Let's scare Jessica to Death - 1971 - John D. Hancock
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Let's scare Jessica to Death - 1971 - John D. Hancock
Considéré comme une perle de la série B américaine des années 70, "Let's scare Jessica to Death", qui arconte les déboires d'une jeune femme fraichement libérée d'un asile psychiatrique, était jusqu'à maintenant inédit en DVD. Il va sortir le 19 aout 2006 en zone 1, chez Paramount...
Source dvd drive-in
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- milton arbogast
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- Localisation : le coffre d'une bagnole au fond d'un etang pres d'un motel glauque
Je l'ai vu et ma fois... j'ai été vachement moins enthousiaste que l'article dithyrambique lu sur terrortrap.com.
J'aime bien les trucs lents, qui prennent bien leurs temps pour planter l’ambiance, mais là c'est assez curieux et plutôt somnolant.
Mais vaut quand même le coup d'oeil pour son étrangeté et sa poésie décalée, sorte de croisement improbable entre Cocteau et Romero.
Faut dire que le titre sugere un truc à machination style Boileau-Narcejac et on n'a pas grand chose à avoir avec cette veine la.
Dans la grande vague "terror made in tv" 70's, ça ne vaut pas les Dan Curtis..
J'aime bien les trucs lents, qui prennent bien leurs temps pour planter l’ambiance, mais là c'est assez curieux et plutôt somnolant.
Mais vaut quand même le coup d'oeil pour son étrangeté et sa poésie décalée, sorte de croisement improbable entre Cocteau et Romero.
Faut dire que le titre sugere un truc à machination style Boileau-Narcejac et on n'a pas grand chose à avoir avec cette veine la.
Dans la grande vague "terror made in tv" 70's, ça ne vaut pas les Dan Curtis..
- Superwonderscope
- DeVilDead Team
- Messages : 20847
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
Excellent petit film atmosphérique, assez proche de Messiah of evil ou même Carnival of souls.
Le traitement est lent effectivement mais l'ambiance onirique fascine à un tel point qu'on se moque du rythme quelque peu apathique. Et le film réserve quelques montées d'angoisse notamment à travers les apparitions de cette gamine blonde qui surgit de nulle part pour mieux disparaitre subitement.
Et bien sur la fin...
Le traitement est lent effectivement mais l'ambiance onirique fascine à un tel point qu'on se moque du rythme quelque peu apathique. Et le film réserve quelques montées d'angoisse notamment à travers les apparitions de cette gamine blonde qui surgit de nulle part pour mieux disparaitre subitement.
Et bien sur la fin...
- eric draven
- Messages : 6509
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
Quel beau titre!! faisons mourir de peur Jessica!!
Petite review d'Eric:
Jessica vient de sortir de l'asile psychiatrique et part s'installer dans une ferme avec son mari et un ami. A leur arrivée, ils découvrent qu'une jeune femme, Emily, s'y est installée. La trouvant sympathique, ils lui demande de rester...
Film atmosphérique par excellence, Let's scare... repose essentiellement sur le personnage de Jessica interprétée par Zorah Lampert qui meurt de peur de retomber un jour dans sa folie ou que son mari ne la croit à nouveau folle.
Elle va alors simuler la non-folie ou refouler tout acte ou fait qui pourrait laisser supposer un quelconque signe de folie. C'est une perpetuelle angoisse, étouffante, destructrice, un refoulement de tout instant qu'elle ne peut exorciser. Tout autour d'elle devient synonyme de mort.
Mais le problème pour Jessica c'est son environnement, un environement si étrange et fou qu'une multitude de questions lui harcèle l'esprit mais qu'elle ne peut poser par peur d'être prise pour folle.
Pourquoi Emily ressemble tant à cette femme qui se noya jadis dans le lac, pourquoi n'y a t'il que des êtres de sexe masculin dans cette campagne faisant preuve d'une telle hostilité envers elle et surtout pourquoi sont ils tous balafrés? Enfin, qu'est devenu l'antiquaire, seul être normal apparemment de ce village?
Comment lutter contre Emily qui par sa beauté séduit son mari et son ami, laissant Jessica dans son angoissante solitude?
Jessica est seule, terriblement seule avec sa folie et ses questions et la mort qui rode.. Jessica prise entre le monde de ses fantasmes et celui de la normalité..
Let's scare Jessica.. est une envoutante allégorie sur la normalité et l'anormalité, sur le monde fantasmatique et la réalité, une réalité où surnoisement l'anormalité va faire son intrusion.. La question demeure: Ou est la frontière entre normalité et anormalité, folie et sanité.
Tout repose sur des normes qu'on établit et qui au fil des choses changent pouvant faire basculer les données à l'infini.
Jessica c'est la loi du plus grand nombre face à l'unité desesperemment seule.
Et la fin ouverte du film n'apportera aucune vraie réponse mais d'autres théories..
Le flm est assez lent, trés lent même. Il demande à ce qu'on le pénétre doucement afin de s'en imprégner, qu'on rentre dans cet univers, dans l'univers de Jessica. C'est parfois maladroit, pas toujours convaincant. Il manque peut etre une certaine force hypnotique au film mais si on est un peu receptif et avec un peu de bonne volonté, on peut apprécier le film de John Hancock qu'on peut rapprocher d'oeuvres comme Messiah of evil comme le disait Throma, un Messiah of evil qu'on aurait doucettement mélangé à un Lemora par exemple.
Petite review d'Eric:
Jessica vient de sortir de l'asile psychiatrique et part s'installer dans une ferme avec son mari et un ami. A leur arrivée, ils découvrent qu'une jeune femme, Emily, s'y est installée. La trouvant sympathique, ils lui demande de rester...
Film atmosphérique par excellence, Let's scare... repose essentiellement sur le personnage de Jessica interprétée par Zorah Lampert qui meurt de peur de retomber un jour dans sa folie ou que son mari ne la croit à nouveau folle.
Elle va alors simuler la non-folie ou refouler tout acte ou fait qui pourrait laisser supposer un quelconque signe de folie. C'est une perpetuelle angoisse, étouffante, destructrice, un refoulement de tout instant qu'elle ne peut exorciser. Tout autour d'elle devient synonyme de mort.
Mais le problème pour Jessica c'est son environnement, un environement si étrange et fou qu'une multitude de questions lui harcèle l'esprit mais qu'elle ne peut poser par peur d'être prise pour folle.
Pourquoi Emily ressemble tant à cette femme qui se noya jadis dans le lac, pourquoi n'y a t'il que des êtres de sexe masculin dans cette campagne faisant preuve d'une telle hostilité envers elle et surtout pourquoi sont ils tous balafrés? Enfin, qu'est devenu l'antiquaire, seul être normal apparemment de ce village?
Comment lutter contre Emily qui par sa beauté séduit son mari et son ami, laissant Jessica dans son angoissante solitude?
Jessica est seule, terriblement seule avec sa folie et ses questions et la mort qui rode.. Jessica prise entre le monde de ses fantasmes et celui de la normalité..
Let's scare Jessica.. est une envoutante allégorie sur la normalité et l'anormalité, sur le monde fantasmatique et la réalité, une réalité où surnoisement l'anormalité va faire son intrusion.. La question demeure: Ou est la frontière entre normalité et anormalité, folie et sanité.
Tout repose sur des normes qu'on établit et qui au fil des choses changent pouvant faire basculer les données à l'infini.
Jessica c'est la loi du plus grand nombre face à l'unité desesperemment seule.
Et la fin ouverte du film n'apportera aucune vraie réponse mais d'autres théories..
Le flm est assez lent, trés lent même. Il demande à ce qu'on le pénétre doucement afin de s'en imprégner, qu'on rentre dans cet univers, dans l'univers de Jessica. C'est parfois maladroit, pas toujours convaincant. Il manque peut etre une certaine force hypnotique au film mais si on est un peu receptif et avec un peu de bonne volonté, on peut apprécier le film de John Hancock qu'on peut rapprocher d'oeuvres comme Messiah of evil comme le disait Throma, un Messiah of evil qu'on aurait doucettement mélangé à un Lemora par exemple.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
- fantomas 2
- Messages : 1849
- Inscription : mer. juil. 07, 2004 11:31 am
Je sors un peu du sujet de ce topic (j'avais beaucoup aimé "Let's Scare Jessica to Death" lors de sa présentation au Festival de Paris, et je suis content de le revoir bientôt), mais à propos de "Messiah of Evil", quelqu'un sait-il si une version existe en DVD avec le format respecté ??? par rapport à ce que j'avais vu au cinéma, les versions vues en vidéo (VHS ou DVD de pacotille en zone 1) sont immondes !
- Superwonderscope
- DeVilDead Team
- Messages : 20847
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
- Localisation : Pyun City
Re: Let's scare Jessica to Death - 1971 - John D. Hancock
Nouvelle vision et je reconsidère le film... j'ai bien accroché cette fois-ci sur cette atmosphère délétère oscillant entre désir de vie et désir de mort. Le DVD Z1 est plutôt de bonne qualité si l'on s'en réfère au matériau d'origine (je l'avais vu la première fois dans des conditions assez déplorables). Il y a d'ailleurs une belle définition des visages dans les gros plans.
La glissade graduelle de Jessica (une Zohra Lampert assez impressionnante d'ambiguïté) vers la folie (ou non?) s'effectue avec beaucoup de grâce et d'intemporalité. le film m'a paru assez moderne dans son approche sociale.
La construction dramatique est, curieusement, à rapprocher d'Une Vierge chez les morts-vivants de Jess Franco. Tout comme ses aspects de poésie macabre, de lieux d'interpénétration entre le monde des morts et le monde de vivants.
D'ailleurs, je l'ai plutôt interprété comme étant
, ce qui ajoute quelque peu à la dimension mythologique du film.
Clairement un métrage qui donne beaucoup plus à l'imagination qu'un simple B-movie à faire peur. Peu de moyens, mais beaucoup d'inventivité et une mise en scène assez adroite dans la mise en scène de la paranoïa.
La glissade graduelle de Jessica (une Zohra Lampert assez impressionnante d'ambiguïté) vers la folie (ou non?) s'effectue avec beaucoup de grâce et d'intemporalité. le film m'a paru assez moderne dans son approche sociale.
La construction dramatique est, curieusement, à rapprocher d'Une Vierge chez les morts-vivants de Jess Franco. Tout comme ses aspects de poésie macabre, de lieux d'interpénétration entre le monde des morts et le monde de vivants.
D'ailleurs, je l'ai plutôt interprété comme étant
Spoiler : :
Clairement un métrage qui donne beaucoup plus à l'imagination qu'un simple B-movie à faire peur. Peu de moyens, mais beaucoup d'inventivité et une mise en scène assez adroite dans la mise en scène de la paranoïa.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
-
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- Localisation : Haute Normandie et parfois Ile de France!
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Re: Let's scare Jessica to Death - 1971 - John D. Hancock
C'est disponible en dvd, soit...mais en Blu Ray aussi??
Re: Let's scare Jessica to Death - 1971 - John D. Hancock
Non pas de blu-ray à ma connaissance.
- Superwonderscope
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Re: Let's scare Jessica to Death - 1971 - John D. Hancock
il arrive début 2020 chez Shout!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: Let's scare Jessica to Death - 1971 - John D. Hancock
Comme ce film est souvent comparé à Messiah of Evil - que j'ai adoré -, j'ai voulu me pencher aussi sur celui-ci.
Ici on ne sait pas trop dans quel territoire on se trouve, s'il est question de fantômes, de maison hantée ou de vampires... un peu de tout ça sans doute.
L'atmosphère mélancolique est renforcée par la musique, ainsi que par la prestation de Zohra Lampert que je découvre bien que cette actrice ait l'air assez connue (dans de vieilles séries TV).
Celle-ci est charmante, et surtout touchante au vu de sa situation : elle sort de HP et du coup elle n'ose plus s'exprimer de peur d'être jugée, alors que nous-mêmes nous ne savons pas trop si ce qui se manifeste autour d'elle - voix comme apparitions - est dans sa tête ou pas.
J'ai donc bien aimé, mais moins et pour d'autre raisons, car les deux films sont quand même très, très différents.
Ici on ne sait pas trop dans quel territoire on se trouve, s'il est question de fantômes, de maison hantée ou de vampires... un peu de tout ça sans doute.
L'atmosphère mélancolique est renforcée par la musique, ainsi que par la prestation de Zohra Lampert que je découvre bien que cette actrice ait l'air assez connue (dans de vieilles séries TV).
Celle-ci est charmante, et surtout touchante au vu de sa situation : elle sort de HP et du coup elle n'ose plus s'exprimer de peur d'être jugée, alors que nous-mêmes nous ne savons pas trop si ce qui se manifeste autour d'elle - voix comme apparitions - est dans sa tête ou pas.
J'ai donc bien aimé, mais moins et pour d'autre raisons, car les deux films sont quand même très, très différents.