Diary of the dead - George A. Romero (2007)

[fada]

Le pitch a changé ? au départ il n'était pas question que l'action se passe au moment de "Night of ...." il me semble ....

[Fatalis rex]

Un peu plus d'infos :

http://www.dvdrama.com/news.php?21913

[dario carpenter]

la critique de dvdrama:

http://www.dvdrama.com/news-22444-avis- ... romero.php

[dario carpenter]

http://filmfreakcentral.net/tiff/fest2007capsules.htm

[antropophagus]

Trailer présenté par le Maestro :

http://www.bloody-disgusting.com/news/10879

Ca s'annonce sublime, et j'ai envie soudainement de revoir Land of the dead.

Et un making-of : http://www.fangoria.com/diary/

[Superfly]

mouais.. par contre revoir le film c'est pas con

[antropophagus]

Un poster que l'on qualifiera indulgemment de passable.

[Jarlow]

Cette affiche est completement nulle. Esperons que ce soit juste quelque chose de provisoire, parce que la zombie sur la droite la, elle fait tres tres bacs a soldes de supermarches.

[Seb2]

ba de toute facon, c'est là que le film va terminer sa course !!!

[mallox]

Si le réal se fait mordre, c'est un peu logique que Romero tourne maintenant comme un zombie...

[antropophagus]

Nouvelle affiche, plus réussie, pour le nouveau film prometteur (si, si) de George A. Romero.

[Jarlow]

Effectivement cette affiche est nettement plus reussie. J'aime beaucoup l'idee, tres theorique certes, que la violence du monde que la camera dv filme se retrouve non seulement dans son ecran mais egalement sur son ecran, que l'ecran soit fissure, atteint par l'invasion mais qu'il continue de facon arbitraire d'enregistrer. Il n'y a d'ailleurs plus de main pour tenir la camera, mais le bouton rouge signalant que l'engin est en marche est bien allume.

Comment comprendre le fait que les zombies montres sur l'ecran ne correspondent apparemment pas a ceux que la camera devrait enregistres, par rapport a son angle de vue ? C'est peut etre extrapoler a partir d'un travail de stagiaire un peu moins cretin que son pote, mais ca augure d'une reflexion assez poussee sur la notion d'enregistrement de la realite et du rapport au reel de la fiction. Il n'y a plus beaucoup de batterie dans la camera, j'aime l'idee que la mort va toucher un appareil face a une maree de zombies qu'il gardera dans sa memoire, plutot qu'un etre humain dont la memoire est un materiau non partageable.

Sinon la phrase qui est censee nous appater est parfaitement nulle et ne correspond en rien aux quelques elements que je viens de mettre en avant, ce qui me pousse un peu plus a les qualifier d'extrapolations probables. De plus elle est inscrite dans une police beaucoup trop large, et bouffe le haut de l'image, empechant ainsi l'image de respirer.

Le rendu de l'ensemble, notamment les vehicules et les explosions, est tres digital, je ne sais pas si c'est voulu, mais ca m'etonnerait. Les sapins semblent sortir tout droit d'un mauvais editeur de maps pour jeu video.

Et sinon je suis d'accord avec toi, le film de Romero est prometteur, ou plutot je l'attends au tournant, apres le reussi mais simplet dans son propos Land of the dead et le completement foireux mais belle matiere a reflexion Bruiser.

[Superwonderscope]

Je fais partie des défenseurs du film qui à mon sens va largement diviser les spectateurs.

Romero est étonnament jeune d'état d'esprit, et bien plus conscient de l'état de la société américiane actuelle que beaucoup de plus jeunes réalisateurs, c'est ce qui m'a étonné dans ce film. Prenant à rebrousse-poil ce qu'il a fait dans Land of The dead, il prend le film sous l'angle de l'information aujourd'hui, les media. Il se trouve que dans la pelletée de film-reportages de ces derniers temps (avec inévitablement Rec et Cloverfield, entre autres), c'est le seul à se poser des questions- et les bonnes - tout en invitant le spectateur à faire de même. sans pour autant tomber dans le démonstratif. Et qui a compris la portée & les limites du medium utilisé. Le point de départ des morts-vivants devient ainsi curieusement annexe, bien qu'articulé autour de ce sujet.

Trop d'information aujourd'hui... faut-il faire un film pour montrer la réalité lorsqu'un médium (comme la TV) montre la réalité à longueur de temps - tout du moins sa propre réalité? A savoir que les grands média américains aujourd'hui détiennent 95% de l'entertainement et des informations (Newscorp qui détient lFoxnews et la Fox, ABC qui détient Disney/Miramax, etc..). La manipulation des images/de la réalité est essentielle au controle des masses.

Romero replace le chaos dans une réalité américaine où le contrôlequel qu'il soit, la démocratie, les gouvernements ont échoué à rétablir un équilibre. Il faut en cela replacer le film dans un contexte bien évident de Guerre d'Irak ou du cyclone Katrina qui a laissé des cicatrices plus qu'ouvertes qu'on ne veut bien le savoir. C'est là où se situe la forme de Diary of The Dead, sorte de journal de bord visuel, à la manière des capitaines de navire au long cours il y a quelques siècles.

Romero replace ses pièces maitresse en contextualisant les morts-vivants. Les plus cinéphiles repèreront les clins d'oeil à ses oeuvres passées disséminées ça et là le long du métrage. Tout comme ses coups de griffe envers l'armée - sans que cela soit unilatéral, le comportement des militaires montrés ne remettent pas en cause leur nature propre, mais la dégénerescence que cela a pu engendrer.

Un vrai film d'actualité sur une actualité pauvre et biaisée. Où le public ne voit ce qu'on a bien envie de lui montrer. C'est ce qu'en substance Romero appuie le long de son métrage. Qu'il faut la voie de l'indépendance des grands média afin d'apprendre un soupçon de vérité (qui sera toujours subjective).

La question raciale est toujours au coeur de son récit, mais sa représentation est tout aussi sombre quant à l'avenir de l'humanité. Diary of the Dead est un film assez désespéré, renvoyant comme un miroir une imae peu amène de l'humanité. Lors morts sont enc e sens peut etre plus vivants que nous le sommes? Voir aussi en ce sens les deux caméras utilisées dont les deux caméramebnt se filment eux-mêmes... l'impasse?

Pour ma part, Diary of the Dead (que Romero a d'ailleurs co-produit) est un film redoutablement intelligent qui déplaira aux amateurs venus pour la tripaille. Sans doute que les idées que Romero aura pu laisser transpirer énerveront (parce que certains spectateurs seront venus voir des zombies bouffer de l'humain) ou passeront au dessus de la tete de la cible habituelle des films d'horreur. Le film retrouve en ce sens la vertu des séries B des années 60/70 : contestataires, véritable miroir social de la société américaine, transgressive, politique. Pas simplement pour amuser la galerie et donner un os facile à ronger.

Pour info, Weinstein C° vient de le sortir le week end dernier sur 42 écrans aux USA; 225 000$ de recttes, soit environ 5 500 $ par écran. Il y a fort à parier qu'il ne fera guere plus. Comme le film a coute relativement peu et qu'il s'est bien vendu, Romero est déjà rentré dans ses frais.

[Seb2]

purée... que 42 salles ! autant dire qu'il a fait un direct to dvd.... donc, 42 salles là bas... ça equivaut... a 2 chez nous ?

[Kerozene]

Le film est vraiment sympa, mais c'est peut-être en même temps son plus gros défaut. A force d'être trop sympa, il finit par manquer de méchanceté dans ses propos. La critique n'est pas aussi aggressive qu'on l'aurait voulu... Il me semble que Romero a trop pris conscience de l'aspect contestataire de ses films de zombies, et alors que la critique était semi consciente à l'époque d'un ZOMBIE, elle est aujourd'hui le moteur principal - et j'ai l'impression que le résultat est que ça manque de subtilité car du coup, chaque protagoniste insiste bien sur la raison du pourquoi de ses actes et que gnagnagna.... C'est bon, on a compris! Si les protagonistes de DAWN OF THE DEAD expliquaient sans arrêt que ce qu'il se passe est bel et bien représentatif de notre société de consommation etc... etc..., on aurait eu envie de dire "arrête de nous prendre pour des cons, on a pigé". Et bien c'est un peu ce qu'il se passe avec DIARY OF THE DEAD. Et c'est dommage.
Mais ça reste plaisant à regarder, c'est même une bonne comédie.