Au-delà du réel - Ken Russell (1980)
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- rusty james
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Au-delà du réel - Ken Russell (1980)
J'avais adoré ce film qui décrit la transformation peu banale d'un scientifique (William Hurt) qui étudie les substances psychotropes un peu à la manière d'un Aldous Huxley et qui part à la rencontre d'amerindiens gardiens des traditions et qui vont l'initier à un drôle de voyage vers le *SPOILER* passé *SPOILER*...
Je me souviens que ce n'était pas vraiment le but du film mais qu'il y avait certaines scènes qui diffusait une certiane angoisse voir qui foutaient carrément les ch'tons...
La moralité de l'histoire : vaut mieux pas trop chercher à comprendre et simplement rester ce qu'on est... (qui surf sur cette immense vague pas très pro scientifique de la SF qui veut qu'on soit pessisimiste sur l'homme et son avenir comme le sera peut-être La mouche un peu plus tard également, en plus optimiste ...)
Je me souviens que ce n'était pas vraiment le but du film mais qu'il y avait certaines scènes qui diffusait une certiane angoisse voir qui foutaient carrément les ch'tons...
La moralité de l'histoire : vaut mieux pas trop chercher à comprendre et simplement rester ce qu'on est... (qui surf sur cette immense vague pas très pro scientifique de la SF qui veut qu'on soit pessisimiste sur l'homme et son avenir comme le sera peut-être La mouche un peu plus tard également, en plus optimiste ...)
- rusty james
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je l'ai vu il y a bien deux ans et vraiment j'aime beaucoup ca...
l'univers scientist new-yorkais composé d'anciens revolutionnaires trituré par LA question, les images oniriques fort belles et barrées, c'est rempli d'idées visuelles fortes (jusqu'au choix de ce caisson), et cette image qui reste en moi de William Hurt qui se tape contre les murs... vraiment réussi pour moi. Beau film sur la grande quête.
l'univers scientist new-yorkais composé d'anciens revolutionnaires trituré par LA question, les images oniriques fort belles et barrées, c'est rempli d'idées visuelles fortes (jusqu'au choix de ce caisson), et cette image qui reste en moi de William Hurt qui se tape contre les murs... vraiment réussi pour moi. Beau film sur la grande quête.
- niko13
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- Localisation : Laboratory Of The Utility Muffin Research Kitchen
Le DVD Z1 est bon, je l'ai et je ne me souviens pas avoir remarque des defauts majeurs. Je me souviens pas s'il y a des bonus par contre.
Surtout, il me semble qu'il s'agit de la seule edition existant, on risque pas de le voir debarquer tout de suite en Z2.
Assurement un tres bon film de SF, tres angoissant, donc pas d'hesitation !!
Surtout, il me semble qu'il s'agit de la seule edition existant, on risque pas de le voir debarquer tout de suite en Z2.
Assurement un tres bon film de SF, tres angoissant, donc pas d'hesitation !!
(copié/collé d'un post sur Mad au moment de la sortie de Blueberry, désolé c'est pas original mais
... la flemme )
Eddie Jessup (William Hurt, impressionant), un scientifique américain, ayant perdu la foi il y a longtemps, travaille sur la schyzophrénie et les différents niveaux de conscience. A l'aide d'un caisson d'isolation sensoriel et d'une puissante drogue hallucinogène, il va vivre des expériences de régressions psychique et physique assez borderline
Avec la sortie du film de Kounen apparemment entièrement centré sur les rites chamaniques et les voyages psychotropiques, il est assez interessant de se pencher sur le film de Ken Russel.
Pour la petite histoire, j'avais un souvenir très fort de ce film (certaines scènes traumatisantes), vu aux alentours de 11~12 ans, à peu près à la même période que 2001, et dans mon esprit les deux films brassaient des thèmes semblables (surement l'image du singe ). Entre temps j'ai eu l'occasion de revoir 2001 un certain nombre de fois, et ce n'est que ce soir que je me suis rematé Altered States.
Tout d'abord, le film a très bien vieilli. On aurait pu craindre que la représentation des "trips" (à base des effets kaleidoscopiques, de division cellulaire et de saturation de couleur ) soit désuette, force est de constaté que si l'ensemble est bien daté, il n'en reste pas moins toujours percutant. Les effets de maquillage physique (régression de Jessup à l'état primitif, mais aussi magma de chair à la From beyond) sont quand à eux bluffants. Donc de ce coté là, pas de souci, on ne tombe pas dans le kitsch.
Les acteurs sont au diapason: William Hurt est vraiment habité par son rôle, difficile de ne pas se sentir entrainé par ses longues tirades enflammées sur ses expériences tout sauf éthiques. Blair Brown, qui joue sa femme, en est le contrepoint parfait, magnifique et bouleversante en femme "séparée" qui recherche malgré tout l'amour d'un mari avant tout obnubilé par ses recherches. Les deux assistants de Jessup viennent compléter le tableau, à la fois fascinés et horrifiés, crédules puis croyants devant ce que vit leur ami.
Attention, peut être quelques spoils très légers dans la suite, de toute façon ce n'est pas du tout un film qui repose sur le suspens ou d'éventuelles surprises, enfin mieux vaut prévenir.
Niveau réal, c'est du solide, et Ken Russel nous gratifie de quelques plans sublimes (des images infernales, au sens propre, lors de certains trips, la randonnée nocturne de Jessup au zoo, sa silouette en contre jour dans le couloir, sa femme au milieu d'un tourbillon de vapeur...). La photo est top.
Reste donc le coeur du film, les expériences de Jessup. Le film brasse des thèmes variés, comme l'éthique scientifique, la régression à l'état primitif (l'origine de la vie), ou encore la recherche de l'ultime vérité (rapport à la perte de foi du personnage principal), mais j'y vois surtout un prétexte. En fait les différent niveaux de conscience sont au coeur du récit (d'ou le titre, pas con le gars Russel). A ce niveau là le spectateur est confronté à un léger problème. Il me semble que ce phénomène est l'objet d'études scientifiques très sérieuses, mais aussi un bon terreau pour les charlatans de tout poil (secte, magnétiseur, sorcier berrichon...), et difficile, sans connaissances approfondies sur le sujet de voir autre chose dans le film qu'un gigantesque trip doublé d'une allégorie sur la drogue (pas si allégorique que ça vu que la drogue est physiquement présente dans le film). Jessup devient vite dépendant à ses expériences et entraine son entourage avec lui. Ce noyau de fidèles va donc tour à tour douter de lui, tenter de le raisonner, puis devant l'impossibilité de le faire "décrocher", va l'accompagner jusqu'au bout, jusqu'à une rédemption finale très belle mais un peu abrupte (au passage, les plans de nus dans ce film sont parmis les plus beau que j'ai jamais vu).
Le Z1 est vraiment pas cher (6 euros en passant par amazon), piste et ss-titres français, double face mais le film tient sur une suele (une face pan&scan et l'autre et format si je dis pas de conneries)
... la flemme )
Eddie Jessup (William Hurt, impressionant), un scientifique américain, ayant perdu la foi il y a longtemps, travaille sur la schyzophrénie et les différents niveaux de conscience. A l'aide d'un caisson d'isolation sensoriel et d'une puissante drogue hallucinogène, il va vivre des expériences de régressions psychique et physique assez borderline
Avec la sortie du film de Kounen apparemment entièrement centré sur les rites chamaniques et les voyages psychotropiques, il est assez interessant de se pencher sur le film de Ken Russel.
Pour la petite histoire, j'avais un souvenir très fort de ce film (certaines scènes traumatisantes), vu aux alentours de 11~12 ans, à peu près à la même période que 2001, et dans mon esprit les deux films brassaient des thèmes semblables (surement l'image du singe ). Entre temps j'ai eu l'occasion de revoir 2001 un certain nombre de fois, et ce n'est que ce soir que je me suis rematé Altered States.
Tout d'abord, le film a très bien vieilli. On aurait pu craindre que la représentation des "trips" (à base des effets kaleidoscopiques, de division cellulaire et de saturation de couleur ) soit désuette, force est de constaté que si l'ensemble est bien daté, il n'en reste pas moins toujours percutant. Les effets de maquillage physique (régression de Jessup à l'état primitif, mais aussi magma de chair à la From beyond) sont quand à eux bluffants. Donc de ce coté là, pas de souci, on ne tombe pas dans le kitsch.
Les acteurs sont au diapason: William Hurt est vraiment habité par son rôle, difficile de ne pas se sentir entrainé par ses longues tirades enflammées sur ses expériences tout sauf éthiques. Blair Brown, qui joue sa femme, en est le contrepoint parfait, magnifique et bouleversante en femme "séparée" qui recherche malgré tout l'amour d'un mari avant tout obnubilé par ses recherches. Les deux assistants de Jessup viennent compléter le tableau, à la fois fascinés et horrifiés, crédules puis croyants devant ce que vit leur ami.
Attention, peut être quelques spoils très légers dans la suite, de toute façon ce n'est pas du tout un film qui repose sur le suspens ou d'éventuelles surprises, enfin mieux vaut prévenir.
Niveau réal, c'est du solide, et Ken Russel nous gratifie de quelques plans sublimes (des images infernales, au sens propre, lors de certains trips, la randonnée nocturne de Jessup au zoo, sa silouette en contre jour dans le couloir, sa femme au milieu d'un tourbillon de vapeur...). La photo est top.
Reste donc le coeur du film, les expériences de Jessup. Le film brasse des thèmes variés, comme l'éthique scientifique, la régression à l'état primitif (l'origine de la vie), ou encore la recherche de l'ultime vérité (rapport à la perte de foi du personnage principal), mais j'y vois surtout un prétexte. En fait les différent niveaux de conscience sont au coeur du récit (d'ou le titre, pas con le gars Russel). A ce niveau là le spectateur est confronté à un léger problème. Il me semble que ce phénomène est l'objet d'études scientifiques très sérieuses, mais aussi un bon terreau pour les charlatans de tout poil (secte, magnétiseur, sorcier berrichon...), et difficile, sans connaissances approfondies sur le sujet de voir autre chose dans le film qu'un gigantesque trip doublé d'une allégorie sur la drogue (pas si allégorique que ça vu que la drogue est physiquement présente dans le film). Jessup devient vite dépendant à ses expériences et entraine son entourage avec lui. Ce noyau de fidèles va donc tour à tour douter de lui, tenter de le raisonner, puis devant l'impossibilité de le faire "décrocher", va l'accompagner jusqu'au bout, jusqu'à une rédemption finale très belle mais un peu abrupte (au passage, les plans de nus dans ce film sont parmis les plus beau que j'ai jamais vu).
Le Z1 est vraiment pas cher (6 euros en passant par amazon), piste et ss-titres français, double face mais le film tient sur une suele (une face pan&scan et l'autre et format si je dis pas de conneries)
je crois qu'il passe la semaine prochaine sur Cine FX ...
merci la gueuze, tu es un laideron, mais tu es bien bonne !
ma collection : http://www.intervocative.com/dvdcollect ... /hellboy69
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- meltingman
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- Localisation : A Sierre, en Suisse. Dingue non ?
Toi aussi, mais j'attends que tu répondes à mon MPHaribo a écrit :t'es le meilleur !
"Suicides, assassinations, mad bombers, Mafia hitmen, automobile smash-ups: The Death Hour. A great Sunday night show for the whole family. It'd wipe that fuckin' Disney right off the air."
Network, 1976, Sidney Lumet
Network, 1976, Sidney Lumet
Re: Kiki n'a revu Au delà du réel de Ken Russell
Revu hier soir sur le DVD Z1. Je l'avais vu il y a très très longtemps et je n'en avais plus que quelques vagues souvenirs. En tout cas j'aime beaucoup, en commençant par ces trips psychédéliques et baroques typiquement Russelliens, pour finir sur un final plus angoissant et horrifique. Russell a réussi ici à appliquer ses délires à un cinéma de genre, tout en apportant une réflexion sur notre nature profonde. Du tout bon!
Marrant de voir aussi à quel point le film a influencé du monde :
- quand Eddie se tape sur les murs pour arrêter la transformation : ça a été repris dans le clip "Take on me" de A-Ha
- le plan dans le couloir où les tuyaux se déforment, et la transformation finale : ça m'a énormément fait penser à Akira...
Marrant de voir aussi à quel point le film a influencé du monde :
- quand Eddie se tape sur les murs pour arrêter la transformation : ça a été repris dans le clip "Take on me" de A-Ha
- le plan dans le couloir où les tuyaux se déforment, et la transformation finale : ça m'a énormément fait penser à Akira...
- Jérôme
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- Localisation : A la recherche du bonus ultime
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Re: Kiki n'a revu Au delà du réel de Ken Russell
BR le 10 juillet aux USA
Sa place est dans un Blu-Ray !
Re: Kiki n'a revu Au delà du réel de Ken Russell
Arf, j'ai acheté le DVD il y a 2 mois... mais excellente nouvelle quand même!