Diary of the dead - George A. Romero (2007)

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infernalia
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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par infernalia » mar. juin 24, 2008 5:26 pm

mallox a écrit :
dario carpenter a écrit :
mallox a écrit :Et dire qu'on voudrait nous faire passer Argento dans un même temps pour un génie copiste de toiles de maîtres avec moult symboles à la mord moi le noeud. En allant chercher même les "rouges" dans une oeuvre picturale classique. Mais d'où viennent donc les nouvelles couleurs de Suspiria de chez Wild Side? de chez Jérôme Bosh? :roll:
oh le coup bas :D

pour se plaindre d'Infernalia et de son article,c'est ici :) :

http://www.devildead.com/forum/viewtopi ... &start=150

http://culturopoing.com/Blogs/Cinema.php?Id=695
:lol:

Non je réponds pas. 8)
Je serais HS (et c'est déjà le cas), même s'il est difficile de dissocier le parcours de ces deux metteurs en scène qui ont marqué les esprits aux mêmes époques, bossé ensemble et pondent encore des films dont on parle sans discontinuer, alimentant les forums avec des topics en tête de peloton, dignes de Eddie Merckx et Raymond Poulidor.
Et puis Infernalia a bien le droit de défendre son avis et j'ai déjà mis le mien concernant Mother of tears. (le film qui tire des larmes ).

edit: ah ben mince désolé pour wonderscope mais j'ai été devancé. On va quand même pas m'en vouloir de rapprocher Romero et Argento (sur 3 lignes et pour une fois), et leur travail respectif à ce jour, hein?! Je ne pense pas être le seul à penser qu'ils soient liés. Voilà, j'ai dit ce que j'avais à dire, z'inquiétez pas j'ai fini.

Suivant ! :-D
Bah, en même temps j'ai dit ce que j'avais à dire sur Romero et j'ai déjà défendu Mother of tears maintes fois. Sur Romero et Argento, je crois qu'en l'occurence c'est vraiment là que se joue la subjectivité du rapport à l'imaginaire de chacun.
J'adore Romero, mais celui-là, non, je crois même que c'est la première fois. On parle de cinéma hargneux, moi je le trouve presque consensuel au contraire dans cette façon de nous fournir le même discours attendu... Je trouve qu'il ressasse, se répète sans n'apporter absolument rien de neuf et qu'il arrive absolument là où tout le monde l'attend. Moi j'étais sincérement gêné, je n'ai pas vraiment envie de le casser ce film, mais je le trouve juste raté. Je trouve que sa dimension subversive est redondante et n'apporte absolument rien à ses précédents opus précédents (répéter 5 fois en un quart d'heure que les infos ça manipule, qu'on nous ment, que les zombies sont les hommes, c'était tellement plus fort dans "Dawn of the dead" sans avoir besoin de lancer des phrases sentencieuses, ça passait juste par l'image). Et puis l'humour franchement, là aussi j'ai été étonné par ce côté potache et c'est la première fois que j'ai eu l'impression qu'il faisait de la parodie limite "Shaun of the dead", comme si brusquement il se mettait à cracher dans la soupe.
J'espère juste qu'il va se débarrasser des attentes du "Romero pour tous" et repartir sur un vrai projet, qui se démarque de tout ce que les fans voient en Romero.
Voilà, c'est juste un film pour rien pour moi.
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Dragonball
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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par Dragonball » mar. juin 24, 2008 6:02 pm

Il y a quand même un drole de conflit qui est en train de naitre ici entre les supposés fans d'Argento et ceux de Roméro ! )8

Je ne pense pas qu'il soit nécéssaire de dézinguer l'un pour encenser l'autre, même si il est vrai que le profil respectif des 2 réalisateurs et leur actualité récente poussent à ce genre de choses.

Cependant, dire que Roméro ressase et se répète, c'est quand même vite oublié qu'Argento vient pour sa part de réaliser quasiment à reculons le dernier opus d'une triologie commencé il y a plus de 30 ans ! )8

Aussi, je pense que ces 2 réalisateurs sont tout simplement prisonniers de leurs images, des attentes suposées du publique et donc en quelques sorte des producteurs (Qui comme chacun sait savent mieux que personne ce que le public attendt ! )8).

Et force est de constater que Roméro semble tout de même prendre plus de plaisir qu'Argento à tourner, "Diary of the Dead" étant même, de mon point de vu, supérieur à "Land of the Dead", plus humble et donc plus "frais".

En tout cas, au lieu de gueuler contre Roméro, ses fans devraient plutôt essayer de découvrir les films de sa filmo ne se rapportant pas au thème des zombies, parce que mine de rien, celà représente la majorité des films du cinéaste !

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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par meltingman » mar. juin 24, 2008 6:30 pm

mallox a écrit :Pour moi Diary of the dead est un film plus réflexif que politique. Du coup je ne vois pas les lourdeurs qu'on lui attribue. Ce type a toujours pratiqué le "miroir social" via le film de genre
Bon je ne vais rien dire sur Diary of the Dead que je trouve aussi réussi que le pire des Uwe Boll, en moins drôle.

J'ai juste un problème avec cette image de "penseur" qu'on attribue à Romero et qui contribue probablement au ridicule de son dernier opus.
Romero n'est pas un philosophe, Romero n'est pas un pamphlétiste, Romero fait du pur cinéma d'exploitation avec juste une once d'intelligence supplémentaire, de recul cynique qui sont vraiment surprenants et bienvenues mais qui fait que ses fans se branlent la nouille sur la portée politique ou sociologique de son œuvre. Ca doit en rassurer certain de découvrir qu'ils comprennent quelque chose d'autre que le premier degré. Ce "quelque chose" ne cassant quand même pas trois pattes à une autruche.
Quant au "Ce type a toujours pratiqué le "miroir social""... ben non hein. Je repasse sa filmo et je vois des films de genre, encore des films de genre et des films d'horreur. Majoritairement des films qui n'ont pas de "réflexion sociale", ou en tous cas rien qui ne dépasse le stade de la réflexion basique, certes de bon aloi dans un film de genre, mais basique. Mais ses fans aimeraient penser qu'ils ont trouvé le graal interrogatif qu'ils peuvent enfin comprendre.
Même Romero au début précisait que... ben la critique sociale dans "La nuit des morts vivants", euh non, c'est juste parce que le seul acteur dispo était noir...
Sauf qu'à force de lui répéter ad-vitam qu'il est un analyste de nos comportements sociaux, le pépère a fini par y croire (même si je parie que son Diary est un gigantesque majeur dressé à la gueule de ceux qui attendent ça de lui justement... Mais là j'extrapole). Du coup, plutôt que de livrer un film d’horreur coup de poing, comme il sait pourtant si bien le faire, il livre un truc tellement analytique (je rigole), tellement dénonciateur (je rigole encore plus) et en phase avec notre époque (je me pisse de rire dessus) que ça mérite bien qu’on écrire un bouquin d’étude dessus. Il oublie juste au passage de livrer un film.
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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par dario carpenter » mar. juin 24, 2008 7:17 pm

meltingman a écrit :J'ai juste un problème avec cette image de "penseur" qu'on attribue à Romero et qui contribue probablement au ridicule de son dernier opus.
Romero n'est pas un philosophe, Romero n'est pas un pamphlétiste, Romero fait du pur cinéma d'exploitation avec juste une once d'intelligence supplémentaire, de recul cynique qui sont vraiment surprenants et bienvenues mais qui fait que ses fans se branlent la nouille sur la portée politique ou sociologique de son œuvre. Ca doit en rassurer certain de découvrir qu'ils comprennent quelque chose d'autre que le premier degré. Ce "quelque chose" ne cassant quand même pas trois pattes à une autruche.
Quant au "Ce type a toujours pratiqué le "miroir social""... ben non hein. Je repasse sa filmo et je vois des films de genre, encore des films de genre et des films d'horreur. Majoritairement des films qui n'ont pas de "réflexion sociale", ou en tous cas rien qui ne dépasse le stade de la réflexion basique, certes de bon aloi dans un film de genre, mais basique. Mais ses fans aimeraient penser qu'ils ont trouvé le graal interrogatif qu'ils peuvent enfin comprendre.
Même Romero au début précisait que... ben la critique sociale dans "La nuit des morts vivants", euh non, c'est juste parce que le seul acteur dispo était noir...
Sauf qu'à force de lui répéter ad-vitam qu'il est un analyste de nos comportements sociaux, le pépère a fini par y croire
A la sortie française de THE DARK HALF Romero lui-même déclarait à Mad Movies que pour lui la trilogie des morts-vivants ce n'était pas très sérieux,c'était de juste de la BD et qu'on avait prêté un peu trop d'intentions (politiques,sociologiques) à ces films! :wink:
Maintenant que la Critique lui a suffisamment martelé qu'il était un cinéaste "engagé","politique",un Auteur,il livre curieusement ses films les plus explicatifs et redondants..

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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par meltingman » mar. juin 24, 2008 7:36 pm

Ah je ne savais pas ça... :D

Quand je dis qu'il "a fini par y croire" je m'exprime mal. Disons qu'il a fini par se résigner à 1) voir que de sa filmographie, seuls les films de zombies (comme le dit Dragonball plus haut) sont pris en compte alors que merde, il a fait plein d'autres choses 2) on attend de lui une parole sociologique tellement formidable et divine.

Mais quand Romero veut faire un truc on lui demande si il y auar des zombies, si la critique va être aussi acerbe, et quand il cherche à faire autre chose on ne le finance pas. Alors ben si c'est la seule façon de se faire produire...

Mais moi j'adore Romero quand il filme et point barre... Quand il fait des films couillus qui pètent pas plus haut que leur cul même si ça fait mal a celui des critiques.
Ce que je vois dans Diary c'est un gars qui est trop content de filmer, qui jubile à l'idée de mettre en scène, mais qui est tellement cloisonné à cause de "ce que l'on attend de lui", qu'il n'en a rien à foutre du fond, mais en rajoute des tonnes et se marre ("Ah vous en voulez du zombie et de la criticouille sociale de superette, ben tenez les gars, moi je m'en fous je fais des plans séquences et je fais sauter les cervelles").
On ne me fera jamais croire que Romero a une seule seconde pris ce film au sérieux. Par contre je suis convaincu qu'il doit bien se marrer à voir tous ceux qui cherchent à décortiquer le truc. Une vengeance en forme de retour d'arrosage, je le répète, je suis certain que pour lui ce film est un "Fuck off" gigantesque.
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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par mallox » mar. juin 24, 2008 7:47 pm

Dragonball a écrit : ses fans devraient plutôt essayer de découvrir les films de sa filmo ne se rapportant pas au thème des zombies, parce que mine de rien, celà représente la majorité des films du cinéaste !
Je suis entièrement d'accord. D'ailleurs pour ma part "Diary of the dead" a plus à voir avec "Monkey Shine" et "Martin" qu'avec ses autres films de zombies. C'est bien là une partie du problème à mon sens, puisque chacun cite comme référence "Dawn of the dead" pour niveler vers le bas celui-ci.
meltingmanl a écrit : J'ai juste un problème avec cette image de "penseur" qu'on attribue à Romero et qui contribue probablement au ridicule de son dernier opus.
Romero n'est pas un philosophe, Romero n'est pas un pamphlétiste, Romero fait du pur cinéma d'exploitation avec juste une once d'intelligence supplémentaire, de recul cynique qui sont vraiment surprenants et bienvenues mais qui fait que ses fans se branlent la nouille sur la portée politique ou sociologique de son œuvre. Ca doit en rassurer certain de découvrir qu'ils comprennent quelque chose d'autre que le premier degré. Ce "quelque chose" ne cassant quand même pas trois pattes à une autruche.
Quant au "Ce type a toujours pratiqué le "miroir social""... ben non hein. Je repasse sa filmo et je vois des films de genre, encore des films de genre et des films d'horreur. Majoritairement des films qui n'ont pas de "réflexion sociale", ou en tous cas rien qui ne dépasse le stade de la réflexion basique, certes de bon aloi dans un film de genre, mais basique.Mais ses fans aimeraient penser qu'ils ont trouvé le graal interrogatif qu'ils peuvent enfin comprendre.
Même Romero au début précisait que... ben la critique sociale dans "La nuit des morts vivants", euh non, c'est juste parce que le seul acteur dispo était noir...
Ne généralise pas mes propos à partir du terme 'réflexif' attribué à ce film là. Enfin puisque tu me cites... Pour moi ce n'est absolument pas un film pamphlétaire. Et la réflexion se porte sur les supports médiatiques et le réalisateur s'intéroge. Romero n'est certainement pas plus penseur que toi ou moi, simplement il pense comme tout le monde et met de sa personnalité dans ses films. Je ne vois pas où est le problème.
"miroir social via le film de genre" pas "miroir social" tout seul. Quand tu cites merci de citer entièrement la phrase, sinon quoi ensuite on peut pérorer des heures sur des propos non tenus.
Et puis c'est vrai que c'est tellement mieux un film qui dit rien sur rien quand on a le choix. Je ne peut être d'accord avec de tels propos et je me demande s'il ne s'agit pas finalement plus d'un règlement de comptes envers la pseudo intelligentia culturelle (les cahiers/libé, les inrocks, télérama) qui l'analysent à outrance, ce que paye hélas le cinéaste qui n'en demande pas tant ni d'un côté ni de l'autre.
Oui on peut faire du film de genre avec de la substance !
Bon et puis à te lire finalement dès "Zombie" Romero était déjà victime de son image puisqu'il a repris un héros noir...
Quant au citations de Romero sur l'absence de fond social sur ses films, il a aussi dit le contraire assez souvent. Peut-être est-il plus roublard et moins papy que tu ne le pense.
Et puis citer Cronenberg, alors là c'est à mon tour de rigoler, "Crash" étant à mon sens l'un des pires pensum de ces 15 dernières années, et ce n'est pas le seul de son auteur. Bonjour "Spider".

Bon j'avais dit que je ne débattrai pas sur 5 pages, aussi... :arrow:
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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par meltingman » mar. juin 24, 2008 10:41 pm

mallox a écrit :Ne généralise pas mes propos à partir du terme 'réflexif' attribué à ce film là. Enfin puisque tu me cites...
Je ne te visais pas spécialement. J’ai juste relevé cette phrase dans ton post parce qu’elle reflète ce que j’entends autour de moi et qui m’agace. Elle est certes hors contexte, j’aurais du le préciser, mais sans généraliser elle exprime ton point de vue à ce moment précis.
mallox a écrit :Pour moi ce n'est absolument pas un film pamphlétaire. Et la réflexion se porte sur les supports médiatiques et le réalisateur s'interroge. Romero n'est certainement pas plus penseur que toi ou moi, simplement il pense comme tout le monde et met de sa personnalité dans ses films. Je ne vois pas où est le problème.
Je ne le vois pas non plus, et je suis d’accord avec toi. Je l’ai dis plus haut. Ce gars pense normalement, comme tout à chacun, il est normal que sa personnalité se ressente dans ses films. Cela prouve que c’est un auteur, c’est donc rare.
mallox a écrit :"miroir social via le film de genre" pas "miroir social" tout seul. Quand tu cites merci de citer entièrement la phrase, sinon quoi ensuite on peut pérorer des heures sur des propos non tenus.
Là tu pinailles. Que ce soit un « miroir social » via le film de genre ou via le film de boules, via la BD ou via ce que tu veux, l’idée reste la même et je ne trahie pas le sens de l’expression qui tu emploies. Et donc si je cite « Knightriders », « Incident de parcours », « Martin », « Season of the Witch », « La part des ténèbres », « The Crazies », « Deux yeux maléfiques » voir « La nuit des morts vivants » (j’exclue volontairement « Bruiser »), soit 90% de sa filmo, je continue à affirmer que non, ce type n’a pas toujours pratiqué le "miroir social" via le film de genre. Il fait du film de genre qui parfois est un miroir social. C’est pas pareil.
mallox a écrit : Et puis c'est vrai que c'est tellement mieux un film qui dit rien sur rien quand on a le choix. Je ne peut être d'accord avec de tels propos et je me demande s'il ne s'agit pas finalement plus d'un règlement de comptes envers la pseudo intelligentsia culturelle (les cahiers/libé, les inrocks, télérama) qui l'analysent à outrance, ce que paye hélas le cinéaste qui n'en demande pas tant ni d'un côté ni de l'autre. Oui on peut faire du film de genre avec de la substance !
Je n’ai pour le coup jamais tenu ces propos et là c’est toi qui généralise ce que j’ai dis.
Bien évidemment qu’une substance intellectuelle, un œil, dans un film (de genre ou pas) est importante et c’est ce qui, à mon avis, différencie les auteurs des faiseurs. En ça je pense que Romero est un auteur. Je l’ai dis plus haut il à un recul et un point de vue. C’est juste un cinéaste un peu plus concerné que la moyenne par ce qu’il filme, et forcément ça nous surprend. Et tout comme toi, et comme je l’ai dis plus haut aussi, je pense que Romero paye le prix d’une intelligentsia culturelle tellement peu habituée aux idées qu’elle en fait des tonnes.
mallox a écrit :Et puis citer Cronenberg, alors là c'est à mon tour de rigoler, "Crash" étant à mon sens l'un des pires pensums de ces 15 dernières années, et ce n'est pas le seul de son auteur. Bonjour "Spider".
Je défends à corps et à cris Cronenberg depuis « Chromosome 3 » mais je dois bien avouer que j’ai failli pleurer de dépit en voyant « Spider ».
Par contre « Crash »… Je comprends qu’on soit hermétique, mais là pour le coup, chaque plan, chaque phrase, mériteraient analyse. Et pour le coup ça ne serait pas de la branlette, même si ça correspondrait pas mal au sujet. Mais c’est un autre débat :wink: .
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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par Superwonderscope » mer. juin 25, 2008 8:43 am

Quoiqu'il en soit, Diary of the Dead (dont visiblement je dois être un des rares défenseurs!) est comme prévu un film qui ne laisse pas indifférent et c'est une excellente chose.

Conclusion : allez le voir en salles. Il sort aujourd'hui sur environ 140 écrans français, en VO pour les plus chanceux ou en VF et le tout dans quelques belles salles. C'est le moment d'en profiter!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par MadXav » mer. juin 25, 2008 9:55 am

Je me reconnais parfaitement dans les propos de Melting Man (y compris au sujet de Cronenberg du reste !). A savoir que dans toutes les interviews pré-"Land of the Dead" que j'ai pu lire, Romero se déclarait surpris de ce que les fans avaient pu voir dans ses films. En réalité, "les critiques sociales" que l'on voit tous (plus ou moins) étaient inconscientes ou accidentelles de la part de Romero. Sauf que sa trilogie des morts est devenue culte et que plusieurs années après, il cherche à renouer avec le succès. Il tente donc de donner au spectateur ce qu'il veut et ne fait plus des films de zombies : Il fait ce qu'on attend de lui, à savoir nous livrer une "réflexion" sur fond de zombie-movie.
Dans une interview récente, l'homme déclarait même qu'il voulait donner une suite à "Diary" et que cette fois-ci, il traiterait de la religion. En gros, le moteur n'est plus le Zombie mais bien la pseudo-reflexion ou critique qu'il va devoir traiter. Je dis pseudo parce que dans "Diary", c'est particulièrement pataud et lourdaud. Aucune finesse, aucune intelligence. On nous livre un message bien lourd et bien gras parce que c'est ça que le spectateur attend. A mes yeux, Romero ne fait plus des films de Zombies mais des "Ma critique sociale pour les nuls" emballés comme n'importe quel autre teenage-movie... D’ailleurs, si le nom de Romero n’était pas associé au métrage, je pense qu’il ne sortirait pas dans 140 salles et que Mad (par exemple) ne se tripoterait pas dessus sur 6 pages.
Ce n'est que mon opinion, mon sentiment perso quand je mate ce dernier (et même l'avant dernier) opus zombiesque bâclé et d'une "simplicité" effarante. Voir le film jusqu’au bout m’a vraiment coûté. Vraiment.
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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par Manolito » mer. juin 25, 2008 3:36 pm

Je n'ai pas vu "Diary..." pour le moment... Mais quand je lis que les films de Romero avaient une portée sociale ou réflexive, ou ce que vous voulez, presque "par accident", voire qu'elles n'existent pas... :shock: :shock: Il ne faut pas exagérer dans le sens inverse par simple réflexe réactionnaire contre certaines "récupérations" de Romero.

D'ailleurs, c'est quelque chose qui m'a toujours fait un peu rigoler : quand Télérama (ou autres) défoncent Romero, ce sont des sales cons qui ne comprennent rien au cinéma de genre et le méprise. Quand ils en disent du bien, ce sont des sales récupérateurs... Raisonnement implacablement vicieux et obtu... Bref...

On ne peut pas dire que la satire Noire sur la survie, l'anti-militarisme de "Day..." soit des accidents !! Tout comme le réflexe de propriété très primaires d'un personnage dans "Zombie", leur manière de se recontruire une réalité "idéale" sont anodins ! Il y a une réflexion critique articulée et derrière, que pouvait se permettre Romero parce qu'il se produisait lui-même. Romero était avant un réalisateur de documentaire indépendant, la "réflexion" dans "La nuit..." dépasse celle d'avoir un acteur noir (qui n'est d'ailleurs pas si anodine que cela dans le film : des personnages lui font des réflexions racistes, cela rentre en compte dans les tensions du groupe) ; il y a aussi la chasse à l'homme de la fin, des images finales renvoyant à des actualités du style camps de concentration, lynchage, le fait que le groupe se dilsoque au lieu de ses serrer les coudes, etc...

Certes, les films de zombie de Romero sont au départ du cinéma "indépendant commercial" (comme du HG Lewis du simple point de vue économique), mais son regard est celui d'un documentariste américain des 60s, d'un homme qui a fui délibérément le système des studios tant qu'il l'a pu pour s'auto-produire afin de s'assurer le maximum d'autonomie artistique, et dont le cinéma reflète les aspirations idéologiques progressistes de la jeunesse US des 60s. Certes, ses films de zombies sont avant tout du divertissement, du EC Comics, mais c'est du divertissement intelligent, satirique de la société américaine (en général : les survivants) ou tout du moins d'échantillons en étant extraits. Je trouve ça hallucinant de le nier, c'est vraiment de l'esprit de contradiction gratuit... Même s'il est aussi vrai qu'il y a eu sur-interprétation dans certains cénacles, qui pourraient presque nous faire oublier que Romero est un réalisateur qui a beaucoup d'humour et ne renie jamais la mesure divertissante du cinéma.

Que ce soit dans la littérature SF, la BD, le cinéma, c'est ça l'esprit post-60s : c'est élever des divertissement considérés à destination infantile vers des sujets de contestation ou de subversion, aborder des arts populaires avec une ambition artistique et un propos (plus) adulte. En cela, Romero ou Cronenberg (et d'autres) en sont le parfait reflet... Dans leur carrière 70s en tous cas...

Maintenant, je sors un peu du sujet vu que je n'ai pas vu "Diary...", mais je tenais à ce que ce soit dit au moins une fois dans ce thread... :D

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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par Cosmodog » mer. juin 25, 2008 4:01 pm

Le problème de Télérama n'est pas de se rendre compte du statut d'auteur d'un cinéaste sur le tard pour simple fait qu'il oeuvre pour le genre horrifique, ça c'est plutôt une bonne nouvelle... Le problème, c'est que cette presse en rajoute des caisses lorsque ces mêmes cinéastes deviennent beaucoup moins frondeurs !! C'est le cas pour Romero, mais tout comme Cronenberg ou Carpenter...

Le fait est que la dimension "auteuresque" est mise en avant, voire exagérée à outrance dans un deni plus global du genre en particulier. En gros, moi je me dirais: "'tain, un nouveau film de zombies bien gore, cooool !! Si en plus y'a un discours réfléchi en toile de fond, encore plus cool !!!!". Télérama, c'est: "Beuhhh, un film de zombie gore, c'est tout débile et tout sale (voire les explosage de Devil's rejects ou Doomsday) !! Mais si c'est un auteur qui le fait (au sens déjà reconnu comme tel), alors là ça change tout, c'est peut être digne d'intérêt, tant pis si le genre est risible, y'a un discours de fond qu'on va vous analyser à donf !!". Du coup, ils se plantent systématiquement en intellectualisant à outrance en dépit d'un respect sincère pour le matériau d'origine + d'un manque de culture de base dans ce domaine. (meilleur exemple: les livrets collectors des films de Carpenter dans les éditions Cahiers du cinéma !! Analytiques mais hors sujet !!).

Or, pour revenir à Romero, on aime ses films pour leur contenu social, dénonciateur, etc, OK mais aussi et surtout pasque y'a des zombies tous méchants qui bouffent de la viande fraiche et que ça charcle sévère !! Nier cela est une hypocrisie !! Si Lelouch tourne un film avec le même discours social mais usant de discussions qui font mal à la tête entre Lucchini et ses psy comme métaphore, on passera bien vite notre chemin !!

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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par Dragonball » mer. juin 25, 2008 5:06 pm

Qu'est ce que ça peut faire que Télérama aime ou pas Roméro ? )8

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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par drummonde » mer. juin 25, 2008 6:19 pm

.
Dernière modification par drummonde le jeu. juin 26, 2008 9:09 am, modifié 1 fois.
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par Manolito » mer. juin 25, 2008 7:57 pm

Pour répondre vite à Cosmodog : oui, mais les premiers à mettre en avant la dimensions "sociale" d'un Romero sont les canards comme Starfix, l'écran ou Mad, pour dire : "regardez, ce sont des vrais auteurs et tout le personne ne le voit sauf nous" et après ils sont suivis... Mais quand c'est "les autres", ce n'est pas bien...

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Re: Diary of the dead - George A. Romero (2007)

Message par Cosmodog » jeu. juin 26, 2008 9:41 am

Oui, mais il ya d'abord un AMOUR du genre !!

Après, c'est vrai que l'avis de Telerama, on s'en tape !

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