, Bram Stoker's Dracula est un film hollywoodien, un monstrueux Blockbuster dont la sortie en salle était accompagnée d'un merchandising conséquent, et de quelques nominations aux Oscars.
Partagé aussi, le film l'est mais forcement je me situerais très largement dans les défenseurs du films...
Dracula a beau être Hollywoodien, il n'en reste pas moins aussi sexe que sanglant, aussi audacieux que tapageur. Une sorte d'opéra Baroque demesuré et horrifique, un peu comme Excalibur le fut si bien pour l'Heroic Fantasy. L'incroyable introduction d'ailleurs, n'est pas sans rappeller le film de Boorman avec ce champ de bataille rouge comme le sang, jonché de cadavres empalés et de lames ardentes.
Gary Oldman compose un Dracula très "complet", ambigu, tour à tour monstrueux ou romantique, sanguinaire ou amoureux. Pour le reste, le casting n'est pas en reste malgré un Anthony Hopkins un peu cabotineur en Van Helsing et un Keanu Reeves transparent.
Visuellement, rien à redire, Coppola signe l'un des plus beaux films de vampires de l'histoire du cinéma avec une explosion de couleurs digne d'un certain "Kwaidan". Techniquement, le film est parfait.
Desespérement romantique, spectaculaire et même parfois érotique, comme l'atteste ce viol brulant du "pauvre" Keanu Reeves par trois femelles vampires carrement (je dirais même plus car Monica Bellucci est dans le lot) ce qui me valu d'ailleurs un rêve fort agréable quelques temps après vu le film
Il y a tellement de choses à dires : la musique de Kilar, la chanson de Annie Lennox, les splendides FX, cette métaphore très présente du Sida...
- eric draven
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- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
C'est étrange.. autant Frankenstein m'a marqué autant j'oublie ce Dracula a chaque vision. c'est comme s'il s'effacait de mon esprit automatiquement à chaque fois.
Le film est magnifique niveau décors et couleurs, costumes etc...enorme machine hollywoodienne crépusculaire... mais voila a peu pres tout ce qu'il me reste a l'esprit du film a chaque fois.. Etrange... Comme si j'y étais imperméable.. hermétique...
Me vient en memoire qques ratages d'effets spéciaux et de maquettes- un train notamment- assez regrettable ds toute cette ampleur...
Et l'insupportable chanson d'Annie lennox...
Voila même que j'avais oublié la Bellucci... la savoir ds le film ne me donne pas envie de le revoir rapidement pourtant le DVD me nargue, là!!!
Bref, qd je le reverrai j'essaierais d'en ecrire la critique sur le vif... ainsi je suis sur de ne pas l'oublier!!
Le film est magnifique niveau décors et couleurs, costumes etc...enorme machine hollywoodienne crépusculaire... mais voila a peu pres tout ce qu'il me reste a l'esprit du film a chaque fois.. Etrange... Comme si j'y étais imperméable.. hermétique...
Me vient en memoire qques ratages d'effets spéciaux et de maquettes- un train notamment- assez regrettable ds toute cette ampleur...
Et l'insupportable chanson d'Annie lennox...
Voila même que j'avais oublié la Bellucci... la savoir ds le film ne me donne pas envie de le revoir rapidement pourtant le DVD me nargue, là!!!
Bref, qd je le reverrai j'essaierais d'en ecrire la critique sur le vif... ainsi je suis sur de ne pas l'oublier!!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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C'est aussi l'un des plus beaux films sur le Cinéma !
J'aime énormement sa dimension nostalgique, qui n'oublie pas dans le même temps de replacer le "sang" et le sentiment amoureux dans son époque, celle du SIDA. Cela donne un écho tout particulier à l'histoire d'amour contrariée, que je trouve sublimement traitée (la scène ou Dracula s'écorche la poitrine et demande à Mina d'embrasser la plaie ouverte). Dense, métaphorique, poétique, une oeuvre habitée par la vision d'un grand cinéaste sur son medium, le temps, l'étrange. Chef d'oeuvre.
J'aime énormement sa dimension nostalgique, qui n'oublie pas dans le même temps de replacer le "sang" et le sentiment amoureux dans son époque, celle du SIDA. Cela donne un écho tout particulier à l'histoire d'amour contrariée, que je trouve sublimement traitée (la scène ou Dracula s'écorche la poitrine et demande à Mina d'embrasser la plaie ouverte). Dense, métaphorique, poétique, une oeuvre habitée par la vision d'un grand cinéaste sur son medium, le temps, l'étrange. Chef d'oeuvre.
- Jeremie
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Mince Eric, c'est bien la première fois que j'entend ça sur le film Par contre le train je n'ai jamais fais attention Pas de souvenirs que c'etait raté...eric draven a écrit :C'est étrange.. autant Frankenstein m'a marqué autant j'oublie ce Dracula a chaque vision. c'est comme s'il s'effacait de mon esprit automatiquement à chaque fois.
Le film est magnifique niveau décors et couleurs, costumes etc...enorme machine hollywoodienne crépusculaire... mais voila a peu pres tout ce qu'il me reste a l'esprit du film a chaque fois.. Etrange... Comme si j'y étais imperméable.. hermétique...
Me vient en memoire qques ratages d'effets spéciaux et de maquettes- un train notamment- assez regrettable ds toute cette ampleur...
Et l'insupportable chanson d'Annie lennox...
Voila même que j'avais oublié la Bellucci... la savoir ds le film ne me donne pas envie de le revoir rapidement pourtant le DVD me nargue, là!!!
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Eh bien en tout cas revoit le vite !!!
- Danny Trejo
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La maquette du train, je pense que c'est tout à fait voulu ce côté surréaliste. On retrouve tout un tas d'effets "à l'ancienne" qui donnent un cachet très particulier au film (les ombres chinoises, la scène de Lucy filmée à l'envers). En tout cas, je préfère le charme de ce genre d'effet aux CGI.
C'est assez incroyable, à la lecture du livre, la manière dont l'ambiance extraordinairement malsaine et sensuelle est respectée dans le film (le voyage en Roumanie, le château de Dracula, l'asile...)
Le seul reproche que je pourrais faire : les répliques du livre pas vraiment respectées à la lettre, et la victimisation de Dracula qui pour moi ne passe pas.
Mais bordel, cette ambiance dans le château, le numéro que nous fait Gary Oldman ! Du grand Coppola, que j'aimerais voir aussi souvent en forme.
C'est assez incroyable, à la lecture du livre, la manière dont l'ambiance extraordinairement malsaine et sensuelle est respectée dans le film (le voyage en Roumanie, le château de Dracula, l'asile...)
Le seul reproche que je pourrais faire : les répliques du livre pas vraiment respectées à la lettre, et la victimisation de Dracula qui pour moi ne passe pas.
Mais bordel, cette ambiance dans le château, le numéro que nous fait Gary Oldman ! Du grand Coppola, que j'aimerais voir aussi souvent en forme.
- Dragonball
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Je me joins au concert de louange sur ce film, que je trouve tout simplement magnifique !
La scène d'ouverture donne d'emblée le ton dont le réçit ne se départira jamais, une ambiance à la fois baroque, violente, sensuelle et profondéments émouvante.
Visuelement, "Dracula" est vraiment très beau, la musique est excellente (au passage, j'adore la chanson d'annie Lenox ! ) et la plupart des acteurs très convaincant, en particulier Gary Oldman et wynona Ryder, qui forme un couple à la relation aussi intense que profondément mélancolique.
Keanu reeves est certe transparent, mais bon, de tout façon, c'est un peu son role qui veut ça, celui d'un mari faible qui ne peut que s'éffacer devant la force de l'amour de Dracula.
Anthony Hopkins cabonite comme de coutune mais de dépasse heureusment pas certaines limite.
Un film soigné, puissant et racé.
La scène d'ouverture donne d'emblée le ton dont le réçit ne se départira jamais, une ambiance à la fois baroque, violente, sensuelle et profondéments émouvante.
Visuelement, "Dracula" est vraiment très beau, la musique est excellente (au passage, j'adore la chanson d'annie Lenox ! ) et la plupart des acteurs très convaincant, en particulier Gary Oldman et wynona Ryder, qui forme un couple à la relation aussi intense que profondément mélancolique.
Keanu reeves est certe transparent, mais bon, de tout façon, c'est un peu son role qui veut ça, celui d'un mari faible qui ne peut que s'éffacer devant la force de l'amour de Dracula.
Anthony Hopkins cabonite comme de coutune mais de dépasse heureusment pas certaines limite.
Un film soigné, puissant et racé.
- eric draven
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Voilà qui donne envie de le revoir trés vite en effet, vous me titillez là.. je vais ressortir des que possible mon DVD et me refaire un avis tout neuf....Jeremie a écrit :Eh bien en tout cas revoit le vite !!!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
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- Localisation : devant ma grosse télé ou au boulot chez Playboy
Le choix d'effets spéciaux à l'ancienne est pertinent dans le sens où, vision que Haribo partage avec moi, Dracula parle autant du cinéma que de Dracula himself.
Cela rend le film encore plus émouvant pour quiconque est amoureux du 7ème Art. Les effets "premières caméras", les incrustations à l'ancienne, les maquettes, les jeux d'ombre, l'armure en plastique au début, etc... que d'indices !
Cela ne peut pas être considéré comme des défauts, vu que c'est un élément majeur de la mise en scène, et même un discours en soi. Par contre, on peut ne pas apprécier la démarche.
C'est finalement exactement la même chose avec Le Choc des TItans : des effets spéciaux traditionnels déjà présents dans des films des années 20 (je pense au Monde Perdu de Hoyt). Dire qu'ils sont ratés, c'est ne pas comprendre la nature même du film : un hommage nostalgique pour le Choc, une mise en abîme du cinéma pour Dracula.
D'ailleurs, petite remarque au passant :
+ Dracula, mythe littéraire par excellence, est né en 1897 (année de parution) sous la plume de Stoker.
+ Le cinéma, nouvelle forme d'art appelée à une popularité hors du commun par sa facilité d'accés, est né en 1895.
Je crois que ce parallèle explique sans contestation possible la pertinence de la démarche de Coppola.
Si le look et la technique du film sont autant d'indices, l'envie irrépressible du Comte de découvrir le cinématographe dés son arrivée à Londres enfonce le clou : Dracula ET le cinéma, Dracula EST le cinéma.
(Aparté : Je ne vais pas m'étendre, mais les thèmes de l'immortalité, la réminiscence (Mina), l'hypnose, la représentation protéiforme, et bien d'autres encore sont imputables à Dracula comme au cinéma.)
Quand je pense que Spielberg a déclaré (interview vue de mes yeux vue) que Dracula n'était pas à la hauteur du talent de Coppola et que ce film tel qu'il est aurait pu être fait par n'importe qui... Y a des gens qui ont pas honte quand même !
PS : Vive les Gnous, viens sur ce thread mon ami !
Cela rend le film encore plus émouvant pour quiconque est amoureux du 7ème Art. Les effets "premières caméras", les incrustations à l'ancienne, les maquettes, les jeux d'ombre, l'armure en plastique au début, etc... que d'indices !
Cela ne peut pas être considéré comme des défauts, vu que c'est un élément majeur de la mise en scène, et même un discours en soi. Par contre, on peut ne pas apprécier la démarche.
C'est finalement exactement la même chose avec Le Choc des TItans : des effets spéciaux traditionnels déjà présents dans des films des années 20 (je pense au Monde Perdu de Hoyt). Dire qu'ils sont ratés, c'est ne pas comprendre la nature même du film : un hommage nostalgique pour le Choc, une mise en abîme du cinéma pour Dracula.
D'ailleurs, petite remarque au passant :
+ Dracula, mythe littéraire par excellence, est né en 1897 (année de parution) sous la plume de Stoker.
+ Le cinéma, nouvelle forme d'art appelée à une popularité hors du commun par sa facilité d'accés, est né en 1895.
Je crois que ce parallèle explique sans contestation possible la pertinence de la démarche de Coppola.
Si le look et la technique du film sont autant d'indices, l'envie irrépressible du Comte de découvrir le cinématographe dés son arrivée à Londres enfonce le clou : Dracula ET le cinéma, Dracula EST le cinéma.
(Aparté : Je ne vais pas m'étendre, mais les thèmes de l'immortalité, la réminiscence (Mina), l'hypnose, la représentation protéiforme, et bien d'autres encore sont imputables à Dracula comme au cinéma.)
Quand je pense que Spielberg a déclaré (interview vue de mes yeux vue) que Dracula n'était pas à la hauteur du talent de Coppola et que ce film tel qu'il est aurait pu être fait par n'importe qui... Y a des gens qui ont pas honte quand même !
PS : Vive les Gnous, viens sur ce thread mon ami !
Je l'avais découvert au Gaumont Opéra Premier dans son ancienne mouture, quand ce cinéma était un superbe palace du 7ème art qui n'avait pas à rougir devant le monumental Paramount qui lui faisait face. Le hall était orné d'un superbe et énorme lustre, tandis que la grande salle s'avérait assez énorme dans mes souvenirs. Malheureusment, ce beau cinéma a été "remanié" et n'est plus qu'un sous-sol tristounet, coincé entre un crédit Lyonnais et un marchand de sandwichs... La pitié...
Cadre idéal, donc, que ce cinéma pour découvrir le "Dracula" de Coppola, qu'à sa vision en salles, j'avais apprécié. Tout en émettant des réserves quant à certaines longueurs dans la partie londonienne. Mais depuis, chaque fois je le revois, c'est la déception qui prévaut...
Après la déconfiture de "Tucker", en 1988, Coppola se rabat sur des projets plus commerciaux, plus sûrs, comme un "Parrain 3" dans un premier temps, puis ce "Dracula", conçu avec les moyens d'une production hollywoodienne.
Ce "Dracula", c'est, comme tout le monde l'a bien remarqué, avant tout une distribution... particulière. Ou pour moi le bon et le moins bon se cotoient. Gary Oldman en Dracula est un choix qui a été très discuté. Il ne fait pas aristocratique, a des traits lourds, paraît très discutable en séducteur. Certes. Mais il parvient à imprégner Dracula d'une dose d'humanité tout à fait intéressante. Keanu Reeves est translucide - mais comme l'a relevé Fatalis, ce n'est pas bien grave au vu de son rôle. Par contre, c'est bien plus facheux pour Winona Ryder que je trouve aussi fade qu'antipathique. Et mauvaise actrice de surcroit.
J'aime beaucoup Anthony Hopkins, mais je trouve qu'il est ici très mauvais. Il fait vraiment du Van Helsing à la tronçonneuse, avec des bottes de 35 tonnes aux pieds. Hopkins est un des plus grands acteurs de sa génération. Il nous a bouleversé dans "Audrey Rose", "Elephant Man" ou "Les vestiges du jour". Ici, je trouve que c'est du gâchis. Bref, voilà déjà deux personnages-clés du roman ratés, selon moi...
Coppola nous dit qu'il apporte un regard nouveau sur le mythe : la preuve, Dracula devient presque inoffensif. Un séducteur persécuté par des fanatiques, dont Mina va partager le sort volontairement, au corps défendant du comte qui refuse de la contaminer. Rien de bien nouveau, tout cela était dans le "Dracula" de Badham... Et cela tue le côté dangereux, "prédateur" de ce vampire.
Toutes les histoires autour de Lucy et de la maison de Londres m'ont paru interminables, ennuyeuses (comme dans le livre, vous me direz)... Quant à la mise en scène, là encore, le pire alterne avec le meilleur. Le meilleur, c'est sans doute ce prologue avec ses ombres chinoises, ses costumes délirants d'Eiko Ishioka, tout cela nous plongeant dans un univers gothique digne d'un Mario Bava. Mais à côté, il y a aussi de la lourdeur, telle l'idée de cette chauve-souris humaine, assez vaine et gratuite ; ou les simagrées des fiancées de Dracula ; ou des maladresses, comme les scènes où Dracula est un espèce de loup-garou cavalant dans le jardin, jardin composée de maquettes bien sensibles.
Pour moi, ce "Dracula" reste une des transpositions les plus faibles du roman de Stoker. Gonflée par ses moyens et sa mise en scène, mais au fond assez creux, peinant à rendre redoutable, séduisant ou mystérieux son personnage principal. Trois qualités sans lesquelles je ne reconnais pas Dracula...
Cadre idéal, donc, que ce cinéma pour découvrir le "Dracula" de Coppola, qu'à sa vision en salles, j'avais apprécié. Tout en émettant des réserves quant à certaines longueurs dans la partie londonienne. Mais depuis, chaque fois je le revois, c'est la déception qui prévaut...
Après la déconfiture de "Tucker", en 1988, Coppola se rabat sur des projets plus commerciaux, plus sûrs, comme un "Parrain 3" dans un premier temps, puis ce "Dracula", conçu avec les moyens d'une production hollywoodienne.
Ce "Dracula", c'est, comme tout le monde l'a bien remarqué, avant tout une distribution... particulière. Ou pour moi le bon et le moins bon se cotoient. Gary Oldman en Dracula est un choix qui a été très discuté. Il ne fait pas aristocratique, a des traits lourds, paraît très discutable en séducteur. Certes. Mais il parvient à imprégner Dracula d'une dose d'humanité tout à fait intéressante. Keanu Reeves est translucide - mais comme l'a relevé Fatalis, ce n'est pas bien grave au vu de son rôle. Par contre, c'est bien plus facheux pour Winona Ryder que je trouve aussi fade qu'antipathique. Et mauvaise actrice de surcroit.
J'aime beaucoup Anthony Hopkins, mais je trouve qu'il est ici très mauvais. Il fait vraiment du Van Helsing à la tronçonneuse, avec des bottes de 35 tonnes aux pieds. Hopkins est un des plus grands acteurs de sa génération. Il nous a bouleversé dans "Audrey Rose", "Elephant Man" ou "Les vestiges du jour". Ici, je trouve que c'est du gâchis. Bref, voilà déjà deux personnages-clés du roman ratés, selon moi...
Coppola nous dit qu'il apporte un regard nouveau sur le mythe : la preuve, Dracula devient presque inoffensif. Un séducteur persécuté par des fanatiques, dont Mina va partager le sort volontairement, au corps défendant du comte qui refuse de la contaminer. Rien de bien nouveau, tout cela était dans le "Dracula" de Badham... Et cela tue le côté dangereux, "prédateur" de ce vampire.
Toutes les histoires autour de Lucy et de la maison de Londres m'ont paru interminables, ennuyeuses (comme dans le livre, vous me direz)... Quant à la mise en scène, là encore, le pire alterne avec le meilleur. Le meilleur, c'est sans doute ce prologue avec ses ombres chinoises, ses costumes délirants d'Eiko Ishioka, tout cela nous plongeant dans un univers gothique digne d'un Mario Bava. Mais à côté, il y a aussi de la lourdeur, telle l'idée de cette chauve-souris humaine, assez vaine et gratuite ; ou les simagrées des fiancées de Dracula ; ou des maladresses, comme les scènes où Dracula est un espèce de loup-garou cavalant dans le jardin, jardin composée de maquettes bien sensibles.
Pour moi, ce "Dracula" reste une des transpositions les plus faibles du roman de Stoker. Gonflée par ses moyens et sa mise en scène, mais au fond assez creux, peinant à rendre redoutable, séduisant ou mystérieux son personnage principal. Trois qualités sans lesquelles je ne reconnais pas Dracula...
- helel ben sahar
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Je signe tout cela à la virgule près.Manolito a écrit :Pour moi, ce "Dracula" reste une des transpositions les plus faibles du roman de Stoker. Gonflée par ses moyens et sa mise en scène, mais au fond assez creux, peinant à rendre redoutable, séduisant ou mystérieux son personnage principal. Trois qualités sans lesquelles je ne reconnais pas Dracula...
- Shell Beach
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Je serai moins dur que mes prédécesseurs mais si je n'avais pas aimé ce film à la première vision, j'avoue que chaque fois que je le revois je l'apprécie de plus en plus et me laisse emporter par la magie du film à un détail près : Winona Ryder qui me fais autant d'effet qu'une grille de Sudoku. Toute la passion et l'amour qu'elle est censé incarnée me passe complétement à côté ! Dommage on est passé à ça du chef d'oeuvre pour moi
THEY LIVE !
...The fear of blood tends to create fear for the flesh...
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- rusty james
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- Inscription : ven. avr. 30, 2004 7:41 am
T'es dingue pour Winona
Y'a pas que Salmita dans la vie !
Sinon je suis un peu comme toi, je venais de lire le bouquin, la version Coppola sort, soi-disant super fidèle au bouquin et là grosse déception !!
Reste Renfield, excellentissime Tom Waits !! Mon perso. préféré ! La grosse déception pour moi viens plutôt de Keenu Reeves, fade et tout gentillé / nié et dans une moindre mesure du personnage de Van Helsing...
Mais en fait je me rends compte que je le revois, d'un, et que j'y prends de plus en plus de plaisir même s'ils restent de grosses longueur.
En tout cas une chose est sûr : c'est beau ! (sauf la scène du ciné que je trouve toute pourrie)
Y'a pas que Salmita dans la vie !
Sinon je suis un peu comme toi, je venais de lire le bouquin, la version Coppola sort, soi-disant super fidèle au bouquin et là grosse déception !!
Reste Renfield, excellentissime Tom Waits !! Mon perso. préféré ! La grosse déception pour moi viens plutôt de Keenu Reeves, fade et tout gentillé / nié et dans une moindre mesure du personnage de Van Helsing...
Mais en fait je me rends compte que je le revois, d'un, et que j'y prends de plus en plus de plaisir même s'ils restent de grosses longueur.
En tout cas une chose est sûr : c'est beau ! (sauf la scène du ciné que je trouve toute pourrie)
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- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
On peut noter que Coppola n'est pas rancunier, Wynona Rider l'ayant plaqué 10 jours avant le tournage du PARRAIN III (remplacée par Sofia Coppola, avec le résultat que l'on sait).
Quand à Keanu Reeves, ça n'est pas moi qui ait dit que sa transparence collait bien au rôle. Perso, je ne le trouve pas seulement transparent, mais je trouve qu'il joue affreusement mal (il l'a reconnu lui-même). Face à Gary Oldman ça pardonne pas.
Quand à Keanu Reeves, ça n'est pas moi qui ait dit que sa transparence collait bien au rôle. Perso, je ne le trouve pas seulement transparent, mais je trouve qu'il joue affreusement mal (il l'a reconnu lui-même). Face à Gary Oldman ça pardonne pas.