Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava

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jacques
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Re: Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava

Message par jacques » lun. févr. 25, 2008 1:21 pm

Nous sommes d'accord à 200 %, Diabolik : à propos du film et à propos de cette édition ... :wink:

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Heathcliff
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Re: Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava

Message par Heathcliff » lun. févr. 25, 2008 2:14 pm

Voui voui, mais voilà. Ce que j'aime chez Bava, c'est le Masque du Démon, Lisa et le Diable
ah oui la c'est clair que c'est deux la sont carrement bien meilleurs que les 3 visages :D
Vous désirez perdre vos colis et payer a gogo des appels téléphoniques surtaxés pour rien ?
C'est possible ! Chronopost est là pour vous ...

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Jarlow
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Re: Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava

Message par Jarlow » lun. févr. 25, 2008 2:47 pm

« Les trois visages de la peur » est un film parfait pour laisser Mario Bava exercer ses talents de metteur en scène, tout en étant loin d’être aussi osé et virtuose que des metrages comme « Operation Peur », « Lisa et le diable » ou « Hache pour la lune de miel », dans lesquels Bava se laisse completement partir en roue libre, quasiment sans scenario, dans un univers onirique. « Les trois visages de la peur » evite de telles prises de risques par sa structure, celle du film à sketch.

Le premier segment, « Le telephone » est une sorte d’episode raté mais en couleurs de « Alfred Hitchcock presente ». Bava nous prouve qu’il peut nous interesser à une situation aussi basique qu’un harcelement telephonique, tout en y mettant une touche d’etrange supplementaire. Malheureusement l’ecriture du segment est tres pauvre, et cela de façon evidente : l’argument de base n’est pas developpé, les relations entre les personnages sont pauvres et le jeu d’acteur ne vient pas reellement donner de la profondeur à tout çà. La photographie est assez extraordinaire, et les ambiances sont impressionnantes, mais cela ne va guere plus loin qu’un exercice de style.

Le second segment, « Les wurdalak », voit Boris Karloff cabotiner comme un fou dans un univers gothique plus que commun, avec quelques eclairs de mise en scene de-ci de-là, mais vraiment rien de bien notable : l’ennui domine, le scenario n’a quasiment aucun enjeu (ou Bava n’arrive pas à les faire vivre : le spectateur ne s’interroge jamais veritablement sur la nature monstrueuse, ou non, du sieur Karloff).

Le dernier segment « La goutte d’eau », est le seul qui m’a vraiment plu, dynamique, effrayant, simple mais d’une efficacité terrible, une reussite incontestable en tous points.

Notre karloffesque hôte est plutot cool en introduction et en conclusion du film, mais rien de bien folichon, ou de novateur, malgré les affirmations de l’article tres drole du mad movies de ce mois-ci... Comme si en 1963 les spectateurs etaient pour la premiere fois prets d’accepter l’artificiel du cinema... Le « It’s only a movie », c’est quand meme pas nouveau il me semble à ce moment là.
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comte vonkrolock
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Re: Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava

Message par comte vonkrolock » dim. déc. 27, 2009 7:24 pm

Malgré quelques aplats numérique la copie est vraiment superbe 8)) quel images :shock: du coup l'épisode "Les wurdalak" offre un contraste impressionnant digne des meilleurs Hammer Films ou de son concourant direct AIP de Samuel Z. Arkoff et James H. Nicolson.

Mario Bava s'offre une chouette récréé qui sur les 3 courts offre un concentré de ce qu'il fait de mieux : installer une ambiance gothique inoubliable. J'ai apprécier le spectacle, a voir ou revoir.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
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Yza
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Re: Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava

Message par Yza » mer. déc. 30, 2009 6:07 pm

Je suis d'accord avec toi, l'image de cet épisode est spendide
Attention: message incompréhensible et cryptique...

francis moury
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Message par francis moury » mer. mars 20, 2013 4:04 pm

Throma a écrit :La nouvelle a bien été traduite en français sous le titre exact de "La famille du vourdalak" et elle figure dans "La grande anthologie du fantastique" de Jacques Goimard et Roland Stragliati...anthologie parue dans les années 70 déclinée en plusieurs tômes consacrés à chaque fois à un thème différent : la nouvelle de Tolstoï figure dans le special "Histoires de morts-vivants".
Traduite ?
Plusieurs éléments me font penser que la nouvelle a été écrite en français par Alexis Tolstoï qu'il ne faut bien sûr pas confondre avec son homonyme Léon.

Je viens en effet de lire ces fameux VOURDALAK de A. Tolstoï dans L'ANTHOLOGIE DU FANTASTIQUE de Roger Caillois, éd. originale reliée Club français du livre, Paris 1958 (*).

Aucun traducteur n'est mentionné (alors que chaque nouvelle traduite crédite systématiquement son ou ses traducteurs, son éditeur original ou son ayant-droit pour la France et que les sources mentionnées p. 575-576 reprennent scrupuleusement ces indications) et la page 576 confirme bibliographiquement ce fait : le manuscrit a été publié - donc directement publié, sans être traduit au préalable, ce qui serait ici à nouveau précisé si c'était le cas - initialement dans la Revue des Etudes Slaves. Ce qui signifie donc que A. Tolstoï l'a écrit en français.

Au demeurant, rien de si étonnant : quel écrivain russe ignorait le français au XIXe siècle ? Tous le lisaient et l'écrivaient à la perfection, en règle générale.
D'autant moins que le héros de ce conte est présenté comme un marquis français et que ses souvenirs de la France tiennent un rôle non négligeable dans le récit.


(*) Parution française bien antérieure à celle de l'anthologie de Goimard & Stragliati. Je précise que Caillois tenait Stragliati en haute estime et qu'en 1958 il lui rend hommage dans sa préface.
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jacques
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Message par jacques » mar. août 06, 2013 12:47 pm

fantomas 2 a écrit :Rectification : la version italienne et la version française présentent les trois sketches dans le même ordre ("Le téléphone", "Les wurdalaks", "La goutte d'eau"), contrairement à ce qu'affirme le bouquin de Pascal Martinet...
La seule différence est que la VF ne comprend pas le final humoristique tourné par Bava, avec Karloff sur un cheval qui s'avère être mécanique.

Par contre, "Black Sabbath", la version américaine, change l'ordre des sketches, remplace les deux apparitions de Karloff au début et à la fin par quatre "présentations" différentes: une pour le film, et une pour chacun des trois sketches; "Le téléphone" contient en outre une courte séquence absente des autres versions, où Michèle Mercier sort de chez elle et tombe sur un voisin qui promène son chien, ce qui lui vaut une belle frayeur; le montage est souvent différent; la musique est différente également; certains plans ont été "adoucis" par un "zooming" aisément repérable (l'image devenant granuleuse), comme celui dans lequel Karloff exhibe le macabre trophée qu'il a ramené dans son sac; les rapports entre les deux filles du sketch "Le téléphone" ont été escamotés, et la version US introduit un élément fantastique, etc.

Enfin, le sieur Leone s'étant approprié les droits de ce film (de façon pas très claire, mais ceci est un autre problème...), il en a profité pour magouiller "sa" version, avec générique refait - et très très moche -, musique apparemment changée (pas moins de trois musiciens crédités !), fin avec Karloff en partie escamotée (au moment où, normalement, la caméra se recule pour révéler le cheval mécanique et les techniciens courant autour avec des branches d'arbre, la "version Leone" se termine par un fondu au noir, suivi de crédits eux aussi traficotés...

Et signalons que la dernière version vue sur CinéCinéma Classic était conforma à la version française, sauf le générique final qui manquait (le film se terminant par le plan du visage de Jacqueline Pierreux).

Bref, on aura du bol, si la version présentée sur CinéFX est conforme au film original...

Toutes ces différences - parfois très subtiles - , vous les trouverez sur le magnifique blu ray édité par Arrow qui comprend les deux versions plus, entre autres, un passionnant module (intitulé "twice the fear" qui décortique de manière très claire les différences entre les deux versions). C'est vraiment très révélateur : par exemple, pour "la goutte d'eau", la musique et les sons - très différents d'une version à l'autre - donnent une couleur bien différente au sketch. Faut il le dire, je préfère - et de loin - la version italienne mais, sur le plan purement cinéphilique, ce genre de comparaison est inestimable surtout pour un film que je chéris depuis toujours ...

Ah, si Arrow pouvait nous proposer "six femmes pour l'assassin" et "opération peur" avec la même qualité ...
Mais on en veut toujours plus, n'est ce pas ?

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Superwonderscope
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Re: Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava

Message par Superwonderscope » jeu. juil. 14, 2016 8:48 am

La critique du Blu Ray italien de chez Sinister Films est sur le site :

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10151
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

japi
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Re: Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava

Message par japi » dim. avr. 18, 2021 9:36 pm

Revu sur le blu ray du Chat qui fume.
Belle copie. J'ai privilégié la version audio italienne, sans défaut. J'avoue que ça fait un peu bizarre d'entendre Boris Karloff doublé en italien.

Le film contient trois histoires suffisamment différentes et soignées pour captiver.

"Le téléphone" est intéressant. Mario Bava assure une bonne réalisation dans un espace réduit (un appartement) et l'histoire bénéficie d'une prestation de Michèle Mercier, non seulement belle, mais surtout convaincante.
"Les Wurdalaks" est plus long, et si il n'y pas de huis-clos, on reste dans une sorte d’enfermement, d'impossibilité de fuite.
Il y a une atmosphère macabre, on y voit tout le soin apporté aux couleurs, aux décors. C'est assez réussi.
A noter que Giorgio Ferroni a aussi adapté l'histoire dans le long métrage La nuit des diable (1972).
Enfin, "La goutte d'eau". Cette histoire est un joyaux, et c'est à la fois la meilleure et la plus effrayante. Elle est admirablement élaborée et très efficace. C'est remarquable.

Je ne les pas précisais mais Boris Karloff fait une introduction.
Il termine le film dans uns conclusion, malicieuse, ironique, qui va en peu à rebours du thème, le détruit, et je n'aime pas vraiment cette fin.

Il y a trois suppléments.
Un entretien avec Lamberto Bava plutôt intéressant.
Il y a un entretien avec Gérald Duchaussoy et Romain Vandestichele qui livrent des propos très intéressants. Ils apportent des éléments informatifs, balayant un cadre large, qui ne se limite pas au seul film.
Edgard Baltzer clôt les bonus. Si certains de ces propos recoupent ceux des précédant intervenants, il les complète aussi. C'est intéressant.

J'ai relevé de très rares approximations.
Un du duo indique que le dernier film de Bava est Schock, sans préciser que la dernière réalisation est en fait La Venere d'Ille, un téléfilm.
Globalement ce sont des intervenants de qualité.

Un film incontournable de Mario Bava, avec deux bonnes histoires et une exceptionnelle.
Cette édition du Chat qui fume est excellente.

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